« Checkpoint Charlie » : différence entre les versions

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{{Voir homonymes|Checkpoint}}
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| légende = Le Checkpoint Charlie en 2005.
[[Image:Checkpoint Charlie 1961-10-27.jpg|vignette|Face à face entre blindés soviétiques et américains au Checkpoint Charlie le {{date|27|octobre|1961}}, durant la [[Crise de Berlin (1958-1963)|crise de Berlin]].]]
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[[File:US Army tanks face off against Soviet tanks, Berlin 1961.jpg|vignette|[[M48 Patton]] de la {{lien|Berlin Brigade}} américaine en face à face avec des [[T-55]] du [[Groupement des forces armées soviétiques en Allemagne]] en octobre 1961.]]

[[Image:Denis-apel-Checkpoint-Charlie 3.JPG|thumb|Panneau quadrilingue.]]
Le '''''Checkpoint Charlie''''' (« point de contrôle C », « Charlie » désignant la lettre C dans l'[[alphabet phonétique de l'OTAN]] permettant ainsi la compréhension entre les pays tels que les États-Unis, l'Allemagne, la France et d'autres) est l'un des [[postes-frontières de Berlin]] qui, lors de la [[guerre froide]], permettait de franchir [[Mur de Berlin|le mur]] qui divisait la [[Berlin|capitale allemande]] entre [[Berlin-Ouest|le secteur Ouest]] et [[Berlin-Est|le secteur Est]]. Il se situait sur la ''[[Friedrichstraße]]'', à la frontière entre les districts de [[District de Mitte|Mitte]] (en [[Zone d'occupation soviétique en Allemagne|secteur soviétique]]) et [[District de Kreuzberg|Kreuzberg]] (en [[Zone d'occupation américaine en Allemagne|secteur américain]]).
[[Image:Berlin-Checkpoint Charlie-Richtung Westen.jpg|thumb|La [[guérite]] des forces occidentales au Checkpoint Charlie en 2004.]]
Le '''Checkpoint Charlie''' (« point de contrôle C », « Charlie » désignant la lettre C dans l'[[alphabet phonétique de l'OTAN]]) est l'un des [[postes-frontières de Berlin]] qui, lors de la [[guerre froide]], permettait de franchir [[Mur de Berlin|le mur]] qui divisait la [[Berlin|capitale allemande]] entre [[Berlin-Ouest|le secteur Ouest]] et [[Berlin-Est|le secteur Est]]. Il se situait sur la ''[[Friedrichstraße]]'', à la frontière entre les districts de [[District de Mitte|Mitte]] (en [[Zone d'occupation soviétique en Allemagne|secteur soviétique]]) et [[District de Kreuzberg|Kreuzberg]] (en [[Zone d'occupation américaine en Allemagne|secteur américain]]).


== Historique ==
== Historique ==
Après l'effondrement du [[Troisième Reich]] en [[1945]], l'[[Allemagne]] est devenue un pays occupé. Les [[Occupation de l'Allemagne après la Seconde Guerre mondiale|quatre zones d'occupation]] qui se répartirent sur le territoire allemand, y compris sur sa capitale [[Berlin]], se regroupent bientôt en deux blocs antagonistes : l'Est sous occupation [[Union des républiques socialistes soviétiques|soviétique]] devient la [[République démocratique allemande]] (RDA), tandis que l'Ouest sous occupation [[Royaume-Uni|britannique]], [[France|française]] et [[États-Unis|américaine]] se constitue en [[Allemagne de l'Ouest|République fédérale d'Allemagne]] (RFA).
Après l'effondrement du Troisième Reich en [[1945]], l'[[Allemagne]] est devenue un pays occupé. Les [[Occupation de l'Allemagne après la Seconde Guerre mondiale|quatre zones d'occupation]] qui se répartirent sur le territoire allemand, y compris sur sa capitale [[Berlin]], se regroupent bientôt en deux blocs antagonistes : l'Est sous occupation [[Union des républiques socialistes soviétiques|soviétique]] devient la [[République démocratique allemande]] (RDA), tandis que l'Ouest sous occupation [[Royaume-Uni|britannique]], [[France|française]] et [[États-Unis|américaine]] se constitue en [[Allemagne de l'Ouest|République fédérale d'Allemagne]] (RFA).
Les différents « points de contrôle » ({{Lang|en|texte=''checkpoint''}} en [[anglais]]) établis entre les zones occidentales et orientales ont reçu les noms de [[Alphabet phonétique de l'OTAN|code]] :
Les différents « points de contrôle » ({{Lang|en|texte=''checkpoint''}} en [[anglais]]) établis entre les zones occidentales et orientales ont reçu les noms de [[Alphabet phonétique de l'OTAN|code]] :
* [[Checkpoint Alpha|'''Alpha''']] (point de contrôle A) : sur la [[frontière interallemande]], entre [[Helmstedt]] ([[Basse-Saxe]], RFA) et [[Marienborn]] ([[Saxe-Anhalt]], RDA) pour la [[Bundesautobahn 2]] ;
* [[Checkpoint Alpha|'''Alpha''']] (point de contrôle A) : sur la [[frontière interallemande]], entre [[Helmstedt]] ([[Basse-Saxe]], RFA) et [[Marienborn]] ([[Saxe-Anhalt]], RDA) pour la [[Bundesautobahn 2]] ;
* [[Checkpoint Bravo|'''Bravo''']] (point de contrôle B) : entre [[Kleinmachnow|Drewitz]] ([[Brandebourg]], RDA) et le quartier de [[Nikolassee]] ([[Berlin-Ouest]], RFA) ;
* [[Checkpoint Bravo|'''Bravo''']] (point de contrôle B) : entre [[Kleinmachnow|Drewitz]] ([[Brandebourg]], RDA) et le quartier de [[Nikolassee]] ([[Berlin-Ouest]], RFA) ;
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Le Checkpoint Charlie était alors réservé au passage des étrangers, du personnel diplomatique et des échanges de prisonniers, étant le point de passage obligé pour les véhicules occidentaux, les piétons pouvant également transiter par la [[gare de Berlin Friedrichstraße]].
Le Checkpoint Charlie était alors réservé au passage des étrangers, du personnel diplomatique et des échanges de prisonniers, étant le point de passage obligé pour les véhicules occidentaux, les piétons pouvant également transiter par la [[gare de Berlin Friedrichstraße]].


Ce {{Lang|en|texte=''checkpoint''}} fut établi à la limite des quartiers de Mitte (secteur soviétique) et de Kreuzberg (secteur américain), c'est-à-dire au croisement avec la [[Zimmerstraße]], dont le mur suivait alors le tracé dans cette zone. Moins du tiers de la largeur de cette rue resta ouvert à la circulation dans le secteur occidental. Dans le secteur Est, au contraire elle laissa la place à un {{Lang|en|texte=''[[no man's land]]''}} (zone interdite) allant jusqu'à quelques dizaines de mètres de largeur et entraînant donc la destruction des immeubles riverains.
Ce {{Lang|en|texte=''checkpoint''}} fut établi à la limite des quartiers de Mitte (secteur soviétique) et de Kreuzberg (secteur américain), c'est-à-dire au croisement avec la [[Zimmerstraße]], dont le mur suivait alors le tracé dans cette zone. Moins du tiers de la largeur de cette rue resta ouvert à la circulation dans le secteur occidental. Dans le secteur Est, au contraire, elle laissa la place à un {{Lang|en|texte=''[[no man's land]]''}} (zone interdite) allant jusqu'à quelques dizaines de mètres de largeur et entraînant donc la destruction des immeubles riverains.


Si, côté ouest-berlinois, on se refusa à construire des bâtiments permanents, se contentant d'une simple [[guérite]] placée sur un [[Terre-plein central|terre-plein]] au milieu de la chaussée, il en fut tout autre côté Berlin-Est. L'infrastructure sur le côté opposé fut en effet agrandie au fil des ans, pour inclure non seulement le mur, mais aussi des [[Mirador (surveillance)|miradors]] et des [[chicane]]s, un vaste hangar barrant l'axe tant de la Friedrichstraße que de la [[Mauerstraße]] et comportant plusieurs files d'attente pour le contrôle des voitures et de leurs occupants.
Si, côté ouest-berlinois, on se refusa à construire des bâtiments permanents, se contentant d'une simple [[guérite]] placée sur un [[Terre-plein central|terre-plein]] au milieu de la chaussée, il en fut tout autre côté Berlin-Est. L'infrastructure sur le côté opposé fut en effet agrandie au fil des ans, pour inclure non seulement le mur, mais aussi des [[Mirador (surveillance)|miradors]] et des [[chicane]]s, un vaste hangar barrant l'axe tant de la Friedrichstraße que de la [[Mauerstraße]] et comportant plusieurs files d'attente pour le contrôle des voitures et de leurs occupants.


Il reste pendant toute la [[guerre froide]] un des points de tension entre les deux « [[supergrand]]s », notamment lors de la construction du [[Mur de Berlin]]. Le {{date|27|octobre|1961}}, chars et soldats des deux camps se sont fait face pendant 16 heures, à la suite d'un différend sur la libre circulation des ressortissants des pays alliés dans les deux moitiés de la ville : les Soviétiques ayant exigé de contrôler un plénipotentiaire américain qui souhaitait pénétrer à Berlin-Est ce poste-frontière, ce qui était contraire aux accords alors en vigueur qui autorisaient la libre circulation à cet endroit des diplomates et soldats alliés qui étaient stationnés à Berlin<ref>{{Lien web|auteur= Odile Benyahia-Kouider|titre=Checkpoint Charlie,qui va là ? |url=http://www.liberation.fr/cahier-special/2004/07/27/checkpoint-charliequi-va-la_487601 |date= 27 juillet 2004 |site=liberation.fr |consulté le=24 novembre 2016}}.</ref>.
Il reste pendant toute la [[guerre froide]] un des points de tension entre les deux « [[supergrand]]s », notamment lors de la construction du [[Mur de Berlin]]. Le {{date-|27|octobre|1961}}, chars et soldats des deux camps se sont fait face pendant 16 heures, à la suite d'un différend sur la libre circulation des ressortissants des pays alliés dans les deux moitiés de la ville : les Soviétiques ayant exigé de contrôler un plénipotentiaire américain qui souhaitait pénétrer à Berlin-Est par ce poste-frontière. C'était contraire aux accords alors en vigueur qui autorisaient la libre circulation à cet endroit des diplomates et soldats alliés qui étaient stationnés à Berlin<ref>{{Lien web|auteur= Odile Benyahia-Kouider|titre=Checkpoint Charlie,qui va là ? |url=http://www.liberation.fr/cahier-special/2004/07/27/checkpoint-charliequi-va-la_487601 |date= 27 juillet 2004 |site=liberation.fr |consulté le=24 novembre 2016}}.</ref>.


Les « checkpoints » ont été maintenus pendant la [[guerre froide]] jusqu'à la chute du Mur en [[1989]] (la [[réunification de l'Allemagne]] intervenant en [[1990]]).
Les « checkpoints » ont été maintenus pendant la [[guerre froide]] jusqu'à la chute du Mur en [[1989]] (la [[réunification de l'Allemagne]] intervenant en [[1990]]).
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Aujourd'hui, les touristes se pressent au Checkpoint Charlie pour se faire photographier avec des figurants en uniforme.
Aujourd'hui, les touristes se pressent au Checkpoint Charlie pour se faire photographier avec des figurants en uniforme.


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== Le Checkpoint Charlie dans la fiction et les témoignages ==
Berlin - Checkpoint Charlie 1963.jpg|Checkpoint Charlie en 1963, depuis le secteur américain.
Denis-apel-Checkpoint-Charlie 3.JPG|Panneau quadrilingue.
Berlin-Checkpoint Charlie-Richtung Westen.jpg|La [[guérite]] des forces occidentales au Checkpoint Charlie en 2004.
US Army tanks face off against Soviet tanks, Berlin 1961.jpg|[[M48 Patton]] de la [[Berlin Brigade]] américaine en face à face avec des [[T-55]] du [[Groupement des forces armées soviétiques en Allemagne]] le {{date-|27|octobre|1961}}, durant la [[Crise de Berlin (1958-1963)|crise de Berlin]].
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== Dans la fiction et les témoignages ==
Ce point de passage a été illustré notamment par des romanciers qui traitaient de l'espionnage, par exemple :
Ce point de passage a été illustré notamment par des romanciers qui traitaient de l'espionnage, par exemple :
* [[John le Carré]]
* [[John le Carré]]
* [[Gérard de Villiers]], dont un roman (''[[Liste des romans de SAS#Berlin_:_Check-point_Charlie|Berlin : Check-Point Charlie]]'') de la [[S.A.S. (série littéraire)|série ''SAS'']] comporte une scène dans laquelle des personnages franchissent par la force Checkpoint Charlie pour gagner Berlin-Ouest.
* [[Gérard de Villiers]], dont un roman (''[[Liste des romans de SAS#Berlin_:_Check-point_Charlie|Berlin : Check-Point Charlie]]'') de la [[S.A.S. (série littéraire)|série ''SAS'']] comporte une scène dans laquelle des personnages franchissent par la force Checkpoint Charlie pour gagner Berlin-Ouest.
* [[Douglas Kennedy]], cet instant-là.
* [[Douglas Kennedy]], cet instant-là.
* ''Un mur entre nos vies''<ref>{{Ouvrage|langue=Allemand|auteur1=Ines Veith|titre=Un mur entre nos vies|passage=|lieu=|éditeur=Michel Laffon|date=2010|pages totales=|isbn=|lire en ligne=}}.</ref>, un témoignage de Jutta Gallus, recueilli par la journaliste Ines Veith.
* ''Un mur entre nos vies''<ref>{{Ouvrage|langue=Allemand|auteur1=Ines Veith|titre=Un mur entre nos vies|éditeur=Michel Laffon|date=2010|isbn=|lire en ligne=}}.</ref>, un témoignage de Jutta Gallus, recueilli par la journaliste Ines Veith.


== Autres curiosités ==
== Autres curiosités ==
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== Références ==
== Références ==
{{Références}}
<references />


== Voir aussi ==
== Voir aussi ==
{{Autres projets|commons=Checkpoint Charlie}}
{{Autres projets|commons=Checkpoint Charlie}}

=== Articles connexes ===
=== Articles connexes ===
* [[Frontière intérieure allemande]]
* [[Frontière interallemande]]
* [[Mur de Berlin]]
* [[Mur de Berlin]]


=== Lien externe ===
=== Liens externes ===
{{Liens}}
* [https://www.berlin.de/fr/monuments/3560059-3104069-checkpoint-charlie.fr.html Checkpoint Charlie sur ''berlin.de'']
* [https://www.berlin.de/fr/monuments/3560059-3104069-checkpoint-charlie.fr.html Checkpoint Charlie sur ''berlin.de'']


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{{portail|politique|Berlin|relations internationales|guerre froide}}
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[[Catégorie:Berlin pendant la période soviétique]]
[[Catégorie:Berlin-Est]]
[[Catégorie:Berlin-Ouest]]
[[Catégorie:Poste-frontière]]
[[Catégorie:Mur de Berlin]]
[[Catégorie:Franchissement du rideau de fer]]

Dernière version du 13 novembre 2023 à 03:08

Checkpoint Charlie
Le Checkpoint Charlie en 2005.
Nom local
(en) Checkpoint CharlieVoir et modifier les données sur Wikidata
Géographie
Pays
Siège
Arrondissement
Partie de
Coordonnées
Fonctionnement
Statut
Histoire
Fondation
Dissolution
Carte

Le Checkpoint Charlie (« point de contrôle C », « Charlie » désignant la lettre C dans l'alphabet phonétique de l'OTAN permettant ainsi la compréhension entre les pays tels que les États-Unis, l'Allemagne, la France et d'autres) est l'un des postes-frontières de Berlin qui, lors de la guerre froide, permettait de franchir le mur qui divisait la capitale allemande entre le secteur Ouest et le secteur Est. Il se situait sur la Friedrichstraße, à la frontière entre les districts de Mitte (en secteur soviétique) et Kreuzberg (en secteur américain).

Historique[modifier | modifier le code]

Après l'effondrement du Troisième Reich en 1945, l'Allemagne est devenue un pays occupé. Les quatre zones d'occupation qui se répartirent sur le territoire allemand, y compris sur sa capitale Berlin, se regroupent bientôt en deux blocs antagonistes : l'Est sous occupation soviétique devient la République démocratique allemande (RDA), tandis que l'Ouest sous occupation britannique, française et américaine se constitue en République fédérale d'Allemagne (RFA). Les différents « points de contrôle » (checkpoint en anglais) établis entre les zones occidentales et orientales ont reçu les noms de code :

Le Checkpoint Charlie était alors réservé au passage des étrangers, du personnel diplomatique et des échanges de prisonniers, étant le point de passage obligé pour les véhicules occidentaux, les piétons pouvant également transiter par la gare de Berlin Friedrichstraße.

Ce checkpoint fut établi à la limite des quartiers de Mitte (secteur soviétique) et de Kreuzberg (secteur américain), c'est-à-dire au croisement avec la Zimmerstraße, dont le mur suivait alors le tracé dans cette zone. Moins du tiers de la largeur de cette rue resta ouvert à la circulation dans le secteur occidental. Dans le secteur Est, au contraire, elle laissa la place à un no man's land (zone interdite) allant jusqu'à quelques dizaines de mètres de largeur et entraînant donc la destruction des immeubles riverains.

Si, côté ouest-berlinois, on se refusa à construire des bâtiments permanents, se contentant d'une simple guérite placée sur un terre-plein au milieu de la chaussée, il en fut tout autre côté Berlin-Est. L'infrastructure sur le côté opposé fut en effet agrandie au fil des ans, pour inclure non seulement le mur, mais aussi des miradors et des chicanes, un vaste hangar barrant l'axe tant de la Friedrichstraße que de la Mauerstraße et comportant plusieurs files d'attente pour le contrôle des voitures et de leurs occupants.

Il reste pendant toute la guerre froide un des points de tension entre les deux « supergrands », notamment lors de la construction du Mur de Berlin. Le , chars et soldats des deux camps se sont fait face pendant 16 heures, à la suite d'un différend sur la libre circulation des ressortissants des pays alliés dans les deux moitiés de la ville : les Soviétiques ayant exigé de contrôler un plénipotentiaire américain qui souhaitait pénétrer à Berlin-Est par ce poste-frontière. C'était contraire aux accords alors en vigueur qui autorisaient la libre circulation à cet endroit des diplomates et soldats alliés qui étaient stationnés à Berlin[1].

Les « checkpoints » ont été maintenus pendant la guerre froide jusqu'à la chute du Mur en 1989 (la réunification de l'Allemagne intervenant en 1990).

Aujourd'hui, les touristes se pressent au Checkpoint Charlie pour se faire photographier avec des figurants en uniforme.

Dans la fiction et les témoignages[modifier | modifier le code]

Ce point de passage a été illustré notamment par des romanciers qui traitaient de l'espionnage, par exemple :

Autres curiosités[modifier | modifier le code]

En 2010, un établissement McDonald's a pris la place du « Snackpoint Charlie » qui regroupait des vendeurs de kebab, de sushis et de pizzas.

Références[modifier | modifier le code]

  1. Odile Benyahia-Kouider, « Checkpoint Charlie,qui va là ? », sur liberation.fr, (consulté le ).
  2. (de) Ines Veith, Un mur entre nos vies, Michel Laffon, .

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]