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{{voir homonymes|Pogo}}
[[Fichier:Pogo by sh.jpg|vignette|220px|Spectateurs dansant le Pogo au cours d'un concert.]]
{{sources|date=mars 2014}}
Le '''pogo''' est un style de "[[danse]]" sans réfléchir la foule saute de façon désordonnée et en se bousculant. {{refnec|Le pogo (qui tire son nom du ''[[pogo stick]]'') a été décrit comme la réponse punk au [[disco]], qui a connu une popularité énorme à peu près à la même époque}}.
Le '''pogo''' est une [[danse]] apparue vers [[1976]] au cours de laquelle les danseurs sautent de façon désordonnée, de haut en bas et en se bousculant. Le pogo tire son nom de sa ressemblance à l'utilisation du ''[[pogo stick]]'', en particulier dans la version commune de la danse, le danseur maintient son torse raide, les bras rigides et les jambes rapprochées. Le pogo est associé au [[punk rock]] et est précurseur du [[mosh]].


Il aurait été inventé par [[Sid Vicious]] des [[Sex Pistols]], à un de leurs concerts, le 5 décembre [[1975 en musique|1975]] (sources peu fiables). Lors de concerts auxquels il assistait, Sid Vicious avait pris l'habitude de sauter sur place, afin de mieux voir le groupe sur scène. Il reproduisait ce comportement en spectacle avec les Sex Pistols, et la foule l'aurait tout simplement suivi.
Le pogo aurait été inventé par [[Sid Vicious]] des [[Sex Pistols]] : alors qu'il ne faisait pas partie du groupe, il aurait assisté à un de ses concerts. Afin de mieux voir, il sautait de bas en haut frénétiquement : rapidement les gens se mettent à l'imiter.

L'origine du pogo remonte au milieu des années 1970, même si le terme vient, lui, du bâton sauteur inventé par les Allemands Pohlig et Gottschall à Hanovre dans les années 1920. Sid Vicious, le bassiste des fameux Sex Pistols, s'attribue l'invention de la danse pendant les premiers concerts, au cours de l'année 1976<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |prénom=Par Le 2 août 2012 |nom=à 07h00 |titre=Le pogo bouscule encore le rock |url=https://www.leparisien.fr/archives/le-pogo-bouscule-encore-le-rock-02-08-2012-2110659.php |site=leparisien.fr |date=2012-08-02 |consulté le=2021-02-06}}</ref>.

== Histoire ==
Le pogo est la danse du [[mouvement punk]]<ref>{{lien web |lang=en |url=https://www.theguardian.com/society/2003/jul/09/health.lifeandhealth |titre=Pogo your way to the punk of health |site=[[The Guardian|theguardian.com]] |auteur=Sam Jones |date=8 juillet 2003 |consulté le=}}</ref>{{,}}<ref>{{en}} Laing Dave : One Chord Wonders: Power and Meaning in Punk Rock (Milton Keynes and Philadelphia: Open University Press) - 1985 - pp. 34, 61, 63, 89–91. - ({{ISBN|0-335-15065-9}}</ref>.
Dans le documentaire ''[[L'Obscénité et la Fureur]]'' (sous-titré : ''La véritable histoire des [[Sex Pistols]]''), le [[bassiste]] [[Sid Vicious]], affirme qu'il a inventé le pogo, vers [[1976]], lors de concerts [[Punk rock|punk]]s, à [[Londres]]<ref>{{lien web |lang=en |url=http://articles.orlandosentinel.com/2000-06-17/lifestyle/0006160393_1_julien-temple-filth-fury |site=articles.orlandosentinel.com |titre=Festival Holds `Filth,' A Secret, Senselessness |auteur1=Jay Boyar |auteur2= Moore Roger |date=17 juin 2000 |consulté le=}}</ref>. Il s'agissait d'un moyen de se moquer des gens venus voir les Sex Pistols, mais qui ne faisaient pas partie du mouvement punk. Peu à peu, les autres spectateurs se sont mis à l'imiter<ref>{{lien web |lang=en |url=https://www.imdb.com/name/nm0895965/bio |titre=Sid Vicious - Biography |site=[[Imdb|imdb.com]] |consulté le=}}</ref>.

[[Shane MacGowan]] du groupe [[The Pogues]], lui-même un adepte précoce du mouvement punk, attribue également la danse du pogo à Sid Vicious, affirmant qu'un [[poncho]] en cuir, qu'il portait lors des concerts, l'empêchait de danser autrement qu'en sautant de bas en haut. Dans son autobiographie ''Clothes, Clothes, Clothes. Music, Music, Music. Boys, Boys, Boys.'' [[Viv Albertine]], [[guitariste]] du groupe [[The Slits]], prétend que le pogo est inspiré par la façon dont Sid jouait au [[saxophone]] tout en sautant<ref>{{en}} Clothes, Clothes, Clothes. Music, Music, Music. Boys, Boys, Boys. : Albertine Viv - Éditions : Faber & Faber - 2014 - page=109 - {{ISBN|978-0571297757}}</ref>

== Style ==
[[File:Moshing.jpg|thumb|left|220px|Pratique du [[Mosh]] lors d'un concert.]]
Les mouvements de base permettent une libre interprétation, dont certains peuvent apparaître assez violents. Les danseurs de pogo ont le choix de :
* Garder le torse rigide ou s'entrechoquer entre eux
* Tenir les bras raides sur les côtés<ref name="Parisien">{{lien web |url=http://www.leparisien.fr/espace-premium/air-du-temps/le-pogo-bouscule-encore-le-rock-02-08-2012-2110659.php |titre=Le pogo bouscule encore le rock |site=leparisien.fr |date=02 Août 2012 |consulté le=}}</ref> ou les agiter
* Garder les jambes jointes<ref name="Parisien" /> ou donner des coups de pied aux alentours
* Sauter de haut en bas, sauter dans tous les sens ou tourner en l'air.

Parfois, les danseurs entrent en collision<ref name="Parisien" />, mais cela ne fait pas nécessairement partie de la danse du pogo. Un observateur non averti pourrait avoir l'impression que les danseurs s'attaquent l'un et l'autre.

Cependant bien au contraire, le pogo n'est pas une manifestation de violence, et les accidents ou les blessures se font rares. En effet, on peut observer beaucoup de solidarité entre les participants : Si l'un d'eux vient à tomber par terre à la suite d'une bousculade, il est en général immédiatement relevé par ceux qui l'entourent afin d'éviter qu'il ne se fasse piétiner.
Par ailleurs, les comportements délibérément abusifs et/ou violents sont peu tolérés et souvent sévèrement réprimés, parfois même par le groupe se produisant sur scène. Un participant irrespectueux peut dans un premier temps se faire rappeler à l'ordre puis, s'il récidive, se voir éjecter du pogo/de l'événement de force afin qu'il n'entrave plus son bon déroulement.

À l'image du [[punk hardcore]], plus agressif, qui émerge au début des années [[1980]], la danse devient plus violente et évolue vers le [[mosh]] (ou slam dancing) : les danseurs courent et sautent autour d'eux, en se poussant délibérément et se percutant les uns les autres.


== Variantes ==
== Variantes ==
Le pogo a donné naissance à différentes variantes :
;Le ''[[Slam (concert)|slam]]'' : aussi appelé « body surfing », il consiste à se faire porter par la foule, allongé sur les mains du public.
* Le ''[[Slam (concert)|slam]]'' : aussi appelé « body surfing », il consiste à sauter de la scène et se faire porter par la foule, allongé sur les mains du public<ref name="konbini">[http://www.konbini.com/fr/music/le-mosh-pit-sous-loeil-des-scientifiques/ Le mosh pit, ou pogo, analysé par une équipe de scientifiques]</ref>.
;Le ''[[stage diving]]'' : plonger de la scène dans la foule en vue d'effectuer un ''[[Slam (concert)|slam]]''.
* Le ''[[stage diving]]'' : plonger de la scène dans la foule en vue d'effectuer un ''[[Slam (concert)|slam]]''.
;Le ''Wall of death'' ([[mur de la mort]] ou ''braveheart'' ou encore le ''War'') : la fosse se sépare en deux, et au signal du chanteur le plus souvent, les deux parties se foncent dessus et se rencontrent violemment. Les groupes [[Dagoba]], [[Disturbed]], [[Black Bomb A]], [[Trepalium]] ou encore [[Trivium (groupe)|Trivium]] l'organisent régulièrement lors de leurs concerts et le groupe [[Caliban (groupe)|Caliban]] en a organisé un immense lors de l'édition du [[Wacken]] 2006. Il en est de même pour le groupe de hip-hop [[Foreign Beggars]], lors du dernier jour du Dour Festival 2010 : ils ont organisé deux Braveheart qu'ils ont nommés "Split" pour l'occasion, en référence à l'album du groupe hollandais [[Noisia]] : ''[[Split the Atom]]''. Plus récemment, le groupe français [[Mass Hysteria]] en lance un pour sa dernière chanson lors de son concert sur la scène principale du [[Hellfest]] 2013.
* Le ''Wall of death'' ([[mur de la mort]] ou ''braveheart'' ou encore le ''War'') : la fosse se sépare en deux, et au signal du chanteur le plus souvent, les deux parties se foncent dessus et se rencontrent violemment. Les groupes [[Dagoba]], [[Disturbed]], [[Black Bomb A]], [[Trepalium (groupe)|Trepalium]] ou encore [[Trivium (groupe)|Trivium]] l'organisent régulièrement lors de leurs concerts et le groupe [[Caliban (groupe)|Caliban]] en a organisé un immense lors de l'édition du [[Wacken Open Air|Wacken]] 2006. Il en est de même pour le groupe de hip-hop [[Foreign Beggars]], lors du dernier jour du Dour Festival 2010 : ils ont organisé deux ''braveheart'' qu'ils ont nommés « ''split'' » pour l'occasion, en référence à l'album du groupe hollandais [[Noisia]] : ''[[Split the Atom]]''. Plus récemment, le groupe français [[Mass Hysteria]] en lance un pour sa dernière chanson lors de son concert sur la scène principale du [[Hellfest]] 2013.
;Le ''[[circle pit]]'' : tout le public tourne dans le même sens, généralement au signal de l'un des membres du groupe présent sur scène comme l'a fait à plusieurs reprises le groupe [[Less Than Jake]] durant le [[Warped Tour]]. C'est une variante de la fin des années 1980 qui se voit encore aujourd'hui dans les concerts de [[Heavy metal (musique)|metal]], [[death metal]], [[rock hardcore|hardcore]], etc. Au [[Hellfest|Hellfest 2013]], le chanteur et le guitariste de [[Mass Hysteria]] descendent dans le public et lancent un circle pit autour d'eux. [[Black Bomb A]], autre groupe français, aime beaucoup les circle pits et les lancent souvent une première fois, avant que la foule amusée les provoque d'elle même tout au long du concert.
* Le ''[[circle pit]]'' : tout le public tourne dans le même sens, généralement au signal de l'un des membres du groupe présent sur scène comme l'a fait à plusieurs reprises le groupe [[Less Than Jake]] durant le [[Warped Tour]]. C'est une variante de la fin des années 1980 qui se voit encore aujourd'hui dans les concerts de [[heavy metal|metal]], [[death metal]], [[punk hardcore|hardcore]], etc. Au [[Hellfest|Hellfest 2013]], le chanteur et le guitariste de [[Mass Hysteria]] descendent dans le public et lancent un circle pit autour d'eux. [[Black Bomb A]], autre groupe français, aime beaucoup les circle pits et les lancent souvent une première fois, avant que la foule amusée les provoque d'elle même tout au long du concert.
;Le ''[[mosh pit]]'' : proche du pogo, souvent plus violent, c'est la variante [[Punk hardcore|hardcore]] de celui-ci.
* Le ''[[mosh pit]]''<ref name="konbini" /> : proche du pogo, souvent plus violent, c'est la variante [[Punk hardcore|hardcore]] de celui-ci.
;Le ''[[air fight]]'' : {{Quand|c'est l'équivalent du ''[[air guitar]]'' version bagarre de rue, entraînant parfois des coups non désirés.}}
<!--* Le ''[[air fight]]'' : {{Quand|c'est l'équivalent du ''[[air guitar]]'' version bagarre de rue, entraînant parfois des coups non désirés.}}-->

<!--== Violence ==
{{refnec|Le pogo « traditionnel » n'est pas une manifestation de violence et contrairement aux idées reçues, il est assez rare que des membres du public soient blessés lors du pogo. On observe d'ailleurs beaucoup de convivialité et de solidarité pendant le pogo. Par exemple, si une personne vient à tomber, elle est immédiatement relevée par les autres participants du pogo afin qu'elle ne soit pas blessée. Les comportements violents, tels que des mouvements non-maîtrisés, dû parfois à une trop grande consommation d'alcool, ne sont en aucun cas tolérés et même très sévèrement punis par les personnes participantes. Si un individu se montre dangereux et risque d'entraver le bon déroulement du pogo il est, dans un premier temps, rappelé à l'ordre, et s'il récidive, est éjecté du pogo plus ou moins violemment en fonction de son attitude.

On peut parfois voir lors de concerts de [[dubstep]] des pogos tout aussi rapide que ceux qu'on peut voir dans des concerts de metal, notamment lors des concerts de [[Skrillex]]. On peut voir aussi lors de concerts de [[reggae]], ou de [[ska]], une variante moins rapide et mouvementée du pogo qui consiste en des coups d'épaule contre son voisin et des hochements de tête dans un sens puis dans l'autre suivant le rythme de la musique. }}-->


== Violence ==
== Références ==
{{Références}}
{{refnec|Le pogo « traditionnel » n'est pas une manifestation de violence et contrairement aux idées reçues, il est assez rare que des membres du public soient blessés lors du pogo. On observe d'ailleurs beaucoup de convivialité et de solidarité pendant le pogo. Par exemple, si une personne vient à tomber, elle est immédiatement relevée par les autres participants du pogo afin qu'elle ne soit pas blessée. Les comportements violents, tels que des mouvements non-maîtrisés, dû parfois à une trop grande consommation d'alcool, ne sont en aucun cas tolérés et même très sévèrement punis par les personnes participantes. Si un individu se montre dangereux et risque d'entraver le bon déroulement du pogo il est, dans un premier temps, rappelé à l'ordre, et s'il récidive, est éjecté du pogo plus ou moins violemment en fonction de son attitude.}}


== Source ==
On peut parfois voir lors de concerts de [[dubstep]] des pogos tout aussi rapide que ceux qu'on peut voir dans des concerts de metal, notamment lors des concerts de [[Skrillex]]. On peut voir aussi lors de concerts de [[reggae]], ou de [[ska]], une variante moins rapide et mouvementée du pogo qui consiste en des coups d'épaule contre son voisin et des hochements de tête dans un sens puis dans l'autre suivant le rythme de la musique.
{{Traduction/Référence|en|Pogo (dance)|661883183}}


== Vidéos ==
== Liens externes ==
{{Autres projets |Commons=Category:Pogo (dance)}}
{{vid}} [http://fr.youtube.com/watch?v=3tstm2KwS-c Vidéo du ''wall of death'' géant de Caliban lors du Wacken Open Air 2006]<br />
{{vid}} [http://fr.youtube.com/watch?v=Dg4lHOdrmWs ''Stage diving'' d'un spectateur se balançant de la structure de la scène dans le public]<br />
<!--{{vid}} [https://www.youtube.com/watch?v=3tstm2KwS-c Vidéo du ''wall of death'' géant de Caliban lors du Wacken Open Air 2006]<br />
{{vid}} [http://fr.youtube.com/watch?v=Rvoa6RjvD-o ''Circlepit'' géant lors du Graspop Metal Meeting 2006]<br />
{{vid}} [https://www.youtube.com/watch?v=Dg4lHOdrmWs ''Stage diving'' d'un spectateur se balançant de la structure de la scène dans le public]<br />
{{vid}} [http://www.youtube.com/watch?v=XQW8eb1P3dk ""Mosh" lors d'un concert]<br />
{{vid}} [https://www.youtube.com/watch?v=Rvoa6RjvD-o ''Circlepit'' géant lors du Graspop Metal Meeting 2006]<br />
{{vid}} [https://www.youtube.com/watch?v=XQW8eb1P3dk ""Mosh" lors d'un concert]<br />-->
* {{en}} [http://www.punk77.co.uk/groups/pogodancing.htm Au sujet de la danse du pogo]


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[[Catégorie:Punk]]
[[Catégorie:Punk rock]]

Dernière version du 22 octobre 2023 à 19:52

Spectateurs dansant le Pogo au cours d'un concert.

Le pogo est une danse apparue vers 1976 au cours de laquelle les danseurs sautent de façon désordonnée, de haut en bas et en se bousculant. Le pogo tire son nom de sa ressemblance à l'utilisation du pogo stick, en particulier dans la version commune de la danse, où le danseur maintient son torse raide, les bras rigides et les jambes rapprochées. Le pogo est associé au punk rock et est précurseur du mosh.

Le pogo aurait été inventé par Sid Vicious des Sex Pistols : alors qu'il ne faisait pas partie du groupe, il aurait assisté à un de ses concerts. Afin de mieux voir, il sautait de bas en haut frénétiquement : rapidement les gens se mettent à l'imiter.

L'origine du pogo remonte au milieu des années 1970, même si le terme vient, lui, du bâton sauteur inventé par les Allemands Pohlig et Gottschall à Hanovre dans les années 1920. Sid Vicious, le bassiste des fameux Sex Pistols, s'attribue l'invention de la danse pendant les premiers concerts, au cours de l'année 1976[1].

Histoire[modifier | modifier le code]

Le pogo est la danse du mouvement punk[2],[3].

Dans le documentaire L'Obscénité et la Fureur (sous-titré : La véritable histoire des Sex Pistols), le bassiste Sid Vicious, affirme qu'il a inventé le pogo, vers 1976, lors de concerts punks, à Londres[4]. Il s'agissait d'un moyen de se moquer des gens venus voir les Sex Pistols, mais qui ne faisaient pas partie du mouvement punk. Peu à peu, les autres spectateurs se sont mis à l'imiter[5].

Shane MacGowan du groupe The Pogues, lui-même un adepte précoce du mouvement punk, attribue également la danse du pogo à Sid Vicious, affirmant qu'un poncho en cuir, qu'il portait lors des concerts, l'empêchait de danser autrement qu'en sautant de bas en haut. Dans son autobiographie Clothes, Clothes, Clothes. Music, Music, Music. Boys, Boys, Boys. Viv Albertine, guitariste du groupe The Slits, prétend que le pogo est inspiré par la façon dont Sid jouait au saxophone tout en sautant[6]

Style[modifier | modifier le code]

Pratique du Mosh lors d'un concert.

Les mouvements de base permettent une libre interprétation, dont certains peuvent apparaître assez violents. Les danseurs de pogo ont le choix de :

  • Garder le torse rigide ou s'entrechoquer entre eux
  • Tenir les bras raides sur les côtés[7] ou les agiter
  • Garder les jambes jointes[7] ou donner des coups de pied aux alentours
  • Sauter de haut en bas, sauter dans tous les sens ou tourner en l'air.

Parfois, les danseurs entrent en collision[7], mais cela ne fait pas nécessairement partie de la danse du pogo. Un observateur non averti pourrait avoir l'impression que les danseurs s'attaquent l'un et l'autre.

Cependant bien au contraire, le pogo n'est pas une manifestation de violence, et les accidents ou les blessures se font rares. En effet, on peut observer beaucoup de solidarité entre les participants : Si l'un d'eux vient à tomber par terre à la suite d'une bousculade, il est en général immédiatement relevé par ceux qui l'entourent afin d'éviter qu'il ne se fasse piétiner. Par ailleurs, les comportements délibérément abusifs et/ou violents sont peu tolérés et souvent sévèrement réprimés, parfois même par le groupe se produisant sur scène. Un participant irrespectueux peut dans un premier temps se faire rappeler à l'ordre puis, s'il récidive, se voir éjecter du pogo/de l'événement de force afin qu'il n'entrave plus son bon déroulement.

À l'image du punk hardcore, plus agressif, qui émerge au début des années 1980, la danse devient plus violente et évolue vers le mosh (ou slam dancing) : les danseurs courent et sautent autour d'eux, en se poussant délibérément et se percutant les uns les autres.

Variantes[modifier | modifier le code]

Le pogo a donné naissance à différentes variantes :

  • Le slam : aussi appelé « body surfing », il consiste à sauter de la scène et se faire porter par la foule, allongé sur les mains du public[8].
  • Le stage diving : plonger de la scène dans la foule en vue d'effectuer un slam.
  • Le Wall of death (mur de la mort ou braveheart ou encore le War) : la fosse se sépare en deux, et au signal du chanteur le plus souvent, les deux parties se foncent dessus et se rencontrent violemment. Les groupes Dagoba, Disturbed, Black Bomb A, Trepalium ou encore Trivium l'organisent régulièrement lors de leurs concerts et le groupe Caliban en a organisé un immense lors de l'édition du Wacken 2006. Il en est de même pour le groupe de hip-hop Foreign Beggars, lors du dernier jour du Dour Festival 2010 : ils ont organisé deux braveheart qu'ils ont nommés « split » pour l'occasion, en référence à l'album du groupe hollandais Noisia : Split the Atom. Plus récemment, le groupe français Mass Hysteria en lance un pour sa dernière chanson lors de son concert sur la scène principale du Hellfest 2013.
  • Le circle pit : tout le public tourne dans le même sens, généralement au signal de l'un des membres du groupe présent sur scène comme l'a fait à plusieurs reprises le groupe Less Than Jake durant le Warped Tour. C'est une variante de la fin des années 1980 qui se voit encore aujourd'hui dans les concerts de metal, death metal, hardcore, etc. Au Hellfest 2013, le chanteur et le guitariste de Mass Hysteria descendent dans le public et lancent un circle pit autour d'eux. Black Bomb A, autre groupe français, aime beaucoup les circle pits et les lancent souvent une première fois, avant que la foule amusée les provoque d'elle même tout au long du concert.
  • Le mosh pit[8] : proche du pogo, souvent plus violent, c'est la variante hardcore de celui-ci.


Références[modifier | modifier le code]

  1. Par Le 2 août 2012 à 07h00, « Le pogo bouscule encore le rock », sur leparisien.fr, (consulté le )
  2. (en) Sam Jones, « Pogo your way to the punk of health », sur theguardian.com,
  3. (en) Laing Dave : One Chord Wonders: Power and Meaning in Punk Rock (Milton Keynes and Philadelphia: Open University Press) - 1985 - pp. 34, 61, 63, 89–91. - ( (ISBN 0-335-15065-9)
  4. (en) Jay Boyar et Moore Roger, « Festival Holds `Filth,' A Secret, Senselessness », sur articles.orlandosentinel.com,
  5. (en) « Sid Vicious - Biography », sur imdb.com
  6. (en) Clothes, Clothes, Clothes. Music, Music, Music. Boys, Boys, Boys. : Albertine Viv - Éditions : Faber & Faber - 2014 - page=109 - (ISBN 978-0571297757)
  7. a b et c « Le pogo bouscule encore le rock », sur leparisien.fr,
  8. a et b Le mosh pit, ou pogo, analysé par une équipe de scientifiques

Source[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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