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[[Image:Aquarius Plan Cornu.JPG|thumb|[[Ketch]] dessiné par [[Eugène Cornu]], dériveur lesté habitable]]
[[Image:Aquarius Plan Cornu.JPG|thumb|[[Ketch]] dessiné par [[Eugène Cornu]], dériveur lesté habitable de 12,08 m lancé en 1962<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |titre=Aquarius – Patrimoine Maritime et Fluvial Français |url=https://www.patrimoine-maritime-fluvial.org/navires-du-patrimoine/navires-bip-search/aquarius/ |consulté le=2021-10-18}}</ref>.]]
Un '''dériveur''' est un voilier monocoque dont une partie essentielle du [[plan de dérive]] est rétractable. On peut distinguer les dériveurs avec lest (dériveurs lestés, dériveurs intégraux) et les dériveurs sans lest (dériveurs légers), ou encore les voiliers munis de dérive(s) logées dans un (des) puits placé(s) dans ou proche(s) du plan médian de la coque, décentrés par rapport au plan médian, ou extérieures (sans puits).
Un '''dériveur''' est un voilier [[monocoque (voilier)|monocoque]] dont une partie importante du [[plan de dérive|plan antidérive]], la « dérive », est rétractable. On peut distinguer les dériveurs sans lest (dériveurs légers) et les dériveurs avec lest (dériveurs lestés, dériveurs intégraux).


La dérive est la pièce immergée qui permet au dériveur de remonter au vent, jusqu'au près serré. On ne pourrait remonter sans elle qu'à 90 degrés du vent, inimaginable pour la navigation. La dérive, au vent arrière, ne sert plus : l'équipier peut donc la remonter, ce qui limite la surface de frottement dans l'eau et permet au bateau de gagner en vitesse.
== Dériveur lesté ==
[[Image:Cotre dérives latérales.JPG|thumb|Un [[cotre]] de croisière très particulier, muni de dérives latérales]]
Le '''dériveur lesté''' est un voilier muni, dans un court [[Saumon (aéronautique)|saumon]], d'un lest (généralement métallique) destiné à assurer sa stabilité, et d'un plan anti-dérive (appelé aussi plus simplement [[dérive (bateau)|dérive]]) pivotant ou coulissant à l'intérieur de la coque ou de ce saumon. Le plan anti-dérive peut ainsi se déployer dans l'eau ou s'escamoter, totalement ou partiellement.


Le plan antidérive peut être composé d'une seule dérive logée dans un puits placé dans l'axe de la coque, ou bien de deux dérives décalées en latéral soit dans des puits soit à l'extérieur de la coque. Deux dérives peuvent aussi être décalées en longitudinal.
Le [[Trismus (voilier)|Trismus]] illustre très bien le concept de dériveur lesté capable de s'échouer sans béquille.

Un dériveur intégral a son lest à l'intérieur de la coque, les fonds plats, ce qui réduit encore le [[tirant d'eau]], le poids du lest devant être augmenté pour compenser la diminution du bras de levier.

Les dériveurs lestés et intégraux habitables constituent des voiliers de croisière agréables, qui peuvent accéder à des mouillages peu profonds grâce à leur faible tirant d'eau, et s'échouer facilement, assurant leur stabilité par la largeur du fond de la coque, par de courtes béquilles ou de doubles safrans qui en tiennent lieu.


== Dériveur léger ==
== Dériveur léger ==
[[Image:Dériveurs dans l' avant-port de La Rochelle.JPG|right|120px|thumb|Deux dériveurs légers: un "Cap Sud" et une caravelle.]]
[[Image:Dériveurs dans l'avant-port de La Rochelle.jpg|upright|thumb|Deux dériveurs légers : un « Cap Sud » et une [[Caravelle (dériveur)|Caravelle]], un modèle école.]]
Le '''dériveur léger''' est un bateau de construction légère, généralement ponté sur l'avant et dont le plan anti-dérive est assuré par une dérive en bois, en métal ou en stratifié, amovible ou pivotante. Au centre de la coque se trouve le puits de dérive dans lequel se positionne la dérive : descendue aux allures du près ou du travers, elle est relevée en vent arrière.
Le dériveur léger est un voilier de construction légère, généralement ponté sur l'avant et dont le plan antidérive est assuré par une dérive non lestée en bois, en métal ou en stratifié, amovible ou pivotante. Au centre de la coque se trouve le puits de dérive dans lequel se positionne la dérive : descendue aux allures du près ou du travers, elle est relevée en vent arrière.


L'absence de lest rend le dériveur léger vif, évolutif et amusant à mener. La tâche de maintenir l'équilibre du bateau est entièrement dévolue à l'équipage qui peut combiner plusieurs moyens : placement à bord avec l'usage d'accessoires permettant de placer son corps en dehors du bateau (sangles de [[Rappel (nautisme)|rappel]], [[Trapèze (nautisme)|trapèzes]]), règlage du [[gréement]], manière de [[Barreur|barrer]], etc. Ces dériveurs sont le plus souvent menés en solitaire ou en double selon leur type.
L'absence de lest et de quille fixe rend le dériveur léger vif, évolutif et amusant à mener. L'équipage maintient l'équilibre du bateau en se déplaçant latéralement : en position de rappel, les pieds retenus par des sangles de [[Rappel (nautisme)|rappel]], ou bien complètement en dehors du bateau, assis sur une planche de rappel étendue à l'extérieur (peu fréquent), ou accroché à un câble de [[Trapèze (nautisme)|trapèze]]).


Un dériveur léger peut [[chavirage|chavirer]] (on dira plutôt dessaler) en cas d'erreur de l'équipage. Ce n'est qu'un petit incident, car les dériveurs modernes sont conçus pour être redressés par leur équipage et repartir en quelques minutes au plus. Le port d'un habillement adapté à la température de l'eau et de l'air, à la force du vent et à l'intensité du soleil est conseillé, car l'équipage ne dispose pas d'autres protections à bord. Le port permanent d'un gilet de sauvetage contribue à rendre cette activité sans grand danger, notamment si elle est pratiquée dans le cadre d'un club.
Un dériveur léger peut [[chavirage|chavirer]] (ou « dessaler ») en cas d'erreur de conduite. Ce n'est qu'un petit incident, car les dériveurs modernes sont conçus pour être redressés par leur équipage et repartir en quelques minutes. Le port d'un habillement adapté à la température de l'eau et de l'air, à la force du vent et à l'intensité du soleil est conseillé, car l'équipage ne dispose pas d'autres protections à bord. Le port permanent d'un gilet de sauvetage contribue à rendre cette activité sans grand danger, notamment si elle est pratiquée dans le cadre d'un club.


=== Différents dériveurs légers ===
=== Différents dériveurs légers ===
Les dériveurs ont marqué l'histoire de la voile légère, soit par le succès populaire de leur série, soit par l'accès au statut de série internationale ou de [[Jeux olympiques|série olympique]]. Les dériveurs sont le plus souvent menés en solitaire ou en double.
Considéré comme le ''roi des dériveurs'' dès sa sortie, le '''[[505 (bateau)|505]]''' (prononcez ''cinquocinq'') est l'archétype du dériveur à deux équipiers (on dit aussi dériveur en double), il a été créé en [[1954]] par John Westell à la demande d'Alain Cettier, alors président de la classe des [[Caneton]]. C'est sur ce bateau qu'ont été rassemblés pour la première fois tous les équipements que l'on retrouve désormais sur ce type de bateau : [[trapèze (nautisme)|trapèze]], [[spinnaker]], trappes d'évacuation de l'eau, réserves de flottabilité, coque [[planing |planante]], dispositifs de rappel (intégrés à la coque tulipée sur le [[505 (bateau)|505]]), etc.


*Les dériveurs en solitaire les plus connus sont l'[[Optimist]], le [[X4 (bateau)|X4]], le [[Laser (bateau)|Laser]], le [[Moth (bateau)|Moth]] [[Europe (voilier)|Europe]], la [[Yole OK]] et le [[Finn]]. La série internationale des Moth est une série de dériveurs légers à restrictions (dont les dimensions doivent suivre les règles de la série) pouvant être équipés de [[hydrofoil|foils]] et capables de déjauger entièrement comme un [[hydroptère]].
D'autres dériveurs ont marqué l'histoire de la voile légère, soit par le succès populaire de leur série, soit par l'accès au statut de série internationale ou de [[Jeux olympiques|série olympique]]. Parmi les dériveurs en solitaire, on retiendra l''''[[Optimist]]''', le '''[[X4 (bateau)|X4]]''',le '''[[Laser (bateau)|Laser]]''', l''''[[Europe (bateau)|Europe]]''', le '''[[Moth (bateau)|Moth]]''', la '''[[Yole OK]]''' et le '''[[Finn]]'''. Les dériveurs en double les plus connus dans nos régions sont, outre le [[505 (bateau)|505]] déjà cité, le '''[[Vaurien]]''', le '''[[Mousse (dériveur)|Mousse]]''', le '''[[Zef (dériveur)|Zef]]''', le '''[[420 (bateau)|420]]''', le '''[[470 (bateau)|470]]''', le '''[[Caneton]]''', le '''[[Fireball (bateau)|Fireball]]''', le Flying Dutchman (FD), autrefois série olympique, et la '''[[Caravelle (dériveur)|Caravelle]]''', un dériveur école pouvant emporter de 4 à 6 équipiers.


On assiste aujourd'hui au développement de dériveurs ''modernes''. Ils sont pour la plupart innovants dans leur forme, leur prise au vent, leur conception etc. On peut distinguer aujourd'hui : le '''[[Buzz (bateau)|Buzz]]''', le Topaz, le Laser, le Laser radial, l'Open Bic, le Laser 2000, le Cruz (le successeur de la [[Caravelle (dériveur)|Caravelle]]) et l'Iso (un dériveur de vitesse), entre autres.
*Les dériveurs en double les plus connus dans nos régions sont le [[Vaurien]], le [[Mousse (dériveur)|Mousse]], le [[Zef (dériveur)|Zef]], le [[420 (voilier)|420]], le [[445 (dériveur)|445]], le [[470 (voilier)|470]], le [[Caneton (bateau)|Caneton]], le [[Fireball (voilier)|Fireball]], le [[505 (voilier)|505]], le [[Flying Dutchman (voilier)|Flying Dutchman]], série olympique de 1960 à 1992, et la [[Caravelle (dériveur)|Caravelle]], un voilier école pouvant emporter de 4 à 6 équipiers.


Le [[505 (voilier)|505]] (prononcer ''cinq-o-cinq'') est un dériveur de compétition à deux équipiers (on dit aussi dériveur en double) ; il a été créé en [[1954]] par John Westell à la demande d'Alain Cettier, alors président de la classe des Caneton. C'est sur ce bateau qu'ont été rassemblées pour la première fois toutes les caractéristiques typiques d'un dériveur : coque [[Déjaugeage|planante]], configuration de coque (tulipage) et des caissons favorisant la position de rappel, [[trapèze (nautisme)|trapèze]], [[spinnaker]], trappes d'évacuation de l'eau, réserves de flottabilité.
Une nouvelle génération de supports (smart board) basés sur l'accessibilité et les performances se développe parallèlement en marge des dériveurs cités précédemment. Cela a pu se faire grâce au recours aux technologies de mise en œuvre sous vide des composites et des matériaux de voile qui permettent respectivement d'abaisser les poids de carène et de proposer des plans de voilures totalement novateurs, à surface variable et autorégulée.


On assiste en 2010 au développement de dériveurs innovants : le [[Buzz (bateau)|Buzz]], le Topaz, le Laser, le Laser radial, l'[[Open Bic]], le Laser 2000, le Cruz (le successeur de la [[Caravelle (dériveur)|Caravelle]]) et l'Iso (un dériveur de vitesse). Le recours aux technologies de mise en œuvre sous vide des composites permettent d'abaisser les poids de coque ; les matériaux de voile actuels permettent de proposer des plans de voilures novateurs, à surface variable et autorégulée.
Une famille particulière de dériveurs légers, équipés d'[[hydrofoil]]s, véritables engins volants, est représentée par la série internationale des [[Moth (bateau)|Moth]]s.

Des dériveurs transportables dans un coffre de voiture existent : le Tiwal (gonflable, tient dans 2 sacs), le Reverso Air (rigide, emboitable).

== Dériveur lesté ==
[[Image:Cotre dérives latérales.JPG|thumb|Un [[cotre]] de croisière muni de dérives latérales]]
Le dériveur lesté est un voilier muni d'une quille longue ou d'un aileron lesté extérieur à la coque (généralement en fonte) destiné à assurer la pose à l'échouage, la stabilité et une partie de l'effet antidérive, et d'une [[dérive (bateau)|dérive]] pivotant ou coulissant à l'intérieur de l'aileron. Quand l'aileron est peu profond, le puits de dérive peut dépasser de l'aileron et pénétrer dans la coque.

Le [[Trismus (voilier)|Trismus]] illustre le concept de dériveur lesté ; il présente deux dérives placées en tandem. Sa quille longue lestée à semelle large lui permet de s'échouer sans béquille.

== Dériveur intégral ==
En l'absence de quille, le lest d'un dériveur intégral est placé à l'intérieur de la coque dont les fonds sont généralement plats, ce qui réduit encore le [[tirant d'eau]] ; le poids du lest doit être augmenté pour compenser la diminution du bras de levier de redressement.

Les dériveurs lestés et intégraux habitables peuvent accéder à des mouillages peu profonds grâce à leur faible tirant d'eau ; ils peuvent s'échouer facilement, leur stabilité étant donnée par la largeur du fond de la coque, par des béquilles d'échouage ou par des doubles safrans qui en tiennent lieu.


== Notes et références ==
== Notes et références ==
<references />
{{Références}}

==Liens externes==
== Voir aussi ==

=== Bibliographie ===
* Manon Borsi, ''La Pratique du dériveur''

=== Articles connexes ===
* [[Surf (dériveur)]]

=== Liens externes ===
* [http://www.belyachting.be/pdf/physiquemoniteurvoile.pdf Physique appliquée du dériveur (Harold Goderniaux)]
* [http://www.belyachting.be/pdf/physiquemoniteurvoile.pdf Physique appliquée du dériveur (Harold Goderniaux)]


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Dernière version du 18 décembre 2023 à 15:38

Ketch dessiné par Eugène Cornu, dériveur lesté habitable de 12,08 m lancé en 1962[1].

Un dériveur est un voilier monocoque dont une partie importante du plan antidérive, la « dérive », est rétractable. On peut distinguer les dériveurs sans lest (dériveurs légers) et les dériveurs avec lest (dériveurs lestés, dériveurs intégraux).

La dérive est la pièce immergée qui permet au dériveur de remonter au vent, jusqu'au près serré. On ne pourrait remonter sans elle qu'à 90 degrés du vent, inimaginable pour la navigation. La dérive, au vent arrière, ne sert plus : l'équipier peut donc la remonter, ce qui limite la surface de frottement dans l'eau et permet au bateau de gagner en vitesse.

Le plan antidérive peut être composé d'une seule dérive logée dans un puits placé dans l'axe de la coque, ou bien de deux dérives décalées en latéral soit dans des puits soit à l'extérieur de la coque. Deux dérives peuvent aussi être décalées en longitudinal.

Dériveur léger[modifier | modifier le code]

Deux dériveurs légers : un « Cap Sud » et une Caravelle, un modèle école.

Le dériveur léger est un voilier de construction légère, généralement ponté sur l'avant et dont le plan antidérive est assuré par une dérive non lestée en bois, en métal ou en stratifié, amovible ou pivotante. Au centre de la coque se trouve le puits de dérive dans lequel se positionne la dérive : descendue aux allures du près ou du travers, elle est relevée en vent arrière.

L'absence de lest et de quille fixe rend le dériveur léger vif, évolutif et amusant à mener. L'équipage maintient l'équilibre du bateau en se déplaçant latéralement : en position de rappel, les pieds retenus par des sangles de rappel, ou bien complètement en dehors du bateau, assis sur une planche de rappel étendue à l'extérieur (peu fréquent), ou accroché à un câble de trapèze).

Un dériveur léger peut chavirer (ou « dessaler ») en cas d'erreur de conduite. Ce n'est qu'un petit incident, car les dériveurs modernes sont conçus pour être redressés par leur équipage et repartir en quelques minutes. Le port d'un habillement adapté à la température de l'eau et de l'air, à la force du vent et à l'intensité du soleil est conseillé, car l'équipage ne dispose pas d'autres protections à bord. Le port permanent d'un gilet de sauvetage contribue à rendre cette activité sans grand danger, notamment si elle est pratiquée dans le cadre d'un club.

Différents dériveurs légers[modifier | modifier le code]

Les dériveurs ont marqué l'histoire de la voile légère, soit par le succès populaire de leur série, soit par l'accès au statut de série internationale ou de série olympique. Les dériveurs sont le plus souvent menés en solitaire ou en double.

  • Les dériveurs en solitaire les plus connus sont l'Optimist, le X4, le Laser, le Moth Europe, la Yole OK et le Finn. La série internationale des Moth est une série de dériveurs légers à restrictions (dont les dimensions doivent suivre les règles de la série) pouvant être équipés de foils et capables de déjauger entièrement comme un hydroptère.

Le 505 (prononcer cinq-o-cinq) est un dériveur de compétition à deux équipiers (on dit aussi dériveur en double) ; il a été créé en 1954 par John Westell à la demande d'Alain Cettier, alors président de la classe des Caneton. C'est sur ce bateau qu'ont été rassemblées pour la première fois toutes les caractéristiques typiques d'un dériveur : coque planante, configuration de coque (tulipage) et des caissons favorisant la position de rappel, trapèze, spinnaker, trappes d'évacuation de l'eau, réserves de flottabilité.

On assiste en 2010 au développement de dériveurs innovants : le Buzz, le Topaz, le Laser, le Laser radial, l'Open Bic, le Laser 2000, le Cruz (le successeur de la Caravelle) et l'Iso (un dériveur de vitesse). Le recours aux technologies de mise en œuvre sous vide des composites permettent d'abaisser les poids de coque ; les matériaux de voile actuels permettent de proposer des plans de voilures novateurs, à surface variable et autorégulée.

Des dériveurs transportables dans un coffre de voiture existent : le Tiwal (gonflable, tient dans 2 sacs), le Reverso Air (rigide, emboitable).

Dériveur lesté[modifier | modifier le code]

Un cotre de croisière muni de dérives latérales

Le dériveur lesté est un voilier muni d'une quille longue ou d'un aileron lesté extérieur à la coque (généralement en fonte) destiné à assurer la pose à l'échouage, la stabilité et une partie de l'effet antidérive, et d'une dérive pivotant ou coulissant à l'intérieur de l'aileron. Quand l'aileron est peu profond, le puits de dérive peut dépasser de l'aileron et pénétrer dans la coque.

Le Trismus illustre le concept de dériveur lesté ; il présente deux dérives placées en tandem. Sa quille longue lestée à semelle large lui permet de s'échouer sans béquille.

Dériveur intégral[modifier | modifier le code]

En l'absence de quille, le lest d'un dériveur intégral est placé à l'intérieur de la coque dont les fonds sont généralement plats, ce qui réduit encore le tirant d'eau ; le poids du lest doit être augmenté pour compenser la diminution du bras de levier de redressement.

Les dériveurs lestés et intégraux habitables peuvent accéder à des mouillages peu profonds grâce à leur faible tirant d'eau ; ils peuvent s'échouer facilement, leur stabilité étant donnée par la largeur du fond de la coque, par des béquilles d'échouage ou par des doubles safrans qui en tiennent lieu.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Aquarius – Patrimoine Maritime et Fluvial Français » (consulté le )

Voir aussi [modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Manon Borsi, La Pratique du dériveur

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]