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{{Voir homonymes|Aulne (homonymie)|Vergne}}
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{{Taxobox début | végétal | ''Alnus'' | Alnus glutinosa 008.jpg | ''[[Alnus glutinosa]]'', l'Aulne glutineux, [[espèce type]] du genre ''Alnus''. | classification=APGIII }}
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{{Taxobox | clade | Angiospermes }}
{{Taxobox | clade | Dicotylédones vraies }}
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{{Taxobox fin}}
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Les '''aulnes''' (''Alnus'') ou '''aunes''' forment un genre d'[[arbre|arbres]] de l'[[hémisphère nord]] poussant sur les sols humides, de la [[famille (biologie)|famille]] des [[Betulaceae|bétulacées]]. Ils sont aussi nommés '''vergnes''' ou '''vernes'''.
Les '''aulnes''' ('''''Alnus''''') ou '''aunes''' forment un genre d'[[arbre|arbres]] de l'[[hémisphère nord]] poussant sur les sols humides, de la [[famille (biologie)|famille]] des [[Betulaceae|bétulacées]]. Ils sont aussi nommés '''vergnes''' ou '''vernes'''.

Outre l'[[aulne glutineux]] (''Alnus glutinosa''), on trouve en France, surtout dans les Alpes, l'[[aulne blanc]] (''Alnus incana''). Il diffère de l'[[aulne glutineux]] surtout par son écorce, lisse et grise, alors que celle de l'[[aulne glutineux]] est d'un brun noir et crevassée.

On trouve aussi en Corse l'[[aulne à feuilles en cœur]] (''Alnus cordata''), qui a été introduit comme plante d'ornement un peu partout dans le reste de la France. L'[[aulne vert]] (''Alnus alnobetula'') est abondant dans les zones montagneuses de Corse et des Alpes.


Les aulnes forment des [[futaie]]s appelées « [[aulnaie]]s ».
Les aulnes forment des [[futaie]]s appelées « [[aulnaie]]s ».


== Caractéristiques ==
== Caractéristiques ==
Les aulnes sont des arbres de taille moyenne, pouvant atteindre 20 à (rarement) {{unité|30|mètres}}, à feuilles caduques, croissant dans les bois humides ou marécageux, ou encore en bord de cours d'eau. Les fleurs sont organisées en [[chaton (botanique)|chatons]] mâles et femelles. Les chatons femelles donnent naissances à des [[strobile]]s ligneux de deux à trois centimètres de longueur, abritant les graines. ''[[Alnus glutinosa]]'', l'aulne le plus commun en Europe de l'Ouest, se distingue par ses feuilles largement ovales, crénelées-dentées, et ses jeunes pousses printanières collantes au toucher<ref>Nouvelle Flore de la Belgique, du G-D de Luxembourg, du Nord de la France et des Régions voisines, cinquième édition, 2004</ref>.
Les aulnes sont des arbres de taille moyenne, pouvant atteindre 20 à (rarement) {{nobr|30 mètres}}, à feuilles caduques, croissant dans les bois humides ou marécageux, ou encore en bord de cours d'eau. Les fleurs sont organisées en [[chaton (botanique)|chatons]] mâles et femelles. Les chatons femelles donnent naissances à des [[strobile]]s ligneux de deux à trois centimètres de longueur, abritant les graines. ''[[Alnus glutinosa]]'', l'aulne le plus commun en Europe de l'Ouest, se distingue par ses feuilles largement ovales, crénelées-dentées, et ses jeunes pousses printanières collantes au toucher<ref>Nouvelle Flore de la Belgique, du G-D de Luxembourg, du Nord de la France et des Régions voisines, cinquième édition, 2004</ref>.


Leur [[bois]] est léger, tendre et homogène. Il est [[imputrescible]] dans l'eau, mais non durable hors de l'eau. Il est employé notamment pour les pieux de [[ponton]]s. Il est d'une couleur rouge caractéristique puis rosée lorsqu'il est fraîchement coupé ou travaillé, mais cette couleur ne persiste pas, elle est dégradée par la lumière.
Leur [[bois]] est léger, tendre et homogène. Il est [[imputrescible]] dans l'eau, mais non durable hors de l'eau. Il est employé notamment pour les pieux de [[ponton]]s. Il est d'une couleur rouge caractéristique puis rosée lorsqu'il est fraîchement coupé ou travaillé, mais cette couleur ne persiste pas, elle est dégradée par la lumière.
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La [[rhizosphère]] de l'aulne encourage des [[bactérie]]s [[fixation biologique de l'azote|fixatrices d'azote]]. L'aulne contribue aussi à la fixation et [[résilience écologique]] des berges et [[ripisylve]]s.
La [[rhizosphère]] de l'aulne encourage des [[bactérie]]s [[fixation biologique de l'azote|fixatrices d'azote]]. L'aulne contribue aussi à la fixation et [[résilience écologique]] des berges et [[ripisylve]]s.


<gallery mode="packed" caption="Alnus glutinosa, l'Aulne glutineux">
<gallery>
Alnus glutinosa tervaleppä lehti.jpg|Feuille.
Черна елша - стъбло.JPG|Les [[lenticelle]]s nodulaires hypertrophiées pourraient avoir un rôle dans l'oxygénation des parties aériennes.
Fruchtstand der Schwarzerle, Alnus glutinosa 1.JPG|Fleurs mâles (chaton) et fleurs femelles.
Strobiles d'aulne.jpg|[[Strobile]]s d'aulne avec graines.
Elzenproppen (kegels zonder zaad). 15-01-2021. (actm.) 01.jpg|Strobiles d'aulne sans graines.
Alnus glutinosa female inflorescence.JPG|[[Strobile]]s d'aulne avec graines.
Stelzwurzeln von Schwarz-Erlen.jpg|En réponse à l'ennoyage, l'aulne développe des [[racines adventives]].
</gallery>
</gallery>
{{Message galerie}}


== Habitat ==
== Habitat ==
[[Fichier:Alder in lake.jpg|thumb|right|250px|L'Aulne est, avec le [[saule]] et certains [[peuplier]]s, l'une des espèces les mieux adaptées à l'eau. Ici il émerge de l'eau au bord du lac Bobięcińskie Wielkie en Pologne. Ces trois espèces sont aptes à recéper quand elles sont coupées par le [[Castor (genre)|castor]] avec lequel elles ont coévolué.]]
[[Fichier:Alnus glutinosa sl11.jpg|vignette|redresse|gauche|Les [[lenticelle]]s nodulaires hypertrophiées pourraient avoir un rôle dans l'oxygénation des parties aériennes.]]
[[Fichier:Alder in lake.jpg|vignette|L'Aulne est, avec le [[saule]] et certains [[peuplier]]s, l'une des espèces les mieux adaptées à l'eau. Ici il émerge de l'eau au bord du lac Bobięcińskie Wielkie en Pologne. Ces trois espèces sont aptes à recéper quand elles sont coupées par le [[Castor (genre)|castor]] avec lequel elles ont coévolué.]]
Leur capacité d'enracinement profond dans les [[Horizon (pédologie)|horizons]] compacts ou asphyxiants des sols à engorgement temporaire, l'hypertrophie des [[lenticelle]]s<ref>L'hypertrophie des lenticelles, réponse anatomique à l'ennoyage, pourrait alors avoir un rôle dans l'oxygénation des parties aériennes et souterraines. L'absence de continuité entre ces pores de liège et les vastes lacunes aérifères de l'aérenchyme rend cette hypothèse hasardeuse. Les lenticelles pourraient aussi jouer un rôle dans l'absorption d'eau ou le rejet de composés toxiques comme les produits fermentaires (issus d'une respiration anaérobie, la fermentation, qui prend le relais pour la dégradation de la matière organique de la respiration aérobie Cf {{Article|langue=en|auteur=K. Dittert, J. Wätzel, B. Sattelmacher|titre=Responses of Alnus glutinosa to Anaerobic Conditions - Mechanisms and Rate of Oxygen Flux into the Roots|périodique=Plant Biology|date=2006|volume=8|numéro=2|pages=212-223|doi=10.1055/s-2005-873041}}.</ref> et la présence d'un [[aérenchyme]] très développé, alimenté via des lenticelles localisées dans l'empattement, explique leur fréquence dans les [[zones humides]], sur les [[berge]]s ou dans les forêts [[Hygrophyte|hygrophiles]] alluviales dites [[ripisylve]]s, au bord des [[rivière]]s ou autour des [[Bras (hydrographie)|bras morts]], où ils peuvent atteindre 25 à {{Unité|30 m}}. Certaines espèces sont [[ubiquiste]]s et poussent aussi en conditions plus sèches. Quels que soient les habitats où ils vivent, les aulnes sont surtout des [[Espèce pionnière|espèces pionnières]] [[Héliophile|intolérantes à l'ombre]], à colonisation rapide des milieux perturbés (par les inondations, les tempêtes, les incendies, les glissements de terrain...) facilitée par la [[Dissémination des graines|dispersion de leur graines]] [[Anémochorie|par le vent]] et [[Hydrochorie|par l'eau]]<ref>Les graines légères sont munies de bourrelets de liège qui permettent de flotter dans l'eau (parfois plus de 12 mois) avant de germer le long des berges des [[cours d'eau|cours]] ou des [[Étendue d'eau|étendues d'eau]], au gré des crues, ce qui donne naissance à des peuplements linéaires.</ref> et à croissance très rapide (grâce à leurs racines qui développent une association symbiotique avec des bactéries [[Fixation biologique du diazote|fixatrices d'azote]], les [[frankia]]s), comme les [[Betula|bouleau]]x qui appartiennent à la même famille (Bétulacées), ou comme les Salicacées (saules, peupliers). Ils sont ensuite facilement [[Cycle sylvigénétique|supplantés par des arbres]] plus compétitifs mais à colonisation plus lente comme les chênes et les frênes ([[Cycle sylvigénétique|forêts post-pionnières]] en Europe) ou les thuyas et les douglas (ouest de l'Amérique du nord)<ref>{{Article|langue=en|auteur=David R. Benson, Jeffrey O. Dawson|titre=Recent advances in the biogeography and genecology of symbiotic Frankia and its host plants|périodique=Physiologia Plantarum|date=2007|volume=130|numéro=3|pages=318-330|doi=10.1111/j.1399-3054.2007.00934.x}}.</ref>.


Leur capacité d'enracinement profond dans les [[Horizon (pédologie)|horizons]] compacts ou asphyxiants des sols à engorgement temporaire, l'hypertrophie des [[lenticelle]]s<ref>L'hypertrophie des lenticelles, réponse anatomique à l'ennoyage, pourrait alors avoir un rôle dans l'oxygénation des parties aériennes et souterraines. L'absence de continuité entre ces pores de liège et les vastes lacunes aérifères de l'aérenchyme rend cette hypothèse hasardeuse. Les lenticelles pourraient aussi jouer un rôle dans l'absorption d'eau ou le rejet de composés toxiques comme les produits fermentaires (issus d'une respiration anaérobie, la [[fermentation]], qui prend le relais pour la dégradation de la matière organique de la respiration aérobie). Cf {{Article|langue=en|auteur=K. Dittert, J. Wätzel, B. Sattelmacher|titre=Responses of Alnus glutinosa to Anaerobic Conditions - Mechanisms and Rate of Oxygen Flux into the Roots|périodique=Plant Biology|date=2006|volume=8|numéro=2|pages=212-223|doi=10.1055/s-2005-873041}}, {{Article|langue=en|auteur=William Armstrong, Jean Armstrong|titre=Stem photosynthesis not pressurized ventilation is responsible for light-enhanced oxygen supply to submerged roots of Alder (Alnus glutinosa)|périodique=Annals of Botany|date=2005|volume=96|numéro=4|pages=591-612|doi=10.1093/aob/mci213}}.</ref> et la présence d'un [[aérenchyme]] très développé, alimenté via des lenticelles localisées dans l'empattement, explique leur fréquence dans les [[zones humides]], sur les [[berge]]s ou dans les forêts [[Hygrophyte|hygrophiles]] alluviales dites [[ripisylve]]s, au bord des [[rivière]]s ou autour des [[Bras (hydrographie)|bras morts]], où ils peuvent atteindre 25 à {{Unité|30 m}}. Certaines espèces sont [[ubiquiste]]s et poussent aussi en conditions plus sèches. Quels que soient les habitats où ils vivent, les aulnes sont surtout des [[Espèce pionnière|espèces pionnières]] [[Héliophile|intolérantes à l'ombre]], à colonisation rapide des milieux perturbés (par les inondations, les tempêtes, les incendies, les glissements de terrain...) facilitée par la [[Dissémination des graines|dispersion de leur graines]] [[Anémochorie|par le vent]] et [[Hydrochorie|par l'eau]]<ref>Les graines légères sont munies de bourrelets de liège qui permettent de flotter dans l'eau (parfois plus de {{nobr|12 mois}}) avant de germer le long des berges des [[cours d'eau|cours]] ou des [[Étendue d'eau|étendues d'eau]], au gré des crues, ce qui donne naissance à des peuplements linéaires.</ref> et à croissance très rapide (grâce à leurs racines qui développent une association symbiotique avec des bactéries [[Fixation biologique du diazote|fixatrices d'azote]], les [[frankia]]s), comme les [[Betula|bouleau]]x qui appartiennent à la même famille (Bétulacées), ou comme les Salicacées (saules, peupliers). Ils sont ensuite facilement [[Cycle sylvigénétique|supplantés par des arbres]] plus compétitifs mais à colonisation plus lente comme les chênes et les frênes ([[Cycle sylvigénétique|forêts post-pionnières]] en Europe) ou les thuyas et les douglas (ouest de l'Amérique du Nord)<ref>{{Article|langue=en|auteur=David R. Benson, Jeffrey O. Dawson|titre=Recent advances in the biogeography and genecology of symbiotic Frankia and its host plants|périodique=Physiologia Plantarum|date=2007|volume=130|numéro=3|pages=318-330|doi=10.1111/j.1399-3054.2007.00934.x}}.</ref>.
== État des populations, pressions, réponses ==
{{Clr}}
* Les principales espèces d'aulnes ne sont pas considérées comme menacées, mais les aulnaies qui avaient notamment été conservées pour la production d'un [[charbon de bois]] apprécié pour les [[Poudrerie (explosif)|poudreries]] ont fortement régressé, au profit de la culture de peupliers ([[populiculture]]) ou du drainage des zones humides pour leur mise en culture, en pâture ou pour leur urbanisation.
* La [[diversité génétique]] des aulnes a probablement souffert de l'[[artificialisation]] et du déboisement des ''berge''s et [[ripisylve]]s des cours d'eau.
* Une maladie dite ''« Dépérissement des aulnes glutineux »'' due à ''Phytophthora alni'' et peut-être d'autres cofacteurs progresse en Europe depuis la fin du {{s-|XX|e}} <ref>[http://www.eau-rhin-meuse.fr/tlch/plaquette/aulnes.pdf Dépérissement des aulnes glutineux dû à ''Phytophthora alni'' ; Revue bibliographique. Synthèse des travaux réalisés entre 1999 et 2006 dans le bassin Rhin-Meuse et conseils de gestion] Document d'information et conseil publié par l'Agence de l'eau Rhin-Meuse (8 pages) {{Pdf}}</ref>. Les dépérissements ponctuels d'aulnes signalés depuis le début des années 1900 sporadiquement en Europe semblaient pouvoir tous être expliqués par des problèmes stationnels (aulnes plantés ou ayant poussé dans un milieu ne leur convenant pas ; trop sec, trop acide...). Mais une maladie nouvelle semble prendre de l'ampleur depuis les années 1990, due à une espèce antérieurement inconnue de champignon du genre ''[[Phytophthora]]''.
{{Loupe|Aulne glutineux}}


== Aulnes et champignons ==
== Aulnes et champignons symbiotiques ==
[[Fichier:Erlengrübling_Gyrodon_lividus.jpg|thumb|left|250px|''{{lien|Gyrodon lividus}}'', l'une des espèces [[mycorhizique]]s des aulnes, qui semble pouvoir être un [[bio-indicateur]] des [[aulnaie]]s dégradées par l'[[eutrophisation]].]]
[[Fichier:Erlengrübling_Gyrodon_lividus.jpg|vignette|gauche|''[[Gyrodon lividus]]'', l'une des espèces [[mycorhizique]]s des aulnes, qui semble pouvoir être un [[bio-indicateur]] des [[aulnaie]]s dégradées par l'[[eutrophisation]].]]
[[Fichier:Pacific spirit ubc.jpg|vignette|Aulnaie d{{'}}''[[Alnus rubra]]'' (Colombie britannique, Canada)]]


L'aulne nourrit de nombreux champignons quand il devient [[bois-mort]] ou sénescent, mais il peut aussi établir des [[symbiose]]s avec certaines espèces par l'intermédiaire de leurs [[ectomycorhize]]s. Un inventaire mycologique des peuplements d’aulnes en France (dit « projet Aulnaies ») a été lancé en {{date-|2003}}-{{date-|2004}} sur 63 sites dominés par l'aulne glutineux et deux par l'aulne blanc, par la Commission Environnement de la [[Société mycologique de France]]. Les [[aulnaie]]s poussent toujours sur des milieux aux enjeux écologiques importants ; ce programme a cherché à identifier leurs champignons associés, et à donner de nouveaux moyens d'évaluer la valeur de ces boisements et de leur fonge souvent méconnue et négligée par les gestionnaires. 477 espèces ont été identifiées sur ces 63 sites (soit environ 3,5 % de la diversité fongique nationale). Ces espèces ont été réparties comme suit, selon leur fréquence dans les aulnaies : 24 espèces dominantes (espèces [[mycorhizique]]s des aulnes, dont ''{{lien|Russula alnetorum}}'' et ''[[Amanita friabilis]]''), 23 espèces caractéristiques, 47 espèces occasionnelles, 104 espèces assez rares, 281 espèces rares et 544 espèces exceptionnelles. Cette étude a montré que les espèces présentes sont principalement liées au niveau trophique, à l’acidité et à l’inondabilité de l'aulnaie (par exemple ''[[Lactarius clethrophilus]]'', ''[[Lactarius omphaliformis]]'' et ''[[Cortinarius helvelloides]]'' sont associés au caractère [[oligotrophe]] du site où malgré une diversité réduite leur présence révèle un intérêt patrimonial très élevé. À l'autre extrême ''{{lien|Gyrodon lividus}}'', l'une des espèces mycorhiziques des aulnes, semble pouvoir être un [[bio-indicateur]] des aulnaies dégradées par l'[[eutrophisation]]). Les [[saprotrophe]]s de l'aulne les plus courants en France sont des espèces banales et sans spécificité, alors que les mycorhiziens sont au contraire bien spécifiques<ref>{{Article |langue=fr |auteur=Franck Nicodème |titre=Champignons et aulnes: résultats d'une étude écologique |périodique=Thèse de doctorat (faculté de pharmacie, Université lille 2.) |date=mai 2007 }} ([botanique.univ-lille2.fr/fr/les-theses-du-laboratoire/stock-theses-d-exercices/franck-nicodeme.html#c359 résumé])</ref>.
L'aulne nourrit de nombreux champignons quand il devient [[bois-mort]] ou sénescent, mais il peut aussi établir des [[symbiose]]s avec certaines espèces par l'intermédiaire de leurs [[ectomycorhize]]s. Un inventaire mycologique des peuplements d’aulnes en France (dit « projet Aulnaies ») a été lancé en {{date-|2003}}-{{date-|2004}} sur 63 sites dominés par l'aulne glutineux et deux par l'aulne blanc, par la Commission Environnement de la [[Société mycologique de France]]. Les [[aulnaie]]s poussent toujours sur des milieux aux enjeux écologiques importants ; ce programme a cherché à identifier leurs champignons associés, et à donner de nouveaux moyens d'évaluer la valeur de ces boisements et de leur fonge souvent méconnue et négligée par les gestionnaires. {{nobr|477 espèces}} ont été identifiées sur ces 63 sites (soit environ 3,5 % de la diversité fongique nationale). Ces espèces ont été réparties comme suit, selon leur fréquence dans les aulnaies : {{nobr|24 espèces}} dominantes (espèces [[mycorhizique]]s des aulnes, dont ''{{lien|Russula alnetorum}}'' et ''[[Amanita friabilis]]''), {{nobr|23 espèces}} caractéristiques, {{nobr|47 espèces}} occasionnelles, {{nobr|104 espèces}} assez rares, {{nobr|281 espèces}} rares et {{nobr|544 espèces}} exceptionnelles. Cette étude a montré que les espèces présentes sont principalement liées au niveau trophique, à l’acidité et à l’inondabilité de l'aulnaie (par exemple ''[[Lactarius clethrophilus]]'', ''[[Lactarius omphaliformis]]'' et ''[[Cortinarius helvelloides]]'' sont associés au caractère [[oligotrophe]] du site où malgré une diversité réduite leur présence révèle un intérêt patrimonial très élevé. À l'autre extrême ''[[Gyrodon lividus]]'', l'une des espèces mycorhiziques des aulnes, semble pouvoir être un [[bio-indicateur]] des aulnaies dégradées par l'[[eutrophisation]]). Les [[saprotrophe]]s de l'aulne les plus courants en France sont des espèces banales et sans spécificité, alors que les mycorhiziens sont au contraire bien spécifiques<ref>{{Article |langue=fr |auteur=Franck Nicodème |titre=Champignons et aulnes: résultats d'une étude écologique |périodique=Thèse de doctorat (faculté de pharmacie, Université lille 2.) |date=mai 2007 }} ([botanique.univ-lille2.fr/fr/les-theses-du-laboratoire/stock-theses-d-exercices/franck-nicodeme.html#c359 résumé])</ref>.
{{Clr}}


== Ennemis ==
== Herbivorie ==
La chenille du [[papillon]] de jour ([[rhopalocère]]) suivant se nourrit d''''Aulne''' :
La chenille du [[papillon]] de jour ([[rhopalocère]]) du [[Petit mars changeant]], ''Aparura ilia'' (Nymphalidae) se nourrit des feuilles d'Aulne.
* [[Petit mars changeant]], ''Aparura ilia'' (Nymphalidae).


== Traditions ==
== Phytopathogènes ==
La [[maladie cryptogamique]] du [[dépérissement des aulnes]] due à ''[[Phytophthora alni]]'' progresse en Europe depuis la fin du {{s-|XX|e}}. Les dépérissements ponctuels d'aulnes signalés depuis le début des années 1900 sporadiquement en Europe semblaient pouvoir tous être expliqués par des problèmes stationnels (aulnes plantés ou ayant poussé dans un milieu ne leur convenant pas ; trop sec, trop acide...). Mais une maladie nouvelle prend de l'ampleur depuis les années 1990, due à une hybridation antérieurement inconnue de champignon-algue du genre ''[[Phytophthora]]''<ref>[http://www.eau-rhin-meuse.fr/tlch/plaquette/aulnes.pdf Dépérissement des aulnes glutineux dû à ''Phytophthora alni'' ; Revue bibliographique. Synthèse des travaux réalisés entre 1999 et 2006 dans le bassin Rhin-Meuse et conseils de gestion] Document d'information et conseil publié par l'Agence de l'eau Rhin-Meuse (8 pages) {{Pdf}}</ref>.
[Références?]


La [[cloque des chatons de l'aulne]] est une autre maladie cryptogamique sans graves conséquences causée par ''[[Taphrina alni]]'' qui provoque une [[Galle (botanique)|galle]] en forme de ruban coloré de {{unité|5 ou 6 cm}} de long sur les fleurs femelles des Aulnes européens, principalement ''[[Alnus incana]]'' et ''[[Alnus glutinosa]]''<ref name=Ellis>{{Lien web |langue=en |auteur=W.N. Ellis |titre=Taphrina alni (Berkeley & Broome) Gjaerum, 1966 |url=https://bladmineerders.nl/parasites/fungi/ascomycota/taphrinomycetes/taphrinales/taphrina/taphrina-alni/ |site=Plant Parasites of Europe : leafminers, galls and fungi |date= mars 2021 }}</ref>.
Pour les anciens [[Bretons insulaires|Bretons]], l'aulne était l'arbre de l'union avec les [[Gaëls]]. Il faisait partie du bosquet sacré des [[druide]]s.
Chez les Grecs et les Romains, l'aulne était l'arbre de la mort.


== État des populations, pressions, réponses ==
== Utilisation ==
Les principales espèces d'aulnes ne sont pas considérées comme menacées, mais les aulnaies qui avaient notamment été conservées pour la production d'un [[charbon de bois]] apprécié pour les [[Poudrerie (explosif)|poudreries]] ont fortement régressé, au profit de la culture de peupliers ([[populiculture]]) ou du drainage des zones humides pour leur mise en culture, en pâture ou pour leur urbanisation.
Les caractéristiques acoustiques de l'aulne en ont fait un des bois les plus prisés dans la [[lutherie]], et notamment dans la fabrication de [[guitare]]s haut de gamme, comme le corps de la [[Fender]] [[Stratocaster]].


La [[diversité génétique]] des aulnes a probablement souffert de l'[[artificialisation]] et du déboisement des ''berge''s et [[ripisylve]]s des cours d'eau.
Les fruits d'aulnes sont aussi utilisés en [[aquariophilie]] pour leurs capacités à réduire le ''[[potentiel hydrogène]]'' de l'eau, ainsi que leurs branches en tant que décoration.

Le bois de l'aulne est un bon [[bois de chauffage]]. Il fournit une chaleur très vive en brûlant et était donc très recherché par les boulangers. Au [[pays basque]], les aulnes étaient coupés en juillet, tronçonnés et fendus en bûches. Le temps de séchage de ces bûches permettait de les utiliser avec un maximum de rendement énergétique au moment de la chauffe des [[alambic]]s de [[distillation]] de l'[[eau-de-vie]] domestique.<!-- source : témoignage recueilli auprès de paysans nés avant 1930 -->

Comme son bois ne pourrit pratiquement pas dans l'eau, s'il est à l'abri de l'air et de la lumière, on l'utilise pour faire des ponts de fortune dans le cas de franchissement de ruisseaux par un chemin de terre formé au [[bulldozer]] : on coupe quelques troncs d'aulnes proches, qui sont étendus l'un à côté de l'autre dans le ruisseau, dans l'axe d'écoulement des eaux, et ces troncs sont ensuite recouverts de terre pour faire le passage, l'espace entre les troncs d'aulne permettant à l'eau de s'écouler.<!-- source : un technicien forestier basque --> Son imputrescibilité à l'état immergé explique que les pilotis de Venise sont fabriqués en bois d'aulne dès le {{s-|XII}} (en bois de chêne, d'orme et de mélèze à partir du {{s-|XV}})<ref>{{Ouvrage|auteur=[[Alain Baraton]]|titre=Dictionnaire amoureux des arbres|éditeur=Place des éditeurs|année=2021|passage=32}}</ref>.

Le bois d'aulne, bien homogène, se tourne et se sculpte facilement. On en fait des ornements de meubles, des maquettes pour l'industrie (surtout avant l'apparition des simulations numérique 3D) et on en faisait autrefois des sabots, des manches de brosse, des jouets, et des ustensiles de ménage. Les bouteilles de [[Chartreuse (liqueur)|Chartreuse]] étaient vendues autrefois dans des boites cylindriques tournées dans du bois d'aulne.

[[File:Mongenet_guillaume_ours_en_aulne.jpg|thumb|Sculptures en bois d'aulne.|alt=]]

Son [[tannin]] a fait utiliser son écorce en [[tannerie]], et en [[teinturerie]] et [[chapellerie]] (production d'une couleur noire quand l'écorce est mélangée à des sels de fer).

Enfin, le [[charbon]] d'aulne était utilisé autrefois pour la poudre à canon, conférant une meilleure qualité à l'explosif.

Plusieurs espèces d'aulnes sont utilisées comme arbres d'ornement et parfois d'alignement, du fait de leurs silhouettes caractéristiques, de leur forte rusticité et de leur croissance très rapide tout en gardant un gabarit modéré. En Europe, l'usage des espèces autochtones est limité par leur fort besoin en eau, on utilise ainsi fréquemment des espèces introduites qui tolèrent les conditions urbaines plus sèches tout en ayant un feuillage luxuriant, comme l'[[aulne de Corse]] et l'[[aulne de Spaeth]].


== Liste d'espèces ==
== Liste d'espèces ==
Ensemble des espèces incluses dans le genre ''Alnus'' selon {{Bioref|GBIF|18 avril 2022}} :
{{Boîte déroulante/début|titre=Liste des espèces d'aulnes selon différentes sources}}
Selon {{Bioref|BioLib|9 juin 2017}} :
{{colonnes|taille=25|
* ''[[Alnus acuminata]]'' Kunth.
* ''[[Alnus alnobetula]]'' (Ehrh.) C. Koch
* ''[[Alnus cordata]]'' (Loisel.) Duby
* ''[[Alnus cremastogyne]]'' Burkill
* ''[[Alnus cycladum]]'' Unger †
* ''[[Alnus fauriei]]'' H.Lév. & Vaniot
* ''[[Alnus ferdinandi-coburgii]]'' C. K. Schneider
* ''[[Alnus firma]]'' Siebold & Zucc.
* ''[[Alnus formosana]]'' (Burkill) Makino
* ''[[Alnus gaudinii]]'' (Heer) Knobloch & Z. Kvaček †
* ''[[Alnus glutinosa]]'' (L.) Gaertn.
* ''[[Alnus glutipes]]'' (Jarm. ex Czerpek) Vorosch.
* ''[[Alnus gracilis]]'' Ung. †
* ''[[Alnus hakkodensis]]'' Hayashi
* ''[[Alnus henryi]]'' C. K. Schneider
* ''[[Alnus hirsuta]]'' (Spach) Rupr.
* ''[[Alnus incana]]'' (L.) Moench
* ''[[Alnus japonica]]'' (Thunb.) Steud.
* ''[[Alnus jorullensis]]'' Kunth
* ''[[Alnus julianiformis]]'' (Sternb.) Z. Kvaček & Holý †
* ''[[Alnus kefersteinii]]'' (Goepp.) Heer †
* ''[[Alnus lanata]]'' Duthie ex Bean
* ''[[Alnus mairei]]'' H.Lév.
* ''[[Alnus mandshurica]]'' (Callier ex C.K. Schneid.) Hand.-Mazz.
* ''[[Alnus maritima]]'' (Marsh.) Muhl. ex Nutt.
* ''[[Alnus matsumurae]]'' Callier
* ''[[Alnus maximowiczii]]'' Callier
* ''[[Alnus menzelii]]'' Raniecka - Bobrowska †
* ''[[Alnus nepalensis]]'' D. Don
* ''[[Alnus nitida]]'' (Spach) Endl.
* ''[[Alnus oblongifolia]]'' Torr.
* ''[[Alnus orientalis]]'' Decne.
* ''[[Alnus paniculata]]'' Nakai
* ''[[Alnus pendula]]'' Matsum.
* ''[[Alnus rhombifolia]]'' Nutt.
* ''[[Alnus rubra]]'' Bong.
* ''[[Alnus serrulata]]'' (Ait.) Willd.
* ''[[Alnus serrulatoides]]'' Callier
* ''[[Alnus sieboldiana]]'' Matsum.
* ''[[Alnus subcordata]]'' C.A. Mey.
* ''[[Alnus trabeculosa]]'' Hand.-Mazz.
* ''[[Alnus vermicularis]]'' Nakai
* [[Alnus ×elliptica|''Alnus'' ×''elliptica'']] Req.
* [[Alnus ×fallacina|''Alnus'' ×''fallacina'']] Callier
* [[Alnus ×hanedae|''Alnus'' ×''hanedae'']] Suyinata
* [[Alnus ×hosoii|''Alnus'' ×''hosoii'']] Mizush.
* [[Alnus ×mayrii|''Alnus'' ×''mayrii'']] Callier
* [[Alnus ×peculiaris|''Alnus'' ×''peculiaris'']] Hiyama
* [[Alnus ×pubescens|''Alnus'' ×''pubescens'']] Tausch
* [[Alnus ×silesiaca|''Alnus'' ×''silesiaca'']] Fiek
* [[Alnus ×spaethii|''Alnus'' ×''spaethii'']] Callier
* [[Alnus ×suginoi|''Alnus'' ×''suginoi'']] Sugim.
}}

Selon {{Bioref|CatalogueofLife|9 juin 2017}} :
{{colonnes|taille=25|
{{colonnes|taille=25|
* ''[[Alnaster cernuus]]'' Schweinf. ex H.J.P.Winkl., 1904
* ''[[Alnus acuminata]]'' Kunth
* ''[[Alnus acuminata]]'' Kunth
* ''[[Alnus alnobetula]]'' (Ehrh.) K.Koch
* ''[[Alnus alnobetula]]'' (Ehrh.) K.Koch
* ''[[Alnus arguta]]'' Benth., 1857
* ''[[Alnus aschersoniana]]'' Callier
* ''[[Alnus barbata]]'' Fries ex Nyman, 1881
* ''[[Alnus betulifolia]]'' G.Y.Li, Z.H.Chen & D.D.Ma
* ''[[Alnus cordata]]'' (Loisel.) Duby
* ''[[Alnus cordata]]'' (Loisel.) Duby
* ''[[Alnus corylifolia]]'' Kerner ex Strobl, 1881
* ''[[Alnus cremastogyne]]'' Burkill
* ''[[Alnus cremastogyne]]'' Burkill
* ''[[Alnus crispa]]'' hort. ex Steud., 1840
* ''[[Alnus cuneata]]'' Geyer ex Walp.
* ''[[Alnus dimitrovii]]'' Jordanov & Kitan.
* ''[[Alnus djavanshirii]]'' H.Zare
* ''[[Alnus djavanshirii]]'' H.Zare
* ''[[Alnus dolichocarpa]]'' H.Zare, Amini & Assadi
* ''[[Alnus dolichocarpa]]'' H.Zare, Amini & Assadi
* ''[[Alnus elliptica]]'' Req.
* ''[[Alnus elliptica]]'' Req.
* ''[[Alnus elongata]]'' Royle, 1839
* ''[[Alnus emarginata]]'' Krock. ex Steud., 1821
* ''[[Alnus fallacina]]'' Callier
* ''[[Alnus fallacina]]'' Callier
* ''[[Alnus fauriei]]'' H.Lév. & Vaniot
* ''[[Alnus fauriei]]'' H.Lév. & Vaniot
* ''[[Alnus ferdinandi-coburgii]]'' C.K.Schneid.
* ''[[Alnus ferdinandi-coburgii]]'' C.K.Schneid.
* ''[[Alnus fernandi-coburgii]]'' C.K.Schneid.
* ''[[Alnus figerti]]'' Callier
* ''[[Alnus firma]]'' Siebold & Zucc.
* ''[[Alnus firma]]'' Siebold & Zucc.
* ''[[Alnus formosana]]'' (Burkill) Makino
* ''[[Alnus formosana]]'' (Burkill) Makino
* ''[[Alnus glutinosa]]'' (L.) Gaertn.
* ''[[Alnus frangula]]'' L. ex Huth
* ''[[Alnus gigantea]]'' Nakai
* ''[[Alnus glandulosa]]'' Sarg.
* ''[[Alnus glutinosa]]'' (L.) Gaertn. ; synonyme : ''Alnus glutinosa'' Medik.
* ''[[Alnus glutipes]]'' (Jarm. ex Czerpek) Vorosch.
* ''[[Alnus glutipes]]'' (Jarm. ex Czerpek) Vorosch.
* ''[[Alnus hakkodensis]]'' Hayashi
* ''[[Alnus hakkodensis]]'' Hayashi
* ''[[Alnus hanedae]]'' Sugimoto
* ''[[Alnus hanedae]]'' Suyinata
* ''[[Alnus hanedae]]'' Suyinata
* ''[[Alnus henedae]]'' Sugim.
* ''[[Alnus henryi]]'' C.K.Schneid.
* ''[[Alnus henryi]]'' C.K.Schneid.
* ''[[Alnus hirsuta]]'' (Spach) Rupr.
* ''[[Alnus hirsuta]]'' (Spach) Rupr.
* ''[[Alnus hirsuta]]'' Turcz.
* ''[[Alnus hosoii]]'' Mizush.
* ''[[Alnus hosoii]]'' Mizush.
* ''[[Alnus incana]]'' (L.) Moench
* ''[[Alnus incana]]'' (L.) Moench
* ''[[Alnus integrifolia]]'' Roxb. ex Pax & K.Hoffm.
* ''[[Alnus japonica]]'' (Thunb.) Steud.
* ''[[Alnus japonica]]'' (Thunb.) Steud.
* ''[[Alnus jorullensis]]'' Kunth
* ''[[Alnus jorullensis]]'' Kunth
* ''[[Alnus laciniata]]'' Ehrh.
* ''[[Alnus lanata]]'' Duthie ex Bean
* ''[[Alnus lanata]]'' Duthie ex Bean
* ''[[Alnus lobata]]'' Nyman
* ''[[Alnus longifolia]]'' Bové ex Decne., 1835
* ''[[Alnus lusitanica]]'' Vít, Douda & Mandák
* ''[[Alnus mairei]]'' H.Lév.
* ''[[Alnus mairei]]'' H.Lév.
* ''[[Alnus mandschurica]]'' (Callier) Hand.-Mazz.
* ''[[Alnus mandshurica]]'' (Callier) Hand.-Mazz.
* ''[[Alnus mandshurica]]'' (Callier) Hand.-Mazz.
* ''[[Alnus maritima]]'' (Marshall) Muhl. ex Nutt.
* ''[[Alnus maritima]]'' (Marshall) Muhl. ex Nutt.
Ligne 177 : Ligne 124 :
* ''[[Alnus maximowiczii]]'' Callier
* ''[[Alnus maximowiczii]]'' Callier
* ''[[Alnus mayrii]]'' Callier
* ''[[Alnus mayrii]]'' Callier
* ''[[Alnus muelleri]]'' Ettingshausen, 1883
* ''[[Alnus nepalensis]]'' D.Don
* ''[[Alnus nepalensis]]'' D.Don
* ''[[Alnus nitida]]'' (Spach) Endl.
* ''[[Alnus nitida]]'' (Spach) Endl.
* ''[[Alnus oblongifolia]]'' Torr.
* ''[[Alnus oblongifolia]]'' Torr.
* ''[[Alnus oblongifrons]]'' Borbás ex Callier, 1911
* ''[[Alnus obtusifolia]]'' Mert. ex Regel ; synonyme : ''Alnus obtusifolia'' Royle, 1839
* ''[[Alnus operia]]'' MacGinitie, 1941
* ''[[Alnus orientalis]]'' Decne.
* ''[[Alnus orientalis]]'' Decne.
* ''[[Alnus ovata]]'' Lange ex Kjellm.
* ''[[Alnus oxyacantha]]'' Lavalle
* ''[[Alnus paniculata]]'' Nakai
* ''[[Alnus paniculata]]'' Nakai
* ''[[Alnus peculiaris]]'' Hiyama
* ''[[Alnus peculiaris]]'' Hiyama
* ''[[Alnus pendula]]'' Matsum.
* ''[[Alnus pendula]]'' Matsum.
* ''[[Alnus poolensis]]'' Chandler, 1963
* ''[[Alnus pubescens]]'' Tausch
* ''[[Alnus pubescens]]'' Tausch
* ''[[Alnus repens]]'' Wormsk.
* ''[[Alnus rhombifolia]]'' Nutt.
* ''[[Alnus rhombifolia]]'' Nutt.
* ''[[Alnus rohlenae]]'' Vít, Douda & Mandák
* ''[[Alnus rubra]]'' Bong.
* ''[[Alnus rubra]]'' Bong.
* ''[[Alnus rugosa]]'' hort. ex Regel, 1868
* ''[[Alnus serrata]]'' hort. ex Lavallée, 1877
* ''[[Alnus serrulata]]'' (Aiton) Willd.
* ''[[Alnus serrulata]]'' (Aiton) Willd.
* ''[[Alnus serrulatoides]]'' Callier
* ''[[Alnus serrulatoides]]'' Callier
* ''[[Alnus sieboldiana]]'' Matsum.
* ''[[Alnus sieboldiana]]'' Matsum.
* ''[[Alnus silesiaca]]'' Fiek
* ''[[Alnus spaethii]]'' Callier
* ''[[Alnus subcordata]]'' C.A.Mey.
* ''[[Alnus subcordata]]'' C.A.Mey.
* ''[[Alnus subrotunda]]'' Desf.
* ''[[Alnus suginoi]]'' Sugim.
* ''[[Alnus suginoi]]'' Sugim.
* ''[[Alnus tomentosa]]'' Hartig ex Regel, 1868
* ''[[Alnus trabeculosa]]'' Hand.-Mazz.
* ''[[Alnus trabeculosa]]'' Hand.-Mazz.
* ''[[Alnus vermicularis]]'' Nakai
* ''[[Alnus vermicularis]]'' Nakai
* ''[[Alnus vilmoriana]]'' Lebas
* ''[[Alnus vulgaris]]'' Pers., 1807
* ''[[Alnus washinhtonia]]'' Wetzel
* [[Alnus ×badensis|''Alnus ''×''badensis'']] Láng ex Regel, 1864
* [[Alnus ×hybrida|''Alnus ''×''hybrida'']] hort. ex Dippel
* [[Alnus ×koehnei|''Alnus ''×''koehnei'']] Callier
* [[Alnus ×ljungeri|''Alnus ''×''ljungeri'']] Murai
* [[Alnus ×mayrii|''Alnus ''×''mayrii'']] Callier ex C.K.Schneid.
* [[Alnus ×purpusii|''Alnus ''×''purpusii'']] Callier
}}
}}


<gallery mode="packed" caption="Comparaison des feuilles de quelques espèces d'Aulne" >
Selon {{Bioref|GRIN genre|9 juin 2017}} :
Fichier:Alnus firma - Quarryhill Botanical Garden - DSC03621.JPG|''[[Alnus firma]]''
{{colonnes|taille=25|
* ''[[Alnus acuminata]]'' Kunth
Fichier:Alnus-cordata-leaves.JPG|''[[Alnus cordata]]''
Fichier:Alnus ferdinandi-coburgii in Hackfalls Arboretum (2).jpg|''[[Alnus ferdinandi-coburgii]]''
* ''[[Alnus cordata]]'' (Loisel.) Duby
* ''[[Alnus cremastogyne]]'' Burkill
Fichier:Alnus formosana leaves.jpg|''[[Alnus formosana]]''
* [[Alnus ×elliptica|''Alnus'' ×''elliptica'']] Req.
Fichier:Alnus hirsuta kz03.jpg|''[[Alnus hirsuta]]''
* ''[[Alnus firma]]'' Siebold & Zucc.
Fichier:Alnus incana 1.jpg|''[[Alnus incana]]''
* ''[[Alnus formosana]]'' (Burkill) Makino
Fichier:Alnus japonica 04.jpg|''[[Alnus japonica]]''
Fichier:Alnus mandshurica Mantsurianleppä C IMG 3186.JPG|''[[Alnus mandshurica]]''
* ''[[Alnus glutinosa]]'' (L.) Gaertn.
Fichier:Alnus maritima leaves catkin.jpg|''[[Alnus maritima]]''
* ''[[Alnus hirsuta]]'' (Spach) Turcz. ex Rupr.
Fichier:Alnus nepalensis in Hackfalls Arboretum (2).jpg|''[[Alnus nepalensis]]''
* ''[[Alnus incana]]'' (L.) Moench
Alnusorientalis-10-4-08-TitreyenGöl-13-00-E-MK-15756c.jpg|''[[Alnus orientalis]]''
* ''[[Alnus japonica]]'' (Thunb.) Steud.
* ''[[Alnus jorullensis]]'' Kunth
Fichier:Alnus rhombifolia NPS.jpg|''[[Alnus rhombifolia]]''
* ''[[Alnus lanata]]'' Duthie ex Bean
Fichier:Red alder leaves.jpg|''[[Alnus rubra]]''
Fichier:Alnus serrulata leaves.jpg|''[[Alnus serrulata]]''
* ''[[Alnus mandshurica]]'' (Callier ex C. K. Schneid.) Hand.-Mazz.
Fichier:Alnus viridis02.jpg|''[[Alnus viridis]]''
* ''[[Alnus maritima]]'' (Marshall) Muhl. ex Nutt.
Fichier:Alnus rostaniana fossil - Botanischer Garten, Dresden, Germany - DSC08487.JPG|''[[Alnus rostaniana]]''
* ''[[Alnus matsumurae]]'' Callier
</gallery>
* [[Alnus ×mayrii|''Alnus'' ×''mayrii'']] Callier ex C. K. Schneid.
* ''[[Alnus nepalensis]]'' D. Don
* ''[[Alnus nitida]]'' (Spach) Endl.
* ''[[Alnus oblongifolia]]'' Torr.
* ''[[Alnus orientalis]]'' Decne.
* ''[[Alnus pendula]]'' Matsum.
* ''[[Alnus rhombifolia]]'' Nutt.
* ''[[Alnus rubra]]'' Bong.
* ''[[Alnus serrulata]]'' (Aiton) Willd.
* ''[[Alnus sieboldiana]]'' Matsum.
* [[Alnus ×spaethii|''Alnus'' ×''spaethii'']] Callier
* ''[[Alnus subcordata]]'' C. A. Mey.
* ''[[Alnus trabeculosa]]'' Hand.-Mazz.
* ''[[Alnus viridis]]'' (Chaix) DC.
}}


== Utilisations ==
Selon {{Bioref|ITIS|9 juin 2017}} :
[[Fichier:Nette NSG Krickenbecker Seen IMGP0323.jpg|vignette|gauche|Couleur du bois d'Aulne glutineux fraîchement coupé.]]
* ''[[Alnus cordata]]'' (Loisel.) Duby
* [[Alnus ×fallacina|''Alnus'' ×''fallacina'']] Callier
* ''[[Alnus glutinosa]]'' (L.) Gaertn.
* ''[[Alnus incana]]'' (L.) Moench
* ''[[Alnus japonica]]'' (Thunb.) Steud.
* ''[[Alnus maritima]]'' (Marshall) Muhl. ex Nutt.
* ''[[Alnus nepalensis]]'' D. Don
* ''[[Alnus oblongifolia]]'' Torr.
* ''[[Alnus pendula]]'' Matsum.
* ''[[Alnus rhombifolia]]'' Nutt.
* ''[[Alnus rubra]]'' Bong.
* ''[[Alnus serrulata]]'' (Aiton) Willd.
* ''[[Alnus trabeculosa]]'' Hand.-Mazz.
* ''[[Alnus viridis]]'' (Chaix) DC.


Les caractéristiques acoustiques de l'aulne en ont fait un des bois les plus prisés dans la [[lutherie]], et notamment dans la fabrication de [[guitare]]s haut de gamme, comme le corps de la [[Fender]] [[Stratocaster]].
Selon {{Bioref|Kew liste|9 juin 2017}} :
{{colonnes|taille=25|
* ''[[Alnus acuminata]]'' Kunth (1817)
** sous-espèce ''Alnus acuminata subsp. acuminata''
** sous-espèce ''Alnus acuminata subsp. arguta'' (Schltdl.) Furlow (1976 publ. 1977)
** sous-espèce ''Alnus acuminata subsp. glabrata'' (Fernald) Furlow (1976 publ. 1977)
* ''[[Alnus alnobetula]]'' (Ehrh.) K.Koch (1872)
** sous-espèce ''Alnus alnobetula subsp. alnobetula''
** sous-espèce ''Alnus alnobetula subsp. crispa'' (Aiton) Raus (2011)
** sous-espèce ''Alnus alnobetula subsp. fruticosa'' (Rupr.) Raus (2011)
** sous-espèce ''Alnus alnobetula subsp. sinuata'' (Regel) Raus (2011)
** sous-espèce ''Alnus alnobetula subsp. suaveolens'' (Req.) Lambinon & Kerguélen (1988)
* ''[[Alnus cordata]]'' (Loisel.) Duby (1828)
* ''[[Alnus cremastogyne]]'' Burkill, J. Linn. Soc. (1899)
* ''[[Alnus djavanshirii]]'' H.Zare (2012)
* ''[[Alnus dolichocarpa]]'' H.Zare, Amini & Assadi (2012)
* [[Alnus ×elliptica|''Alnus'' ×''elliptica'']] Req. (1825)
* [[Alnus ×fallacina|''Alnus'' ×''fallacina'']] Callier (1911)
* ''[[Alnus fauriei]]'' H.Lév. & Vaniot (1904)
* ''[[Alnus ferdinandi-coburgii]]'' C.K.Schneid. (1917)
* ''[[Alnus firma]]'' Siebold & Zucc. (1846)
* ''[[Alnus formosana]]'' (Burkill) Makino (1912)
* ''[[Alnus glutinosa]]'' (L.) Gaertn. (1790)
** sous-espèce ''Alnus glutinosa subsp. antitaurica'' Yalt. (1967)
** sous-espèce ''Alnus glutinosa subsp. barbata'' (C.A.Mey.) Yalt. (1967)
** sous-espèce ''Alnus glutinosa subsp. betuloides'' Ansin (1993)
** sous-espèce ''Alnus glutinosa subsp. glutinosa''
* ''[[Alnus glutipes]]'' (Jarm. ex Czerpek) Vorosch. (1966)
* ''[[Alnus hakkodensis]]'' Hayashi (1952)
* [[Alnus ×hanedae|''Alnus'' ×''hanedae'']] Suyinata (1961)
* ''[[Alnus henryi]]'' C.K.Schneid. (1916)
* ''[[Alnus hirsuta]]'' (Spach) Rupr. (1857)
* [[Alnus ×hosoii|''Alnus'' ×''hosoii']] Mizush. (1957)
* ''[[Alnus incana]]'' (L.) Moench (1794)
** sous-espèce ''Alnus incana subsp. incana''
** sous-espèce ''Alnus incana subsp. kolaensis'' (Orlova) Á.Löve & D.Löve (1961)
** sous-espèce ''Alnus incana subsp. rugosa'' (Du Roi) R.T.Clausen (1949)
** sous-espèce ''Alnus incana subsp. tenuifolia'' (Nutt.) Breitung (1957)
* ''[[Alnus japonica]]'' (Thunb.) Steud., Nomencl. Bot., ed. 2 (1840)
* ''[[Alnus jorullensis]]'' Kunth (1817)
** sous-espèce ''Alnus jorullensis subsp. jorullensis''
** sous-espèce ''Alnus jorullensis subsp. lutea'' Furlow (1976 publ. 1977)
* ''[[Alnus lanata]]'' Duthie ex Bean (1913)
* ''[[Alnus mairei]]'' H.Lév. (1914)
* ''[[Alnus mandschurica]]'' (Callier) Hand.-Mazz. (1932)
* ''[[Alnus maritima]]'' (Marshall) Muhl. ex Nutt. (1842)
* ''[[Alnus matsumurae]]'' Callier (1911)
* ''[[Alnus maximowiczii]]'' Callier (1904)
* [[Alnus ×mayrii|''Alnus'' ×''mayrii'']] Callier (1904)
* ''[[Alnus nepalensis]]'' D.Don (1825)
* ''[[Alnus nitida]]'' (Spach) Endl., Gen. Pl. (1847)
* ''[[Alnus oblongifolia]]'' Torr. (1858)
* ''[[Alnus orientalis]]'' Decne., Ann. Sci. Nat., Bot., sér. 2 (1835)
* ''[[Alnus paniculata]]'' Nakai (1915)
* [[Alnus ×peculiaris|''Alnus'' ×''peculiaris'']] Hiyama (1962)
* ''[[Alnus pendula]]'' Matsum. (1902)
* [[Alnus ×pubescens|''Alnus'' ×''pubescens'']] Tausch (1834)
* ''[[Alnus rhombifolia]]'' Nutt. (1842)
* ''[[Alnus rubra]]'' Bong., Mém. Acad. Imp. Sci. Saint Pétersbourg, Sér. 7 (1833)
* ''[[Alnus serrulata]]'' (Aiton) Willd. (1805)
* ''[[Alnus serrulatoides]]'' Callier (1911)
* ''[[Alnus sieboldiana]]'' Matsum. (1902)
* ''[[Alnus subcordata]]'' C.A.Mey. (1831)
* [[Alnus ×suginoi|''Alnus'' ×''suginoi'']] Sugim. (1968)
* ''[[Alnus trabeculosa]]'' Hand.-Mazz., Anz. Akad. Wiss. Wien (1922)
* ''[[Alnus vermicularis]]'' Nakai (1919)
}}


Les fruits d'aulnes sont aussi utilisés en [[aquariophilie]] pour leurs capacités à réduire le ''[[potentiel hydrogène]]'' de l'eau, ainsi que leurs branches en tant que décoration.
Selon {{Bioref|NCBI|9 juin 2017}} :
{{colonnes|taille=25|
* ''[[Alnus acuminata]]''
** sous-espèce ''Alnus acuminata subsp. arguta''
* ''[[Alnus alnobetula]]''
** sous-espèce ''Alnus alnobetula subsp. alnobetula''
** sous-espèce ''Alnus alnobetula subsp. crispa''
** sous-espèce ''Alnus alnobetula subsp. fruticosa''
** sous-espèce ''Alnus alnobetula subsp. sinuata''
** sous-espèce ''Alnus alnobetula subsp. suaveolens''
* ''[[Alnus cordata]]''
* ''[[Alnus cremastogyne]]''
* ''[[Alnus fauriei]]''
* ''[[Alnus ferdinandi-coburgii]]''
* ''[[Alnus firma]]''
* ''[[Alnus formosana]]''
* ''[[Alnus glutinosa]]''
* ''[[Alnus henryi]]''
* ''[[Alnus hirsuta]]''
** variété ''Alnus hirsuta var. sibirica''
* ''[[Alnus incana]]''
** sous-espèce ''Alnus incana subsp. incana''
** sous-espèce ''Alnus incana subsp. kolaensis''
** sous-espèce ''Alnus incana subsp. rugosa''
** sous-espèce ''Alnus incana subsp. tenuifolia''
* ''[[Alnus japonica]]''
* ''[[Alnus jorullensis]]''
* ''[[Alnus mandshurica]]''
* ''[[Alnus maritima]]''
* ''[[Alnus matsumurae]]''
* ''[[Alnus maximowiczii]]''
* ''[[Alnus nepalensis]]''
* ''[[Alnus nitida]]''
* ''[[Alnus oblongifolia]]''
* ''[[Alnus orientalis]]''
* ''[[Alnus pendula]]''
* ''[[Alnus rhombifolia]]''
* ''[[Alnus rubra]]''
* ''[[Alnus serrulata]]''
* ''[[Alnus serrulatoides]]''
* ''[[Alnus sieboldiana]]''
* ''[[Alnus subcordata]]''
* ''[[Alnus trabeculosa]]''
* [[Alnus ×mayrii|''Alnus'' ×''mayrii'']]
}}


Le bois de l'aulne est un bon [[bois de chauffage]]. Il fournit une chaleur très vive en brûlant et était donc très recherché par les boulangers. Au [[pays basque]], les aulnes étaient coupés en juillet, tronçonnés et fendus en bûches. Le temps de séchage de ces bûches permettait de les utiliser avec un maximum de rendement énergétique au moment de la chauffe des [[alambic]]s de [[distillation]] de l'[[eau-de-vie]] domestique.<!-- source : témoignage recueilli auprès de paysans nés avant 1930 -->
Selon {{Bioref|ThePlantList taxon|9 juin 2017}} :
{{colonnes|taille=25|
* ''[[Alnus acuminata]]'' Kunth
* ''[[Alnus alnobetula]]'' (Ehrh.) K.Koch
* ''[[Alnus cordata]]'' (Loisel.) Duby
* ''[[Alnus cremastogyne]]'' Burkill
* ''[[Alnus elliptica]]'' Req.
* ''[[Alnus fallacina]]'' Callier
* ''[[Alnus fauriei]]'' H.Lév. & Vaniot
* ''[[Alnus ferdinandi-coburgii]]'' C.K.Schneid.
* ''[[Alnus firma]]'' Siebold & Zucc.
* ''[[Alnus formosana]]'' (Burkill) Makino
* ''[[Alnus glutinosa]]'' (L.) Gaertn.
* ''[[Alnus glutipes]]'' (Jarm. ex Czerpek) Vorosch.
* ''[[Alnus hakkodensis]]'' Hayashi
* ''[[Alnus hanedae]]'' Suyinata
* ''[[Alnus henryi]]'' C.K.Schneid.
* ''[[Alnus hirsuta]]'' (Spach) Rupr.
* ''[[Alnus hosoii]]'' Mizush.
* ''[[Alnus incana]]'' (L.) Moench
* ''[[Alnus japonica]]'' (Thunb.) Steud.
* ''[[Alnus jorullensis]]'' Kunth
* ''[[Alnus lanata]]'' Duthie ex Bean
* ''[[Alnus mairei]]'' H.Lév.
* ''[[Alnus mandshurica]]'' (Callier) Hand.-Mazz.
* ''[[Alnus maritima]]'' (Marshall) Muhl. ex Nutt.
* ''[[Alnus matsumurae]]'' Callier
* ''[[Alnus maximowiczii]]'' Callier
* ''[[Alnus mayrii]]'' Callier
* ''[[Alnus nepalensis]]'' D.Don
* ''[[Alnus nitida]]'' (Spach) Endl.
* ''[[Alnus oblongifolia]]'' Torr.
* ''[[Alnus orientalis]]'' Decne.
* ''[[Alnus paniculata]]'' Nakai
* ''[[Alnus peculiaris]]'' Hiyama
* ''[[Alnus pendula]]'' Matsum.
* ''[[Alnus pubescens]]'' Tausch
* ''[[Alnus rhombifolia]]'' Nutt.
* ''[[Alnus rubra]]'' Bong.
* ''[[Alnus serrulata]]'' (Aiton) Willd.
* ''[[Alnus serrulatoides]]'' Callier
* ''[[Alnus sieboldiana]]'' Matsum.
* ''[[Alnus subcordata]]'' C.A.Mey.
* ''[[Alnus suginoi]]'' Sugim.
* ''[[Alnus trabeculosa]]'' Hand.-Mazz.
* ''[[Alnus vermicularis]]'' Nakai
}}


Comme son bois ne pourrit pratiquement pas dans l'eau, s'il est à l'abri de l'air et de la lumière, on l'utilise pour faire des ponts de fortune dans le cas de franchissement de ruisseaux par un chemin de terre formé au [[bulldozer]] : on coupe quelques troncs d'aulnes proches, qui sont étendus l'un à côté de l'autre dans le ruisseau, dans l'axe d'écoulement des eaux, et ces troncs sont ensuite recouverts de terre pour faire le passage, l'espace entre les troncs d'aulne permettant à l'eau de s'écouler.<!-- source : un technicien forestier basque --> Son imputrescibilité à l'état immergé explique que les pilotis de Venise sont fabriqués en bois d'aulne dès le {{s-|XII}} (en bois de chêne, d'orme et de mélèze à partir du {{s-|XV}})<ref>{{Ouvrage|auteur=[[Alain Baraton]]|titre=Dictionnaire amoureux des arbres|éditeur=Place des éditeurs|année=2021|passage=32}}</ref>.
Selon {{Bioref|Tropicos|9 juin 2017}} (Attention liste brute contenant possiblement des synonymes) :

{{colonnes|taille=25|
[[File:Mongenet_guillaume_ours_en_aulne.jpg|vignette|Sculptures en bois d'aulne.|alt=]]
* ''[[Alnus acuminata]]'' Kunth

* ''[[Alnus acutissima]]'' (H.J.P. Winkl.) Callier
Le bois d'aulne, bien homogène, se tourne et se sculpte facilement. On en fait des ornements de meubles, des maquettes pour l'industrie (surtout avant l'apparition des simulations numérique 3D) et on en faisait autrefois des sabots, des manches de brosse, des jouets, et des ustensiles de ménage. Les bouteilles de [[Chartreuse (liqueur)|Chartreuse]] étaient vendues autrefois dans des boites cylindriques tournées dans du bois d'aulne.
* ''[[Alnus alisoviana]]'' Mandl

* ''[[Alnus alnobetula]]'' (Ehrh.) K. Koch
Son [[tannin]] a fait utiliser son écorce en [[tannerie]], et en [[teinturerie]] et [[chapellerie]] (production d'une couleur noire quand l'écorce est mélangée à des sels de fer).
* ''[[Alnus alpina]]'' Vill

* ''[[Alnus ambigua]]'' Beck
Enfin, le [[charbon]] d'aulne était utilisé autrefois pour la poudre à canon, conférant une meilleure qualité à l'explosif.
* ''[[Alnus americana]]'' (Regel) Czerepan.

* ''[[Alnus argentata]]'' (Norrl.) Tzvelev
Plusieurs espèces d'aulnes sont utilisées comme arbres d'ornement et parfois d'alignement, du fait de leurs silhouettes caractéristiques, de leur forte rusticité et de leur croissance très rapide tout en gardant un gabarit modéré. En Europe, l'usage des espèces autochtones est limité par leur fort besoin en eau, on utilise ainsi fréquemment des espèces introduites qui tolèrent les conditions urbaines plus sèches tout en ayant un feuillage luxuriant, comme l'[[aulne de Corse]] et l'[[aulne de Spaeth]].
* ''[[Alnus arguta]]'' (Schltdl.) Spach
* ''[[Alnus aurea]]'' K. Koch
* ''[[Alnus autumnalis]]'' Hartig ex Garcke
* ''[[Alnus balatonialis]]'' Borbás
* ''[[Alnus barbata]]'' C.A. Mey.
* ''[[Alnus beckii]]'' Callier
* ''[[Alnus borealis]]'' C. Regel
* ''[[Alnus boshia]]'' Buch.-Ham. ex D. Don
* ''[[Alnus brembana]]'' Rota
* ''[[Alnus californica]]'' (Regel) H. Winkl.
* ''[[Alnus canadensis]]'' Lodd. ex Loudon
* ''[[Alnus castaneifolia]]'' Mirb.
* ''[[Alnus cerifera]]'' Hartig ex Regel
* ''[[Alnus communis]]'' Desf. ex Kuntze
* ''[[Alnus cordata]]'' (Loisel.) Loisel.
* ''[[Alnus cordifolia]]'' Ten.
* ''[[Alnus corylifolia]]'' A. Kern. ex Dalla Torre
* ''[[Alnus cremastogyne]]'' Burkill
* ''[[Alnus crispa]]'' (Aiton) Pursh
* ''[[Alnus cuneata]]'' Geyer ex Walp.
* ''[[Alnus cylindrostachya]]'' (H. Winkl.) Makino
* ''[[Alnus densiflora]]'' C.H. Mull.
* ''[[Alnus denticulata]]'' C.A. Mey.
* ''[[Alnus dimitrovii]]'' Jordanov & Kitan.
* ''[[Alnus dioica]]'' Roxb.
* ''[[Alnus dubia]]'' Req. ex Regel
* ''[[Alnus emarginata]]'' (Matsum.) Shirai
* ''[[Alnus fauriei]]'' H. Lév. & Vaniot
* ''[[Alnus februaria]]'' Kuntze
* ''[[Alnus ferdinandi-coburgii]]'' C.K. Schneid.
* ''[[Alnus fernandi-coburgii]]'' C.K. Schneid.
* ''[[Alnus ferruginea]]'' Kunth
* ''[[Alnus figerti]]'' Callier
* ''[[Alnus firma]]'' Siebold & Zucc.
* ''[[Alnus firmifolia]]'' Fernald
* ''[[Alnus formosana]]'' (Burkill) Makino
* ''[[Alnus frangula]]'' L. ex Huth
* ''[[Alnus fruticosa]]'' Rupr.
* ''[[Alnus gigantea]]'' Nakai
* ''[[Alnus glabrata]]'' Fernald
* ''[[Alnus glandulosa]]'' Sarg.
* ''[[Alnus glauca]]'' F. Michx.
* ''[[Alnus glutinosa]]'' (L.) Gaertn.
* ''[[Alnus glutipes]]'' (Jarm. ex Czer.) Vorosch.
* ''[[Alnus guatemalensis]]'' Gand.
* ''[[Alnus hakkodensis]]'' Hayashi
* ''[[Alnus harinoki]]'' Siebold
* ''[[Alnus henedae]]'' Sugim.
* ''[[Alnus henryi]]'' C.K. Schneid.
* ''[[Alnus hirsuta]]'' Turcz. ex Rupr.
* ''[[Alnus hirtella]]'' (Franch. & Sav.) Koidz.
* ''[[Alnus hybrida]]'' Rchb.
* ''[[Alnus imperialis]]'' Dippel
* ''[[Alnus incana]]'' (L.) Moench
* ''[[Alnus incisa]]'' Steud.
* ''[[Alnus inokumai]]'' Murai & Kusaka
* ''[[Alnus integrifolia]]'' Roxb. ex Pax & K. Hoffm.
* ''[[Alnus intermedia]]'' Schrad. ex Regel
* ''[[Alnus jackii]]'' H.H. Hu
* ''[[Alnus japonica]]'' (Thunb.) Steud.
* ''[[Alnus jorullensis]]'' Kunth
* ''[[Alnus kamschatica]]'' (Regel) Kudô ex Masam.
* ''[[Alnus kamtschatica]]'' (Regel) Kudô ex Masam.
* ''[[Alnus katoana]]'' Yanagita
* ''[[Alnus kolaensis]]'' Orlova
* ''[[Alnus laciniata]]'' Ehrh.
* ''[[Alnus lanata]]'' Duthie ex Bean
* ''[[Alnus lanceolata]]'' Phil.
* ''[[Alnus languinosa]]'' Gilib.
* ''[[Alnus latifolia]]'' Desf.
* ''[[Alnus lindenii]]'' Regel
* ''[[Alnus lobata]]'' Nyman
* ''[[Alnus longifolia]]'' Bové ex Spach
* ''[[Alnus macrocarpa]]'' Lodd. ex Loudon
* ''[[Alnus macrophylla]]'' Desf. ex Steud.
* ''[[Alnus mairei]]'' H. Lév.
* ''[[Alnus mandshurica]]'' (Callier ex C.K. Schneid.) Hand.-Mazz.
* ''[[Alnus maritima]]'' Muhl. ex Nutt.
* ''[[Alnus matsumurae]]'' Callier
* ''[[Alnus maximowiczii]]'' Callier ex C.K. Schneid.
* ''[[Alnus metoporina]]'' Furlow
* ''[[Alnus microphylla]]'' Arv.-Touv.
* ''[[Alnus minor]]'' Chiov.
* ''[[Alnus mirbelii]]'' Spach
* ''[[Alnus mitchelliana]]'' M.A. Curtis ex A. Gray
* ''[[Alnus mollis]]'' Fernald
* ''[[Alnus morisiana]]'' Bertol.
* ''[[Alnus multinervis]]'' (Regel) Callier
* ''[[Alnus nagurae]]'' Inokuma
* ''[[Alnus nana]]'' Clairv.
* ''[[Alnus neopolitana]]'' Savi
* ''[[Alnus nepalensis]]'' D. Don
* ''[[Alnus nervosus]]'' Dippel
* ''[[Alnus nigra]]'' Gilib.
* ''[[Alnus nitens]]'' K. Koch
* ''[[Alnus nitida]]'' (Spach) Endl.
* ''[[Alnus noveboracensis]]'' Britton
* ''[[Alnus obcordata]]'' C.A. Mey. ex Steud.
* ''[[Alnus oblongata]]'' (Aiton) Willd.
* ''[[Alnus oblongifolia]]'' Torr.
* ''[[Alnus obtusata]]'' (Franch. & Sav.) Makino
* ''[[Alnus obtusifolia]]'' Mert. ex Regel
* ''[[Alnus occidentalis]]'' Dippel
* ''[[Alnus orbiculata]]'' Lopylaie ex Spach
* ''[[Alnus oregana]]'' Nutt.
* ''[[Alnus orientalis]]'' Decne.
* ''[[Alnus ovalifolia]]'' Bartlett
* ''[[Alnus ovata]]'' (Schrank) Lodd.
* ''[[Alnus oxyacantha]]'' Lavalle
* ''[[Alnus oxyacanthifolia]]'' Lodd.
* ''[[Alnus paniculata]]'' Nakai
* ''[[Alnus pendula]]'' Matsum.
* ''[[Alnus plicata]]'' K. Koch
* ''[[Alnus pringlei]]'' Fernald
* ''[[Alnus prunifolia]]'' K. Koch
* ''[[Alnus pumila]]'' Steud.
* ''[[Alnus quercifolia]]'' Willd.
* ''[[Alnus reginosa]]'' Nakai
* ''[[Alnus repens]]'' Wormsk. ex Hornem.
* ''[[Alnus rhombifolia]]'' Nutt.
* ''[[Alnus rotundifolia]]'' Bertol.
* ''[[Alnus rubra]]'' Bong.
* ''[[Alnus rugosa]]'' (Du Roi) Spreng.
* ''[[Alnus schneideri]]'' Callier
* ''[[Alnus serrulata]]'' (Aiton) Willd.
* ''[[Alnus serrulatoides]]'' Callier
* ''[[Alnus sibirica]]'' (Spach) Turcz. ex Kom.
* ''[[Alnus sieboldiana]]'' Matsuma
* ''[[Alnus sinuata]]'' (Regel) Rydb.
* ''[[Alnus sitchensis]]'' (Regel) Sarg.
* ''[[Alnus sorbifolia]]'' H. Winkl.
* ''[[Alnus spachii]]'' (Regel) Callier
* ''[[Alnus suaveolens]]'' Morel ex Nyman
* ''[[Alnus subcordata]]'' C.A. Mey.
* ''[[Alnus subrotunda]]'' Desf.
* ''[[Alnus tenuifolia]]'' Nutt.
* ''[[Alnus tilifolia]]'' K. Koch
* ''[[Alnus tinctoria]]'' Sarg.
* ''[[Alnus tirolensis]]'' Nyman
* ''[[Alnus tomentosa]]'' Blytt
* ''[[Alnus trabeculosa]]'' Hand.-Mazz.
* ''[[Alnus tristis]]'' Wormsk. ex Regel
* ''[[Alnus undulata]]'' Willd.
* ''[[Alnus vermicularis]]'' Nakai
* ''[[Alnus vilmoriana]]'' Lebas
* ''[[Alnus viridis]]'' (Chaix) DC.
* ''[[Alnus vulgaris]]'' Pers.
* ''[[Alnus washinhtonia]]'' Wetzel
* ''[[Alnus yasha]]'' Matsum.
* [[Alnus ×ambigua|''Alnus'' ×''ambigua'']] Beck
* [[Alnus ×aschersoniana|''Alnus'' ×''aschersoniana'']] Callier
* [[Alnus ×badensis|''Alnus'' ×''badensis'']] Lange ex Regel
* [[Alnus ×balatonialis|''Alnus'' ×''balatonialis'']] Borbás
* [[Alnus ×beckii|''Alnus'' ×''beckii'']] Callier
* [[Alnus ×borealis|''Alnus'' ×''borealis'']] Koidz.
* [[Alnus ×elliptica|''Alnus'' ×''elliptica'']] Req.
* [[Alnus ×fallacina|''Alnus'' ×''fallacina'']] Callier
* [[Alnus ×fiekii|''Alnus'' ×'']] Callier
* [[Alnus ×figertii|''Alnus'' ×''figertii'']] Callier
* [[Alnus ×hanedae|''Alnus'' ×''hanedae'']] Suyinata
* [[Alnus ×hosoii|''Alnus'' ×''hosoii'']] Mizush.
* [[Alnus ×hybrida|''Alnus'' ×''hybrida'']] Rchb.
* [[Alnus ×koehnei|''Alnus'' ×''koehnei'']] Callier
* [[Alnus ×ljungeri|''Alnus'' ×''ljungeri'']] Murai
* [[Alnus ×mayrii|''Alnus'' ×''mayrii'']] Callier
* [[Alnus ×mentana|''Alnus'' ×''mentana'']] Brúgger
* [[Alnus ×nikolskensis|''Alnus'' ×''nikolskensis'']] Mandl
* [[Alnus ×peculiaris|''Alnus'' ×''peculiaris'']] Hiyama
* [[Alnus ×purpusii|''Alnus'' ×''purpusii'']] Callier
* [[Alnus ×silesiaca|''Alnus'' ×''silesiaca'']] Fiek
* [[Alnus ×spaethii|''Alnus'' ×''spaethii'']] Callier
* [[Alnus ×spuria|''Alnus'' ×''spuria'']] Callier
* [[Alnus ×suginoi|''Alnus'' ×''suginoi'']] Sugim.
* [[Alnus ×tauschiana|''Alnus'' ×''tauschiana'']] Callier
}}
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== Dénominations ==
== Dénominations ==
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Les termes ''vergne'' ou ''verne'' et leurs variantes sont les noms génériques de l'arbre dans le Sud de la France et au Piémont (Italie), où le dialecte local se rapproche de l'occitan et du franco-provençal. Il procède du [[Langues celtiques|celtique]] ([[Gaulois (langue)|gaulois]]) ''*uerno-'' non attesté mais probable ou du radical gaulois *vern- comparable au [[breton]] ''[[Toponymie bretonne|gwern]]'', au [[cornique]] ''gwern'', au [[gallois]] ''gwern'' et à l'[[irlandais]] ''fern''<ref>Lexicographie et étymologie de [http://www.cnrtl.fr/definition/vergne Vergne, verne], C.N.R.T.L.</ref>.
Les termes ''vergne'' ou ''verne'' et leurs variantes sont les noms génériques de l'arbre dans le Sud de la France et au Piémont (Italie), où le dialecte local se rapproche de l'occitan et du franco-provençal. Il procède du [[Langues celtiques|celtique]] ([[Gaulois (langue)|gaulois]]) ''*uerno-'' non attesté mais probable ou du radical gaulois *vern- comparable au [[breton]] ''[[Toponymie bretonne|gwern]]'', au [[cornique]] ''gwern'', au [[gallois]] ''gwern'' et à l'[[irlandais]] ''fern''<ref>Lexicographie et étymologie de [http://www.cnrtl.fr/definition/vergne Vergne, verne], C.N.R.T.L.</ref>.


La carte linguistique du terme ''aune'' pour le domaine gallo-roman montre son implantation au nord d'une ligne [[Loire (fleuve)|Loire]]-[[Massif des Vosges|Vosges]]. Le sud est le domaine des formes issues du gaulois ''*uerno-''. ''Aune'' procède partiellement du latin ''alnus'' de même sens, lui-même issu d'un indo-européen ''alisa'' ou ''elisa'' (terme relatif à l'eau, à la pluie, au marécage) que l'on retrouve dans l'anglais alder et l'allemand erl<ref>{{Ouvrage|auteur=Xavier Delamarre|titre=Le vocabulaire indo-européen : lexique étymologique thématique|éditeur=Librairie d'Amérique et d'Orient|année=1984|passage=143}}</ref>. Le latin ''alnus'', tandis qu'il se heurtait au sud au domaine au substrat gaulois ''*uerno-'', s'implantait au nord grâce à son [[Homophonie (linguistique)|homophonie]] avec le [[superstrat]] [[Francique (langue morte)|vieux bas francique]] ''*alisa''<ref>M. Pfister, ''Zur romanischen Philologie'', t. 88, 1972, pp. 189-190.</ref>. Frings a démontré que le vocabulaire francique du nord de la France, ayant été essentiellement apporté par les Francs du nord-ouest, ''alnus'' est entré en contact non pas avec le francique ''*alira'', forme en usage chez les Francs du sud-est dans les régions de la [[Moselle (rivière)|Moselle]] et du [[Main]], mais avec ''*alisa'', en usage dans les régions de la [[Meuse (fleuve)|Meuse]], de l'[[Escaut]] et du cours supérieur du [[Rhin]] (cf. [[moyen bas allemand]] et [[moyen néerlandais]] ''else''), ce qui expliquerait la forme d'ancien français ''ausne'', si ce ''s'' n'est pas seulement graphique <ref name="CNRTL">Site du CNRTL : étymologie : ''aune'' (lire en ligne) [http://www.cnrtl.fr/etymologie/aulne]</ref>. Le maintien du substrat ''*uerno-'' dans le [[Occitan|domaine d'oc]] s'explique peut-être par le fait que l'aune, plus fréquent dans ce territoire plus souvent marécageux que dans le nord, a pu y conserver plus facilement sa dénomination primitive<ref>''ibidem''</ref>.
La carte linguistique du terme ''aune'' pour le domaine gallo-roman montre son implantation au nord d'une ligne [[Loire (fleuve)|Loire]]-[[Massif des Vosges|Vosges]]. Le sud est le domaine des formes issues du gaulois ''*uerno-''. ''Aune'' procède partiellement du latin ''alnus'' de même sens, lui-même issu d'un indo-européen ''alisa'' ou ''elisa'' (terme relatif à l'eau, à la pluie, au marécage) que l'on retrouve dans l'anglais alder et l'allemand erl<ref>{{Ouvrage|auteur=Xavier Delamarre|titre=Le vocabulaire indo-européen : lexique étymologique thématique|éditeur=Librairie d'Amérique et d'Orient|année=1984|passage=143}}</ref>. Le latin ''alnus'', tandis qu'il se heurtait au sud au domaine au substrat gaulois ''*uerno-'', s'implantait au nord grâce à son [[Homophonie (linguistique)|homophonie]] avec le [[superstrat]] [[Francique (langue morte)|vieux bas francique]] ''*alisa''<ref>M. Pfister, ''Zur romanischen Philologie'', t. 88, 1972, pp. 189-190.</ref>. Frings a démontré que le vocabulaire francique du nord de la France, ayant été essentiellement apporté par les Francs du nord-ouest, ''alnus'' est entré en contact non pas avec le francique ''*alira'', forme en usage chez les Francs du sud-est dans les régions de la [[Moselle (rivière)|Moselle]] et du [[Main]], mais avec ''*alisa'', en usage dans les régions de la [[Meuse (fleuve)|Meuse]], de l'[[Escaut]] et du cours supérieur du [[Rhin]] (cf. [[moyen bas allemand]] et [[moyen néerlandais]] ''else''), ce qui expliquerait la forme d'ancien français ''ausne'', si ce ''s'' n'est pas seulement graphique <ref name="CNRTL">{{Lien web |langue= |titre=étymologie : ''aune'' |url=http://www.cnrtl.fr/etymologie/aulne |date= |site=CNRTL |consulté le=}}.</ref>. Le maintien du substrat ''*uerno-'' dans le [[Occitan|domaine d'oc]] s'explique peut-être par le fait que l'aune, plus fréquent dans ce territoire plus souvent marécageux que dans le nord, a pu y conserver plus facilement sa dénomination primitive<ref name="CNRTL"/>.


L'hypothèse d'un croisement entre l'ancien bas francique ''*alira'' et les noms d'arbres en ''-inus'' tels que ''fraxinus'' > [[Frêne]], ''carpinus'' > [[charme]]<ref>[[Louis Remacle (philologue)|Louis Remacle]], ''Revue Linguistique romane'', t. 36, 1972, pp. 305-310.</ref> est peu vraisemblable, d'autant qu’''aune'' a de nombreux correspondants en Italie du Nord. D'autre part, il semble difficile de faire dériver ''aune'' du latin ''alnus'' sans aucune influence étrangère<ref>REW3, EWFS2</ref>{{,}}<ref>Feller, ''Bulletin de la Commission royale de toponymie et de dialectologie.'', t. 7, 1933, pp. 23-115.</ref>. Son homophonie partielle avec le francique ''*alisa'' n'a pu que favoriser son implantation<ref name="CNRTL" />.
L'hypothèse d'un croisement entre l'ancien bas francique ''*alira'' et les noms d'arbres en ''-inus'' tels que ''fraxinus'' > [[Frêne]], ''carpinus'' > [[charme]]<ref>[[Louis Remacle (philologue)|Louis Remacle]], ''Revue Linguistique romane'', t. 36, 1972, pp. 305-310.</ref> est peu vraisemblable, d'autant qu’''aune'' a de nombreux correspondants en Italie du Nord. D'autre part, il semble difficile de faire dériver ''aune'' du latin ''alnus'' sans aucune influence étrangère<ref>REW3, EWFS2</ref>{{,}}<ref>Feller, ''Bulletin de la Commission royale de toponymie et de dialectologie.'', t. 7, 1933, pp. 23-115.</ref>. Son homophonie partielle avec le francique ''*alisa'' n'a pu que favoriser son implantation<ref name="CNRTL" />.


=== Toponymes et patronymes en France ===
=== Toponymes et patronymes en France ===
Au temps du [[Religion gauloise|paganisme gaulois]], la célébration du [[règne végétal]] a fécondé l'[[imaginaire populaire]] qui, en attribuant des pouvoirs à cet arbre, a inspiré de nombreux [[phytotoponyme]]s<ref>{{Ouvrage|auteur=[[Henriette Walter]]|titre=L'Aventure des mots français venus d'ailleurs|éditeur=Laffont|année=2014|passage=48-51}}</ref> : 230 formés sur verne et vergne ([[Lavergne]], [[Vergne]], [[Vernay]], [[Verne]], [[Vernet]], [[Verneuil]], [[Vernon]]...) ; 37 formés sur aulne ou aune (dont 12 [[Aulnay]]<ref>Formé avec le suffixe locatif latin [[wikt:–etum|–etum]]</ref>, 6 Aulnois, 4 Aulnoy, 3 Aunay, Aulnat<ref>Formé avec le [[Suffixe -acum|suffixe gallo-romain -acum]]</ref>...)<ref>L'[[Agglutination (linguistique)|agglutination]] de l'article est à l'origine de Lannoy, Launay...</ref>. D'autres appellatifs liés à cet arbre ont survécu dans les [[microtoponyme]]s et les [[hydronyme]]s ([[Aunay (Voise)|Aunay]], [[Launet]])...
Au temps du [[Religion gauloise|paganisme gaulois]], la célébration du [[règne végétal]] a fécondé l'[[imaginaire populaire]] qui, en attribuant des pouvoirs à cet arbre, a inspiré de nombreux [[phytotoponyme]]s<ref>{{Ouvrage|auteur=[[Henriette Walter]]|titre=L'Aventure des mots français venus d'ailleurs|éditeur=Laffont|année=2014|passage=48-51}}</ref> : 230 formés sur verne et vergne ({{page h'|Lavergne}}, {{page h'|Vergne}}, {{page h'|Vernay}}, {{page h'|Verne}}, {{page h'|Vernet}}, {{page h'|Verneuil}}, {{page h'|Vernon}}...) ; 37 formés sur aulne ou aune (dont 12 {{page h'|Aulnay}}<ref>Formé avec le suffixe locatif latin [[wikt:–etum|–etum]]</ref>, 6 Aulnois, 4 Aulnoy, 3 Aunay, Aulnat<ref>Formé avec le [[Suffixe -acum|suffixe gallo-romain -acum]]</ref>...)<ref>L'[[Agglutination (linguistique)|agglutination]] de l'article est à l'origine de Lannoy, Launay...</ref>. D'autres appellatifs liés à cet arbre ont survécu dans les [[microtoponyme]]s et les [[hydronyme]]s ([[Aunay (Voise)|Aunay]], [[Launet]])...


On peut également reconnaître l'aulne dans de nombreux [[patronyme]]s qui évoquent originellement des hommes habitant près d'un bois d'aulnes qui indique souvent la présence d'une [[Source (hydrologie)|source]] d'un [[cours d'eau]] bordé de ces arbres. Si les noms d'une douzaine d'arbres figurent, tels quels ou sous une forme dérivée, dans les {{Unité|1000 patronymes}} les plus fréquents en France, l'aulne est à l'origine de six noms propres les plus portés : [[Delaunay]], [[Launay]], [[Delannoy]] d'une part, [[Lavergne]], [[Vernet]], [[Vergne]] d'autre part<ref>{{Ouvrage|auteur=[[Henriette Walter]], [[Pierre Avenas]]|titre=La majestueuse histoire du nom des arbres|éditeur=Laffont|année=2022|passage=262}}</ref>.
On peut également reconnaître l'aulne dans de nombreux [[patronyme]]s qui évoquent originellement des hommes habitant près d'un bois d'aulnes qui indique souvent la présence d'une [[Source (hydrologie)|source]] d'un [[cours d'eau]] bordé de ces arbres. Si les noms d'une douzaine d'arbres figurent, tels quels ou sous une forme dérivée, dans les {{Unité|1000 patronymes}} les plus fréquents en France, l'aulne est à l'origine de six noms propres les plus portés : {{page h'|Delaunay}}, {{page h'|Launay}}, {{page h'|Delannoy}} d'une part, {{page h'|Lavergne}}, {{page h'|Vernet}}, {{page h'|Vergne}} d'autre part<ref>{{Ouvrage|auteur=[[Henriette Walter]], [[Pierre Avenas]]|titre=La majestueuse histoire du nom des arbres|éditeur=Laffont|année=2022|passage=262}}</ref>.


== Symbolique ==
== Symbolique ==
=== Antiquité ===
* Pour les anciens [[Bretons insulaires|Bretons]], l'aulne était l'arbre de l'union avec les [[Gaëls]]. Il faisait partie du bosquet sacré des [[druide]]s{{refnec}}. Chez les Grecs et les Romains, l'aulne était l'arbre de la mort{{refnec}}.

=== Calendrier républicain ===
=== Calendrier républicain ===
* Dans le [[calendrier républicain]], l''''Aulne''' était le nom attribué au {{9e|jour}} du mois de [[germinal]]<ref>[[Fabre d'Églantine|Ph. Fr. Na. Fabre d'Églantine]], [https://books.google.fr/books?id=vVtWj-W-KP8C&printsec=frontcover&redir_esc=y#v=onepage&q&f=false ''Rapport fait à la Convention nationale dans la séance du 3 du second mois de la seconde année de la République Française''], {{p.|25}}.</ref>, soit généralement chaque [[29 mars]] du [[calendrier grégorien]].
* Dans le [[calendrier républicain]], l''''Aulne''' était le nom attribué au {{9e|jour}} du mois de [[germinal]]<ref>[[Fabre d'Églantine|Ph. Fr. Na. Fabre d'Églantine]], [https://books.google.fr/books?id=vVtWj-W-KP8C&printsec=frontcover&redir_esc=y#v=onepage&q&f=false ''Rapport fait à la Convention nationale dans la séance du 3 du second mois de la seconde année de la République Française''], {{p.|25}}.</ref>, soit généralement chaque [[29 mars]] du [[calendrier grégorien]].


=== Présage ===
=== Dictons ===

* Si l'aulne verdit avant le bouleau alors l'été sera humide, si c'est le bouleau qui devance l'aulne alors cette saison sera sèche<ref>{{Ouvrage|langue=fr|langue originale=russe|auteur1=[[Alexandre Soljenitsyne]]|traducteur=René Marichal|champ libre=Et chaque année : c'est juste ! Et quand ils verdissent en même temps, alors l'été sera variable.|titre=Le chêne et le veau|éditeur=Seuil|lieu=Paris|nature ouvrage=autobiographie|année=1975|pages totales=540|passage=202|isbn=978-2-02-002121-0|bnf=34571305}}</ref>.
* Si l'aulne verdit avant le bouleau alors l'été sera humide, si c'est le bouleau qui devance l'aulne alors cette saison sera sèche<ref>{{Ouvrage|langue=fr|langue originale=russe|auteur1=[[Alexandre Soljenitsyne]]|traducteur=René Marichal|champ libre=Et chaque année : c'est juste ! Et quand ils verdissent en même temps, alors l'été sera variable.|titre=Le chêne et le veau|éditeur=Seuil|lieu=Paris|nature ouvrage=autobiographie|année=1975|pages totales=540|passage=202|isbn=978-2-02-002121-0|bnf=34571305}}</ref>.


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{{Références}}
{{Références}}


== Voir aussi ==
== Liens externes ==
{{Autres projets
{{Autres projets
|commons=Category:Alnus
| commons=Alnus
|wikispecies=Alnus
| species=Alnus
}}
}}
* {{BioLib | taxon | 3442 | ''Alnus'' Mill. | consulté le=18 avril 2022 }}
=== Articles connexes ===
* {{CatalogueofLife | 8VTM3 | ''Alnus'' Mill. | consulté le=6 avril 2023 }}
* [[Glossaire de botanique]]
* {{EFloras | 1 | 101157 | Alnus | consulté le=18 avril 2022 }}
* [[Carr (zone humide)|Carr]]
* {{EFloras | 2 | 101157 | Alnus | consulté le=18 avril 2022 }}
* {{EFloras | 5 | 101157 | Alnus | consulté le=18 avril 2022 }}
* {{EOL | 107300 | ''Alnus'' | consulté le=18 avril 2022 }}
* {{GBIF | 2876099 | ''Alnus'' Mill. | consulté le=18 avril 2022 }}
* {{INPN | 939298 | ''Alnus'' Mill., 1754 | consulté le=18 avril 2022 }}
* {{IPNI | 30000643-2 | Alnus | Mill. | consulté le=18 avril 2022 }}
* {{IRMNG | 1330326 | ''Alnus'' P. Miller, 1754 | consulté le=18 avril 2022 }}
* {{ITIS | 19466 | ''Alnus'' Mill. | consulté le=18 avril 2022 }}
* {{OEPP | 1ALUG | ''Alnus'' | Miller | consulté le=18 avril 2022 }}
* {{POWO | 30000643-2 | Alnus | Mill. | consulté le=18 avril 2022 }}
* {{TPDB | 54588 | Alnus | consulté le=18 avril 2022}}
* {{Taxonomicon | 7105 | ''Alnus'' Mill. (1754) | consulté le=18 avril 2022}}
* {{Tela-métro | 85841 | ''Alnus'' Mill. 1753 | consulté le=18 avril 2022 }}
* {{Tropicos | 40010579 | Alnus | s Mill. | consulté le=18 avril 2022 }}
* {{WCVP | 30000643-2 | Alnus | Mill. | consulté le=18 avril 2022 }}
* {{WFO | 4000001331 | Alnus | Mill. | consulté le=18 avril 2022 }}


=== Liens externes ===
* {{Autorité}}
* {{BioLib|taxon|3442|''Alnus'' Mill.|consulté le=9 juin 2017 }}
* {{CatalogueofLife | SQX | ''Alnus'' | consulté le=11 décembre 2020 }}
* {{eFloras|1|101157|Alnus|consulté le=9 juin 2017 }}
* {{eFloras|2|101157|Alnus|consulté le=9 juin 2017 }}
* {{eFloras|5|101157|Alnus|consulté le=9 juin 2017 }}
* {{GRIN genre|437|''Alnus'' Mill.|consulté le=9 juin 2017 }}
* {{ITIS|19466|''Alnus'' Mill.|consulté le=9 juin 2017 }}
* {{Kew liste|Alnus|''Alnus'' Mill. (1754)|consulté le=9 juin 2017 }}
* {{NCBI|3515|''Alnus''|consulté le=9 juin 2017 }}
* {{ThePlantList taxon|A/Betulaceae/Alnus|Alnus|consulté le=9 juin 2017 }}
* {{TPDB|54588|''Alnus'' Miller 1768|consulté le=9 juin 2017 }}
* {{Tropicos|40010579|Alnus|Mill.|consulté le=9 juin 2017 }}
* {{uBIO|5865990|''Alnus'' sp.|consulté le=9 juin 2017 }}
* [http://www.lesarbres.fr/fiche-aulne.php L'aulne] sur ''lesarbres.fr''
* [http://www.lesarbres.fr/fiche-aulne.php L'aulne] sur ''lesarbres.fr''
* {{fr}} L'aulne est aussi source d'inspiration dans la [http://mtcn.free.fr/mtcn-musique-traditionnelle-midi-chant-populaire.php#fest_verna chanson populaire du comté de Nice : ''Lou Festin dei verna'' (Le Festin des aulnes)].
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Alnus

Alnus
Description de cette image, également commentée ci-après
Alnus glutinosa, l'Aulne glutineux, espèce type du genre Alnus.
Classification APG III (2009)
Règne Plantae
Clade Angiospermes
Clade Dicotylédones vraies
Clade Noyau des Dicotylédones vraies
Clade Rosidées
Clade Fabidées
Ordre Fagales
Famille Betulaceae

Genre

Alnus
Mill., 1754 [1]

Synonymes

  • Alnaster Spach[2]
  • Alnobetula (W.D.J.Koch) Schur[2]
  • Betula-alnus Marshall[2]
  • Clethropsis Spach[2]
  • Cremastogyne (H.J.P.Winkl.) Czerep.[2]
  • Duschekia Opiz[2]
  • Semidopsis Zumagl.[2]

Répartition géographique

Description de l'image Alnus distribution.svg.

Les aulnes (Alnus) ou aunes forment un genre d'arbres de l'hémisphère nord poussant sur les sols humides, de la famille des bétulacées. Ils sont aussi nommés vergnes ou vernes.

Les aulnes forment des futaies appelées « aulnaies ».

Caractéristiques[modifier | modifier le code]

Les aulnes sont des arbres de taille moyenne, pouvant atteindre 20 à (rarement) 30 mètres, à feuilles caduques, croissant dans les bois humides ou marécageux, ou encore en bord de cours d'eau. Les fleurs sont organisées en chatons mâles et femelles. Les chatons femelles donnent naissances à des strobiles ligneux de deux à trois centimètres de longueur, abritant les graines. Alnus glutinosa, l'aulne le plus commun en Europe de l'Ouest, se distingue par ses feuilles largement ovales, crénelées-dentées, et ses jeunes pousses printanières collantes au toucher[3].

Leur bois est léger, tendre et homogène. Il est imputrescible dans l'eau, mais non durable hors de l'eau. Il est employé notamment pour les pieux de pontons. Il est d'une couleur rouge caractéristique puis rosée lorsqu'il est fraîchement coupé ou travaillé, mais cette couleur ne persiste pas, elle est dégradée par la lumière.

La rhizosphère de l'aulne encourage des bactéries fixatrices d'azote. L'aulne contribue aussi à la fixation et résilience écologique des berges et ripisylves.

Habitat[modifier | modifier le code]

Les lenticelles nodulaires hypertrophiées pourraient avoir un rôle dans l'oxygénation des parties aériennes.
L'Aulne est, avec le saule et certains peupliers, l'une des espèces les mieux adaptées à l'eau. Ici il émerge de l'eau au bord du lac Bobięcińskie Wielkie en Pologne. Ces trois espèces sont aptes à recéper quand elles sont coupées par le castor avec lequel elles ont coévolué.

Leur capacité d'enracinement profond dans les horizons compacts ou asphyxiants des sols à engorgement temporaire, l'hypertrophie des lenticelles[4] et la présence d'un aérenchyme très développé, alimenté via des lenticelles localisées dans l'empattement, explique leur fréquence dans les zones humides, sur les berges ou dans les forêts hygrophiles alluviales dites ripisylves, au bord des rivières ou autour des bras morts, où ils peuvent atteindre 25 à 30 m. Certaines espèces sont ubiquistes et poussent aussi en conditions plus sèches. Quels que soient les habitats où ils vivent, les aulnes sont surtout des espèces pionnières intolérantes à l'ombre, à colonisation rapide des milieux perturbés (par les inondations, les tempêtes, les incendies, les glissements de terrain...) facilitée par la dispersion de leur graines par le vent et par l'eau[5] et à croissance très rapide (grâce à leurs racines qui développent une association symbiotique avec des bactéries fixatrices d'azote, les frankias), comme les bouleaux qui appartiennent à la même famille (Bétulacées), ou comme les Salicacées (saules, peupliers). Ils sont ensuite facilement supplantés par des arbres plus compétitifs mais à colonisation plus lente comme les chênes et les frênes (forêts post-pionnières en Europe) ou les thuyas et les douglas (ouest de l'Amérique du Nord)[6].

Aulnes et champignons symbiotiques[modifier | modifier le code]

Gyrodon lividus, l'une des espèces mycorhiziques des aulnes, qui semble pouvoir être un bio-indicateur des aulnaies dégradées par l'eutrophisation.
Aulnaie d'Alnus rubra (Colombie britannique, Canada)

L'aulne nourrit de nombreux champignons quand il devient bois-mort ou sénescent, mais il peut aussi établir des symbioses avec certaines espèces par l'intermédiaire de leurs ectomycorhizes. Un inventaire mycologique des peuplements d’aulnes en France (dit « projet Aulnaies ») a été lancé en - sur 63 sites dominés par l'aulne glutineux et deux par l'aulne blanc, par la Commission Environnement de la Société mycologique de France. Les aulnaies poussent toujours sur des milieux aux enjeux écologiques importants ; ce programme a cherché à identifier leurs champignons associés, et à donner de nouveaux moyens d'évaluer la valeur de ces boisements et de leur fonge souvent méconnue et négligée par les gestionnaires. 477 espèces ont été identifiées sur ces 63 sites (soit environ 3,5 % de la diversité fongique nationale). Ces espèces ont été réparties comme suit, selon leur fréquence dans les aulnaies : 24 espèces dominantes (espèces mycorhiziques des aulnes, dont Russula alnetorum (en) et Amanita friabilis), 23 espèces caractéristiques, 47 espèces occasionnelles, 104 espèces assez rares, 281 espèces rares et 544 espèces exceptionnelles. Cette étude a montré que les espèces présentes sont principalement liées au niveau trophique, à l’acidité et à l’inondabilité de l'aulnaie (par exemple Lactarius clethrophilus, Lactarius omphaliformis et Cortinarius helvelloides sont associés au caractère oligotrophe du site où malgré une diversité réduite leur présence révèle un intérêt patrimonial très élevé. À l'autre extrême Gyrodon lividus, l'une des espèces mycorhiziques des aulnes, semble pouvoir être un bio-indicateur des aulnaies dégradées par l'eutrophisation). Les saprotrophes de l'aulne les plus courants en France sont des espèces banales et sans spécificité, alors que les mycorhiziens sont au contraire bien spécifiques[7].

Herbivorie[modifier | modifier le code]

La chenille du papillon de jour (rhopalocère) du Petit mars changeant, Aparura ilia (Nymphalidae) se nourrit des feuilles d'Aulne.

Phytopathogènes[modifier | modifier le code]

La maladie cryptogamique du dépérissement des aulnes due à Phytophthora alni progresse en Europe depuis la fin du XXe siècle. Les dépérissements ponctuels d'aulnes signalés depuis le début des années 1900 sporadiquement en Europe semblaient pouvoir tous être expliqués par des problèmes stationnels (aulnes plantés ou ayant poussé dans un milieu ne leur convenant pas ; trop sec, trop acide...). Mais une maladie nouvelle prend de l'ampleur depuis les années 1990, due à une hybridation antérieurement inconnue de champignon-algue du genre Phytophthora[8].

La cloque des chatons de l'aulne est une autre maladie cryptogamique sans graves conséquences causée par Taphrina alni qui provoque une galle en forme de ruban coloré de 5 ou 6 cm de long sur les fleurs femelles des Aulnes européens, principalement Alnus incana et Alnus glutinosa[9].

État des populations, pressions, réponses[modifier | modifier le code]

Les principales espèces d'aulnes ne sont pas considérées comme menacées, mais les aulnaies qui avaient notamment été conservées pour la production d'un charbon de bois apprécié pour les poudreries ont fortement régressé, au profit de la culture de peupliers (populiculture) ou du drainage des zones humides pour leur mise en culture, en pâture ou pour leur urbanisation.

La diversité génétique des aulnes a probablement souffert de l'artificialisation et du déboisement des berges et ripisylves des cours d'eau.

Liste d'espèces[modifier | modifier le code]

Ensemble des espèces incluses dans le genre Alnus selon GBIF (18 avril 2022)[10] :

Utilisations[modifier | modifier le code]

Couleur du bois d'Aulne glutineux fraîchement coupé.

Les caractéristiques acoustiques de l'aulne en ont fait un des bois les plus prisés dans la lutherie, et notamment dans la fabrication de guitares haut de gamme, comme le corps de la Fender Stratocaster.

Les fruits d'aulnes sont aussi utilisés en aquariophilie pour leurs capacités à réduire le potentiel hydrogène de l'eau, ainsi que leurs branches en tant que décoration.

Le bois de l'aulne est un bon bois de chauffage. Il fournit une chaleur très vive en brûlant et était donc très recherché par les boulangers. Au pays basque, les aulnes étaient coupés en juillet, tronçonnés et fendus en bûches. Le temps de séchage de ces bûches permettait de les utiliser avec un maximum de rendement énergétique au moment de la chauffe des alambics de distillation de l'eau-de-vie domestique.

Comme son bois ne pourrit pratiquement pas dans l'eau, s'il est à l'abri de l'air et de la lumière, on l'utilise pour faire des ponts de fortune dans le cas de franchissement de ruisseaux par un chemin de terre formé au bulldozer : on coupe quelques troncs d'aulnes proches, qui sont étendus l'un à côté de l'autre dans le ruisseau, dans l'axe d'écoulement des eaux, et ces troncs sont ensuite recouverts de terre pour faire le passage, l'espace entre les troncs d'aulne permettant à l'eau de s'écouler. Son imputrescibilité à l'état immergé explique que les pilotis de Venise sont fabriqués en bois d'aulne dès le XIIe siècle (en bois de chêne, d'orme et de mélèze à partir du XVe siècle)[11].

Sculptures en bois d'aulne.

Le bois d'aulne, bien homogène, se tourne et se sculpte facilement. On en fait des ornements de meubles, des maquettes pour l'industrie (surtout avant l'apparition des simulations numérique 3D) et on en faisait autrefois des sabots, des manches de brosse, des jouets, et des ustensiles de ménage. Les bouteilles de Chartreuse étaient vendues autrefois dans des boites cylindriques tournées dans du bois d'aulne.

Son tannin a fait utiliser son écorce en tannerie, et en teinturerie et chapellerie (production d'une couleur noire quand l'écorce est mélangée à des sels de fer).

Enfin, le charbon d'aulne était utilisé autrefois pour la poudre à canon, conférant une meilleure qualité à l'explosif.

Plusieurs espèces d'aulnes sont utilisées comme arbres d'ornement et parfois d'alignement, du fait de leurs silhouettes caractéristiques, de leur forte rusticité et de leur croissance très rapide tout en gardant un gabarit modéré. En Europe, l'usage des espèces autochtones est limité par leur fort besoin en eau, on utilise ainsi fréquemment des espèces introduites qui tolèrent les conditions urbaines plus sèches tout en ayant un feuillage luxuriant, comme l'aulne de Corse et l'aulne de Spaeth.

Dénominations[modifier | modifier le code]

Étymologies[modifier | modifier le code]

Attesté vers 1200 sous la forme ausne « bois d'aune »[12]; en 1268-71 aune, arbre[13]; vers 1314 aulne[14].

Les termes vergne ou verne et leurs variantes sont les noms génériques de l'arbre dans le Sud de la France et au Piémont (Italie), où le dialecte local se rapproche de l'occitan et du franco-provençal. Il procède du celtique (gaulois) *uerno- non attesté mais probable ou du radical gaulois *vern- comparable au breton gwern, au cornique gwern, au gallois gwern et à l'irlandais fern[15].

La carte linguistique du terme aune pour le domaine gallo-roman montre son implantation au nord d'une ligne Loire-Vosges. Le sud est le domaine des formes issues du gaulois *uerno-. Aune procède partiellement du latin alnus de même sens, lui-même issu d'un indo-européen alisa ou elisa (terme relatif à l'eau, à la pluie, au marécage) que l'on retrouve dans l'anglais alder et l'allemand erl[16]. Le latin alnus, tandis qu'il se heurtait au sud au domaine au substrat gaulois *uerno-, s'implantait au nord grâce à son homophonie avec le superstrat vieux bas francique *alisa[17]. Frings a démontré que le vocabulaire francique du nord de la France, ayant été essentiellement apporté par les Francs du nord-ouest, alnus est entré en contact non pas avec le francique *alira, forme en usage chez les Francs du sud-est dans les régions de la Moselle et du Main, mais avec *alisa, en usage dans les régions de la Meuse, de l'Escaut et du cours supérieur du Rhin (cf. moyen bas allemand et moyen néerlandais else), ce qui expliquerait la forme d'ancien français ausne, si ce s n'est pas seulement graphique [18]. Le maintien du substrat *uerno- dans le domaine d'oc s'explique peut-être par le fait que l'aune, plus fréquent dans ce territoire plus souvent marécageux que dans le nord, a pu y conserver plus facilement sa dénomination primitive[18].

L'hypothèse d'un croisement entre l'ancien bas francique *alira et les noms d'arbres en -inus tels que fraxinus > Frêne, carpinus > charme[19] est peu vraisemblable, d'autant qu’aune a de nombreux correspondants en Italie du Nord. D'autre part, il semble difficile de faire dériver aune du latin alnus sans aucune influence étrangère[20],[21]. Son homophonie partielle avec le francique *alisa n'a pu que favoriser son implantation[18].

Toponymes et patronymes en France[modifier | modifier le code]

Au temps du paganisme gaulois, la célébration du règne végétal a fécondé l'imaginaire populaire qui, en attribuant des pouvoirs à cet arbre, a inspiré de nombreux phytotoponymes[22] : 230 formés sur verne et vergne (Lavergne, Vergne, Vernay, Verne, Vernet, Verneuil, Vernon...) ; 37 formés sur aulne ou aune (dont 12 Aulnay[23], 6 Aulnois, 4 Aulnoy, 3 Aunay, Aulnat[24]...)[25]. D'autres appellatifs liés à cet arbre ont survécu dans les microtoponymes et les hydronymes (Aunay, Launet)...

On peut également reconnaître l'aulne dans de nombreux patronymes qui évoquent originellement des hommes habitant près d'un bois d'aulnes qui indique souvent la présence d'une source d'un cours d'eau bordé de ces arbres. Si les noms d'une douzaine d'arbres figurent, tels quels ou sous une forme dérivée, dans les 1 000 patronymes les plus fréquents en France, l'aulne est à l'origine de six noms propres les plus portés : Delaunay, Launay, Delannoy d'une part, Lavergne, Vernet, Vergne d'autre part[26].

Symbolique[modifier | modifier le code]

Antiquité[modifier | modifier le code]

Calendrier républicain[modifier | modifier le code]

Dictons[modifier | modifier le code]

  • Si l'aulne verdit avant le bouleau alors l'été sera humide, si c'est le bouleau qui devance l'aulne alors cette saison sera sèche[28].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Tropicos.org. Missouri Botanical Garden., consulté le 9 juin 2017
  2. a b c d e f et g BioLib, consulté le 9 juin 2017
  3. Nouvelle Flore de la Belgique, du G-D de Luxembourg, du Nord de la France et des Régions voisines, cinquième édition, 2004
  4. L'hypertrophie des lenticelles, réponse anatomique à l'ennoyage, pourrait alors avoir un rôle dans l'oxygénation des parties aériennes et souterraines. L'absence de continuité entre ces pores de liège et les vastes lacunes aérifères de l'aérenchyme rend cette hypothèse hasardeuse. Les lenticelles pourraient aussi jouer un rôle dans l'absorption d'eau ou le rejet de composés toxiques comme les produits fermentaires (issus d'une respiration anaérobie, la fermentation, qui prend le relais pour la dégradation de la matière organique de la respiration aérobie). Cf (en) K. Dittert, J. Wätzel, B. Sattelmacher, « Responses of Alnus glutinosa to Anaerobic Conditions - Mechanisms and Rate of Oxygen Flux into the Roots », Plant Biology, vol. 8, no 2,‎ , p. 212-223 (DOI 10.1055/s-2005-873041), (en) William Armstrong, Jean Armstrong, « Stem photosynthesis not pressurized ventilation is responsible for light-enhanced oxygen supply to submerged roots of Alder (Alnus glutinosa) », Annals of Botany, vol. 96, no 4,‎ , p. 591-612 (DOI 10.1093/aob/mci213).
  5. Les graines légères sont munies de bourrelets de liège qui permettent de flotter dans l'eau (parfois plus de 12 mois) avant de germer le long des berges des cours ou des étendues d'eau, au gré des crues, ce qui donne naissance à des peuplements linéaires.
  6. (en) David R. Benson, Jeffrey O. Dawson, « Recent advances in the biogeography and genecology of symbiotic Frankia and its host plants », Physiologia Plantarum, vol. 130, no 3,‎ , p. 318-330 (DOI 10.1111/j.1399-3054.2007.00934.x).
  7. Franck Nicodème, « Champignons et aulnes: résultats d'une étude écologique », Thèse de doctorat (faculté de pharmacie, Université lille 2.),‎ ([botanique.univ-lille2.fr/fr/les-theses-du-laboratoire/stock-theses-d-exercices/franck-nicodeme.html#c359 résumé])
  8. Dépérissement des aulnes glutineux dû à Phytophthora alni ; Revue bibliographique. Synthèse des travaux réalisés entre 1999 et 2006 dans le bassin Rhin-Meuse et conseils de gestion Document d'information et conseil publié par l'Agence de l'eau Rhin-Meuse (8 pages) [PDF]
  9. (en) W.N. Ellis, « Taphrina alni (Berkeley & Broome) Gjaerum, 1966 », sur Plant Parasites of Europe : leafminers, galls and fungi,
  10. GBIF Secretariat. GBIF Backbone Taxonomy. Checklist dataset https://doi.org/10.15468/39omei accessed via GBIF.org, consulté le 18 avril 2022
  11. Alain Baraton, Dictionnaire amoureux des arbres, Place des éditeurs, , p. 32
  12. Escoufle, éditions H. Michelant et P. Meyer, 5222 ds T.-L.
  13. E. Boileau, Métiers, éditions G.-B. Depping, 284
  14. G. du Bus, Fauvel, éditions A. Pey, 1618.
  15. Lexicographie et étymologie de Vergne, verne, C.N.R.T.L.
  16. Xavier Delamarre, Le vocabulaire indo-européen : lexique étymologique thématique, Librairie d'Amérique et d'Orient, , p. 143
  17. M. Pfister, Zur romanischen Philologie, t. 88, 1972, pp. 189-190.
  18. a b et c « étymologie : aune », sur CNRTL.
  19. Louis Remacle, Revue Linguistique romane, t. 36, 1972, pp. 305-310.
  20. REW3, EWFS2
  21. Feller, Bulletin de la Commission royale de toponymie et de dialectologie., t. 7, 1933, pp. 23-115.
  22. Henriette Walter, L'Aventure des mots français venus d'ailleurs, Laffont, , p. 48-51
  23. Formé avec le suffixe locatif latin –etum
  24. Formé avec le suffixe gallo-romain -acum
  25. L'agglutination de l'article est à l'origine de Lannoy, Launay...
  26. Henriette Walter, Pierre Avenas, La majestueuse histoire du nom des arbres, Laffont, , p. 262
  27. Ph. Fr. Na. Fabre d'Églantine, Rapport fait à la Convention nationale dans la séance du 3 du second mois de la seconde année de la République Française, p. 25.
  28. Alexandre Soljenitsyne (trad. du russe par René Marichal, Et chaque année : c'est juste ! Et quand ils verdissent en même temps, alors l'été sera variable.), Le chêne et le veau (autobiographie), Paris, Seuil, , 540 p. (ISBN 978-2-02-002121-0, BNF 34571305), p. 202

Liens externes[modifier | modifier le code]

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