« Daniel Bernoulli » : différence entre les versions

Fonction
Recteur de l'université de Bâle
Naissance	8 février 1700; Groningue (Provinces-Unies)
Décès	17 mars 1782 (à 82 ans); Bâle (Ancienne Confédération suisse)
Sépulture	Peterskirche (d)
Formation	Université de Bâle; Université de Heidelberg
Activités	Mathématicien, économiste, médecin, professeur d'université, physicien, statisticien
Famille	Famille Bernoulli
Père	Jean Bernoulli
Mère	Dorothea Falkner (d)
Fratrie	Nicolas Bernoulli; Anne Catherine Bernoulli (d); Jean Bernoulli
Parentèle	Jacques Bernoulli (oncle); Nicolas Bernoulli (d) (oncle); Hieronymus Bernoulli (d) (oncle)
A travaillé pour	Université de Bâle
Membre de	Académie des sciences (1748); Royal Society (1750); Académie royale des sciences de Prusse; Académie des sciences de Saint-Pétersbourg
Maître	Jean Bernoulli
Directeur de thèse	Jean Bernoulli
Distinction	prix de l'Académie des sciences
	Moral Expectation (d), paradoxe de Saint-Pétersbourg, Hydrodynamica (d)

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Daniel Bernoulli est un médecin, physicien et mathématicien suisse, né à Groningue le 8 février 1700, et mort à Bâle, le 17 mars 1782.

Il est le fils de Jean Bernoulli, le neveu de Jacques Bernoulli et le frère de Nicolas Bernoulli et de Jean Bernoulli.

Prononciation de "Daniel Bernoulli"

Biographie, travaux[modifier | modifier le code]

Il étudie la médecine à Bâle (dès 1716), à Heidelberg (1718) et à Strasbourg (1719), puis revient à Bâle en 1720 (docteur en médecine en 1721). N'ayant pu obtenir une chaire à Bâle, Bernoulli se rend à Venise en 1723 afin de poursuivre sa formation auprès du médecin Pietro Antonio Michelotti^[1].

Il cultive à la fois les sciences mathématiques et les sciences naturelles, enseigne les mathématiques, l'anatomie, la botanique et la physique. Ami de Leonhard Euler, il travaille avec lui dans plusieurs domaines des mathématiques et de la physique, et partage avec lui dix fois le prix annuel de l'Académie des sciences de Paris, si bien qu'il s'en fait une sorte de revenu. Les différents problèmes qu'il tente de résoudre (théorie de l'élasticité, mécanisme des marées) le conduisent à s'intéresser et développer des outils mathématiques tels que les équations différentielles ou les séries. Il collabore également avec Jean le Rond d'Alembert dans l'étude des cordes vibrantes et avec Anna Barbara Reinhart. Il est le premier à utiliser un symbole (A.S.) pour désigner la fonction arc sinus.

Il passe quelques années à Saint-Pétersbourg, invité par Blümentrost de l'Académie, comme professeur de mathématiques, mais l'essentiel de sa carrière se déroule à l'université de Bâle où il enseigne successivement l'astronomie, la médecine et la philosophie.

Il a été comme son père, membre associé étranger de l'Académie royale des sciences de Paris le 24 juin 1748, de l'Académie royale des sciences de Prusse, de la Royal Society de Londres, de l'Académie des sciences de l'institut de Bologne, de l'Académie des sciences de Saint-Pétersbourg, de l'Académie des sciences de Mannheim, fondée en 1763 par Charles Théodore de Bavière, de l'Académie des sciences de Turin, et de la Société économique de Berne, fondée en 1759 par Johann Rudolf Tschiffeli (1716-1780).

Publications[modifier | modifier le code]

Hydrodynamica, sive de Viribus et Motibus Fluidorum commentarii. Opus Academicum… Strasbourg Dulsecker, 1738. Dans son Hydrodynamique, il montre l'importance du principe de la conservation de l'énergie, et expose les premiers éléments de la théorie cinétique des gaz. Les molécules gazeuses, en état d'agitation d'autant plus vive que la pression est plus élevée, heurtent les parois du récipient qui les contient ; la pression est le résultat de cette multitude de chocs^[2]. On y trouve aussi un traité sur les marées et un travail sur les cordes vibrantes. Il expose aussi le théorème fondamental de la mécanique des fluides qui porte son nom : le théorème de Bernoulli.

La même année, il publie aussi un essai de Théorie sur la mesure du risque^[3], dans lequel il énonce le Paradoxe de Saint-Pétersbourg — né de discussions entre lui et son frère Nicolas — considéré aujourd'hui par certains économistes de la finance comme fondateur des bases de la théorie économique et financière de l'aversion au risque, la prime de risque et l'utilité, bien que ne traitant pas directement de ces questions^[3].

Essai d’une nouvelle analyse de la mortalité causée par la petite vérole, & des avantages de l’inoculation pour la prévenir (1760, publié en 1766)^[4].

Hommages[modifier | modifier le code]

Le Daniel Bernoulli : navire multifonctions de travaux sous-marins (de type pipe burying vessel), lancé en 2017, naviguant sous pavillon luxembourgeois^[5].
Son buste a été réalisé par Johann Friedrich Funk II.

Notes et références[modifier | modifier le code]

↑ Fritz Nagel, « Bernoulli, Daniel » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne, version du 1^er juillet 2014.
↑ Daumas, Histoire de la Science, p. 903)
↑ ^{a et b} Il s'agit d'un essai de mathématiques rédigé en latin dont le titre exact est Specimen theoriae novae de mensura sortis, la traduction de sortis par « risque » est moderne, et probablement anachronique (cf à ce sujet [1]). L'essai de Bernoulli porte sur l'équivalent (le terme est utilisé) entre une quantité certaine et une quantité hasardeuse (une variable aléatoire en termes modernes). Bernoulli appliquera d'ailleurs explicitement ses concepts à des décisions publiques non directement monétaires, comme le choix pour un État de considérer une stratégie d'inoculation (l'ancêtre de la vaccination) en fonction des risques de mortalité. L'extension à la notion de risque, et notamment de risque financier privé, a été entretenue, probablement pour des raisons idéologiques, notamment par les gloses de cet essai par Friedman et Savage en 1952.
↑ Jean-Pierre Gabriel et Pierre de la Harpe, « Daniel Bernoulli, pionnier des modèles mathématiques en médecine », Images des mathématiques, CNRS,‎ 12 janvier 2010 (lire en ligne).
↑ (en) Vesselfinder, « DANIEL BERNOULLI - Pipe Burying Vessel : IMO : 9778715, MMSI : 253350000 », sur vesselfinder.com (consulté le 27 mai 2019).

Annexes[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Daniel Bernoulli, sur Wikimedia Commons

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Nicolas de Condorcet, Éloge de M. Bernoulli, dans Histoire de l'Académie royale des sciences - Année 1782, Imprimerie royale, Paris, 1785, p. 82-107 (lire en ligne)
Radelet-De Grave (Patricia), Daniel Bernoulli et le parallélogramme des forces, dans Sciences et techniques en perspectives, n^o 11 (1986-1987), 69-90.
Seth (Catriona), "Une nouvelle province des mathématiques", Les rois aussi en mouraient. Les Lumières en lutte contre la petite vérole, Paris, Desjonquères, 2008.

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Académie des sciences : Les membres du passé dont le nom commence par B
Ouvrage de Bernoulli numérisé par le SCD de l'Université de Strasbourg
(de) Cantor, Moritz, « Bernoulli,_Daniel », dans Allgemeine Deutsche Biographie (ADB), vol. 2, Leipzig, Duncker & Humblot, 1875, p. 478-480

Bases de données et dictionnaires[modifier | modifier le code]

Ressources relatives à la recherche :
- La France savante
- Mathematics Genealogy Project
Ressource relative à l'astronomie :
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Ressource relative à la santé :
- Bibliothèque interuniversitaire de santé
Ressource relative à la musique :
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- Israël
- NUKAT
- Catalogne
- Suède
- Vatican
- Norvège
- WorldCat
Philosophiae Naturalis Principia Mathematica, Genevae, 1739-1742, à la Bibliothèque Nationale du Portugal

[1] Fritz Nagel, « Bernoulli, Daniel » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne, version du 1^er juillet 2014.

[2] Daumas, Histoire de la Science, p. 903)

[Essai-3] {a et b} Il s'agit d'un essai de mathématiques rédigé en latin dont le titre exact est Specimen theoriae novae de mensura sortis, la traduction de sortis par « risque » est moderne, et probablement anachronique (cf à ce sujet [1]). L'essai de Bernoulli porte sur l'équivalent (le terme est utilisé) entre une quantité certaine et une quantité hasardeuse (une variable aléatoire en termes modernes). Bernoulli appliquera d'ailleurs explicitement ses concepts à des décisions publiques non directement monétaires, comme le choix pour un État de considérer une stratégie d'inoculation (l'ancêtre de la vaccination) en fonction des risques de mortalité. L'extension à la notion de risque, et notamment de risque financier privé, a été entretenue, probablement pour des raisons idéologiques, notamment par les gloses de cet essai par Friedman et Savage en 1952.

[4] Jean-Pierre Gabriel et Pierre de la Harpe, « Daniel Bernoulli, pionnier des modèles mathématiques en médecine », Images des mathématiques, CNRS,‎ 12 janvier 2010 (lire en ligne).

[5] (en) Vesselfinder, « DANIEL BERNOULLI - Pipe Burying Vessel : IMO : 9778715, MMSI : 253350000 », sur vesselfinder.com (consulté le 27 mai 2019).

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 {{Voir homonymes|Famille Bernoulli}}
-{{Infobox Scientifique
+{{Infobox Biographie2
+ | charte = scientifique
  | nom               = Daniel Bernoulli
  | image             = ETH-BIB-Bernoulli, Daniel (1700-1782)-Portrait-Portr 10971.tif (cropped).jpg
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 '''Daniel Bernoulli''' est un [[médecin]], [[physicien]] et [[mathématicien]] [[suisse]], né à [[Groningue (ville)|Groningue]] le {{Date|8|02|1700|en science}}, et mort à [[Bâle]], le {{Date|17|03|1782|en science}}.
-Il est le fils de [[Jean Bernoulli]] et le neveu de [[Jacques Bernoulli]]. Son buste a été réalisé par [[Johann Friedrich Funk (sculpteur 1745)|Johann Friedrich Funk II]].
+Il est le fils de [[Jean Bernoulli]], le neveu de [[Jacques Bernoulli]] et le frère de [[Nicolas Bernoulli (1695-1726)|Nicolas Bernoulli]] et de [[Jean Bernoulli (1710-1790)|Jean Bernoulli]].
+[[File:Daniel Bernoulli.ogg|thumb|Prononciation de "Daniel Bernoulli"]]
 == Biographie, travaux ==
-Il étudie la médecine à Bâle (dès 1716), à Heidelberg (1718) et à Strasbourg (1719), puis  revient à Bâle en 1720 (docteur en médecine en 1721). N'ayant pu obtenir une chaire à Bâle, Bernoulli se rend à Venise en 1723 afin de poursuivre sa formation auprès du médecin [[Pietro Antonio Michelotti]]<ref>{{DHS|F14283|Bernoulli, Daniel|auteur=Fritz Nagel |date=1 juillet 2014}}</ref>.
+Il étudie la médecine à [[Université de Bâle|Bâle]] (dès 1716), à [[Université de Heidelberg|Heidelberg]] (1718) et à [[Université de Strasbourg|Strasbourg]] (1719), puis  revient à Bâle en 1720 (docteur en médecine en 1721). N'ayant pu obtenir une chaire à [[Bâle]], Bernoulli se rend à [[République de Venise|Venise]] en 1723 afin de poursuivre sa formation auprès du médecin [[Pietro Antonio Michelotti]]<ref>{{DHS|F14283|Bernoulli, Daniel|auteur=Fritz Nagel |date=1 juillet 2014}}</ref>.
-Il cultive à la fois les sciences mathématiques et les sciences naturelles, enseigne les mathématiques, l'anatomie, la botanique et la physique. Ami de [[Leonhard Euler]], il travaille avec lui dans plusieurs domaines des [[mathématiques]] et de la [[physique]], et partage avec lui dix fois le prix annuel de l'[[Académie des sciences (France)|Académie des sciences]] de [[Paris]], si bien qu'il s'en fait une sorte de revenu. Les différents problèmes qu'il tente de résoudre (théorie de l'[[Déformation élastique|élasticité]], mécanisme des [[marée]]s) le conduisent à s'intéresser et développer des outils mathématiques tels que les [[équation différentielle|équations différentielles]] ou les [[série (mathématiques)|séries]]. Il collabore également avec [[Jean le Rond d'Alembert]] dans l'étude des cordes vibrantes. Il fut le premier à utiliser un symbole (A.S.) pour désigner la [[Fonction trigonométrique|fonction arc sinus]].
+Il cultive à la fois les [[Mathématiques|sciences mathématiques]] et les [[Science de la nature|sciences naturelles]], enseigne les mathématiques, l'[[anatomie]], la [[botanique]] et la [[physique]]. Ami de [[Leonhard Euler]], il travaille avec lui dans plusieurs domaines des mathématiques et de la physique, et partage avec lui dix fois le prix annuel de l'[[Académie des sciences (France)|Académie des sciences]] de [[Paris]], si bien qu'il s'en fait une sorte de revenu. Les différents problèmes qu'il tente de résoudre (théorie de l'[[Déformation élastique|élasticité]], mécanisme des [[marée]]s) le conduisent à s'intéresser et développer des outils mathématiques tels que les [[équation différentielle|équations différentielles]] ou les [[série (mathématiques)|séries]]. Il collabore également avec [[Jean le Rond d'Alembert]] dans l'étude des cordes vibrantes et avec [[Anna Barbara Reinhart]]. Il est le premier à utiliser un symbole (A.S.) pour désigner la [[Fonction trigonométrique|fonction arc sinus]].
-Il passe quelques années à [[Saint-Pétersbourg]], invité par [[Laurentius Blümentrost|Blümentrost]] de l'[[Académie des sciences de Russie|Académie]], comme professeur de [[mathématiques]], mais l'essentiel de sa carrière se déroule à l'université de [[Bâle]] où il enseigne successivement l'[[astronomie]], la [[médecine]] et la [[philosophie]].
+Il passe quelques années à [[Saint-Pétersbourg]], invité par [[Laurentius Blümentrost|Blümentrost]] de l'[[Académie des sciences de Russie|Académie]], comme professeur de mathématiques, mais l'essentiel de sa carrière se déroule à l'université de Bâle où il enseigne successivement l'[[astronomie]], la [[médecine]] et la [[philosophie]].
 Il a été comme son père, membre associé étranger de l'Académie royale des sciences de Paris le 24 juin 1748, de l'[[Académie royale des sciences de Prusse]], de la [[Royal Society]] de Londres, de l'[[Académie des sciences de l'institut de Bologne]], de l'[[Académie des sciences de Saint-Pétersbourg]], de l'Académie des sciences de Mannheim, fondée en 1763 par [[Charles Théodore de Bavière (électeur)|Charles Théodore de Bavière]], de l'[[Académie des sciences de Turin]], et de la Société économique de Berne, fondée en 1759 par [[Johann Rudolf Tschiffeli]] (1716-1780).
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 == Publications ==
 [[Fichier:HYDRODYNAMICA, Danielis Bernoulli.png|thumb|200px|La couverture d'Hydrodynamica]]
+[[File:Bernoulli, Daniel – Pieces qui ont remporté le Prix double de l'Academie royale des sciences en 1737, 1737 – BEIC 1285085.jpg|thumb|''Pieces qui ont remporté le Prix double de l'Academie royale des sciences en 1737'']]
-* ''Hydrodynamica, sive de Viribus et Motibus Fluidorum commentarii. Opus Academicum…'' [[Strasbourg]] Dulsecker, [[1738]]. Dans son ''Hydrodynamique'', il montre l'importance du principe de la conservation de l'énergie, et expose les premiers éléments de la théorie cinétique des gaz. Les molécules gazeuses, en état d'agitation d'autant plus vive que la pression est plus élevée, heurtent les parois du récipient qui les contient ; la pression est le résultat de cette multitude de chocs<ref>Daumas, ''Histoire de la Science'', {{p.|903}})</ref>. On y trouve aussi un traité sur les marées et un travail sur les cordes vibrantes.  Il expose aussi le théorème fondamental de la [[mécanique des fluides]] qui porte son nom : le [[théorème de Bernoulli]].
+* ''Hydrodynamica, sive de Viribus et Motibus Fluidorum commentarii. Opus Academicum…'' [[Strasbourg]] Dulsecker, [[1738]]. Dans son ''Hydrodynamique'', il montre l'importance du principe de la [[conservation de l'énergie]], et expose les premiers éléments de la théorie cinétique des gaz. Les molécules gazeuses, en état d'agitation d'autant plus vive que la pression est plus élevée, heurtent les parois du récipient qui les contient ; la pression est le résultat de cette multitude de chocs<ref>Daumas, ''Histoire de la Science'', {{p.|903}})</ref>. On y trouve aussi un traité sur les marées et un travail sur les cordes vibrantes. Il expose aussi le théorème fondamental de la [[mécanique des fluides]] qui porte son nom : le [[théorème de Bernoulli]].
-* La même année, il publie aussi un essai de ''Théorie sur la mesure du risque''<ref name="Essai">Il s'agit d'un essai de mathématiques rédigé en latin dont le titre exact est ''Specimen theoriae novae de mensura sortis'', la traduction de ''sortis'' par « risque » est moderne, et probablement anachronique (cf à ce sujet [http://picha.univ-paris1.fr/Pradier%202003c.pdf]). L'essai de Bernoulli porte sur l'équivalent (le terme est utilisé) entre une quantité certaine et une quantité hasardeuse (une variable aléatoire en termes modernes). Bernoulli appliquera d'ailleurs explicitement ses concepts à des décisions publiques non directement monétaires, comme le choix pour un État de considérer une stratégie d'inoculation (l'ancêtre de la vaccination) en fonction des risques de mortalité. L'extension à la notion de risque, et notamment de risque financier privé, a été entretenue, probablement pour des raisons idéologiques, notamment par les gloses de cet essai par [[Milton Friedman|Friedman]] et [[Leonard Savage|Savage]] en 1952.</ref>, dans lequel il énonce le ''[[Paradoxe de Saint-Pétersbourg]]'' - né de discussions entre lui et son frère [[Nicolas Bernoulli (fils)|Nicolas]] - considéré aujourd'hui par certains économistes de la finance comme fondateur des bases de la théorie [[Économie (discipline)|économique]] et financière de l'[[aversion au risque]], la [[prime de risque]] et l'[[Utilité (économie)|utilité]], bien que ne traitant pas directement de ces questions<ref name="Essai"/>.
+* La même année, il publie aussi un essai de ''Théorie sur la mesure du risque''<ref name="Essai">Il s'agit d'un essai de mathématiques rédigé en latin dont le titre exact est ''Specimen theoriae novae de mensura sortis'', la traduction de ''sortis'' par « risque » est moderne, et probablement anachronique (cf à ce sujet [http://picha.univ-paris1.fr/Pradier%202003c.pdf]). L'essai de Bernoulli porte sur l'équivalent (le terme est utilisé) entre une quantité certaine et une quantité hasardeuse (une variable aléatoire en termes modernes). Bernoulli appliquera d'ailleurs explicitement ses concepts à des décisions publiques non directement monétaires, comme le choix pour un État de considérer une stratégie d'inoculation (l'ancêtre de la vaccination) en fonction des risques de mortalité. L'extension à la notion de risque, et notamment de risque financier privé, a été entretenue, probablement pour des raisons idéologiques, notamment par les gloses de cet essai par [[Milton Friedman|Friedman]] et [[Leonard Savage|Savage]] en 1952.</ref>, dans lequel il énonce le ''[[Paradoxe de Saint-Pétersbourg]]'' {{incise|né de discussions entre lui et son frère [[Nicolas Bernoulli (fils)|Nicolas]]}} considéré aujourd'hui par certains économistes de la finance comme fondateur des bases de la théorie [[Économie (discipline)|économique]] et financière de l'[[aversion au risque]], la [[prime de risque]] et l'[[Utilité (économie)|utilité]], bien que ne traitant pas directement de ces questions<ref name="Essai"/>.
+* ''Essai d’une nouvelle analyse de la mortalité causée par la petite vérole, & des avantages de l’inoculation pour la prévenir'' (1760, publié en 1766)<ref>{{Article|auteurs=Jean-Pierre Gabriel et Pierre de la Harpe|titre=Daniel Bernoulli, pionnier des modèles mathématiques en médecine|périodique=Images des mathématiques|éditeur=CNRS|date=12-01-2010|lire en ligne=https://images.math.cnrs.fr/Daniel-Bernoulli-pionnier-des-modeles-mathematiques-en-medecine.html}}.</ref>.
 == Hommages ==
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  | url         = https://www.vesselfinder.com/fr/vessels/DANIEL-BERNOULLI-IMO-9778715-MMSI-253350000
  | titre       = DANIEL BERNOULLI - Pipe Burying Vessel
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+ | sous-titre  = IMO : 9778715, MMSI : 253350000
  | auteur      = Vesselfinder
  | site        = vesselfinder.com
  | consulté le = 27 mai 2019
 }}.</ref>.
+* Son buste a été réalisé par [[Johann Friedrich Funk (sculpteur 1745)|Johann Friedrich Funk II]].
 == Notes et références ==
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 }}
 === Bibliographie ===
-* [[Nicolas de Condorcet]], ''Éloge de M. Bernouilli'', dans ''Histoire de l'Académie royale des sciences - Année 1782'', Imprimerie royale, Paris, 1785, {{p.|82-107}} [https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k35819/f91.image (''lire en ligne'')]
+* [[Nicolas de Condorcet]], ''Éloge de M. Bernoulli'', dans ''Histoire de l'Académie royale des sciences - Année 1782'', Imprimerie royale, Paris, 1785, {{p.|82-107}} [https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k35819/f91.image (''lire en ligne'')]
 * Radelet-De Grave (Patricia), ''Daniel Bernoulli et le parallélogramme des forces'', dans ''Sciences et techniques en perspectives'', {{n°|11}} (1986-1987), 69-90.
 * Seth (Catriona), "Une nouvelle province des mathématiques", ''Les rois aussi en mouraient. Les Lumières en lutte contre la petite vérole'', Paris, Desjonquères, 2008.
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 * [[Famille Bernoulli]]
 * [[Théorème de Bernoulli]]
+* [[Méthode de Bernoulli]]
 * [[Liste des membres de l'Académie royale des sciences]]
 === Liens externes ===
-* {{Autorité}}
-* {{Dictionnaires}}
-* {{Bases recherche}}
 * [http://www.academie-sciences.fr/fr/Liste-des-membres-depuis-la-creation-de-l-Academie-des-sciences/les-membres-du-passe-dont-le-nom-commence-par-b.html Académie des sciences : Les membres du passé dont le nom commence par B]
 * [http://docnum.unistra.fr/cdm/search/searchterm/bernoulli%2C%20daniel/field/creato/mode/all/conn/and/order/creato Ouvrage de Bernoulli numérisé par le SCD de l'Université de Strasbourg]
 *{{ADB|2|478|480|Bernoulli,_Daniel|Cantor, Moritz |ADB:Bernoulli,_Daniel}}
+==== Bases de données et dictionnaires ====
+{{Liens}}
+*[https://purl.pt/16665 Philosophiae Naturalis Principia Mathematica, Genevae, 1739-1742], à la Bibliothèque Nationale du Portugal
 {{Portail|physique|économie|Suisse du Nord-Ouest}}
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 [[Catégorie:Membre de l'Académie des sciences de Russie]]
 [[Catégorie:Membre de la Royal Society]]
-[[Catégorie:Personnalité liée à la ville et aux cantons de Bâle]]
+[[Catégorie:Personnalité bâloise]]
 [[Catégorie:Mathématicien suisse du XVIIIe siècle]]
 [[Catégorie:Physicien suisse du XVIIIe siècle]]
-[[Catégorie:Médecin suisse]]
+[[Catégorie:Médecin suisse du XVIIIe siècle]]
 [[Catégorie:Économiste suisse]]
 [[Catégorie:Théoricien de la mécanique]]
 [[Catégorie:Probabiliste]]
 [[Catégorie:Écrivain suisse d'expression latine]]
-[[Catégorie:Médecin du XVIIIe siècle]]
 [[Catégorie:Personnalité de la mécanique des fluides]]
 [[Catégorie:Professeur à l'université de Bâle]]