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{{Homon|Ryan}}
Dans la mythologie Ryan était considéré comme le "Petit Roi Irlandais", une désignation distinguée mais cela n'est qu'une apparence. Ryan était avant tout le fils du vrai Roi Irlandais Sir Mc Alister Vannigham. Ryan prit alors le surnom de "Petit Roi" avant tout car il était le digne héritier de sa majesté mais aussi pour ses nombreuses mésaventures désastreuses avec les femmes du royaume Irlandais. Ryan Vannigham, était le Don Juan de l'époque mais sa petite épée n'était pas très vaillante et faisait beaucoup rire les dames. Il se suicida en 1343 sur la place publique de Drogheda dû à cette étiquette de "Petit Roi".
[[Fichier:RIAN archive 101740 Yury Andropov, Chairman of KGB.jpg|vignette|RIAN archive 101740 Yury Andropov]]

L'opération '''RYAN''' ou RYaN<ref group="note">La graphie '''RYaN''' est par exemple utilisée dans le dossier [http://www.gwu.edu/~nsarchiv/NSAEBB/NSAEBB426/ The 1983 War Scare] de la [[National Security Archive]], mis en ligne le 16 mai 2013. L'épellation de RYAN varie selon les sources. L'ambassadeur Dobrynine le prononce '''Ryon''' ({{Ouvrage|langue=en|prénom1=Anatoly|nom1=Dobrynin|lien auteur1=Anatoli Dobrynine|titre=In Confidence|sous-titre=Moscow's Ambassador to Six Cold War Presidents|lieu=New York|éditeur=Times Books|année=1995|pages totales=672|passage=529|isbn=0-8129-2894-6}}). L'ancien officier du KGB [[Youri Chvets|Iouri Chvets]] utilise le terme '''VRYAN''', la lettre supplémentaire signifiant ''vnezapnoye'', « surprise » ({{Ouvrage|langue=en|prénom1=Yuri B.|nom1=Shvets|titre=Washington Station|sous-titre=My Life as a KGB Spy in America|lieu=New York|éditeur=[[Simon & Schuster]]|année=1994|pages totales=298|passage=74|isbn=0-671-88397-6}}). Les services de renseignement tchécoslovaques l'épelaient '''NRJAN''' ({{en}} Nathan Bennett Jones, ''“One Misstep Could Trigger a Great War”: Operation RYAN, Able Archer 83, and the 1983 War Scare'', Washington, D.C., Columbia College of Arts and Sciences (thèse de maîtrise universitaire ès lettres), 2009, {{p.|22}} {{lire en ligne|lien=http://gradworks.umi.com/1465450.pdf}}).</ref> (en {{lang-ru|РЯН}}, [[Acronymie|acronyme]] de {{lang|ru|Ракетно-Ядерное Нападение}}, « ''Raketno-Iadernoe Napadenie'' » : « attaque de missile nucléaire ») est une opération mise en place dans la première moitié des années 1980 par le [[KGB]] visant à réunir des informations sur les intentions supposées de l'administration [[Ronald Reagan|Reagan]] de lancer une [[guerre nucléaire|attaque nucléaire]] contre l'[[URSS]].
Aujourd'hui sur cette même place, chaque année, des milliers d'Irlandais viennent se recueillir auprès de la fontaine bâti par son père pour commémorer sa mémoire. Une grande fontaine d'eau édifiant un petit ange avec un petit sexe. Et si tu lis ça, c'est que t'es vraiment con! Et que quand tes profs te diront de ne pas croire Wikipedia tu comprendras pourquoi!

L'opération '''RYAN''' ou RYaN<ref group="note">La graphie '''RYaN''' est par exemple utilisée dans le dossier [http://www.gwu.edu/~nsarchiv/NSAEBB/NSAEBB426/ The 1983 War Scare] de la [[National Security Archive]], mis en ligne le 16 mai 2013. L'épellation de RYAN varie selon les sources. L'ambassadeur Dobrynine le prononce '''Ryon''' ({{ouvrage|langue=en|prénom1=Anatoly|nom1=Dobrynin|lien auteur1=Anatoli Dobrynine|titre=In Confidence|sous-titre=Moscow's Ambassador to Six Cold War Presidents|lieu=New York|éditeur=Times Books|année=1995|isbn=0-8129-2894-6|passage=529}}). L'ancien officier du KGB Iouri Chvets utilise le terme '''VRYAN''', la lettre supplémentaire signifiant ''vnezapnoye'', « surprise » ({{ouvrage|langue=en|prénom1=Yuri B.|nom1=Shvets|titre=Washington Station|sous-titre=My Life as a KGB Spy in America|lieu=New York|éditeur=Simon & Schuster|date=1994|isbn=0-671-88397-6|passage=74}}). Les services de renseignement tchécoslovaques l'épelaient '''NRJAN''' ({{en}} Nathan Bennett Jones, ''“One Misstep Could Trigger a Great War”: Operation RYAN, Able Archer 83, and the 1983 War Scare'', Washington, D.C., Columbia College of Arts and Sciences (thèse de maîtrise universitaire ès lettres), 2009, {{p.|22}} {{lire en ligne|lien=http://gradworks.umi.com/1465450.pdf}}).</ref> (en {{lang-ru|РЯН}}, acronyme de {{lang|ru|Ракетно-Ядерное Нападение}}, « ''Raketno-Iadernoe Napadenie'' » : « attaque de missile nucléaire ») est une opération mise en place dans la première moitié des années 1980 par le [[KGB]] visant à réunir des informations sur les intentions supposées de l'administration [[Ronald Reagan|Reagan]] de lancer une [[guerre nucléaire|attaque nucléaire]] contre l'[[URSS]].


== Histoire ==
== Histoire ==


L'opération fut lancée en {{date-|mai 1981}} par le directeur du KGB, [[Iouri Andropov]]. Elle prit une nouvelle dimension lorsque Andropov parvint au pouvoir en 1982, et notamment après l'annonce du déploiement des missiles [[Pershing II]] en [[Allemagne de l'Ouest|RFA]]. Ces missiles étaient conçus pour être lancés depuis des véhicules mobiles, ce qui rendait les sites de lancement très difficiles à identifier. Le temps de vol des missiles depuis la RFA jusqu'en Russie européenne n'était que de quatre à six minutes, et de six à huit minutes jusqu'à [[Moscou]], ce qui laissait aux autorités soviétiques un temps de réaction presque nul.
L'objectif de l'opération RYAN était de réunir des informations sur le dessein présumé {{Incise|mais inexistant}} formé par l'[[administration Reagan]] de lancer une [[première frappe]] nucléaire contre l'[[Union soviétique]]. Cette pure invention reflète à la fois l'incapacité récurrente du KGB à pénétrer la sphère de pouvoir de son principal adversaire, les États-Unis, et son attirance récurrente pour la [[théorie du complot]]<ref name="Mitrokhin">{{en}} Christopher Andrew et Vasili Mitrokhin, ''The Mitrokhin Archive : The KGB in Europe and the West'', Gardners Books, 2000. {{ISBN|0-14-028487-7}}.</ref>. L'opération fut lancée en mai 1981 par le directeur du KGB, [[Iouri Andropov]].


Le {{date|23|mars|1983}}, Ronald Reagan annonça publiquement le développement de l'[[Initiative de défense stratégique]]. Les dirigeants soviétiques estimèrent que l'utilisation de la technologie devait rendre les [[États-Unis]] invulnérables face à une attaque soviétique, et ainsi permettre aux États-Unis de lancer des missiles contre l'URSS sans craindre de représailles. Cette crainte d'une attaque surprise entraina un développement soudain du programme RYAN. L'inquiétude atteignit son paroxysme au moment de l'interception du [[vol 007 Korean Airlines]] et de l'exercice de l'[[OTAN]] [[Able Archer 83]]<ref name="Mitrokhin"/>.
L'opération RYAN prit une nouvelle dimension lorsque Andropov parvint au pouvoir en 1982, et notamment après l'annonce du déploiement des missiles [[Pershing II]] en [[Allemagne de l'Ouest|RFA]]. Ces missiles étaient conçus pour être lancés depuis des véhicules mobiles, ce qui rendait les sites de lancement très difficiles à identifier. Le temps de vol des missiles depuis la RFA jusqu'en Russie européenne n'était que de quatre à six minutes, et de six à huit minutes jusqu'à [[Moscou]], ce qui laissait aux autorités soviétiques un temps de réaction presque nul.


L'ampleur de l'opération RYAN fut réduite en 1984, après la mort de ses principaux soutiens, [[Iouri Andropov]] et le ministre de la Défense [[Dmitri Oustinov]]<ref name="Mitrokhin"/> mais elle continua jusqu'en {{date-|novembre 1991}}<ref>Benjamin B. Fischer, {{lang|en|"A Cold War Conundrum: The 1983 Soviet War Scare", International Journal of Intelligence and CounterIntelligence, Volume 19, Issue 3}}, décembre 2006, {{p.}}480 - 518 (publication originale en 1997), [https://www.cia.gov/library/center-for-the-study-of-intelligence/csi-publications/books-and-monographs/a-cold-war-conundrum/source.htm cia.gov] (dernière consultation le 19 août 2007)</ref>.
Le {{date|23|mars|1983}}, Ronald Reagan annonça publiquement le développement de l'[[Initiative de défense stratégique]]. Les dirigeants soviétiques estimèrent que l'utilisation de la technologie devait rendre les États-Unis invulnérables face à une attaque soviétique, et ainsi permettre aux États-Unis de lancer des missiles contre l'URSS sans craindre de représailles. Cette crainte d'une attaque surprise entraina un développement soudain du programme RYAN. L'inquiétude atteignit son paroxysme au moment de l'interception du [[vol 007 Korean Airlines]] et de l'exercice de l'[[OTAN]] [[Able Archer 83]]<ref name="Mitrokhin"/>.


Selon [[Christopher Andrew (historien)|Christopher Andrew]] et [[Vassili Mitrokhine]] l'objectif de l'opération RYAN était de « réunir des informations sur le dessein présumé {{Incise|formé par l'[[administration Reagan]]}} de lancer une [[première frappe]] nucléaire contre l'[[Union soviétique]]. Cette hypothèse reflète à la fois l'état de tension extrême qui régnait entre les deux super-puissances ainsi que l'incapacité récurrente de l'Union soviétique à pénétrer la sphère de pouvoir de son principal adversaire, les États-Unis, et son attirance récurrente pour la [[théorie du complot]]<ref name="Mitrokhin">{{en}} Christopher Andrew et Vasili Mitrokhin, ''The Mitrokhin Archive : The KGB in Europe and the West'', Gardners Books, 2000. {{ISBN|0-14-028487-7}}.</ref> ».
L'ampleur de l'opération RYAN fut réduite en 1984, après la mort de ses principaux soutiens, [[Iouri Andropov]] et le ministre de la Défense [[Dmitri Oustinov]]<ref name="Mitrokhin"/> mais elle continua jusqu'en novembre 1991<ref>Benjamin B. Fischer, {{lang|en|"A Cold War Conundrum: The 1983 Soviet War Scare", International Journal of Intelligence and CounterIntelligence, Volume 19, Issue 3}}, décembre 2006, {{p.}}480 - 518 (publication originale en 1997), [https://www.cia.gov/library/center-for-the-study-of-intelligence/csi-publications/books-and-monographs/a-cold-war-conundrum/source.htm cia.gov] (dernière consultation le 19 août 2007)</ref>.


== Notes et références ==
== Notes et références ==
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== Annexes ==
== Annexes ==
=== Bibliographie ===
=== Bibliographie ===
* Benjamin B. Fischer, ''A Cold War Conundrum : The 1983 Soviet War Scare'', [[Central Intelligence Agency]], Center for the Study of Intelligence, 1997.
* Benjamin B. Fischer, ''A Cold War Conundrum: The 1983 Soviet War Scare'', [[Central Intelligence Agency]], Center for the Study of Intelligence, 1997.
* Peter Vincent Pry, ''War scare : Russia and America on the nuclear brink'', Westport ([[Connecticut]]), Praeger, 1999.
* Peter Vincent Pry, ''War scare: Russia and America on the nuclear brink'', Westport ([[Connecticut]]), Praeger, 1999.


=== Articles connexes ===
=== Articles connexes ===
*[[Able Archer 83]]
*[[Exercice Able Archer 83]]
*[[Stanislav Petrov]]
*[[Stanislav Petrov]]
*[[Crise des euromissiles]]
*[[Crise des euromissiles]]
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{{Palette Guerre froide}}
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{{Portail|années 1980|renseignement|Guerre froide}}
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[[Catégorie:Opération secrète pendant la guerre froide]]
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[[Catégorie:Géopolitique]]
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Dernière version du 6 octobre 2023 à 15:48

RIAN archive 101740 Yury Andropov

L'opération RYAN ou RYaN[note 1] (en russe : РЯН, acronyme de Ракетно-Ядерное Нападение, « Raketno-Iadernoe Napadenie » : « attaque de missile nucléaire ») est une opération mise en place dans la première moitié des années 1980 par le KGB visant à réunir des informations sur les intentions supposées de l'administration Reagan de lancer une attaque nucléaire contre l'URSS.

Histoire[modifier | modifier le code]

L'opération fut lancée en par le directeur du KGB, Iouri Andropov. Elle prit une nouvelle dimension lorsque Andropov parvint au pouvoir en 1982, et notamment après l'annonce du déploiement des missiles Pershing II en RFA. Ces missiles étaient conçus pour être lancés depuis des véhicules mobiles, ce qui rendait les sites de lancement très difficiles à identifier. Le temps de vol des missiles depuis la RFA jusqu'en Russie européenne n'était que de quatre à six minutes, et de six à huit minutes jusqu'à Moscou, ce qui laissait aux autorités soviétiques un temps de réaction presque nul.

Le , Ronald Reagan annonça publiquement le développement de l'Initiative de défense stratégique. Les dirigeants soviétiques estimèrent que l'utilisation de la technologie devait rendre les États-Unis invulnérables face à une attaque soviétique, et ainsi permettre aux États-Unis de lancer des missiles contre l'URSS sans craindre de représailles. Cette crainte d'une attaque surprise entraina un développement soudain du programme RYAN. L'inquiétude atteignit son paroxysme au moment de l'interception du vol 007 Korean Airlines et de l'exercice de l'OTAN Able Archer 83[1].

L'ampleur de l'opération RYAN fut réduite en 1984, après la mort de ses principaux soutiens, Iouri Andropov et le ministre de la Défense Dmitri Oustinov[1] mais elle continua jusqu'en [2].

Selon Christopher Andrew et Vassili Mitrokhine l'objectif de l'opération RYAN était de « réunir des informations sur le dessein présumé — formé par l'administration Reagan — de lancer une première frappe nucléaire contre l'Union soviétique. Cette hypothèse reflète à la fois l'état de tension extrême qui régnait entre les deux super-puissances ainsi que l'incapacité récurrente de l'Union soviétique à pénétrer la sphère de pouvoir de son principal adversaire, les États-Unis, et son attirance récurrente pour la théorie du complot[1] ».

Notes et références[modifier | modifier le code]

(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « RYAN » (voir la liste des auteurs).

Notes[modifier | modifier le code]

  1. La graphie RYaN est par exemple utilisée dans le dossier The 1983 War Scare de la National Security Archive, mis en ligne le 16 mai 2013. L'épellation de RYAN varie selon les sources. L'ambassadeur Dobrynine le prononce Ryon ((en) Anatoly Dobrynin, In Confidence : Moscow's Ambassador to Six Cold War Presidents, New York, Times Books, , 672 p. (ISBN 0-8129-2894-6), p. 529). L'ancien officier du KGB Iouri Chvets utilise le terme VRYAN, la lettre supplémentaire signifiant vnezapnoye, « surprise » ((en) Yuri B. Shvets, Washington Station : My Life as a KGB Spy in America, New York, Simon & Schuster, , 298 p. (ISBN 0-671-88397-6), p. 74). Les services de renseignement tchécoslovaques l'épelaient NRJAN ((en) Nathan Bennett Jones, “One Misstep Could Trigger a Great War”: Operation RYAN, Able Archer 83, and the 1983 War Scare, Washington, D.C., Columbia College of Arts and Sciences (thèse de maîtrise universitaire ès lettres), 2009, p. 22 [lire en ligne]).

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c (en) Christopher Andrew et Vasili Mitrokhin, The Mitrokhin Archive : The KGB in Europe and the West, Gardners Books, 2000. (ISBN 0-14-028487-7).
  2. Benjamin B. Fischer, "A Cold War Conundrum: The 1983 Soviet War Scare", International Journal of Intelligence and CounterIntelligence, Volume 19, Issue 3, décembre 2006, p. 480 - 518 (publication originale en 1997), cia.gov (dernière consultation le 19 août 2007)

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Benjamin B. Fischer, A Cold War Conundrum: The 1983 Soviet War Scare, Central Intelligence Agency, Center for the Study of Intelligence, 1997.
  • Peter Vincent Pry, War scare: Russia and America on the nuclear brink, Westport (Connecticut), Praeger, 1999.

Articles connexes[modifier | modifier le code]