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== Présentation ==
== Historique ==
=== Lancement ===
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Le ''Village Voice'' a été lancé par [[Dan Wolf]], [[Ed Fancher]] et [[Norman Mailer]] depuis leur T2 de [[Greenwich Village]], son quartier de diffusion d'origine, avant de gagner d'autres secteurs de la ville dans les [[années 1960]]. Les bureaux ont déménagé à cette époque au [[Sheridan Square]], puis au [[Cooper Square]] sur [[Bowery]] dans l'[[East Village]] de 1991 à 2013, avant sa dernière adresse dans le [[Financial District (Manhattan)|Financial District]].
Le ''Village Voice'' a été lancé par [[Dan Wolf]] (1915-1996), [[Ed Fancher]] et [[Norman Mailer]] depuis leur T2 de [[Greenwich Village]], son quartier de diffusion d'origine, avant de gagner d'autres secteurs de la ville dans les [[années 1960]]. Les bureaux ont déménagé à cette époque au [[Sheridan Square]], puis au [[Cooper Square]] sur [[Bowery]] dans l'[[East Village]] de 1991 à 2013, avant sa dernière adresse dans le [[Financial District (Manhattan)|Financial District]].


En 1967, suivant le foisonnement culturel de l'époque, le ''Village Voice'' devient l'hebdomadaire le plus vendu aux États-Unis avec un tirage allant jusqu'à {{nombre|250000}} exemplaires. Ses 80 pages sont alors constituées de deux-tiers de publicités, et le journal devient bénéficiaire<ref name="LeMonde">{{Lien web |langue=fr |auteur= |titre=« The Village Voice », institution new-yorkaise, tire le rideau |url=https://abonnes.lemonde.fr/actualite-medias/article/2018/09/03/the-village-voice-institution-new-yorkaise-tire-le-rideau_5349439_3236.html? |date=3 septembre 2018 |site=[[Le Monde]] |consulté le=3 septembre 2018}}</ref>.
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Les journalistes du ''Voice'' obtiennent trois [[prix Pulitzer]] : Teresa Carpenter en 1981<ref>Pour l'article ''Murder on a Day Pass'', lire en ligne sur [http://www.pulitzer.org/winners/teresa-carpenter www.pulitzer.org]</ref>, Jules Feiffer en 1986<ref>Pour ses dessins de presse, [http://www.pulitzer.org/winners/jules-feiffer lire en ligne]</ref> et Mark Schoofs en 2000<ref>Pour son reportage ''AIDS: The Agony of Africa'', [http://www.pulitzer.org/winners/mark-schoofs lire en ligne]</ref>.
Selon son fondateur Dan Wolf, le journal est lancé en plein [[maccarthysme]], une période propice pour la diffusion d'un papier indépendant et critique<ref name="danwolf"/>. Les journalistes du ''Voice'' obtiennent trois [[prix Pulitzer]] : Teresa Carpenter en 1981<ref>Pour l'article ''Murder on a Day Pass'', lire en ligne sur [http://www.pulitzer.org/winners/teresa-carpenter www.pulitzer.org].</ref>, [[Jules Feiffer]] en 1986<ref>Pour ses dessins de presse, [http://www.pulitzer.org/winners/jules-feiffer lire en ligne].</ref> et Mark Schoofs en 2000<ref>Pour son reportage ''AIDS: The Agony of Africa'', [http://www.pulitzer.org/winners/mark-schoofs lire en ligne].</ref>. Le journal publie aussi les enquêtes de Wayne Barrett, les critiques de jazz de [[Nat Hentoff]], les critiques de rock de Richard Goldstein, les critiques féministes littéraires de [[Jill Johnston]], les articles sur la nuit new-yorkaise de [[Michael Musto]], et les critiques de hip hop de Nelson George et Greg Tate. Le journal est aussi apprécié pour son épaisse section de petites annonces immobilières<ref name="dead1"/>. Le journal est le premier à enquêter sur une mystérieuse maladie qui tue de nombreux hommes homosexuels à New York (le SIDA)<ref name="counting1">{{lien web |langue=en |auteur=R.C. Baker |titre=65 Years and Counting |url=https://www.villagevoice.com/2020/12/23/65-years-and-counting/ |site=Villagevoice.com |date=23 décembre 2020 |consulté le=14 janvier 2021}}</ref>. Le journal publie des articles sur les droits des homosexuels, les [[Black Panther Party|Black Panthers]], le mouvement féministe, s'oppose à la [[guerre du Vietnam]] et appuie le mouvement des droits civiques<ref name="danwolf"/>.


En 1970, Dan Wolf et Ed Fancher cèdent la contrôle du journal à M. Burden pour 3 millions de dollars. En 1974, ''The Village Voice'' fusionne avec le magazine ''[[New York (magazine)|New York]]''. Dan Wolf et Ed Fancher sont alors évincés de la direction<ref name="danwolf"/>.
Pour affronter la conurrence e journal devient gratuit à partir de 1996. En 2005, il devient la propriété du groupe ''New Times Media''.


=== Déclin ===
En 2015, le ''Voice'' est en déclin et affronte de graves difficultés économiques. Il est racheté par le groupe familial ''Reading Eagle''. En septembre 2017, son directeur, Peter Barbey, décide d'arrêter l'édition papier pour passer au tout-numérique<ref name="LeMonde />.
À partir des années 1990, le journal est confronté à la concurrence de [[Craigslist]] et des [[blog]]s<ref name="dead1"/>. Le journal devient gratuit à partir de 1996.


En 2000, le journal est racheté par David Schneiderman et plusieurs fonds d'investissement dont [[Goldman Sachs]]<ref name="weeklies">{{lien web |langue=en |auteur=Richard Siklos |titre=The Village Voice, Pushing 50, Prepares to Be Sold to a Chain of Weeklies |url=https://www.nytimes.com/2005/10/24/business/the-village-voice-pushing-50-prepares-to-be-sold-to-a-chain-of.html |site=Nytimes.com |date=24 octobre 2005 |consulté le=14 janvier 2021}}.</ref>.
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En 2005, il devient la propriété du groupe New Times Media, un groupe spécialisé dans les tirages hebdomadaires basé à Phoenix. New Times Media gère alors 17 hebdomadaires gratuits dans tout le pays (dont ''[[LA Weekly]]'', ''[[SF Weekly]]'', ''[[Miami New Times]]'', ''[[The Dallas Observer]]''). Cette acquisition par un grand groupe de presse remet en question l'indépendance éditoriale du journal<ref name="weeklies"/>. New Times Media se renomme Village Voice Media à la suite de son acquisition du journal historique<ref name="hentoff">{{lien web |langue=en |auteur=Stephanie Clifford |titre=Village Voice Lays Off Nat Hentoff and 2 Others |url=https://www.nytimes.com/2008/12/31/business/media/31voice.html |site=Nytimes.com |date=30 décembre 2008 |consulté le=14 janvier 2021}}.</ref>.

En 2008, Nat Hentoff, éditorialiste du ''Village Voice'' depuis 1958, est remercié. Il est alors âgé de 83 ans<ref name="hentoff"/>. En 2010, la presse révèle que le site de petites annonces du journal, [[Backpage|Backpage.com]], fut utilisé à des fins de prostitution (dont mineurs), et que le journal était probablement conscient de la situation<ref>{{lien web |langue=en |auteur=Adrian Chen |titre=Village Voice Has a Child Prostitution Problem (Updated) |url=https://gawker.com/5642182/village-voice-has-a-child-prostitution-problem |site=Gawker.com |date=19 septembre 2010 |consulté le= 14 janvier 2021}}</ref>. La même année, l'éditorialiste Foster Kamer formule une blague à l'encontre du mogul des médias Jim Dolan qui retire alors 1 million de dollars de budget publicitaire au ''Village Voice''<ref>{{lien web |langue=en |auteur=Ravi Somaiya |titre=Dick Joke Costs the Village Voice $1 Million in Advertising |url=https://gawker.com/5533783/dick-joke-costs-the-village-voice-1-million-in-advertising |site=Gawker.com |date=7 mai 2010 |consulté le=14 janvier 2021}}.</ref>.

En 2015, ''The Village Voice'' est en déclin et affronte de graves difficultés économiques. Il est racheté par Peter Barbey, membre de la famille propriétaire du journal ''Reading Eagle''. En {{date-|septembre 2017}}, Barbey annonce l'arrêt de l'édition papier pour passer au [[Édition électronique|tout-numérique]]<ref name="LeMonde" />.

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=== Relance ===
En {{date-|décembre 2020}}, Brian Calle, le propriétaire de Street Media (qui détient ''[[LA Weekly]]'' de 2012 à 2017), annonce avoir racheté ''The Village Voice'' à Peter Barbey et prévoit sa relance pour {{date-|janvier 2021}}<ref name="back1"/>{{,}}<ref name="dead1"/> (ou {{date-|avril 2021}}). Le magazine est relancé dans un premier temps en version numérique, et la relance d'une édition papier trimestrielle est également prévue. Calle annonce aussi son intention de donner les archives numérisées de ''The Village Voice'' à une institution publique new-yorkaise d'ici peu<ref name="dead1"/>{{,}}<ref name="counting1"/>.


== Références ==
== Références ==
{{Références}}
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== Lien externe ==
== Liens externes ==
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{{Portail|presse écrite|New York}}
{{Portail|presse écrite|New York}}

Dernière version du 13 janvier 2024 à 15:06

The Village Voice
The Voice
Image illustrative de l’article The Village Voice

Pays Drapeau des États-Unis États-Unis
Langue Anglais
Périodicité Hebdomadaire
Format Tabloïd
Prix au numéro Gratuit
Diffusion 247 417 ex. (2007)
Fondateur Dan Wolf (1915-1996)
Ed Fancher
Norman Mailer
Date de fondation
Ville d’édition New York

Propriétaire Brian Calle
Directeur de publication Michael Cohen
Rédacteur en chef Tony Ortega
Site web www.villagevoice.com

The Village Voice est un journal hebdomadaire américain de New York, qui comporte des articles d'enquête, des analyses de sujets d'actualité et culturels, ainsi qu'une rubrique sur les arts et les évènements qui ont lieu à New York. Le Village Voice a été fondé le , et affiche une tendance plutôt libérale au sens américain du terme (de gauche). Son principal concurrent est le New York Press, qui l'a contraint à devenir gratuit en 1996. Il cesse de paraître définitivement le [1], puis est relancé en [2],[3].

Historique[modifier | modifier le code]

Lancement[modifier | modifier le code]

Les anciens bureaux du Voice à Cooper Square.

Le Village Voice a été lancé par Dan Wolf (1915-1996), Ed Fancher et Norman Mailer depuis leur T2 de Greenwich Village, son quartier de diffusion d'origine, avant de gagner d'autres secteurs de la ville dans les années 1960. Les bureaux ont déménagé à cette époque au Sheridan Square, puis au Cooper Square sur Bowery dans l'East Village de 1991 à 2013, avant sa dernière adresse dans le Financial District.

Le premier numéro du journal est tiré à 2 500 exemplaires et vendu 5 cents. En 1966, le journal est tiré à 56 000 exemplaires hebdomadaires[4]. En 1967, suivant le foisonnement culturel de l'époque, le Village Voice devient l'hebdomadaire le plus vendu aux États-Unis avec un tirage allant jusqu'à 250 000 exemplaires. Ses 80 pages sont alors constituées de deux-tiers de publicités, et le journal devient bénéficiaire[1].

Selon son fondateur Dan Wolf, le journal est lancé en plein maccarthysme, une période propice pour la diffusion d'un papier indépendant et critique[4]. Les journalistes du Voice obtiennent trois prix Pulitzer : Teresa Carpenter en 1981[5], Jules Feiffer en 1986[6] et Mark Schoofs en 2000[7]. Le journal publie aussi les enquêtes de Wayne Barrett, les critiques de jazz de Nat Hentoff, les critiques de rock de Richard Goldstein, les critiques féministes littéraires de Jill Johnston, les articles sur la nuit new-yorkaise de Michael Musto, et les critiques de hip hop de Nelson George et Greg Tate. Le journal est aussi apprécié pour son épaisse section de petites annonces immobilières[3]. Le journal est le premier à enquêter sur une mystérieuse maladie qui tue de nombreux hommes homosexuels à New York (le SIDA)[8]. Le journal publie des articles sur les droits des homosexuels, les Black Panthers, le mouvement féministe, s'oppose à la guerre du Vietnam et appuie le mouvement des droits civiques[4].

En 1970, Dan Wolf et Ed Fancher cèdent la contrôle du journal à M. Burden pour 3 millions de dollars. En 1974, The Village Voice fusionne avec le magazine New York. Dan Wolf et Ed Fancher sont alors évincés de la direction[4].

Déclin[modifier | modifier le code]

À partir des années 1990, le journal est confronté à la concurrence de Craigslist et des blogs[3]. Le journal devient gratuit à partir de 1996.

En 2000, le journal est racheté par David Schneiderman et plusieurs fonds d'investissement dont Goldman Sachs[9].

En 2005, il devient la propriété du groupe New Times Media, un groupe spécialisé dans les tirages hebdomadaires basé à Phoenix. New Times Media gère alors 17 hebdomadaires gratuits dans tout le pays (dont LA Weekly, SF Weekly, Miami New Times, The Dallas Observer). Cette acquisition par un grand groupe de presse remet en question l'indépendance éditoriale du journal[9]. New Times Media se renomme Village Voice Media à la suite de son acquisition du journal historique[10].

En 2008, Nat Hentoff, éditorialiste du Village Voice depuis 1958, est remercié. Il est alors âgé de 83 ans[10]. En 2010, la presse révèle que le site de petites annonces du journal, Backpage.com, fut utilisé à des fins de prostitution (dont mineurs), et que le journal était probablement conscient de la situation[11]. La même année, l'éditorialiste Foster Kamer formule une blague à l'encontre du mogul des médias Jim Dolan qui retire alors 1 million de dollars de budget publicitaire au Village Voice[12].

En 2015, The Village Voice est en déclin et affronte de graves difficultés économiques. Il est racheté par Peter Barbey, membre de la famille propriétaire du journal Reading Eagle. En , Barbey annonce l'arrêt de l'édition papier pour passer au tout-numérique[1].

Le , il annonce la fin de la parution du Village Voice, et déclare lancer la numérisation de toutes les archives du journal[1].

Relance[modifier | modifier le code]

En , Brian Calle, le propriétaire de Street Media (qui détient LA Weekly de 2012 à 2017), annonce avoir racheté The Village Voice à Peter Barbey et prévoit sa relance pour [2],[3] (ou ). Le magazine est relancé dans un premier temps en version numérique, et la relance d'une édition papier trimestrielle est également prévue. Calle annonce aussi son intention de donner les archives numérisées de The Village Voice à une institution publique new-yorkaise d'ici peu[3],[8].

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b c et d « « The Village Voice », institution new-yorkaise, tire le rideau », sur Le Monde, (consulté le ).
  2. a et b (en) Sam Dean, « Why buy the Village Voice », sur Latimes.com, (consulté le ).
  3. a b c d et e (en) Katie Robertson, « The Village Voice Rises From the Dead », sur Nytimes.com, (consulté le ).
  4. a b c et d (en) Lawrence Van Gelder, « Dan Wolf, 80, a Village Voice Founder, Dies », sur Nytimes.com, (consulté le ).
  5. Pour l'article Murder on a Day Pass, lire en ligne sur www.pulitzer.org.
  6. Pour ses dessins de presse, lire en ligne.
  7. Pour son reportage AIDS: The Agony of Africa, lire en ligne.
  8. a et b (en) R.C. Baker, « 65 Years and Counting », sur Villagevoice.com, (consulté le )
  9. a et b (en) Richard Siklos, « The Village Voice, Pushing 50, Prepares to Be Sold to a Chain of Weeklies », sur Nytimes.com, (consulté le ).
  10. a et b (en) Stephanie Clifford, « Village Voice Lays Off Nat Hentoff and 2 Others », sur Nytimes.com, (consulté le ).
  11. (en) Adrian Chen, « Village Voice Has a Child Prostitution Problem (Updated) », sur Gawker.com, (consulté le )
  12. (en) Ravi Somaiya, « Dick Joke Costs the Village Voice $1 Million in Advertising », sur Gawker.com, (consulté le ).

Liens externes[modifier | modifier le code]