« Gary Cooper » : différence entre les versions

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Frank Cooper, [[Nom de scène|dit]] '''Gary Cooper''' {{MSAPI|ˈɡæɹi ˈkupɚ}}<ref>[[Prononciation de l'anglais|Prononciation]] en [[anglais américain]] [[Transcription phonétique|retranscrite]] selon la [[alphabet phonétique international|norme API]].</ref>, est un [[acteur]] [[États-Unis|américain]] né le {{date de naissance|7|mai|1901|au cinéma}} à [[Helena (Montana)|Helena]] ([[Montana]]) et mort le {{date de décès|13|mai|1961||||au cinéma}} à [[Beverly Hills]] ([[Californie]]).
'''Gary Cooper''' {{MSAPI|ˈɡæɹi ˈkupɚ}}<ref group="alpha">[[Prononciation de l'anglais|Prononciation]] en [[anglais américain]] [[Transcription phonétique|retranscrite]] selon la [[alphabet phonétique international|norme API]].</ref> est un [[acteur]] [[États-Unis|américain]], né le {{date de naissance|7|mai|1901|au cinéma}} à [[Helena (Montana)|Helena]] ([[Montana]]) et mort le {{date de décès|13|mai|1961||||au cinéma}} à [[Beverly Hills]] ([[Californie]]).


Figure majeure du [[cinéma américain]] des années 1930-1950, Gary Cooper est pendant ces deux décennies un des plus grands champions du [[Liste des plus gros succès du box-office au Canada et aux États-Unis|box-office]] aux [[États-Unis]] et dans le monde<ref>[http://garycooper-france.blogspot.com/2012/01/gary-cooper-et-les-champions-du-box.html Gary Cooper et le box office américain.].</ref>{{,}}<ref>[http://garycooper-france.blogspot.com/2011/03/box-office-des-films-de-gary-cooper-en.html Les succès au box-office français des films de Gary Cooper.].</ref>. Ses films engrangent plus d'une centaine de nominations diverses<ref>[http://garycooper-france.blogspot.com/2011/04/nominations-et-recompenses-des-films-de.html Récompenses des films de Gary Cooper.].</ref> et il est personnellement nommé à cinq reprises pour l'[[Oscar du meilleur acteur]] (il reçoit la statuette deux fois, en [[1942 au cinéma|1942]] et [[1953 au cinéma|1953]]). En [[1961 au cinéma|1961]], [[James Stewart]] accepte en son nom un [[Oscar d'honneur]] pour l'ensemble de sa carrière, et sa mort, la même année, sonne la fin de « l'âge d'or d'[[Hollywood]] ». En [[1999 au cinéma|1999]], l'[[American Film Institute]] le désigne [[AFI's 100 Years...100 Stars|{{11e|plus}} grande star masculine de tous les temps]].
Figure majeure du [[cinéma américain]] des années 1930-1950, Gary Cooper est pendant ces deux décennies un des plus grands champions du [[Liste des plus gros succès du box-office au Canada et aux États-Unis|box-office]] aux [[États-Unis]] et dans le monde<ref>[http://garycooper-france.blogspot.com/2012/01/gary-cooper-et-les-champions-du-box.html Gary Cooper et le box office américain.].</ref>{{,}}<ref>[http://garycooper-france.blogspot.com/2011/03/box-office-des-films-de-gary-cooper-en.html Les succès au box-office français des films de Gary Cooper.].</ref>. Ses films engrangent plus d'une centaine de nominations diverses<ref>[http://garycooper-france.blogspot.com/2011/04/nominations-et-recompenses-des-films-de.html Récompenses des films de Gary Cooper.].</ref> et il est personnellement nommé à cinq reprises pour l'[[Oscar du meilleur acteur]] (il reçoit la statuette deux fois, en [[1942 au cinéma|1942]] et [[1953 au cinéma|1953]]). En [[1961 au cinéma|1961]], [[James Stewart]] accepte en son nom un [[Oscar d'honneur]] pour l'ensemble de sa carrière, et sa mort, la même année, sonne la fin de « l'âge d'or d'[[Hollywood]] ». En [[1999 au cinéma|1999]], l'[[American Film Institute]] le désigne [[AFI's 100 Years... 100 Stars|{{11e|plus}} grande star masculine de tous les temps]].


== Biographie ==
== Biographie ==
{{Section à recycler|motif=reformuler le texte, mentionner plus de sources, utiliser la version « bon article » en anglais|date=janvier 2024}}
=== Enfance ===
{{section à sourcer|date=avril 2017}}
Frank James Cooper<ref>{{Lien web |langue=en |titre=Gary Cooper {{!}} American actor |url=https://www.britannica.com/biography/Gary-Cooper |site=Encyclopedia Britannica |consulté le=2019-08-05 }}</ref> à [[Helena (Montana)|Helena]] dans le [[Montana]], de Charles Henry Cooper (juge à la cour suprême du Montana, d'origine britannique), et d'Alice Cooper, Gary Cooper passe son enfance à [[Dunstable]] au [[Royaume-Uni]] avec sa mère et son frère aîné Arthur Le Roy. Il fait ses études primaires à la Dunstable Grammar School entre 1910 et 1913.


=== Origines et formation ===
Alors qu'il est âgé de treize ans, un accident de voiture l'oblige à prendre du repos. Il part rejoindre son père qui possède un ranch de bétail au [[Montana]]<ref>{{Article|langue=fr|titre=Gary Cooper, un Américain trop tranquille?|périodique=LExpress.fr|date=2011-05-13|lire en ligne=https://www.lexpress.fr/culture/cinema/gary-cooper-un-americain-trop-tranquille_973064.html|consulté le=2018-08-31}}.</ref>. C'est là qu'il apprend à monter à cheval. Il y rencontre également une voisine de dix ans destinée à devenir célèbre : [[Myrna Loy]]. Il obtient son diplôme de Grinnell College ([[Iowa]]) en 1922.
Gary Cooper naît le 7 mai 1901 à [[Helena (Montana)|Helena]] dans le [[Montana]], sous le nom d'[[état civil]] de Frank James Cooper<ref>{{Lien web |langue=en |titre=Gary Cooper {{!}} American actor |url=https://www.britannica.com/biography/Gary-Cooper |site=Encyclopedia Britannica |consulté le=2019-08-05 }}</ref>, de Charles Henry Cooper (juge à la Cour suprême du Montana, d'origine britannique), et d'Alice Cooper, Gary Cooper passe son enfance à [[Dunstable]] au [[Royaume-Uni]] avec sa mère et son frère aîné Arthur Le Roy. Il fait ses études primaires à la Dunstable Grammar School entre 1910 et 1913.


Alors qu'il est âgé de 13 ans, un accident de voiture l'oblige à prendre du repos. Il part rejoindre son père qui possède un ranch dans le [[Montana]]<ref>{{Article|langue=fr|titre=Gary Cooper, un Américain trop tranquille?|périodique=LExpress.fr|date=2011-05-13|lire en ligne=https://www.lexpress.fr/culture/cinema/gary-cooper-un-americain-trop-tranquille_973064.html|consulté le=2018-08-31}}.</ref>. C'est là qu'il apprend à monter à cheval. Il y rencontre également une voisine alors âgée de 10 ans, Myrna Adele Williams, qui deviendra actrice sous le nom de [[Myrna Loy]]. Il obtient son diplôme au Grinnell College ([[Iowa]]) en 1922.
=== Hollywood ===

=== Carrière ===
[[Fichier:Gary Cooper and Marlene Dietrich in Morocco trailer 2.jpg|vignette|gauche|Gary Cooper et Marlene Dietrich dans ''[[Cœurs brûlés]]''.]]
[[Fichier:Gary Cooper and Marlene Dietrich in Morocco trailer 2.jpg|vignette|gauche|Gary Cooper et Marlene Dietrich dans ''[[Cœurs brûlés]]''.]]
En 1923, Gary Cooper déménage à [[Los Angeles]] dans l'idée de gagner sa vie en travaillant comme dessinateur pour la publicité. Après trois mois d'insuccès, il commence à travailler comme figurant pour le cinéma, notamment grâce à son talent de cavalier. Un an plus tard, il obtient un premier rôle dans un [[court-métrage]] avec [[Eileen Sedgwick]], ce qui lui vaut d'être pris sous contrat par la [[Paramount Pictures]] en [[1926 au cinéma|1926]]. Les Frank Cooper étant légion dans les couloirs de Hollywood, il change alors son prénom pour '''Gary''' sur les conseils de son agent, Nan Collins, originaire de la ville de [[Gary (Indiana)|Gary]], [[Indiana]]. Il tourne trois films d'affilée avec [[Clara Bow]], la « garçonne » des années 1920, et vit avec elle son premier amour hollywoodien.
En 1923, Gary Cooper déménage à [[Los Angeles]] dans l'idée de gagner sa vie en travaillant comme dessinateur pour la publicité. Après trois mois d'insuccès, il commence à travailler comme figurant pour le cinéma, notamment grâce à son talent de cavalier. Un an plus tard, il obtient un premier rôle dans un [[court métrage]] avec [[Eileen Sedgwick]], ce qui lui vaut d'être pris sous contrat par la [[Paramount Pictures]] en [[1926 au cinéma|1926]]. Les Frank Cooper étant légion dans les couloirs de Hollywood, il change alors son prénom pour '''Gary''' sur les conseils de son agent, Nan Collins, originaire de la ville de [[Gary (Indiana)|Gary]], [[Indiana]]. Il tourne trois films d'affilée avec [[Clara Bow]], la « garçonne » des années 1920, et vit avec elle son premier amour hollywoodien.


Cascadeur à [[Hollywood]] au début des [[années 1920]], il gagne 5 dollars par jour de tournage. Gary Cooper signe un contrat avec la [[Paramount Pictures|Paramount]] et devient rapidement une [[Vedette (personnalité)|vedette]] grâce à ses interprétations dans ''[[Les Ailes (film, 1927)|Les Ailes]]'' de [[William A. Wellman]], ''[[Cœurs brûlés]]'' de [[Josef von Sternberg|Joseph von Sternberg]] et ''[[L'Adieu aux armes (film, 1932)|L'Adieu aux armes]]'' de [[Frank Borzage]]. 1926, En 1928, il signe un contrat avec Samuel Goldwyn Productions pour cinquante dollars par semaine. En 1928, il gagne 2 750 dollars par film. C'est son premier film parlant, ''[[The Virginian (film, 1929)|The Virginian]]'', en [[1929 au cinéma|1929]], qui fait de lui une star ; c'est aussi l'année de sa liaison avec l'actrice [[Lupe Vélez]]. L'année suivante, ''[[Cœurs brûlés]]'' avec [[Marlene Dietrich|Marlène Dietrich]] confirme ce statut. Il tourne sans cesse avec les plus grands, passant des rôles d'aventurier ''([[L'Adieu aux armes (film, 1932)|L'Adieu aux armes]]'', ''[[Les Trois Lanciers du Bengale]])'' à ceux de jeunes premiers romantiques et naïfs ''([[Sérénade à trois]], [[Peter Ibbetson (film, 1935)|Peter Ibbetson]])''. En 1932 son salaire passe à {{unité|4000}} dollars par semaine. C'est en [[1936 au cinéma|1936]] que se construit véritablement son personnage d'américain au grand cœur, avec ''[[L'Extravagant Mr. Deeds]]'' de [[Frank Capra]]. Son interprétation lui vaut sa première nomination aux [[oscars du cinéma|oscars]].
Cascadeur à [[Hollywood]] au début des [[années 1920]], il gagne 5 dollars par jour de tournage. Gary Cooper signe un contrat avec la [[Paramount Pictures|Paramount]] et devient rapidement une [[Vedette (personnalité)|vedette]] grâce à ses interprétations dans ''[[Les Ailes (film, 1927)|Les Ailes]]'' de [[William A. Wellman]], ''[[Cœurs brûlés]]'' de [[Josef von Sternberg|Joseph von Sternberg]] et ''[[L'Adieu aux armes (film, 1932)|L'Adieu aux armes]]'' de [[Frank Borzage]]. En 1928, il signe un contrat avec Samuel Goldwyn Productions pour cinquante dollars par semaine. En 1928, il gagne 2 750 dollars par film. C'est son premier film parlant, ''[[Le Virginien (film)|The Virginian]]'', en [[1929 au cinéma|1929]], qui fait de lui une star ; c'est aussi l'année de sa liaison avec l'actrice [[Lupe Vélez]]. L'année suivante, ''[[Cœurs brûlés]]'' avec [[Marlene Dietrich|Marlène Dietrich]] confirme ce statut. Il tourne sans cesse avec les plus grands, passant des rôles d'aventurier ''([[L'Adieu aux armes (film, 1932)|L'Adieu aux armes]]'', ''[[Les Trois Lanciers du Bengale]])'' à ceux de jeunes premiers romantiques et naïfs ''([[Sérénade à trois]], [[Peter Ibbetson (film, 1935)|Peter Ibbetson]])''. En 1932 son salaire passe à {{unité|4000}} dollars par semaine. C'est en [[1936 au cinéma|1936]] que se construit véritablement son personnage d'américain au grand cœur, avec ''[[L'Extravagant Mr. Deeds]]'' de [[Frank Capra]]. Son interprétation lui vaut sa première nomination aux [[oscars du cinéma|oscars]].
[[Fichier:Gary Cooper Eleanor Roosevelt.jpg|vignette|Gary Cooper et [[Eleanor Roosevelt]], le {{Date|4|mars|1950}} à [[New York]].]]
[[Fichier:Gary Cooper Eleanor Roosevelt.jpg|vignette|Gary Cooper et [[Eleanor Roosevelt]], le {{Date|4|mars|1950}} à [[New York]].]]


En [[1939 au cinéma|1939]], il est le premier choix de [[David O. Selznick]] pour interpréter le rôle de [[Rhett Butler]] dans ''[[Autant en emporte le vent (film)|Autant en emporte le vent]]''<ref>Selznick, David O. (2000). Memo from David O. Selznick. New York: Modern Library, 172-173. {{ISBN|0-375-75531-4}}.</ref>. Il aurait dit en refusant le rôle : « Ce film sera le plus gros flop de l'histoire du cinéma. Je suis content que ce soit [[Clark Gable]] qui se prenne une gamelle et pas moi<ref>[http://www.gonemovies.com/WWW/Acteur/ActeurXtra/CooperGaryX.asp GoneMovie → Biography Gary Cooper].</ref>{{,}}<ref>Paul Donnelley ({{1er}} juin 2003). ''Fade To Black: A Book Of Movie Obituaries, {{2e|édition}}''. Omnibus Press.</ref>. » En 1940, il fait la connaissance d'[[Ernest Hemingway]] ; les deux hommes entament une amitié qui durera jusqu'à la mort<ref>Ernest Hemingway se suicide un mois après la mort de Gary Cooper.</ref>. Voici comment Hemingway décrit Gary Cooper à son éditeur Maxwell Perkins : « Coop est un homme bien ; aussi honnête, droit, aimable et intègre qu'il le paraît. Si on inventait un personnage comme Coop, personne n'y croirait. Il est juste trop bien pour être vrai ».
En [[1939 au cinéma|1939]], il est le premier choix de [[David O. Selznick]] pour interpréter le rôle de [[Rhett Butler]] dans ''[[Autant en emporte le vent (film)|Autant en emporte le vent]]''<ref>Selznick, David O. (2000). Memo from David O. Selznick. New York: Modern Library, 172-173. {{ISBN|0-375-75531-4}}.</ref>. Il aurait dit en refusant le rôle : « Ce film sera le plus gros flop de l'histoire du cinéma. Je suis content que ce soit [[Clark Gable]] qui se prenne une gamelle et pas moi<ref>[http://www.gonemovies.com/WWW/Acteur/ActeurXtra/CooperGaryX.asp GoneMovie → Biography Gary Cooper].</ref>{{,}}<ref>Paul Donnelley ({{1er}} juin 2003). ''Fade To Black: A Book Of Movie Obituaries, {{2e|édition}}''. Omnibus Press.</ref>. » En 1940, il fait la connaissance d'[[Ernest Hemingway]] ; les deux hommes entament une amitié qui durera jusqu'à la mort<ref group="alpha">Ernest Hemingway se suicide un mois après la mort de Gary Cooper.</ref>. Voici comment Hemingway décrit Gary Cooper à son éditeur Maxwell Perkins : « Coop est un homme bien ; aussi honnête, droit, aimable et intègre qu'il le paraît. Si on inventait un personnage comme Coop, personne n'y croirait. Il est juste trop bien pour être vrai ».


Il s'impose au milieu des [[années 1930]] comme une vedette internationale avec des [[Film d'aventure|films d'aventures]] comme ''[[Les Trois Lanciers du Bengale]]'' ou ''[[Beau Geste (film, 1939)|Beau Geste]]'' et des [[western]]s, mais aussi dans les [[Comédie dramatique|comédies dramatiques]] de [[Frank Capra]], ''[[L'Extravagant Mr. Deeds]]'' et ''[[L'Homme de la rue]]''. En 1939, l’acteur gagnait le plus gros salaire du pays, salaire évalué à {{unité|482819 dollars}} (8 millions de 2017). Avec sa haute taille et son jeu sobre, il incarne à l'écran des héros de l'[[États-Unis|Amérique]] des [[années 1940]] : le [[Sergent York]], le joueur de [[baseball]] [[Lou Gehrig]] (dans ''[[Vainqueur du destin]]''), le [[L'Odyssée du docteur Wassell|docteur Wassell]] ou encore Robert Jordan dans l'adaptation au [[cinéma]] de ''[[Pour qui sonne le glas (film)|Pour qui sonne le glas]]''. [[Acteur]] de [[western]], Gary Cooper obtient son plus grand triomphe en [[1952 au cinéma|1952]] en incarnant le courageux [[shérif]] du ''[[Le train sifflera trois fois|Train sifflera trois fois]]''. Il termine sa carrière avec des succès comme ''[[Vera Cruz (film)|Vera Cruz]]'' ou ''[[La Loi du Seigneur]]'' ([[Palme d'or]] à [[Festival de Cannes|Cannes]] en [[1957 au cinéma|1957]]). Si son physique est adapté à des rôles de héros de films d'action, il montre également son talent dans le registre comique, notamment chez [[Ernst Lubitsch]] qui l'emploie dans ''[[Sérénade à trois]]'', ''[[La Huitième Femme de Barbe-Bleue (film, 1938)|La Huitième Femme de Barbe-Bleue]]'', et dans le registre dramatique pour [[Frank Capra]], [[King Vidor]] (''[[Le Rebelle (film, 1949)|Le Rebelle]]'') ou [[Otto Preminger]] (''[[Condamné au silence]]''). Séducteur à la ville comme à l'écran, il est marié à la même femme de [[1933 au cinéma|1933]] à sa mort mais connait de nombreuses relations extra-conjugales, parfois avec ses partenaires, comme l'actrice [[Patricia Neal]].
Il s'impose au milieu des [[années 1930]] comme une vedette internationale avec des [[Film d'aventures|films d'aventures]] comme ''[[Les Trois Lanciers du Bengale]]'' ou ''[[Beau Geste (film, 1939)|Beau Geste]]'' et des [[western]]s, mais aussi dans les [[Comédie dramatique|comédies dramatiques]] de [[Frank Capra]], ''[[L'Extravagant Mr. Deeds]]'' et ''[[L'Homme de la rue]]''. En 1939, l’acteur gagnait le plus gros salaire du pays, salaire évalué à {{unité|482819 dollars}} (8 millions de 2017). Avec sa haute taille et son jeu sobre, il incarne à l'écran des héros de l'[[États-Unis|Amérique]] des [[années 1940]] : le [[Sergent York]], le joueur de [[baseball]] [[Lou Gehrig]] (dans ''[[Vainqueur du destin]]''), le [[L'Odyssée du docteur Wassell|docteur Wassell]] ou encore Robert Jordan dans l'adaptation au [[cinéma]] de ''[[Pour qui sonne le glas (film)|Pour qui sonne le glas]]''. [[Acteur]] de [[western]], Gary Cooper obtient son plus grand triomphe en [[1952 au cinéma|1952]] en incarnant le courageux [[shérif]] du ''[[Le train sifflera trois fois|Train sifflera trois fois]]''. Il termine sa carrière avec des succès comme ''[[Vera Cruz (film)|Vera Cruz]]'' ou ''[[La Loi du Seigneur]]'' ([[Palme d'or]] à [[Festival de Cannes|Cannes]] en [[1957 au cinéma|1957]]). Si son physique est adapté à des rôles de héros de films d'action, il montre également son talent dans le registre comique, notamment chez [[Ernst Lubitsch]] qui l'emploie dans ''[[Sérénade à trois]]'', ''[[La Huitième Femme de Barbe-Bleue (film, 1938)|La Huitième Femme de Barbe-Bleue]]'', et dans le registre dramatique pour [[Frank Capra]], [[King Vidor]] (''[[Le Rebelle (film, 1949)|Le Rebelle]]'') ou [[Otto Preminger]] (''[[Condamné au silence]]''). Séducteur à la ville comme à l'écran, il est marié à la même femme de [[1933 au cinéma|1933]] à sa mort mais connait de nombreuses relations extra-conjugales, parfois avec ses partenaires, comme l'actrice [[Patricia Neal]].


[[Alfred Hitchcock]] lui propose les rôles principaux de ''[[Correspondant 17]]'' ([[1940 au cinéma|1940]]) et ''[[Cinquième colonne|Cinquième Colonne]]'' ([[1942 au cinéma|1942]]) qu'il refuse également. Il admettra plus tard avoir fait une erreur. En 1941, il remporte son premier [[oscars du cinéma|oscar]] pour ''[[Sergent York]]''. En 1952, il en obtient un second pour le rôle du Marshal Will Kane dans ''[[Le train sifflera trois fois]]'', considéré par beaucoup comme son meilleur rôle.
[[Alfred Hitchcock]] lui propose les rôles principaux de ''[[Correspondant 17]]'' ([[1940 au cinéma|1940]]) et ''[[Cinquième colonne|Cinquième Colonne]]'' ([[1942 au cinéma|1942]]) qu'il refuse également. Il admettra plus tard avoir fait une erreur. En 1941, il remporte son premier [[oscars du cinéma|oscar]] pour ''[[Sergent York]]''. En 1952, il en obtient un second pour le rôle du Marshal Will Kane dans ''[[Le train sifflera trois fois]]'', considéré par beaucoup comme son meilleur rôle.


=== Engagements à l'époque du maccarthysme ===
Comme plusieurs stars de Hollywood de sa génération, il s'engage politiquement aux côtés des [[Parti républicain (États-Unis)|républicains]]. Membre de la ''[[Motion Picture Alliance for the Preservation of American Ideals]]'', organisation qui souhaite s'opposer à toute influence fasciste ou communiste à l'intérieur de Hollywood, son rôle lors des investigations de la [[House Un-American Activities Committee|commission des activités anti-américaines]] est toutefois bien faible. En 1947, il est interrogé par la commission, mais, bien qu'avouant ressentir une certaine influence communiste à Hollywood, il ne livre aucun nom<ref>{{ouvrage|titre=Pour en finir avec le maccarthysme : Lumières sur la Liste noire à Hollywood|nom=Törok|prénom=Jean-Paul|lien auteur=Jean-Paul Török|passage=p.452|éditeur=L'Harmattan|lien éditeur=éditions L'Harmattan|pages=584|lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=j-vVMoa-dB0C}}.</ref>. Le président de la commission lui ayant présenté un document attestant de son engagement communiste, il lui confirme que le document est un faux<ref>{{ouvrage|nom=Wieder|prénom=Thomas|titre=Les sorcières de Hollywood, chasse aux rouges et listes noires|année=2006|pages=247}}.</ref>. En 1959, il devient [[catholicisme|catholique]] sous l'influence de son épouse. L'annonce de sa conversion est réalisée par [[Radio Vatican]]<ref>Ortega, p. 68.</ref>.
Comme plusieurs stars de Hollywood de sa génération, Gary Cooper s'engage politiquement aux côtés des [[Parti républicain (États-Unis)|républicains]]. Membre de la ''[[Motion Picture Alliance for the Preservation of American Ideals]]'', organisation qui souhaite s'opposer à toute influence fasciste ou communiste à l'intérieur de Hollywood, son rôle lors des investigations de la [[House Un-American Activities Committee|commission des activités anti-américaines]] est toutefois bien faible. En 1947, il est interrogé par la commission, mais, bien qu'avouant ressentir une certaine influence communiste à Hollywood, il ne désigne aucune personne explicitement<ref>{{ouvrage|titre=Pour en finir avec le maccarthysme : Lumières sur la Liste noire à Hollywood|nom=Törok|prénom=Jean-Paul|lien auteur=Jean-Paul Török|passage=p.452|éditeur=L'Harmattan|lien éditeur=éditions L'Harmattan|pages=584|lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=j-vVMoa-dB0C}}.</ref>. Le président de la commission lui ayant présenté un document attestant de son engagement communiste, il lui confirme que le document est un faux<ref>{{ouvrage|nom=Wieder|prénom=Thomas|titre=Les sorcières de Hollywood, chasse aux rouges et listes noires|année=2006|pages=247}}.</ref>. En 1959, il devient [[catholicisme|catholique]] sous l'influence de son épouse. L'annonce de sa conversion est rapportée par [[Radio Vatican]]<ref>{{Harvsp|Ortega|1984|p=68}}.</ref>.


=== Décès ===
=== Vie privée ===
Gary Cooper est le père de l'actrice Maria Cooper Janis, née le {{date-|15 septembre 1937}}.
Père de l'actrice [[Maria Cooper Janis]], née le {{date-|15 septembre 1937}}, Gary Cooper meurt le {{date-|13 mai 1961}}, soit six jours après son soixantième anniversaire, des suites d'un cancer de la prostate<ref>Hector Arce, ''Gary Cooper: An Intimate Biography'', New York, Bantam Books, 1980, {{p.}}274 {{ISBN|978-0-553-14130-6}}.</ref>.


Il a été mariée à l'actrice {{Lien|langue=en|Sandra Shaw}} (née Veronica Madeleine Balfe).
Ses obsèques ont lieu à l'église du Bon Pasteur, à [[Beverly Hills]]. Seuls les membres de sa famille et ses amis intimes assistent à l'inhumation dans le cimetière de Holy Cross. Des années plus tard, en mai [[1974]], sa dépouille est déplacée par son épouse, l'actrice [[Sandra Shaw]] (née Veronica Madeleine Balfe), qui s'était remariée et déménageait vers [[New York]]. Sa tombe est désormais située au Sacred Heart Cemetery, à [[Southampton (New York)|Southampton]], [[Long Island]]<ref>{{en}} Janis, Maria Cooper. ''Gary Cooper Off Camera: A Daughter Remembers''. Harry N. Abrams, Inc.: New York, NY (1999), page 167.</ref>{{,}}<ref>{{en}} [http://www.findagrave.com/cgi-bin/fg.cgi?page=gr&GRid=227 Gary Cooper (1901 - 1961)] - Find A Grave Memorial.</ref>. Sa veuve, Veronica « Rocky » Cooper-Converse, est enterrée à ses côtés en 2000.

=== Mort ===
Gary Cooper meurt le {{date-|13 mai 1961}}, soit six jours après son soixantième anniversaire, des suites d'un [[cancer de la prostate]]<ref>Hector Arce, ''Gary Cooper: An Intimate Biography'', New York, Bantam Books, 1980, {{p.}}274 {{ISBN|978-0-553-14130-6}}.</ref>.

Ses obsèques ont lieu à l'église du Bon Pasteur, à [[Beverly Hills]]. Seuls les membres de sa famille et ses amis intimes assistent à l'inhumation dans le cimetière de Holy Cross. Treize ans après, en mai [[1974]], sa dépouille est déplacée par son épouse, l'actrice {{Lien|langue=en|Sandra Shaw}}, qui s'était remariée : sa tombe est désormais située au Sacred Heart Cemetery, à [[Southampton (New York)|Southampton]], [[Long Island]]<ref>{{Harvsp|Cooper Janis|1999|p=167}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |titre=Gary Cooper (1901-1961) - Mémorial Find a Grave |url=https://fr.findagrave.com/memorial/227/gary-cooper |site=fr.findagrave.com |consulté le=2024-01-21}}</ref> dans l'[[État de New York]]. Sa veuve, Veronica « Rocky » Cooper-Converse, est enterrée à ses côtés en 2000.


== Filmographie ==
== Filmographie ==
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== Distinctions ==
== Distinctions ==
=== Récompenses ===
=== Récompenses ===
* [[1941]] : Lauréat du prix du meilleur acteur des [[New York Film Critics Circle|New York Film Critics Circle Awards]] pour ''[[Sergent York]]'' (1941).
* [[1941]] : prix du meilleur acteur des [[New York Film Critics Circle|New York Film Critics Circle Awards]] pour ''[[Sergent York]]''
* [[1942]] : Oscar du meilleur acteur pour ''[[Sergent York]]'' (1941).
* [[1942]] : Oscar du meilleur acteur pour ''[[Sergent York]]''
* [[1947]] : Lauréat du prix de l'acteur le plus coopératif des [[Golden Apple Awards]].
* [[1947]] : prix de l'acteur le plus coopératif des [[Golden Apple Awards]]
* [[1952]] : Lauréat du prix de l'acteur le plus populaire des [[Photoplay Awards]] pour ''[[Le train sifflera trois fois]]'' (1952).
* [[1952]] : prix de l'acteur le plus populaire des [[Photoplay|Photoplay Awards]] pour ''[[Le train sifflera trois fois]]''
* [[1953]] : Oscar du meilleur acteur pour [[Le train sifflera trois fois]] (1952).
* [[1953]] : Oscar du meilleur acteur pour ''Le train sifflera trois fois''
* [[1953]] : Golden Globe du meilleur acteur dans un drame pour ''[[Le train sifflera trois fois]]'' (1952).
* 1953 : Golden Globe du meilleur acteur dans un drame pour ''Le train sifflera trois fois''
* [[1959]] : Lauréat du prix du meilleur acteur des [[Laurel Awards]] pour ''[[La Colline des potences]]'' (1959).
* [[1959]] : prix du meilleur acteur des [[Laurel Awards]] pour ''[[La Colline des potences]]''
* [[1960]] : Lauréat du prix du meilleur acteur des [[Laurel Awards]] pour ''[[Ceux de Cordura]]'' (1959).
* [[1960]] : prix du meilleur acteur des Laurel Awards pour ''[[Ceux de Cordura]]''
* [[1961]] : Lauréat du prix David Donatello pour l'ensemble de sa carrière.
* [[1961]] : prix David Donatello pour l'ensemble de sa carrière
* [[1961]] : Oscar d'Honneur pour l'ensemble de sa carrière
* 1961 : Oscar d'honneur pour l'ensemble de sa carrière


=== Nominations ===
=== Nominations ===
* [[1937]] : Nommé pour l'Oscar du meilleur acteur pour ''[[L'Extravagant Mr. Deeds]]'' (1936).
* [[1937]] : Oscar du meilleur acteur pour ''[[L'Extravagant Mr. Deeds]]''
* [[1937]] : Nommé au prix du meilleur acteur des [[New York Film Critics Circle|New York Film Critics Circle Awards]] avec ''[[L'Extravagant Mr. Deeds]]'' (1936).
* 1937 : prix du meilleur acteur des [[New York Film Critics Circle|New York Film Critics Circle Awards]] avec ''L'Extravagant Mr. Deeds''
* [[1943]] : Nommé pour l'Oscar du meilleur acteur pour ''[[Vainqueur du destin]]'' (1942).
* [[1943]] : Oscar du meilleur acteur pour ''[[Vainqueur du destin]]''
* [[1944]] : Nommé pour l'Oscar du meilleur acteur pour ''[[Pour qui sonne le glas (roman)|Pour qui sonne le glas]]'' (1943).
* [[1944]] : Oscar du meilleur acteur pour ''[[Pour qui sonne le glas (film)|Pour qui sonne le glas]]''
* [[1957]] : Nommé au Golden Globe du meilleur acteur dans un drame pour ''[[La Loi du Seigneur]]'' (1956).
* [[1957]] : Golden Globe du meilleur acteur dans un drame pour ''[[La Loi du Seigneur]]''
* [[1957]] : Nommé au prix star masculine des [[Laurel Awards]] placé à la {{6e|place}}.
* 1957 : star masculine des [[Laurel Awards]] (classé {{6e}})
* [[1959]] : Nommé au prix star masculine des [[Laurel Awards]] placé à la {{7e|place}}.
* [[1959]] : star masculine des Laurel Awards (classé {{7e}})

== Notes et références ==
=== Notes ===
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=== Références ===
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== Voir aussi ==
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=== Bibliographie ===
=== Bibliographie ===
* Josette Ortega, ''Gary Cooper'', Paris, PAC, 1984
* {{Ouvrage |auteur=Josette Ortega |titre=Gary Cooper |lieu=Paris |éditeur=PAC |date=1984}}.
* ''Gary Cooper'' (Charles Ford) - Paris : J.-J. Pauvert, [S.d.]
* Charles Ford, ''Gary Cooper'', Paris, J.-J. Pauvert, [S.d.].
* ''Gary Cooper'' (Homer Dickens) - Paris : H. Veyrier, 1975
* Homer Dickens, ''Gary Cooper'', Paris, H. Veyrier, 1975.
* ''Gary Cooper'' (Larry Swindell) - Paris : O. Orban, 1980
* Larry Swindell, ''Gary Cooper'', Paris, O. Orban, 1980.
* ''Gary Cooper : Le Cavalier de l'Ouest'' ([[Lucienne Escoube]]) - Paris : Ed. du Cerf, 1965
* [[Lucienne Escoube]], ''Gary Cooper : Le Cavalier de l'Ouest'', Paris, éd. du Cerf, 1965.
* ''Gary Cooper ou le Paladin du nouveau monde'' [[Stuart M. Kaminsky]] - Paris : France-Empire, 1981. Stuart M. Kaminskyle fait aussi apparaître dans sa série policière Toby Peters dans ''Pour qui sonne le Clap''
* [[Stuart M. Kaminsky]], ''Gary Cooper ou le Paladin du nouveau monde'', Paris, France-Empire, 1981. Stuart M. Kaminskyle le fait aussi apparaître dans sa série policière ''Toby Peters'' dans ''Pour qui sonne le Clap''.
* ''Gary Cooper'' (M. Joseph) - London : Pavilion, 1985
* M. Joseph, ''Gary Cooper'', Londres, Pavilion, 1985.
* ''Les Destins tragiques du cinéma'' (Jacques Mazeau) - Paris : Pac, 1982
* Jacques Mazeau, ''Les Destins tragiques du cinéma'', Paris, Pac, 1982.
* ''The Films of Gary Cooper'' (Homer Dickens) - New-York : Citadel Press, 1970
* Homer Dickens, ''The Films of Gary Cooper'', New-York, Citadel Press, 1970.
* Jeffrey Meyers, ''Gary Cooper, American Hero'', William Morrow, 1998.
* Jeffrey Meyers, ''Gary Cooper, American Hero'', William Morrow, 1998.
* {{Ouvrage |langue=en |prénom1=Maria |nom1=Cooper Janis |titre=''Gary Cooper Off Camera: A Daughter Remembers'' |éditeur=Harry N. Abrams, Inc. |lieu=New York, NY |date=1999}}.
* Maria Cooper Janis, ''Gary Cooper Off Camera'', Harry N. Abrams, New York, 1999.
* Maria Cooper Janis, ''Gary Cooper Off Camera'', Harry N. Abrams, New York, 1999.
* Adrien Le Bihan, « James Joyce et Gary Cooper » in ''Revue des Deux Mondes'', Paris, 2008.
* Adrien Le Bihan, « James Joyce et Gary Cooper » in ''[[Revue des Deux Mondes]]'', Paris, 2008.
* Isabelle Rivière, ''Gary Cooper. Les images d'une vie'', Paris : Robert Laffont, {{date-|septembre 2010}}.
* Isabelle Rivière, ''Gary Cooper. Les images d'une vie'', Paris, Robert Laffont, {{date-|septembre 2010}}.
*Adrien Le Bihan, Gary Cooper, le prince des acteurs, LettMotif, 2021 {{ISBN|978-2-36716-332-1}}
* Adrien Le Bihan, Gary Cooper, ''Le Prince des acteurs'', LettMotif, 2021 {{ISBN|978-2-36716-332-1}}
* {{Ouvrage |auteur=Christophe Leclerc |titre=Gary Cooper |sous-titre=Personne n'est parfait |éditeur=[[Capricci éditions]] |asin=B0CJTJSKQ3 | date=19 janvier 2024 |pages totales=112 |isbn=979-1023907889}}.

== Notes et références ==
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== Liens externes ==
=== Liens externes ===
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* {{en}} [http://film.virtual-history.com/person.php?personid=108 Photos de Gary Cooper]


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Version du 22 janvier 2024 à 08:32

Gary Cooper
Description de cette image, également commentée ci-après
Gary Cooper en 1936.
Nom de naissance Frank James Cooper
Surnom Coop'
Naissance
Helena, Montana, États-Unis
Nationalité Drapeau des États-Unis Américaine
Décès (à 60 ans)
Los Angeles, Californie (États-Unis)
Profession Acteur
Films notables Cœurs brûlés
Les Trois Lanciers du Bengale
L'Extravagant Mr. Deeds
L'Homme de la rue
Sergent York
Le train sifflera trois fois
Vera Cruz
Site internet (en) « Site officiel de Gary Cooper »
Signature de la personnalité

Gary Cooper [ˈɡæɹi ˈkupɚ][a] est un acteur américain, né le à Helena (Montana) et mort le à Beverly Hills (Californie).

Figure majeure du cinéma américain des années 1930-1950, Gary Cooper est pendant ces deux décennies un des plus grands champions du box-office aux États-Unis et dans le monde[1],[2]. Ses films engrangent plus d'une centaine de nominations diverses[3] et il est personnellement nommé à cinq reprises pour l'Oscar du meilleur acteur (il reçoit la statuette deux fois, en 1942 et 1953). En 1961, James Stewart accepte en son nom un Oscar d'honneur pour l'ensemble de sa carrière, et sa mort, la même année, sonne la fin de « l'âge d'or d'Hollywood ». En 1999, l'American Film Institute le désigne 11e plus grande star masculine de tous les temps.

Biographie

Origines et formation

Gary Cooper naît le 7 mai 1901 à Helena dans le Montana, sous le nom d'état civil de Frank James Cooper[4], de Charles Henry Cooper (juge à la Cour suprême du Montana, d'origine britannique), et d'Alice Cooper, Gary Cooper passe son enfance à Dunstable au Royaume-Uni avec sa mère et son frère aîné Arthur Le Roy. Il fait ses études primaires à la Dunstable Grammar School entre 1910 et 1913.

Alors qu'il est âgé de 13 ans, un accident de voiture l'oblige à prendre du repos. Il part rejoindre son père qui possède un ranch dans le Montana[5]. C'est là qu'il apprend à monter à cheval. Il y rencontre également une voisine alors âgée de 10 ans, Myrna Adele Williams, qui deviendra actrice sous le nom de Myrna Loy. Il obtient son diplôme au Grinnell College (Iowa) en 1922.

Carrière

Gary Cooper et Marlene Dietrich dans Cœurs brûlés.

En 1923, Gary Cooper déménage à Los Angeles dans l'idée de gagner sa vie en travaillant comme dessinateur pour la publicité. Après trois mois d'insuccès, il commence à travailler comme figurant pour le cinéma, notamment grâce à son talent de cavalier. Un an plus tard, il obtient un premier rôle dans un court métrage avec Eileen Sedgwick, ce qui lui vaut d'être pris sous contrat par la Paramount Pictures en 1926. Les Frank Cooper étant légion dans les couloirs de Hollywood, il change alors son prénom pour Gary sur les conseils de son agent, Nan Collins, originaire de la ville de Gary, Indiana. Il tourne trois films d'affilée avec Clara Bow, la « garçonne » des années 1920, et vit avec elle son premier amour hollywoodien.

Cascadeur à Hollywood au début des années 1920, il gagne 5 dollars par jour de tournage. Gary Cooper signe un contrat avec la Paramount et devient rapidement une vedette grâce à ses interprétations dans Les Ailes de William A. Wellman, Cœurs brûlés de Joseph von Sternberg et L'Adieu aux armes de Frank Borzage. En 1928, il signe un contrat avec Samuel Goldwyn Productions pour cinquante dollars par semaine. En 1928, il gagne 2 750 dollars par film. C'est son premier film parlant, The Virginian, en 1929, qui fait de lui une star ; c'est aussi l'année de sa liaison avec l'actrice Lupe Vélez. L'année suivante, Cœurs brûlés avec Marlène Dietrich confirme ce statut. Il tourne sans cesse avec les plus grands, passant des rôles d'aventurier (L'Adieu aux armes, Les Trois Lanciers du Bengale) à ceux de jeunes premiers romantiques et naïfs (Sérénade à trois, Peter Ibbetson). En 1932 son salaire passe à 4 000 dollars par semaine. C'est en 1936 que se construit véritablement son personnage d'américain au grand cœur, avec L'Extravagant Mr. Deeds de Frank Capra. Son interprétation lui vaut sa première nomination aux oscars.

Gary Cooper et Eleanor Roosevelt, le à New York.

En 1939, il est le premier choix de David O. Selznick pour interpréter le rôle de Rhett Butler dans Autant en emporte le vent[6]. Il aurait dit en refusant le rôle : « Ce film sera le plus gros flop de l'histoire du cinéma. Je suis content que ce soit Clark Gable qui se prenne une gamelle et pas moi[7],[8]. » En 1940, il fait la connaissance d'Ernest Hemingway ; les deux hommes entament une amitié qui durera jusqu'à la mort[b]. Voici comment Hemingway décrit Gary Cooper à son éditeur Maxwell Perkins : « Coop est un homme bien ; aussi honnête, droit, aimable et intègre qu'il le paraît. Si on inventait un personnage comme Coop, personne n'y croirait. Il est juste trop bien pour être vrai ».

Il s'impose au milieu des années 1930 comme une vedette internationale avec des films d'aventures comme Les Trois Lanciers du Bengale ou Beau Geste et des westerns, mais aussi dans les comédies dramatiques de Frank Capra, L'Extravagant Mr. Deeds et L'Homme de la rue. En 1939, l’acteur gagnait le plus gros salaire du pays, salaire évalué à 482 819 dollars (8 millions de 2017). Avec sa haute taille et son jeu sobre, il incarne à l'écran des héros de l'Amérique des années 1940 : le Sergent York, le joueur de baseball Lou Gehrig (dans Vainqueur du destin), le docteur Wassell ou encore Robert Jordan dans l'adaptation au cinéma de Pour qui sonne le glas. Acteur de western, Gary Cooper obtient son plus grand triomphe en 1952 en incarnant le courageux shérif du Train sifflera trois fois. Il termine sa carrière avec des succès comme Vera Cruz ou La Loi du Seigneur (Palme d'or à Cannes en 1957). Si son physique est adapté à des rôles de héros de films d'action, il montre également son talent dans le registre comique, notamment chez Ernst Lubitsch qui l'emploie dans Sérénade à trois, La Huitième Femme de Barbe-Bleue, et dans le registre dramatique pour Frank Capra, King Vidor (Le Rebelle) ou Otto Preminger (Condamné au silence). Séducteur à la ville comme à l'écran, il est marié à la même femme de 1933 à sa mort mais connait de nombreuses relations extra-conjugales, parfois avec ses partenaires, comme l'actrice Patricia Neal.

Alfred Hitchcock lui propose les rôles principaux de Correspondant 17 (1940) et Cinquième Colonne (1942) qu'il refuse également. Il admettra plus tard avoir fait une erreur. En 1941, il remporte son premier oscar pour Sergent York. En 1952, il en obtient un second pour le rôle du Marshal Will Kane dans Le train sifflera trois fois, considéré par beaucoup comme son meilleur rôle.

Engagements à l'époque du maccarthysme

Comme plusieurs stars de Hollywood de sa génération, Gary Cooper s'engage politiquement aux côtés des républicains. Membre de la Motion Picture Alliance for the Preservation of American Ideals, organisation qui souhaite s'opposer à toute influence fasciste ou communiste à l'intérieur de Hollywood, son rôle lors des investigations de la commission des activités anti-américaines est toutefois bien faible. En 1947, il est interrogé par la commission, mais, bien qu'avouant ressentir une certaine influence communiste à Hollywood, il ne désigne aucune personne explicitement[9]. Le président de la commission lui ayant présenté un document attestant de son engagement communiste, il lui confirme que le document est un faux[10]. En 1959, il devient catholique sous l'influence de son épouse. L'annonce de sa conversion est rapportée par Radio Vatican[11].

Vie privée

Gary Cooper est le père de l'actrice Maria Cooper Janis, née le .

Il a été mariée à l'actrice Sandra Shaw (en) (née Veronica Madeleine Balfe).

Mort

Gary Cooper meurt le , soit six jours après son soixantième anniversaire, des suites d'un cancer de la prostate[12].

Ses obsèques ont lieu à l'église du Bon Pasteur, à Beverly Hills. Seuls les membres de sa famille et ses amis intimes assistent à l'inhumation dans le cimetière de Holy Cross. Treize ans après, en mai 1974, sa dépouille est déplacée par son épouse, l'actrice Sandra Shaw (en), qui s'était remariée : sa tombe est désormais située au Sacred Heart Cemetery, à Southampton, Long Island[13],[14] dans l'État de New York. Sa veuve, Veronica « Rocky » Cooper-Converse, est enterrée à ses côtés en 2000.

Filmographie

Distinctions

Récompenses

Nominations

Notes et références

Notes

  1. Prononciation en anglais américain retranscrite selon la norme API.
  2. Ernest Hemingway se suicide un mois après la mort de Gary Cooper.

Références

  1. Gary Cooper et le box office américain..
  2. Les succès au box-office français des films de Gary Cooper..
  3. Récompenses des films de Gary Cooper..
  4. (en) « Gary Cooper | American actor », sur Encyclopedia Britannica (consulté le )
  5. « Gary Cooper, un Américain trop tranquille? », LExpress.fr,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  6. Selznick, David O. (2000). Memo from David O. Selznick. New York: Modern Library, 172-173. (ISBN 0-375-75531-4).
  7. GoneMovie → Biography Gary Cooper.
  8. Paul Donnelley (1er juin 2003). Fade To Black: A Book Of Movie Obituaries, 2e édition. Omnibus Press.
  9. Jean-Paul Törok, Pour en finir avec le maccarthysme : Lumières sur la Liste noire à Hollywood, L'Harmattan, 584 p. (lire en ligne), p.452.
  10. Thomas Wieder, Les sorcières de Hollywood, chasse aux rouges et listes noires, , 247 p..
  11. Ortega 1984, p. 68.
  12. Hector Arce, Gary Cooper: An Intimate Biography, New York, Bantam Books, 1980, p. 274 (ISBN 978-0-553-14130-6).
  13. Cooper Janis 1999, p. 167.
  14. « Gary Cooper (1901-1961) - Mémorial Find a Grave », sur fr.findagrave.com (consulté le )

Voir aussi

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie

  • Josette Ortega, Gary Cooper, Paris, PAC, .
  • Charles Ford, Gary Cooper, Paris, J.-J. Pauvert, [S.d.].
  • Homer Dickens, Gary Cooper, Paris, H. Veyrier, 1975.
  • Larry Swindell, Gary Cooper, Paris, O. Orban, 1980.
  • Lucienne Escoube, Gary Cooper : Le Cavalier de l'Ouest, Paris, éd. du Cerf, 1965.
  • Stuart M. Kaminsky, Gary Cooper ou le Paladin du nouveau monde, Paris, France-Empire, 1981. Stuart M. Kaminskyle le fait aussi apparaître dans sa série policière Toby Peters dans Pour qui sonne le Clap.
  • M. Joseph, Gary Cooper, Londres, Pavilion, 1985.
  • Jacques Mazeau, Les Destins tragiques du cinéma, Paris, Pac, 1982.
  • Homer Dickens, The Films of Gary Cooper, New-York, Citadel Press, 1970.
  • Jeffrey Meyers, Gary Cooper, American Hero, William Morrow, 1998.
  • (en) Maria Cooper Janis, Gary Cooper Off Camera: A Daughter Remembers, New York, NY, Harry N. Abrams, Inc., .
  • Maria Cooper Janis, Gary Cooper Off Camera, Harry N. Abrams, New York, 1999.
  • Adrien Le Bihan, « James Joyce et Gary Cooper » in Revue des Deux Mondes, Paris, 2008.
  • Isabelle Rivière, Gary Cooper. Les images d'une vie, Paris, Robert Laffont, .
  • Adrien Le Bihan, Gary Cooper, Le Prince des acteurs, LettMotif, 2021 (ISBN 978-2-36716-332-1)
  • Christophe Leclerc, Gary Cooper : Personne n'est parfait, Capricci éditions, , 112 p. (ISBN 979-1023907889, ASIN B0CJTJSKQ3).

Liens externes