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'''Daniel Filipacchi''', né le {{date de naissance|12|janvier|1928}} dans le {{14e arrondissement de Paris}}, est un [[Éditeur de presse|éditeur]], homme de radio, [[Collectionneur d'œuvres d'art|collectionneur d'art]] et un [[Magnat des médias|patron de presse]] français.

Mario Daniel Jacques Filippaki<ref>Interview d'Alain Kruger dans l'émission [http://www.franceculture.fr/emission-a-voix-nue-daniel-filipacchi-25-2012-01-24 ''À voix nue''] du 24 janvier 2012 sur [[France Culture]].</ref>, dit '''Daniel Filipacchi''', né le {{date de naissance|12|janvier|1928}} dans le [[14e arrondissement de Paris|{{14e|arrondissement}} de Paris]], est le président d’honneur d’[[Hachette Filipacchi Médias]], dont il a fait le plus grand éditeur de [[presse magazine]] dans le monde. Il est le fils de l'éditeur [[Henri Filipacchi]].
Il a été le président d'honneur d’[[Hachette Filipacchi Médias]], dont il a fait le plus grand éditeur de [[presse magazine]] dans le monde. Il est le fils de l'éditeur [[Henri Filipacchi]].


Sa vie et sa carrière se sont constituées autour de ses passions : le [[jazz]], la [[photographie]] et l‘[[art]]. On se souvient surtout de l'[[Animateur de radio|animateur]] de l'[[émission de radio]] ''[[Salut les copains (émission)|Salut les Copains]]'', et de l’ancien photographe qui a acheté un ''[[Paris Match]]'' déclinant pour en faire l’un des magazines français les plus prisés et innovants. Pendant des années, il a développé l’empire de presse Hachette Filipacchi.
Sa vie et sa carrière se sont constituées autour de ses passions : le [[jazz]], la [[photographie]] et l‘[[art]]. On se souvient surtout de l'[[Animateur de radio|animateur]] de l'[[émission de radio]] ''[[Salut les copains (émission)|Salut les Copains]]'', et de l’ancien photographe qui a acheté un ''[[Paris Match]]'' déclinant pour en faire l’un des magazines français les plus prisés et innovants. Pendant des années, il a développé l’empire de presse Hachette Filipacchi.


Il était également reconnu comme l’un des plus grands experts et collectionneurs de l’[[surréalisme|art surréaliste]] dans le monde. Sa collection a fait l’objet d’une importante exposition au [[Musée Solomon R. Guggenheim|musée Guggenheim]] à [[New York]] en [[1999]].
Il reste également reconnu comme l’un des plus grands experts et collectionneurs de l’[[surréalisme|art surréaliste]] dans le monde. Sa collection a fait l’objet d’une importante exposition au [[Musée Solomon R. Guggenheim|musée Guggenheim]] à [[New York]] en [[1999]].


== Biographie ==
== Biographie ==
Daniel Filipacchi est né le {{date de naissance|12|janvier|1928}}<ref>Archives de Paris en ligne, Paris 6, 6M 264_A, vue 21/31, acte 324</ref>. Il est le fils d'Henri Filipacchi et d'Edith Besnard<ref>Who's Who in France, dictionnaire biographique, 1992-1993. Éditions Jacques Lafitte 1992</ref>. Son père, d'origine italienne, vivait en [[Turquie]] à [[Smyrne]], avant de venir en France en 1922 il travaille pour la société [[Hachette Livre|Hachette]]<ref>https://books.google.fr/books?hl=fr&id=JnobAQAAIAAJ&dq=daniel+filipacchi+presse+aux+ordres&focus=searchwithinvolume&q=filipari</ref>.
Mario Daniel Jacques Filippaki<ref>Interview d'Alain Kruger dans l'émission [http://www.franceculture.fr/emission-a-voix-nue-daniel-filipacchi-25-2012-01-24 ''À voix nue''] du 24 janvier 2012 sur [[France Culture]].</ref>, dit Daniel Filipacchi, est né le {{date de naissance|12|janvier|1928}}<ref>Archives de Paris en ligne, Paris 6, 6M 264_A, vue 21/31, acte 324</ref>. Il est le fils de l'éditeur [[Henri Filipacchi]] et d'Edith Besnard<ref>Who's Who in France, dictionnaire biographique, 1992-1993. Éditions Jacques Lafitte 1992</ref>. Son père, [[Italien]], vivait en [[Turquie]], à [[Smyrne]], avant de s'établir en [[France]] en 1922, travaillant ensuite pour la société [[Hachette Livre|Hachette]], où il imagina avec [[Guy Schoeller]] la collection [[Le Livre de poche]]<ref>{{Ouvrage |langue=fr |auteur1=Yann Moncomble |titre=Quand la presse est aux ordres de la finance |éditeur= |année=1986 |pages totales=382 |isbn= |lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=JnobAQAAIAAJ&q=filipari}}.</ref>.


Daniel Filipacchi était écolier au moment où la [[Seconde Guerre mondiale]] vint interrompre ses études. [[Autodidacte]], il n’est jamais retourné à l’école et à l’âge de 13 ans il est devenu apprenti typographe dans une imprimerie spécialisée dans les publications clandestines. Il a travaillé, entre autres, sur la composition de poèmes de [[Paul Éluard]].
Daniel Filipacchi était écolier au moment où la [[Seconde Guerre mondiale]] vint interrompre ses études. [[Autodidacte]], il n’est jamais retourné à l’école et à l’âge de 13 ans il est devenu apprenti typographe dans une imprimerie spécialisée dans les publications clandestines. Il a travaillé, entre autres, sur la composition de poèmes de [[Paul Éluard]].
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À la fin de la guerre, s’intéressant à la [[photographie]], il travaille comme [[pigiste]] pour des magazines et notamment ''[[Paris Match]]''.
À la fin de la guerre, s’intéressant à la [[photographie]], il travaille comme [[pigiste]] pour des magazines et notamment ''[[Paris Match]]''.


En février 1950 il photographie [[André Gide]], [[rue Vaneau]]. (''Paris Match'' n°51).
En février 1950, il photographie [[André Gide]], [[rue Vaneau]]<ref>''Paris Match'' n°51.</ref>.


=== Homme de radio ===
=== Homme de radio ===
Expert reconnu en [[jazz]], on lui propose, le jour de la mort de [[Charlie Parker]] en [[1955]], d’animer une émission de radio en son honneur. Le succès est immédiat, et il animera, avec son ami [[Frank Ténot]], une émission quotidienne de jazz, ''Pour ceux qui aiment le Jazz,'' sur [[Europe n° 1]]. À la suite de cette réussite, il rachète ''[[Jazz Magazine]]'', posant la première pierre de ce qui deviendra un empire d’édition.
Expert reconnu en [[jazz]], on lui propose, le jour de la mort de [[Charlie Parker]] en [[1955]], d’animer une [[émission de radio]] en son honneur. Le succès est immédiat, et il animera, avec son ami [[Frank Ténot]], une émission quotidienne de jazz, ''Pour ceux qui aiment le Jazz,'' sur [[Europe n° 1]] (fondée en 1955). À la suite de cette réussite, il rachète ''[[Jazz Magazine]]'' en 1956, posant la première pierre de ce qui deviendra un groupe d’édition et de presse.


Daniel Filipacchi et Frank Ténot organisent les tournées européennes de tous les grands musiciens de jazz comme [[Louis Armstrong]], [[Duke Ellington]], [[Charlie Parker]], [[Ella Fitzgerald]], [[Erroll Garner]], [[Thelonious Monk]] et [[Mahalia Jackson]]. À cette époque, Filipacchi est producteur de disque pour [[RCA Records]] et [[Decca Records|Decca]] ([[Sylvie Vartan]]<ref> qui est sa petite amie avant qu'elle ne rencontre Johnny.</ref>, [[Chantal Goya]], [[Jean Ferrat]], etc.). Avec son complice Frank Ténot, il s'est même essayé comme parolier. {{refnec|Ils ont écrit ensemble un texte dont l'auteur est « officiellement » un certain ''Frank Daniel'', intitulé ''Count Basie'' et chanté par [[Henri Salvador]] sur un air, justement, de [[Count Basie]] : [[Lil' Darlin']], puis l'adaptation « officiellement » d'un certain ''Dan Frank'' de la fameuse ''Panne d'essence'' pour [[Sylvie Vartan]]}}.
Daniel Filipacchi et Frank Ténot organisent les tournées européennes de tous les grands musiciens de jazz comme [[Louis Armstrong]], [[Duke Ellington]], [[Charlie Parker]], [[Ella Fitzgerald]], [[Erroll Garner]], [[Thelonious Monk]] et [[Mahalia Jackson]]. À cette époque, Filipacchi est producteur de disque pour [[RCA Records]] et [[Decca Records|Decca]] ([[Sylvie Vartan]]<ref> qui est sa petite amie avant qu'elle ne rencontre Johnny.</ref>, [[Chantal Goya]], [[Jean Ferrat]], etc.). Avec son complice Frank Ténot, il s'est même essayé comme parolier. Ils ont écrit ensemble un texte dont l'auteur est « officiellement » un certain ''Frank Daniel'', intitulé ''Count Basie'' et chanté par [[Henri Salvador]] sur un air, justement, de [[Count Basie]] : [[Lil' Darlin']], puis l'adaptation « officiellement » d'un certain ''Dan Frank'' de la fameuse ''Panne d'essence'' pour [[Sylvie Vartan]]<ref>{{Lien web |titre=Encyclopédisque - Disque : J'aime ta façon de faire ça |url=http://www.encyclopedisque.fr/disque/8190.html |site=www.encyclopedisque.fr |consulté le=2023-02-13}}.</ref>.


Il abandonne ''Pour ceux qui aiment le jazz'', quelques années plus tard et, en 1959, il crée une émission de radio destiné aux [[teenager]]s consacrée au [[rock 'n' roll]], ''[[Salut les copains (émission)|Salut les Copains]]'', sur Europe 1, inspiré d’une émission américaine, qu'il va animer jusqu'en 1968.
Il abandonne ''Pour ceux qui aiment le jazz'' quelques années plus tard, et, en 1959, il crée une nouvelle émission de radio destinée cette fois aux [[Adolescence|adolescent]]s et inspirée d’une émission américaine, consacrée au [[rock 'n' roll]], ''[[Salut les copains (émission)|Salut les Copains]]'', toujours sur Europe 1, qu'il va animer jusqu'en 1968.


Après avoir fondé Mood Records, il fonde et préside la [[Warner Bros. Entertainment|Warner]] France en 1970.
Après avoir fondé la société d'édition sonore Mood Records, il fonde et préside [[Warner Bros. Entertainment|Warner France]] en 1970.


=== Homme de presse===
=== Homme de presse ===
Le succès de ''Salut les copains'' l'amène, en juillet 1962, à créer un magazine du même nom, dont le tirage atteint rapidement un million d’exemplaires.
Le succès de ''Salut les copains'' l'amène, en juillet 1962, à créer un magazine du même nom, ''[[Salut les copains (magazine)|Salut les copains]]'', dont le tirage atteint rapidement un million d’exemplaires.


Daniel Filipacchi a, par la suite, lancé et acquis de nouveaux magazines. Certains destinés aux jeunes filles (comme ''[[Mademoiselle Age Tendre]]''), d’autres ciblent les hommes (''[[Lui (magazine)|Lui]]'', ''Union'', ''[[Newlook]]'' et les éditions françaises de ''[[Playboy]]'' et ''Penthouse''), d’autres encore sont spécialisés comme ''[[Photo (magazine)|Photo]]'', ''Son Magazine'', ''Ski Flash Magazine'', ''Mer et Moteur'', ''Décoration'', ''Cuisine''.
Daniel Filipacchi et Franck Ténot lancent à partir de 1964 ''[[Pariscope]]'' et ''[[Photo (magazine)|Photo]]'', deux titres qui deviennent rapidement des succès. Le duo fonde et acquiert, par la suite, de nombreux autres magazines. Certains destinés aux jeunes filles (comme ''[[Mademoiselle Age Tendre]]''), d’autres ciblent les hommes (''[[Lui (magazine)|Lui]]'', ''[[Union (magazine)|Union]]'', ''[[Newlook]]'' et les éditions françaises de ''[[Playboy]]'' et ''[[Penthouse (magazine)|Penthouse]]''), d’autres encore sont spécialisés comme ''Son Magazine'', ''Ski Flash Magazine'', ''Mer et Moteur'', ''Décoration'', ''Cuisine'', etc.


En 1976, Filipacchi rachète ''[[Paris Match]]'', alors que le titre est en difficulté, et en fait l’un des magazines français les plus rentables et les plus influents.
En 1967, Filipacchi rachète ''[[Paris Match]]'', alors que le titre est en difficulté, et en fait l’un des magazines français les plus rentables et les plus influents<ref>''Les Échos'', Paris, 12 janvier 2004 — [https://www.lesechos.fr/2004/01/et-de-frank-tenot-1060356 extrait en ligne].</ref>.
En 1981, avec son ami [[Jean-Luc Lagardère]], Daniel Filipacchi rachète le groupe Hachette Magazines, qui comprend plusieurs titres comme ''[[Télé 7 Jours]]'' ou ''[[ELLE]]'', à l’époque sur le déclin. Par la suite, ''ELLE'' a été lancé aux [[États-Unis]], suivi par 25 éditions étrangères. Filipacchi et Lagardère ont poursuivi l’expansion de Hachette Filipacchi magazines aux États-Unis avec le rachat de Diamandis Communications, Inc. (anciennement CBS magazines), avec des titres tels que ''Woman’s Day'', ''Car and Driver'', ''Road and Track'', ''Flying'', ''Boating'' entre autres.
En 1981, lui et son ami [[Jean-Luc Lagardère]], président de [[Matra (entreprise, 1941-2003)|Matra]], rachètent le groupe Hachette Magazines (le [[Hachette Livre|groupe Hachette]] était déjà en partenariat avec Daniel depuis 1964 via l'organisme de diffusion-distribution des [[Presstalis|NMPP]]) et fonde [[Hachette Filipacchi Médias|Hachette-Filippachi]] (HFM), qui comprend plusieurs titres comme ''[[Télé 7 Jours]]'' ou ''[[Elle (magazine)|Elle]]'', à l’époque sensiblement sur le déclin. Par la suite, ''Elle'' est lancé aux [[États-Unis]], suivi par 25 éditions dans d'autres pays. Filipacchi et Lagardère ont poursuivi l’expansion de Hachette Filipacchi Medias aux États-Unis avec le rachat de Diamandis Communications, Inc. (anciennement CBS magazines), avec des titres tels que ''Woman’s Day'', ''Car and Driver'', ''Road and Track'', ''Flying'', ''Boating'' entre autres.

En 2012, Daniel Filipacchi publie ses mémoires sous le titre ''Ceci n'est pas une autobiographie'' chez [[Bernard Fixot]].


=== Éditeur et collectionneur ===
=== Éditeur et collectionneur ===
Depuis de nombreuses années, Daniel Filipacchi figure sur la liste des plus grands collectionneurs d’art dans le monde publiée par le journal ''ARTnews''. Une exposition de sa collection et de celle de son ami [[Nesuhi Ertegün]] a été présentée en [[1999]] au [[Musée Solomon R. Guggenheim|musée Guggenheim]] à [[New York]]. Cet événement, intitulé « Surrealism: Two Private Eyes, the Nesuhi Ertegun and Daniel Filipacchi Collections », a été décrit par le ''[[New York Times]]'' comme ''« a gourmet banquet »'', suffisamment grand « pour remplir le musée Guggenheim du hall au plafond avec une formidable exposition. ». En 2008, il prête les [[Collage (art)|collages]] originaux de la série ''[[Une semaine de bonté]]'' (1934) créée par [[Max Ernst]], qui n'avaient plus été présentés au public depuis 1936, pour une exposition dirigée par [[Werner Spies]] et passant par plusieurs grandes villes d'Europe, dont le [[musée d'Orsay]] à [[Paris]]<ref name=LMPD>{{Lien web|url=https://www.lemonde.fr/culture/article/2009/06/27/quand-max-ernst-decoupait-les-albums-de-la-duchesse_1212512_3246.html|titre=Quand Max Ernst découpait les albums de la duchesse|site=[[Le Monde]].fr|auteur=Philippe Dagen|jour=27|mois=06|année=2009|consulté le=août 2016}}</ref>.
Depuis de nombreuses années, Daniel Filipacchi figure sur la liste des plus grands collectionneurs d’art dans le monde publiée par le journal ''ARTnews''. Une exposition de sa collection et de celle de son ami [[Nesuhi Ertegün]] a été présentée en [[1999]] au [[Musée Solomon R. Guggenheim|musée Guggenheim]] à [[New York]]. Cet événement, intitulé « Surrealism: Two Private Eyes, the Nesuhi Ertegun and Daniel Filipacchi Collections », a été décrit par le ''[[New York Times]]'' comme ''« a gourmet banquet »'', suffisamment grand « pour remplir le musée Guggenheim du hall au plafond avec une formidable exposition. ». En 2008, il prête les [[Collage (art)|collages]] originaux de la série ''[[Une semaine de bonté]]'' (1934) créée par [[Max Ernst]], qui n'avaient plus été présentés au public depuis 1936, pour une exposition dirigée par [[Werner Spies]] et passant par plusieurs grandes villes d'Europe, dont le [[musée d'Orsay]] à [[Paris]]<ref name=LMPD>{{Lien web|url=https://www.lemonde.fr/culture/article/2009/06/27/quand-max-ernst-decoupait-les-albums-de-la-duchesse_1212512_3246.html|titre=Quand Max Ernst découpait les albums de la duchesse|site=[[Le Monde]].fr|auteur=Philippe Dagen|jour=27|mois=06|année=2009|consulté le=août 2016}}.</ref>.


=== Vie privée ===
En 2012, il publie ses mémoires sous le titre ''Ceci n'est pas une autobiographie'' (Bernard Fixot, éditeur).
Daniel Filipacchi est le père de trois enfants, l'[[écrivaine]] franco-américaine [[Amanda Filipacchi]]<ref>''Oncle Dan'' de [[Jean-Marie Périer]], Éditions Xo, 2008.</ref>et Craig Filipacchi (1972-), nés de son union avec le mannequin américain [[Sondra Peterson]], ainsi qu'une première fille, Edith dite "Mimi" née d'un mariage précédent avec Elisabeth Thomas<ref>{{Ouvrage|prénom1=Yves,.|nom1=Agnès|prénom2=Patrick,.|nom2=Éveno|titre=Ils ont fait la presse l'histoire des journaux en France en 40 portraits|éditeur=Vuibert|date=impr. 2010|isbn=978-2-311-00111-2|isbn2=2-311-00111-6|oclc=690737255|lire en ligne=https://www.worldcat.org/oclc/690737255|consulté le=2021-10-17}}.</ref>.

Daniel Filipacchi a eu trois enfants, dont l'[[écrivaine]] américaine [[Amanda Filipacchi]]<ref>''Oncle Dan'' de [[Jean-Marie Périer]], Éditions Xo, 2008.</ref>, avec le mannequin américain [[Sondra Peterson]].


== Bibliographie ==
== Bibliographie ==
* ''Tapis volant'', de [[Jean Boullet]], 33 dessins sur un thème personnel, prologue de [[Jean Cocteau]] s.l., s.n., 1945. Puis chez [[Flammarion]]. Selon [[François Sentein]], dans son livre ''Minutes d'une autre année, 1945'', le modèle de l'artiste pour les dessins de ce livre serait Daniel Filipacchi.
* ''Tapis volant'', de [[Jean Boullet]], 33 dessins sur un thème personnel, prologue de [[Jean Cocteau]] s.l., s.n., 1945. Puis chez [[Groupe Flammarion|Flammarion]]. Selon [[François Sentein]], dans son livre ''Minutes d'une autre année, 1945'', le modèle de l'artiste pour les dessins de ce livre serait Daniel Filipacchi.
* Madjar, Robert (1997). ''Daniel Filipacchi'' (biographie). Éditions Michel Lafon
* Madjar, Robert (1997). ''Daniel Filipacchi'' (biographie). Éditions Michel Lafon
* Guggenheim Museum Publications (1999). Surrealism: Two Private Eyes, the Nesuhi Ertegun and Daniel Filipacchi Collections. The Solomon R. Guggenheim Foundation, New York.
* Guggenheim Museum Publications (1999). Surrealism: Two Private Eyes, the Nesuhi Ertegun and Daniel Filipacchi Collections. The Solomon R. Guggenheim Foundation, New York.
* ''Oncle Dan'' de Jean-Marie Périer, Éditions Xo, 2008.
* ''Oncle Dan'' de Jean-Marie Périer, Éditions XO, 2008.
* Daniel Filipacchi, ''Ceci n'est pas une autobiographie'', Éditions Bernard Fixot, 2012.
* Daniel Filipacchi, ''Ceci n'est pas une autobiographie'', Éditions Bernard Fixot, 2012.


== Notes et références ==
== Notes et références ==
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== Liens externes ==
== Liens externes ==
* {{Autorité}}
{{Liens}}
* [https://query.nytimes.com/gst/fullpage.html?res=9800E5D91F30F937A35755C0A96F958260 Critique dans ''The New York Times'' de l'exposition « Surrealism: Two Private Eyes, the Nesuhi Ertegun and Daniel Filipacchi Collections »]
* [https://query.nytimes.com/gst/fullpage.html?res=9800E5D91F30F937A35755C0A96F958260 Critique dans ''The New York Times'' de l'exposition « Surrealism: Two Private Eyes, the Nesuhi Ertegun and Daniel Filipacchi Collections »]


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[[Catégorie:Naissance dans le 14e arrondissement de Paris]]
[[Catégorie:Pseudonyme]]

Dernière version du 20 janvier 2024 à 09:31

Daniel Filipacchi
Daniel Filipacchi en 1958.
Biographie
Naissance
Nom de naissance
Mario Daniel Jacques Filippaki
Nationalité
Activités
Père
Autres informations
A travaillé pour

Daniel Filipacchi, né le dans le 14e arrondissement de Paris, est un éditeur, homme de radio, collectionneur d'art et un patron de presse français.

Il a été le président d'honneur d’Hachette Filipacchi Médias, dont il a fait le plus grand éditeur de presse magazine dans le monde. Il est le fils de l'éditeur Henri Filipacchi.

Sa vie et sa carrière se sont constituées autour de ses passions : le jazz, la photographie et l‘art. On se souvient surtout de l'animateur de l'émission de radio Salut les Copains, et de l’ancien photographe qui a acheté un Paris Match déclinant pour en faire l’un des magazines français les plus prisés et innovants. Pendant des années, il a développé l’empire de presse Hachette Filipacchi.

Il reste également reconnu comme l’un des plus grands experts et collectionneurs de l’art surréaliste dans le monde. Sa collection a fait l’objet d’une importante exposition au musée Guggenheim à New York en 1999.

Biographie[modifier | modifier le code]

Mario Daniel Jacques Filippaki[1], dit Daniel Filipacchi, est né le [2]. Il est le fils de l'éditeur Henri Filipacchi et d'Edith Besnard[3]. Son père, Italien, vivait en Turquie, à Smyrne, avant de s'établir en France en 1922, travaillant ensuite pour la société Hachette, où il imagina avec Guy Schoeller la collection Le Livre de poche[4].

Daniel Filipacchi était écolier au moment où la Seconde Guerre mondiale vint interrompre ses études. Autodidacte, il n’est jamais retourné à l’école et à l’âge de 13 ans il est devenu apprenti typographe dans une imprimerie spécialisée dans les publications clandestines. Il a travaillé, entre autres, sur la composition de poèmes de Paul Éluard.

Photographe[modifier | modifier le code]

À la fin de la guerre, s’intéressant à la photographie, il travaille comme pigiste pour des magazines et notamment Paris Match.

En février 1950, il photographie André Gide, rue Vaneau[5].

Homme de radio[modifier | modifier le code]

Expert reconnu en jazz, on lui propose, le jour de la mort de Charlie Parker en 1955, d’animer une émission de radio en son honneur. Le succès est immédiat, et il animera, avec son ami Frank Ténot, une émission quotidienne de jazz, Pour ceux qui aiment le Jazz, sur Europe n° 1 (fondée en 1955). À la suite de cette réussite, il rachète Jazz Magazine en 1956, posant la première pierre de ce qui deviendra un groupe d’édition et de presse.

Daniel Filipacchi et Frank Ténot organisent les tournées européennes de tous les grands musiciens de jazz comme Louis Armstrong, Duke Ellington, Charlie Parker, Ella Fitzgerald, Erroll Garner, Thelonious Monk et Mahalia Jackson. À cette époque, Filipacchi est producteur de disque pour RCA Records et Decca (Sylvie Vartan[6], Chantal Goya, Jean Ferrat, etc.). Avec son complice Frank Ténot, il s'est même essayé comme parolier. Ils ont écrit ensemble un texte dont l'auteur est « officiellement » un certain Frank Daniel, intitulé Count Basie et chanté par Henri Salvador sur un air, justement, de Count Basie : Lil' Darlin', puis l'adaptation « officiellement » d'un certain Dan Frank de la fameuse Panne d'essence pour Sylvie Vartan[7].

Il abandonne Pour ceux qui aiment le jazz quelques années plus tard, et, en 1959, il crée une nouvelle émission de radio destinée cette fois aux adolescents et inspirée d’une émission américaine, consacrée au rock 'n' roll, Salut les Copains, toujours sur Europe 1, qu'il va animer jusqu'en 1968.

Après avoir fondé la société d'édition sonore Mood Records, il fonde et préside Warner France en 1970.

Homme de presse[modifier | modifier le code]

Le succès de Salut les copains l'amène, en juillet 1962, à créer un magazine du même nom, Salut les copains, dont le tirage atteint rapidement un million d’exemplaires.

Daniel Filipacchi et Franck Ténot lancent à partir de 1964 Pariscope et Photo, deux titres qui deviennent rapidement des succès. Le duo fonde et acquiert, par la suite, de nombreux autres magazines. Certains destinés aux jeunes filles (comme Mademoiselle Age Tendre), d’autres ciblent les hommes (Lui, Union, Newlook et les éditions françaises de Playboy et Penthouse), d’autres encore sont spécialisés comme Son Magazine, Ski Flash Magazine, Mer et Moteur, Décoration, Cuisine, etc.

En 1967, Filipacchi rachète Paris Match, alors que le titre est en difficulté, et en fait l’un des magazines français les plus rentables et les plus influents[8].

En 1981, lui et son ami Jean-Luc Lagardère, président de Matra, rachètent le groupe Hachette Magazines (le groupe Hachette était déjà en partenariat avec Daniel depuis 1964 via l'organisme de diffusion-distribution des NMPP) et fonde Hachette-Filippachi (HFM), qui comprend plusieurs titres comme Télé 7 Jours ou Elle, à l’époque sensiblement sur le déclin. Par la suite, Elle est lancé aux États-Unis, suivi par 25 éditions dans d'autres pays. Filipacchi et Lagardère ont poursuivi l’expansion de Hachette Filipacchi Medias aux États-Unis avec le rachat de Diamandis Communications, Inc. (anciennement CBS magazines), avec des titres tels que Woman’s Day, Car and Driver, Road and Track, Flying, Boating entre autres.

En 2012, Daniel Filipacchi publie ses mémoires sous le titre Ceci n'est pas une autobiographie chez Bernard Fixot.

Éditeur et collectionneur[modifier | modifier le code]

Depuis de nombreuses années, Daniel Filipacchi figure sur la liste des plus grands collectionneurs d’art dans le monde publiée par le journal ARTnews. Une exposition de sa collection et de celle de son ami Nesuhi Ertegün a été présentée en 1999 au musée Guggenheim à New York. Cet événement, intitulé « Surrealism: Two Private Eyes, the Nesuhi Ertegun and Daniel Filipacchi Collections », a été décrit par le New York Times comme « a gourmet banquet », suffisamment grand « pour remplir le musée Guggenheim du hall au plafond avec une formidable exposition. ». En 2008, il prête les collages originaux de la série Une semaine de bonté (1934) créée par Max Ernst, qui n'avaient plus été présentés au public depuis 1936, pour une exposition dirigée par Werner Spies et passant par plusieurs grandes villes d'Europe, dont le musée d'Orsay à Paris[9].

Vie privée[modifier | modifier le code]

Daniel Filipacchi est le père de trois enfants, l'écrivaine franco-américaine Amanda Filipacchi[10]et Craig Filipacchi (1972-), nés de son union avec le mannequin américain Sondra Peterson, ainsi qu'une première fille, Edith dite "Mimi" née d'un mariage précédent avec Elisabeth Thomas[11].

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Tapis volant, de Jean Boullet, 33 dessins sur un thème personnel, prologue de Jean Cocteau s.l., s.n., 1945. Puis chez Flammarion. Selon François Sentein, dans son livre Minutes d'une autre année, 1945, le modèle de l'artiste pour les dessins de ce livre serait Daniel Filipacchi.
  • Madjar, Robert (1997). Daniel Filipacchi (biographie). Éditions Michel Lafon
  • Guggenheim Museum Publications (1999). Surrealism: Two Private Eyes, the Nesuhi Ertegun and Daniel Filipacchi Collections. The Solomon R. Guggenheim Foundation, New York.
  • Oncle Dan de Jean-Marie Périer, Éditions XO, 2008.
  • Daniel Filipacchi, Ceci n'est pas une autobiographie, Éditions Bernard Fixot, 2012.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Interview d'Alain Kruger dans l'émission À voix nue du 24 janvier 2012 sur France Culture.
  2. Archives de Paris en ligne, Paris 6, 6M 264_A, vue 21/31, acte 324
  3. Who's Who in France, dictionnaire biographique, 1992-1993. Éditions Jacques Lafitte 1992
  4. Yann Moncomble, Quand la presse est aux ordres de la finance, , 382 p. (lire en ligne).
  5. Paris Match n°51.
  6. qui est sa petite amie avant qu'elle ne rencontre Johnny.
  7. « Encyclopédisque - Disque : J'aime ta façon de faire ça », sur www.encyclopedisque.fr (consulté le ).
  8. Les Échos, Paris, 12 janvier 2004 — extrait en ligne.
  9. Philippe Dagen, « Quand Max Ernst découpait les albums de la duchesse », sur Le Monde.fr, (consulté en ).
  10. Oncle Dan de Jean-Marie Périer, Éditions Xo, 2008.
  11. Yves,. Agnès et Patrick,. Éveno, Ils ont fait la presse l'histoire des journaux en France en 40 portraits, Vuibert, impr. 2010 (ISBN 978-2-311-00111-2 et 2-311-00111-6, OCLC 690737255, lire en ligne).

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