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La '''Société d’Angola''' est une société créée à [[Nantes]] en [[France]] en [[1748]] pour faire la [[traite des noirs]] sur la côte de l'[[Angola]].
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== Historique ==
== Historique ==
La famille Walsh a créé le 7 septembre 1748 dans le port de Nantes une société par actions qui a pour but de pratiquer la traite des noirs le long de la côte éponyme, avec un capital de 1 600 000 livres (dans les faits 2 millions de livres tournois sont réunies. Elle contrôle à elle seule 28 % de tous les armements négriers de Nantes<ref>http://www.esclavages.cnrs.fr/IMG/pdf/Bernard_Michon_Nantes_et_la_traite_negriere.pdf</ref>. Cette société adopte la même démarche que la [[Compagnie du Sénégal]] et la [[Compagnie royale d'Afrique]] créées en 1673 : mobiliser des capitaux pour armer des navires plus grands.
La famille Walsh a créé le {{date-|7 septembre 1748}} dans le port de Nantes une société par actions qui a pour but de pratiquer la traite des noirs le long de la côte éponyme, avec un capital de 1 600 000 livres (dans les faits 2 millions de [[Livre tournois|livres tournois]] sont réunies. Elle contrôle à elle seule 28 % de tous les armements négriers de Nantes<ref>http://www.esclavages.cnrs.fr/IMG/pdf/Bernard_Michon_Nantes_et_la_traite_negriere.pdf</ref>. Cette société adopte la même démarche que la [[Compagnie du Sénégal]] et la [[Compagnie royale d'Afrique]] créées en 1673 : mobiliser des capitaux pour armer des navires plus grands.


Le fondateur de la Société d'Angola, [[Antoine Walsh]], grand armateur de la ville et l'une des figures des [[irlandais de Nantes]]. La liste des 26 actionnaires ne comprend qu'un seul autre Nantais, Du Chatel, pour {{Unité|175000|livres}}, qui n'est autre qu'un fils du banquier [[Antoine Crozat]].
Avec la [[Société Grou et Michel]], sa grande rivale à Nantes, contrôlée par la famille parisienne de [[Jean-Baptiste Grou]], arrivé à Nantes en 1689 à l'âge de 20 ans<ref>https://books.google.fr/books?id=L04YAAAAYAAJ&q=%22jean-baptiste+grou%22&dq=%22jean-baptiste+grou%22&lr=&ei=VrAQScurBIyYyATd8rjwBw&pgis=1</ref>. C'est alors 49 % de la [[traite négrière]] qui est entre les mains de deux armateurs. En novembre 1748, la [[Société Grou et Michel]] fusionne avec d'autres pour se fondre dans la [[Compagnie de Guinée]] au capital de 2,4 millions de livres.


La haute finance parisienne et l’administration supérieure de la [[Compagnie des Indes]] sont mieux représentées : le financier [[Jean Paris de Monmartel|Paris de Montmartel]] investit {{Unité|375000|livres}}, les banquiers Tourton et Baur {{Unité|375000|livres}} chacun, et Michau de Montaran, commissaire du roi auprès de la Compagnie et ancien trésorier des [[États de Bretagne]], investit {{Unité|50000|livres}}.
Le fondateur de la Société d'Angola, [[Antoine Walsh]], grand armateur de la ville et l'une des figures des [[irlandais de Nantes]]. La liste des 26 actionnaires ne comprend qu'un seul autre Nantais, Du Chatel, pour {{Unité|175000|livres}}, qui n'est autre que le fils du banquier [[Antoine Crozat]].


Avec la [[Société Grou et Michel]], sa grande rivale Nantaise, contrôlée par la famille parisienne de [[Jean-Baptiste Grou]], arrivé à Nantes en 1689 à l'âge de 20 ans<ref>{{Ouvrage |langue=fr |auteur1=Christian Bouyer |titre=Au temps des isles |éditeur= |année=2005 |pages totales=287 |isbn=978-2-84734-162-1 |lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=L04YAAAAYAAJ&q=%22jean-baptiste+grou%22}}.</ref>. C'est alors 49 % de la [[traite négrière]] qui est entre les mains de deux armateurs. En {{date-|novembre 1748}}, la Société Grou et Michel fusionne avec d'autres pour se fondre dans la [[Compagnie de Guinée]] au capital de 2,4 millions de livres.
La haute finance parisienne et l’administration supérieure de la [[Compagnie des Indes]] sont mieux représentées : le financier [[Jean Paris de Monmartel|Paris de Montmartel]] investit {{Unité|375000|livres}}, les banquiers Tourton et Baur {{Unité|375000|livres}} chacun, et Michau de Montaran, commissaire du roi auprès de la Compagnie et ancien trésorier des États de Bretagne, investit {{Unité|50000|livres}}.


== Notes et références ==
== Notes et références ==
{{Références}}
{{Références}}
== Article connexe ==
* [[Chronologie de l'esclavage]]


== Voir aussi ==
== Voir aussi ==

=== Articles connexes ===
=== Articles connexes ===
* [[Traite négrière à Nantes]]
* [[Navire négrier]]
* [[Chronologie de l'esclavage]]
* [[Histoire de Nantes#Le XVIIIe.C2.A0siècle|Histoire de Nantes]]
* [[Histoire de Nantes#Le XVIIIe.C2.A0siècle|Histoire de Nantes]]
* [[Saint-Domingue (histoire)#Apogée économique (sucre, café, indigo, cacao)|Histoire de Saint-Domingue]]
* [[Saint-Domingue (histoire)#Apogée économique (sucre, café, indigo, cacao)|Histoire de Saint-Domingue]]

Dernière version du 23 octobre 2023 à 00:24

Société d'Angola
Histoire
Fondation
Cadre
Type
Siège

La Société d’Angola est une société créée à Nantes en 1748 pour la traite négrière sur la côte de l'Angola.

Historique[modifier | modifier le code]

La famille Walsh a créé le dans le port de Nantes une société par actions qui a pour but de pratiquer la traite des noirs le long de la côte éponyme, avec un capital de 1 600 000 livres (dans les faits 2 millions de livres tournois sont réunies. Elle contrôle à elle seule 28 % de tous les armements négriers de Nantes[1]. Cette société adopte la même démarche que la Compagnie du Sénégal et la Compagnie royale d'Afrique créées en 1673 : mobiliser des capitaux pour armer des navires plus grands.

Le fondateur de la Société d'Angola, Antoine Walsh, grand armateur de la ville et l'une des figures des irlandais de Nantes. La liste des 26 actionnaires ne comprend qu'un seul autre Nantais, Du Chatel, pour 175 000 livres, qui n'est autre qu'un fils du banquier Antoine Crozat.

La haute finance parisienne et l’administration supérieure de la Compagnie des Indes sont mieux représentées : le financier Paris de Montmartel investit 375 000 livres, les banquiers Tourton et Baur 375 000 livres chacun, et Michau de Montaran, commissaire du roi auprès de la Compagnie et ancien trésorier des États de Bretagne, investit 50 000 livres.

Avec la Société Grou et Michel, sa grande rivale Nantaise, contrôlée par la famille parisienne de Jean-Baptiste Grou, arrivé à Nantes en 1689 à l'âge de 20 ans[2]. C'est alors 49 % de la traite négrière qui est entre les mains de deux armateurs. En , la Société Grou et Michel fusionne avec d'autres pour se fondre dans la Compagnie de Guinée au capital de 2,4 millions de livres.

Notes et références[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]