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Un '''label indépendant''' est une [[Label discographique|structure de production de disques]] indépendante des [[major du disque|grandes compagnies]] de l'[[industrie du disque]]. Les labels indépendants ont existé pratiquement dès le moment où le marché des enregistrements musicaux s'est créé. Même si l'industrie du disque s'est par la suite centralisée, les labels indépendants ont constitué une part significative, bien que réduite, du marché. Les [[années 1960]] et [[années 1980|1980]] sont considérées les périodes les plus prospères pour les labels indépendants.


Un '''label discographique indépendant''' est une [[Label discographique|structure de production de disques]] indépendante des [[major (industrie musicale)|majors]] de l'[[industrie musicale]]. Les labels indépendants ont existé pratiquement dès le moment où le marché des enregistrements musicaux s'est créé. Même si l'industrie du disque s'est par la suite centralisée, les labels indépendants ont constitué une part significative, bien que réduite, du marché. Les [[années 1960]] et [[années 1980|1980]] sont considérées les périodes les plus prospères pour les labels indépendants.
Ils peuvent jouer le rôle d'intermédiaire entre les majors et les artistes émergents. Inversement, certains labels indépendants font l'acquisition des droits d'enregistrements anciens, provenant eux-mêmes d'anciens labels indépendants ou bien d'artistes ayant racheté leurs droits aux majors chez qui ils avaient signés, et permettent ainsi de remettre à disposition du public des enregistrements devenus introuvables<ref>[http://www.lillelanuit.com/fiche_dossier/petits-labels-independants-deviendront-grands--303.html ''Petits labels indépendants deviendront grands… ?'' par Aurélie GAM - Lillelanuit.com]</ref>{{,}}<ref>C'est par exemple le cas de [[Soul Jazz Records]], qui a racheté les droits des productions du célèbre label jamaïcain disparu [[Studio One]].</ref>.

Ils peuvent jouer le rôle d'intermédiaire entre les majors et les artistes émergents. Inversement, certains labels indépendants font l'acquisition des droits d'enregistrements anciens, provenant eux-mêmes d'anciens labels indépendants ou bien d'artistes ayant racheté leurs droits aux majors chez qui ils avaient signés, et permettent ainsi de remettre à disposition du public des enregistrements devenus introuvables<ref>Aurélie GAM, {{lien archive|titre= Petits labels indépendants deviendront grands… |horodatage archive= 20120503201041 |url= http://www.lillelanuit.com/fiche_dossier/petits-labels-independants-deviendront-grands--303.html}}, 5 mai 2008.</ref>.


== Histoire ==
== Histoire ==
=== Années 1920–1940 ===
{{...}}
Pour bien saisir tout l'enjeu historique de la musique indépendante il convient de remonter dans l'histoire des maisons de disques jusque dans les [[années 1920]] aux [[États-Unis]]. À cette époque, les grandes compagnies de l'industrie du disque (les [[major (industrie musicale)|majors]]) comme [[Columbia Records]] (depuis intégrée à [[Sony Music Entertainment|Sony BMG Music Entertainment]]) étaient bravées par quantité de petites enseignes discographiques qualifiées d'{{citation|indépendantes}}, spécialisées dans la [[musique afro-américaine|musique noire]] (essentiellement [[blues]] et [[jazz]]). La crise économique de la fin de la décennie (la [[Grande Dépression]]) mina la plupart de ces labels qui finirent en [[banqueroute]] ou, dans le meilleur des cas, furent absorbés par un major.
=== Années 1920-1940 ===

Pour bien saisir tout l'enjeu historique de la musique indépendante il convient de remonter dans l'histoire des maisons de disques jusque dans les [[années 1920]] aux États-Unis.
Le terme {{citation|indépendant}} appliqué à la musique ressurgit aux États-Unis dans les [[années 1950]]. Les grandes corporations contrôlaient le marché du disque en payant des compositeurs et en cherchant ensuite des interprètes pour les présenter au public. Le système de distribution était organisé de manière que tous leurs disques et chansons soient diffusés dans l'ensemble du pays. Sans un tel système, dont ne bénéficiaient évidemment pas les petites enseignes, il était pratiquement impossible pour un disque de remporter un succès significatif.
À cette époque, les grandes compagnies de l'industrie du disque (les ''[[majors]]'') comme ''Columbia Records'' (depuis intégrée à [[Sony BMG Music Entertainment]]) étaient bravées par quantité de petites enseignes discographiques qualifiées d'''indépendantes'', spécialisées dans la ''[[Musique noire américaine|musique noire]]'' (essentiellement [[blues]] et [[jazz]]). La crise économique de la fin de la décennie (la ''[[Grande Dépression]]'') mina la plupart de ces labels qui finirent en [[banqueroute]] ou, dans le meilleur des cas, furent absorbés par un major.

Depuis [[1912]] existait l'[[American Society of Composers, Authors and Publishers]], équivalent américain de la [[Société des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique|SACEM]] française), par l'intermédiaire de laquelle les compositeurs et éditeurs protégeaient leurs intérêts, et qui concédait les droits de diffusions aux médias (essentiellement radiophoniques à cette époque). Cette association voyait d'un mauvais œil la diffusion de la musique noire sur les [[Radiodiffusion|radios]], si bien qu'elle censurait systématiquement les chansons de blues ou de jazz publiées par les labels indépendants. Ainsi, non seulement introuvable dans les commerces, la musique {{citation|indépendante}} n'était de plus pas diffusée par les radios nationales. C'est alors que, pour contrer cet état de fait, commencèrent à apparaître des [[Radio pirate|radios pirates]]<ref>{{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Daniel|nom1=Lesueur|lien auteur1=Daniel Lesueur|titre=Pirates des Ondes|lieu=Paris/Budapest/Torino|éditeur=[[Éditions L'Harmattan|L'Harmattan]]|année=2002|pages totales=285|isbn=2-7475-1989-9|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=u48Jbr5V4CEC&printsec=frontcover}}.</ref>, qui émettaient depuis des débarras vétustes ou des embarcations suffisamment éloignées des côtes.

En [[1939]], une association de radios et de [[Disc jockey|DJ]] met en marche une association rivale, [[Broadcast Music|Broadcast Music Incorporated]], destinée à représenter de nombreux compositeurs et éditeurs jusqu'alors ignorés. L'ASCAP se démène pour que les radios nationales ne programment pas de chansons de la BMI; de nombreuses chansons sont censurées comme ''{{lang|en|Such a Night}}'' de [[Johnnie Ray]] (pour de prétendues connotations sexuelles), mais le {{citation|virus}} est en marche et se propageait déjà dans la population. La BMI survit, ses revenus et sa popularité grandissent rapidement lorsqu'un nouveau genre nommé [[rock 'n' roll]] naît des mains d'artistes noirs tels [[Little Richard]], [[Bo Diddley]] ou [[Chuck Berry]].

=== Apparition du rock ===
C'est un label indépendant de [[Chicago]], [[Chess Records]], qui publie en [[1951]] ''[[Rocket 88]]'' d'[[Ike Turner]] et les [[Kings of Rhythm]] (crédité au saxophoniste-chanteur du groupe, [[Jackie Brenston]]), souvent considéré comme le premier disque de rock'n roll<ref name="Dico rock">{{ouvrage|langue=fr|auteur=[[Michka Assayas]]|titre=Dictionnaire du rock, article « rock indépendant »}}.</ref>. Le disque avait été enregistré dans le studio Sun, plus tard propriété de [[Sun Records]], autre petit label indépendant emblématique des débuts du [[rock]], qui publie notamment les cinq premiers disques d'[[Elvis Presley]]<ref name="Dico rock"/>.

=== Contre-culture ===
Dans les [[années 1960]], avec l'avènement du mouvement [[hippie]] et le développement de la notion de [[contre-culture]], se dégage l'idée d'une musique marginale, [[culture underground|underground]] (clandestine), réservée aux initiés. Des labels indépendants importants comme [[Island Records]] et [[Virgin Records]] (qui publie les premiers disques de [[Gong (groupe)|Gong]] et de [[Mike Oldfield]]) sont fondés, respectivement en 1962 et 1973<ref name="Dico rock"/>. Tous deux ont été absorbés par un major au cours des années 1990.

=== Ère de l'internet ===
[[Fichier:MF Doom - Hultsfred 2011 (cropped).jpg|thumb|[[MF DOOM]], l'un des artistes pionniers de la scène [[hip-hop underground]], dont le succès a contribué à attirer l'attention sur les sorties hip-hop indépendantes et a influencé de nombreux musiciens.]]

Depuis le début des [[années 2000]], la frontière entre les labels indépendants et majors s'est beaucoup réduite, en effet, beaucoup de grands artistes tels que [[Madonna]], [[Coldplay]], [[Prince (musicien)|Prince]], ont quitté leur maison de disque pour se lancer seul, avec [[iTunes]] et [[Internet]], et la disparition progressive des supports physiques, plus besoin de grand-chose, à part d'une bonne agence de presse. Les nouveaux talents peuvent désormais s'enregistrer, publier une vidéo sur [[YouTube]], et espérer se faire remarquer par un producteur ou label pour les aider à lancer leur carrière dans la musique. Il est cependant encore possible d'envoyer une démo à un label<ref>{{lien web |titre=5 conseils pour envoyer une démo à un label de musique|url=http://www.upformusic.com/fr/comment-envoyer-une-demo-a-un-label-de-musique-34842011|site=Marketing Musical par Up For Music |date=30-07-2011 |consulté le=20-03-2021}}.</ref>, mais les chances d'écoute sont moindres à moins d'être assez organisé pour faire un suivi et les relances nécessaires pour avoir une réponse, positive ou négative.


En [[2001]], le label [[Daptone Records]] est fondé à [[New York]], un label de [[funk]] et de [[musique soul|soul]] connu pour [[Sharon Jones]], [[Charles Bradley]] et de nombreux musiciens qui apparaîtront sur l'album ''{{lang|en|[[Back to Black]]}}'' d'[[Amy Winehouse]] en [[2006]]. La scène hip-hop indépendante ou [[hip-hop underground]] commence à se développer, tout comme l'attrait de la création de labels indépendants pour le genre. L'album ''{{lang|en|[[Madvillainy]]}}'' de [[MF DOOM]] se vend à plus de {{nobr|150 000 exemplaires}}, ce qui en fait l'album underground le plus vendu par [[Stones Throw Records]]. En [[2004]], Telstar Records fait faillite au [[Royaume-Uni]] après avoir accordé à [[Victoria Beckham]] un contrat d'enregistrement de {{nobr|1,5 million de livres sterlings}}<ref>{{lien web|langue=en|url=http://www.theguardian.com/music/2003/nov/02/popandrock.spicegirls|titre=The Observer Profile : Victoria Beckham|date=2 novembre 2003|website=The Guardian}}.</ref>.
Le terme ''indépendant'' appliqué à la musique ressurgit aux États-Unis dans les [[années 1950|années 50]]. Les grandes corporations contrôlaient le marché du disque en payant des compositeurs et en cherchant ensuite des interprètes pour les présenter au public. Le système de distribution était organisé de manière que tous leurs disques et chansons soient diffusés dans l'ensemble du pays. Sans un tel système, dont ne bénéficiaient évidemment pas les petites enseignes, il était pratiquement impossible pour un disque de remporter un succès significatif.


=== Années 2010 ===
Depuis [[1912]] existait l'[[ASCAP]] (''American Society of Composers, Authors and Publishers'', équivalent américain de la [[SACEM]] française), par l'intermédiaire de laquelle les compositeurs et éditeurs protégeaient leurs intérêts, et qui concédait les droits de diffusions aux médias (essentiellement radiophoniques à cette époque). Cette association voyait d'un mauvais œil la diffusion de la musique noire sur les [[Radiodiffusion|radios]], si bien qu'elle censurait systématiquement les chansons de blues ou de jazz publiées par les labels indépendants. Ainsi, non seulement introuvable dans les commerces, la musique ''indépendante'' n'était de plus pas diffusée par les radios nationales. C'est alors que, pour contrer cet état de fait, commencèrent à apparaître des [[Radio pirate|radios pirates]]<ref>[[Daniel Lesueur]], ''Pirates des Ondes'', L'Harmattan, 2002 {{ISBN|2747519899}}</ref>, qui émettaient depuis des débarras vétustes ou des embarcations suffisamment éloignées des côtes.
Dans les [[années 2010]], grâce à des plateformes telles que [[Bandcamp]] et [[SoundCloud]], un certain nombre de grands labels discographiques indépendants cessent de signer des artistes inconnus pour acquérir des catalogues et travailler avec des {{citation|artistes historiques}} (par exemple, ceux qui étaient populaires avant l'ère numérique). Le nouvel indépendant [[BMG Rights Management|BMG]], issu de la coentreprise [[Sony BMG]] qui comprenait [[Arista Records|Arista]] et [[RCA Victor|RCA]], se retrouve avec les catalogues d'Echo, Infectious et [[Sanctuary Records|Sanctuary]] (le plus grand label indépendant du Royaume-Uni avant qu'il ne fasse faillite), tandis que [[Cherry Red]], qui avait quelques {{citation|artistes historiques}} comme [[Hawkwind]]<ref>{{lien web|langue=en|url=https://www.officialcharts.com/artist/58818/hawkwind-light-or/|titre=HAWKWIND LIGHT OR &#124; full Official Chart History &#124; Official Charts Company|website=www.officialcharts.com}}.</ref> sur son label principal, s'occupait principalement de ses labels de réédition tels que 7T's Records (musique des [[années 1970]]), 3 Loop Music (musique indépendante) et Cherry Pop (principalement de la pop des [[années 1980]]).


Depuis [[2013]], Warner Music vend une grande partie de son catalogue pour satisfaire diverses commissions anti-monopoles et de fusion ou organismes commerciaux, après avoir acheté la grande partie d'EMI (Parlophone) qu'UMG n'était pas autorisée à conserver après avoir acquis le reste<ref>{{lien web|langue=en|titre=Warner Music Group to acquire the Parlophone Label Group|éditeur=WMG|url=https://web.archive.org/web/20140817141122/http://www.wmg.com/newsdetails/id/8a0af8123caef576013cb54ca59b00a9|consulté le=7 février 2013}}.</ref>{{,}}<ref>{{lien web|url=https://mediadecoder.blogs.nytimes.com/2013/02/07/warner-music-group-buys-emi-assets-for-765-million/?mtrref=www.google.com&gwh=C91F7EC9A48C186906621B2366A3CF15&gwt=pay|titre=Warner Music Group Buys EMI Assets for $765 Million|nom=Sisario|prénom=Ben|site=Media Decoder Blog|date=7 février 2013|consulté le=31 juillet 2018|langue=en}}.</ref>{{,}}<ref>{{article|langue=en|url=http://www.billboard.com/biz/articles/news/legal-and-management/1561787/warner-music-groups-acquisition-of-parlophone |titre=Updated: Warner Music Group's Acquisition of Parlophone Approved by European Commission |périodique=Billboard |date=1 novembre 2012|consulté le=22 juillet 2013}}.</ref>{{,}}<ref>{{article|langue=en|url=http://www.billboard.com/biz/articles/news/global/1568720/warner-music-group-closes-on-acquisition-of-parlophone-label-group |titre=Warner Music Group Closes on Acquisition of Parlophone Label Group|périodique=Billboard |date=1 juillet 2013 |consulté le=22 juillet 2013}}.</ref>{{,}}<ref>{{article|lang=en|url=https://www.billboard.com/biz/articles/news/record-labels/5923064/warner-music-begins-auctioning-off-assets-to-indies|titre=Warner Music Begins Auctioning Off Assets to Indies Following Parlophone Acquisition|périodique=Billboard|consulté le=31 juillet 2018|date=2018|langue=en}}.</ref>. En [[2016]], le catalogue de [[Radiohead]] est vendu à Beggars ([[XL Recordings]])<ref>{{article|langue=en|url=http://consequenceofsound.net/2016/04/radioheads-back-catalog-purchased-by-xl-recordings-report/|titre=Radiohead's back catalog purchased by XL Recordings: Report|date=4 avril 2016|périodique=Billboard}}.</ref>, [[Chrysalis Records]] est vendu à Blue Raincoat Music (comprenant désormais des enregistrements de [[Everything but the Girl]], Athlete et [[Steve Harley and Cockney Rebel|Cockney Rebel]])<ref>{{lien web|langue=en|url=http://www.musicbusinessworldwide.com/warner-sells-chrysalis-records-back-to-chris-wright-and-blue-raincoat/|titre=Warner sells Chrysalis Records back to Chris Wright and Blue Raincoat|date=1 juin 2016|éditeur=Music Business Worldwide}}.</ref>{{,}}<ref>{{lien web|langue=en|url=http://www.musicweek.com/labels/read/girl-power-inside-chrysalis-new-deal-for-everything-but-the-girl-s-catalogue/069191|titre=Girl power: Inside Chrysalis' new deal for Everything But The Girl's catalogue|nom=Garner|prénom=George|date=18 juillet 2017|website=[[Music Week]]|consulté le=9 décembre 2017}}</ref>{{,}}<ref>{{lien web|langue=en|url=https://www.musicbusinessworldwide.com/now-warner-sells-records-by-athlete-steve-harley-and-more-to-chrysalis/|titre=Now Warner sells records by Athlete, Steve Harley and more to Chrysalis - Music Business Worldwide|date=7 juillet 2016|site=Musicweek.com|consulté le=9 décembre 2017}}</ref>{{,}}<ref>{{lien web|langue=en|url=http://www.musicweek.com/labels/read/chrysalis-acquires-parlophone-catalogues-under-divestment-deal/070316|titre=Chrysalis acquires Parlophone catalogues under divestment deal|website=Musicweek.com|consulté le=9 décembre 2017}}.</ref>, tandis que les droits sur les albums de Guster et Airbourne sont allés à Nettwerk. En [[2017]], WMG vend les catalogues d'un certain nombre d'autres artistes à des labels discographiques indépendante, notamment Domino (Hot Chip et Buzzcocks).
En [[1939]] une association de radios et de [[Disc jockey|DJs]] mit en marche une association rivale, [[Broadcast Music Incorporated|BMI]] (''Broadcast Music Incorporated''), destinée à représenter de nombreux compositeurs et éditeurs jusqu'alors ignorés. L'ASCAP se démena pour que les radios nationales ne programment pas de chansons de la BMI; de nombreuses chansons furent censurées comme ''Such a Night'' de [[Johnnie Ray]] (pour de prétendues connotations sexuelles), mais le ''virus'' était en marche et se propageait déjà dans la population. La BMI survécut, ses revenus et sa popularité grandirent rapidement lorsqu'un nouveau genre nommé [[rock 'n' roll]] naquit des mains d'artistes noirs tels [[Little Richard]], [[Bo Diddley]] ou [[Chuck Berry]].


=== Années 1950 : Apparition du rock ===
=== K-pop et grime (années 2020) ===
Hormis quelques apparitions de [[Kylie Minogue]] et quelques sorties sur [[XL Recordings]], le Top 50 de l'Official Independent Singles Chart<ref>{{lien web|langue=en|url=https://www.officialcharts.com/charts/independent-singles-chart/|titre=Official Independent Singles Chart Top 50 &#124; Official Charts Company|site=www.officialcharts.com}}</ref> serait étranger à quiconque se souviendrait du classement indépendant de [[1990]]. Désormais, les artistes de [[grime]], d'[[electronic dance music|dance]] et de [[K-pop]] ont plus de chances de figurer dans le Top 10 que les groupes indépendants, avec le classement du 20 novembre au {{date-|26 novembre 2020}}, où KSI et [[Craig David]] occupent la première place avec leur single ''{{lang|en|Really Love}}'' sort chez BMG, [[BTS (groupe)|BTS]] la deuxième place avec ''{{lang|en|Dynamite}}'' et AJ Tracey la troisième place avec ''{{lang|en|West Ten}}''. En dehors des rééditions et des vieux tubes de groupes comme les [[The White Stripes|White Stripes]] et [[Arctic Monkeys]], le groupe le plus proche d'un nouveau groupe indépendant est le groupe de guitare pop [[McFly]], numéro 30 avec leur chanson ''{{lang|en|Happiness}}'', qui ne s'est classé qu'après la diffusion d'une émission spéciale intitulée ''{{lang|en|McFly : All About Us}}'' sur la chaîne [[ITV1|ITV]] le {{date-|14 novembre 2020}}<ref>{{lien web|langue=en|url=https://www.itv.com/presscentre/ep1week47/mcfly-all-about-us|titre=McFly: All About Us Episode 1|site=Press Centre}}.</ref>.
C'est un label indépendant de [[Chicago]], [[Chess Records]], qui publie en 1951 [[Rocket 88]] d'[[Ike Turner]] et les [[Kings of Rhythm]] (crédité au saxophoniste-chanteur du groupe, [[Jackie Brenston]]), souvent considéré comme le premier disque de rock'n roll<ref name="Dico rock">[[Michka Assayas]], ''Dictionnaire du rock'', article "rock indépendant"</ref>. Le disque avait été enregistré dans le studio Sun, plus tard propriété de [[Sun Records]], autre petit label indépendant emblématique des débuts du rock, qui publie notamment les cinq premiers disques d'[[Elvis Presley]]<ref name="Dico rock"/>.


== Labels notables ==
=== Années 1960-1970 : la contre-culture ===
''{{lang|en|The Scouting Party Index of Independent Record Labels}}'' (1986) de Norman Schreiber comprend une liste de plus de {{nobr|200 labels discographiques indépendants}}, leurs artistes, et des exemples de leurs œuvres<ref>{{en}} ''Nonprint. Nonprint. American Libraries'' 17.6 (1986) : 495-496. Web.</ref>. Voici une liste de maisons de disques indépendantes notables et des créateurs/fondateurs à l'origine de ces labels :
Dans les années 1960, avec l'avènement du mouvement [[hippie]] et le développement de la notion de [[contre-culture]], se dégage l'idée d'une musique marginale, ''[[underground (culture)|underground]]'' (''souterraine''), réservée aux initiés. Des labels indépendants importants comme [[Island Records]] et [[Virgin Records]] (qui publie les premiers disques de [[Gong (groupe)|Gong]] et de [[Mike Oldfield]]) sont fondés, respectivement en 1962 et 1973<ref name="Dico rock"/>. Tous deux ont été absorbés par un major au cours des années 1990.


* [[Savoy Records]] ([[États-Unis]], depuis 1942).
Aujourd'hui la frontière entre les labels indépendants et majors s'est beaucoup réduite, en effet, beaucoup de grands artistes tel que Madonna, Coldplay, Prince, ont quitté leur maison de disque pour se lancer seul, avec iTunes et internet, et la disparition progressive des supports physiques, plus besoin de grand-chose, à part d'une bonne agence de presse.
* [[Apollo Records]] (États-Unis, depuis 1943).
* [[Sun Records]] (États-Unis, depuis 1950) ; a été le premier label à enregistrer [[Elvis Presley]] et d'autres grands noms du [[rock 'n' roll]].


* Allied Artists Music Group (États-Unis, depuis 1959) ; fondé par [[Monogram Pictures|Allied Artists Pictures]] en [[1959]] en tant que label de bandes originales de films ; officiellement organisé en [[1971]] sous le nom d'Allied Artists Records, élargissant les genres pour inclure la [[pop (musique)|pop]], le [[rock]] et le [[heavy metal]] ; rebaptisé pour consolider les labels d'ancrage et les nombreuses marques en [[2000]], devenant Allied Artists Music Group, un label indépendant disposant de son propre réseau de distribution mondial par l'intermédiaire d'Allied Artists Music and Video Distribution<ref>{{lien web|langue=en|url=https://www.alliedartists.com/music/|titre=Allied Artists &#124 ; Music &#124 ; Musicians &#124 ; Bands &#124 ; DJ's}}.</ref>
Les nouveaux talents peuvent désormais s'enregistrer, publier une vidéo sur Youtube, et espérer se faire remarquer par un producteur ou label pour les aider à lancer leur carrière dans la musique. Il est cependant encore possible d'envoyer une démo à un label<ref>http://www.upformusic.com/fr/comment-envoyer-une-demo-a-un-label-de-musique-34842011</ref>, mais les chances d'écoute sont moindres à moins d'être assez organisé pour faire un suivi et les relances nécessaires pour avoir une réponse, positive ou négative.
* [[Arhoolie Records]] (États-Unis, depuis 1960) ; fondé par Chris Strachwitz, ce label de blues et de zydeco appartient désormais à [[Smithsonian Folkways]]<ref>{{lien web|langue=en|url=http://www.theguardian. com/music/2020/dec/09/arhoolie-us-record-label-chris-strachwitz-blues-zydeco|titre='I'm a song catcher' : 60 years of Arhoolie Records, the label for a lost America|date=9 décembre 2020|website=The Guardian}}</ref>{{,}}<ref>{{lien web|langue=en|url=http://www. imdb.com/title/tt3723828/|titre=This Ain't No Mouse Music (2013) - IMDb|date=26 septembre 2014|site=imdb.com}}</ref>.


* Major Minor Records ([[Irlande du Nord]]/[[Royaume-Uni]], 1966-2011) ; créé par Phil Solomon<ref>{{lien web|langue=en|url=http://www.offshoreradio.co.uk/psolomon.htm|titre=A tribute to Philip Solomon|site=www.offshoreradio.co.uk}}</ref>{{,}}<ref>{{lien web|langue=en|url=https://www.independent.co.uk/news/obituaries/phil-solomon-pop-impresario-who-handled-them-and-the-bachelors-and-rescued-radio-caroline-2300235.html|titre=Phil Solomon : Pop impresario who handled Them and the Bachelors and|date=22 octobre 2011|website=The Independent}}.</ref>, et à ne pas confondre avec les labels major-minor des années 1980 (Virgin, Island, Chrysalis et Jive). Major Minor Records est connu pour avoir récupéré les droits de ''[[Je t'aime… moi non plus]]'' de [[Jane Birkin]] et [[Serge Gainsbourg]], permettant à la chanson d'être numéro un après avoir été supprimée par Fontana<ref>{{lien web|langue=en|url=https://www.officialcharts.com/artist/13732/jane-birkin-and-serge-gainsbourg/|titre=JANE BIRKIN & SERGE GAINSBOURG &#124 ; full Official Chart History &#124 ; Official Chats Company|site=officialcharts.com}}.</ref>. Après avoir été en sommeil pendant un certain nombre d'années, le label est utilisé par la [[major (industrie musicale)|major]] [[EMI Group|EMI Records]] au début des [[années 2010]], pour un certain nombre de rééditions de Morrissey<ref>{{lien web|url=https://www.officialcharts.com/artist/13740/morrissey/|titre=Morrissey &#124 ; full Official Chart History &#124 ; Official Charts Company|site=www.officialcharts.com}}</ref>.
== Exemples de labels indépendants ==
* Pasha Records (États-Unis, 1976-1989) ; créé par Spencer Proffer et distribué par [[CBS Records]], surtout connu comme le label qui a publié les albums à succès de [[Quiet Riot]] ''[[Metal Health]]'', ''[[Condition Critical]]'', et ''QR III'' ; absorbé puis fermé par [[Sony Music Entertainment]] en [[1989]].
* [[Tôt ou tard (éditeur)|tot Oû tard]]
* [[Trojan Records]] (Royaume-Uni, depuis 1968) ; créé et dirigé par Lee Gopthal ; à partir de 2001 sous [[Sanctuary Records]] (faisant désormais partie de [[BMG Rights Management]]).
* [[2 Tone Records]]
* [[Charisma Records]] (Royaume-Uni, 1969-1986) ; a été créé par le manager de groupes Tony Stratton-Smith, B&C Records de Lee Gopthal distribuant le label (et certains groupes Charisma étant sortis sur le label PEG/Pegasus de B&C Records en 1971)<ref>{{lien web|langue=en|url=https://rarerecordcollector.net/charisma/|titre=Charisma|prénom1=Richard Palmer on|nom1=February 12|prénom2=2013 at 8:53 Pm|nom2=Said|date=23 janvier 2012}}.</ref>{{,}}<ref>{{lien web|langue=en|url=https://rarerecordcollector.net/pegasus/|titre=Pegasus|date=31 janvier 2012}}.</ref>.
* [[Ed Banger Records]]
* [[Alternative Tentacles]]
* [[Chess Records]]
* [[Epitaph]]
* [[Future Classic]]
* [[Immediate Records]]
* [[Kill Rock Stars]]
* [[Lusafrica]]
* [[Motown Records]]
* [[Mute Records|Mute]]
* [[Nuclear Blast]]
* [[Rough Trade]]
* [[Stax Records]]
* [[Stiff Records]]
* [[XL Recordings]]


== Notes et références ==
== Notes et références ==
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* [[Liste de labels indépendants]]
* [[Liste de labels indépendants]]
* [[Liste des majors du disque]]
* [[Major (industrie musicale)|Major]]
* [[Rock indépendant]]
* [[Label discographique]]
* [[Label discographique]]


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Un label discographique indépendant est une structure de production de disques indépendante des majors de l'industrie musicale. Les labels indépendants ont existé pratiquement dès le moment où le marché des enregistrements musicaux s'est créé. Même si l'industrie du disque s'est par la suite centralisée, les labels indépendants ont constitué une part significative, bien que réduite, du marché. Les années 1960 et 1980 sont considérées les périodes les plus prospères pour les labels indépendants.

Ils peuvent jouer le rôle d'intermédiaire entre les majors et les artistes émergents. Inversement, certains labels indépendants font l'acquisition des droits d'enregistrements anciens, provenant eux-mêmes d'anciens labels indépendants ou bien d'artistes ayant racheté leurs droits aux majors chez qui ils avaient signés, et permettent ainsi de remettre à disposition du public des enregistrements devenus introuvables[1].

Histoire[modifier | modifier le code]

Années 1920–1940[modifier | modifier le code]

Pour bien saisir tout l'enjeu historique de la musique indépendante il convient de remonter dans l'histoire des maisons de disques jusque dans les années 1920 aux États-Unis. À cette époque, les grandes compagnies de l'industrie du disque (les majors) comme Columbia Records (depuis intégrée à Sony BMG Music Entertainment) étaient bravées par quantité de petites enseignes discographiques qualifiées d'« indépendantes », spécialisées dans la musique noire (essentiellement blues et jazz). La crise économique de la fin de la décennie (la Grande Dépression) mina la plupart de ces labels qui finirent en banqueroute ou, dans le meilleur des cas, furent absorbés par un major.

Le terme « indépendant » appliqué à la musique ressurgit aux États-Unis dans les années 1950. Les grandes corporations contrôlaient le marché du disque en payant des compositeurs et en cherchant ensuite des interprètes pour les présenter au public. Le système de distribution était organisé de manière que tous leurs disques et chansons soient diffusés dans l'ensemble du pays. Sans un tel système, dont ne bénéficiaient évidemment pas les petites enseignes, il était pratiquement impossible pour un disque de remporter un succès significatif.

Depuis 1912 existait l'American Society of Composers, Authors and Publishers, équivalent américain de la SACEM française), par l'intermédiaire de laquelle les compositeurs et éditeurs protégeaient leurs intérêts, et qui concédait les droits de diffusions aux médias (essentiellement radiophoniques à cette époque). Cette association voyait d'un mauvais œil la diffusion de la musique noire sur les radios, si bien qu'elle censurait systématiquement les chansons de blues ou de jazz publiées par les labels indépendants. Ainsi, non seulement introuvable dans les commerces, la musique « indépendante » n'était de plus pas diffusée par les radios nationales. C'est alors que, pour contrer cet état de fait, commencèrent à apparaître des radios pirates[2], qui émettaient depuis des débarras vétustes ou des embarcations suffisamment éloignées des côtes.

En 1939, une association de radios et de DJ met en marche une association rivale, Broadcast Music Incorporated, destinée à représenter de nombreux compositeurs et éditeurs jusqu'alors ignorés. L'ASCAP se démène pour que les radios nationales ne programment pas de chansons de la BMI; de nombreuses chansons sont censurées comme Such a Night de Johnnie Ray (pour de prétendues connotations sexuelles), mais le « virus » est en marche et se propageait déjà dans la population. La BMI survit, ses revenus et sa popularité grandissent rapidement lorsqu'un nouveau genre nommé rock 'n' roll naît des mains d'artistes noirs tels Little Richard, Bo Diddley ou Chuck Berry.

Apparition du rock[modifier | modifier le code]

C'est un label indépendant de Chicago, Chess Records, qui publie en 1951 Rocket 88 d'Ike Turner et les Kings of Rhythm (crédité au saxophoniste-chanteur du groupe, Jackie Brenston), souvent considéré comme le premier disque de rock'n roll[3]. Le disque avait été enregistré dans le studio Sun, plus tard propriété de Sun Records, autre petit label indépendant emblématique des débuts du rock, qui publie notamment les cinq premiers disques d'Elvis Presley[3].

Contre-culture[modifier | modifier le code]

Dans les années 1960, avec l'avènement du mouvement hippie et le développement de la notion de contre-culture, se dégage l'idée d'une musique marginale, underground (clandestine), réservée aux initiés. Des labels indépendants importants comme Island Records et Virgin Records (qui publie les premiers disques de Gong et de Mike Oldfield) sont fondés, respectivement en 1962 et 1973[3]. Tous deux ont été absorbés par un major au cours des années 1990.

Ère de l'internet[modifier | modifier le code]

MF DOOM, l'un des artistes pionniers de la scène hip-hop underground, dont le succès a contribué à attirer l'attention sur les sorties hip-hop indépendantes et a influencé de nombreux musiciens.

Depuis le début des années 2000, la frontière entre les labels indépendants et majors s'est beaucoup réduite, en effet, beaucoup de grands artistes tels que Madonna, Coldplay, Prince, ont quitté leur maison de disque pour se lancer seul, avec iTunes et Internet, et la disparition progressive des supports physiques, plus besoin de grand-chose, à part d'une bonne agence de presse. Les nouveaux talents peuvent désormais s'enregistrer, publier une vidéo sur YouTube, et espérer se faire remarquer par un producteur ou label pour les aider à lancer leur carrière dans la musique. Il est cependant encore possible d'envoyer une démo à un label[4], mais les chances d'écoute sont moindres à moins d'être assez organisé pour faire un suivi et les relances nécessaires pour avoir une réponse, positive ou négative.

En 2001, le label Daptone Records est fondé à New York, un label de funk et de soul connu pour Sharon Jones, Charles Bradley et de nombreux musiciens qui apparaîtront sur l'album Back to Black d'Amy Winehouse en 2006. La scène hip-hop indépendante ou hip-hop underground commence à se développer, tout comme l'attrait de la création de labels indépendants pour le genre. L'album Madvillainy de MF DOOM se vend à plus de 150 000 exemplaires, ce qui en fait l'album underground le plus vendu par Stones Throw Records. En 2004, Telstar Records fait faillite au Royaume-Uni après avoir accordé à Victoria Beckham un contrat d'enregistrement de 1,5 million de livres sterlings[5].

Années 2010[modifier | modifier le code]

Dans les années 2010, grâce à des plateformes telles que Bandcamp et SoundCloud, un certain nombre de grands labels discographiques indépendants cessent de signer des artistes inconnus pour acquérir des catalogues et travailler avec des « artistes historiques » (par exemple, ceux qui étaient populaires avant l'ère numérique). Le nouvel indépendant BMG, issu de la coentreprise Sony BMG qui comprenait Arista et RCA, se retrouve avec les catalogues d'Echo, Infectious et Sanctuary (le plus grand label indépendant du Royaume-Uni avant qu'il ne fasse faillite), tandis que Cherry Red, qui avait quelques « artistes historiques » comme Hawkwind[6] sur son label principal, s'occupait principalement de ses labels de réédition tels que 7T's Records (musique des années 1970), 3 Loop Music (musique indépendante) et Cherry Pop (principalement de la pop des années 1980).

Depuis 2013, Warner Music vend une grande partie de son catalogue pour satisfaire diverses commissions anti-monopoles et de fusion ou organismes commerciaux, après avoir acheté la grande partie d'EMI (Parlophone) qu'UMG n'était pas autorisée à conserver après avoir acquis le reste[7],[8],[9],[10],[11]. En 2016, le catalogue de Radiohead est vendu à Beggars (XL Recordings)[12], Chrysalis Records est vendu à Blue Raincoat Music (comprenant désormais des enregistrements de Everything but the Girl, Athlete et Cockney Rebel)[13],[14],[15],[16], tandis que les droits sur les albums de Guster et Airbourne sont allés à Nettwerk. En 2017, WMG vend les catalogues d'un certain nombre d'autres artistes à des labels discographiques indépendante, notamment Domino (Hot Chip et Buzzcocks).

K-pop et grime (années 2020)[modifier | modifier le code]

Hormis quelques apparitions de Kylie Minogue et quelques sorties sur XL Recordings, le Top 50 de l'Official Independent Singles Chart[17] serait étranger à quiconque se souviendrait du classement indépendant de 1990. Désormais, les artistes de grime, d'dance et de K-pop ont plus de chances de figurer dans le Top 10 que les groupes indépendants, avec le classement du 20 novembre au , où KSI et Craig David occupent la première place avec leur single Really Love sort chez BMG, BTS la deuxième place avec Dynamite et AJ Tracey la troisième place avec West Ten. En dehors des rééditions et des vieux tubes de groupes comme les White Stripes et Arctic Monkeys, le groupe le plus proche d'un nouveau groupe indépendant est le groupe de guitare pop McFly, numéro 30 avec leur chanson Happiness, qui ne s'est classé qu'après la diffusion d'une émission spéciale intitulée McFly : All About Us sur la chaîne ITV le [18].

Labels notables[modifier | modifier le code]

The Scouting Party Index of Independent Record Labels (1986) de Norman Schreiber comprend une liste de plus de 200 labels discographiques indépendants, leurs artistes, et des exemples de leurs œuvres[19]. Voici une liste de maisons de disques indépendantes notables et des créateurs/fondateurs à l'origine de ces labels :

  • Allied Artists Music Group (États-Unis, depuis 1959) ; fondé par Allied Artists Pictures en 1959 en tant que label de bandes originales de films ; officiellement organisé en 1971 sous le nom d'Allied Artists Records, élargissant les genres pour inclure la pop, le rock et le heavy metal ; rebaptisé pour consolider les labels d'ancrage et les nombreuses marques en 2000, devenant Allied Artists Music Group, un label indépendant disposant de son propre réseau de distribution mondial par l'intermédiaire d'Allied Artists Music and Video Distribution[20]
  • Arhoolie Records (États-Unis, depuis 1960) ; fondé par Chris Strachwitz, ce label de blues et de zydeco appartient désormais à Smithsonian Folkways[21],[22].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Aurélie GAM, « Petits labels indépendants deviendront grands… » (version du sur Internet Archive), 5 mai 2008.
  2. Daniel Lesueur, Pirates des Ondes, Paris/Budapest/Torino, L'Harmattan, , 285 p. (ISBN 2-7475-1989-9, lire en ligne).
  3. a b et c Michka Assayas, Dictionnaire du rock, article « rock indépendant ».
  4. « 5 conseils pour envoyer une démo à un label de musique », sur Marketing Musical par Up For Music, (consulté le ).
  5. (en) « The Observer Profile : Victoria Beckham », sur The Guardian, .
  6. (en) « HAWKWIND LIGHT OR | full Official Chart History | Official Charts Company », sur www.officialcharts.com.
  7. (en) « Warner Music Group to acquire the Parlophone Label Group », WMG (consulté le ).
  8. (en) Ben Sisario, « Warner Music Group Buys EMI Assets for $765 Million », sur Media Decoder Blog, (consulté le ).
  9. (en) « Updated: Warner Music Group's Acquisition of Parlophone Approved by European Commission », Billboard,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  10. (en) « Warner Music Group Closes on Acquisition of Parlophone Label Group », Billboard,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  11. (en) « Warner Music Begins Auctioning Off Assets to Indies Following Parlophone Acquisition », Billboard,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  12. (en) « Radiohead's back catalog purchased by XL Recordings: Report », Billboard,‎ (lire en ligne).
  13. (en) « Warner sells Chrysalis Records back to Chris Wright and Blue Raincoat », Music Business Worldwide, .
  14. (en) George Garner, « Girl power: Inside Chrysalis' new deal for Everything But The Girl's catalogue », sur Music Week, (consulté le )
  15. (en) « Now Warner sells records by Athlete, Steve Harley and more to Chrysalis - Music Business Worldwide », sur Musicweek.com, (consulté le )
  16. (en) « Chrysalis acquires Parlophone catalogues under divestment deal », sur Musicweek.com (consulté le ).
  17. (en) « Official Independent Singles Chart Top 50 | Official Charts Company », sur www.officialcharts.com
  18. (en) « McFly: All About Us Episode 1 », sur Press Centre.
  19. (en) Nonprint. Nonprint. American Libraries 17.6 (1986) : 495-496. Web.
  20. (en) « Allied Artists &#124 ; Music &#124 ; Musicians &#124 ; Bands &#124 ; DJ's ».
  21. (en) « 'I'm a song catcher' : 60 years of Arhoolie Records, the label for a lost America », sur The Guardian,
  22. (en) « This Ain't No Mouse Music (2013) - IMDb », sur imdb.com,
  23. (en) « A tribute to Philip Solomon », sur www.offshoreradio.co.uk
  24. (en) « Phil Solomon : Pop impresario who handled Them and the Bachelors and », sur The Independent, .
  25. (en) « JANE BIRKIN & SERGE GAINSBOURG &#124 ; full Official Chart History &#124 ; Official Chats Company », sur officialcharts.com.
  26. « Morrissey &#124 ; full Official Chart History &#124 ; Official Charts Company », sur www.officialcharts.com
  27. (en) Richard Palmer on February 12 et 2013 at 8:53 Pm Said, « Charisma », .
  28. (en) « Pegasus », .

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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