« Ligue démocratique des femmes d'Allemagne » : différence entre les versions

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Zone d’influence	République démocratique allemande
Fondation	1947
Siège	Berlin
Personnages clés	Ilse Thiele
Président	Ilse Thiele, Anne-Marie Durand-Wever, Emmy Damerius-Koenen, Elli Schmidt, Eva Rohmann et Gisela Steineckert
Dissolution	1990

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La Ligue démocratique des femmes d'Allemagne (Demokratischer Frauenbund Deutschlands, DFD) était l'organisation féminine de masse de la République démocratique allemande (RDA), englobée au sein du Front national. Créée le 8 mars 1947, elle disparaît en 1990 avec la fin du régime et la réunification allemande.

Histoire[modifier | modifier le code]

Fondation[modifier | modifier le code]

La DFD est fondée lors du Congrès allemand des femmes pour la paix, qui se tient du 7 au 9 mars 1947 à l'Admiralspalast de Berlin. Elle est issue des comités féminins antifascistes créés le 30 octobre 1945. À la demande de l'administration militaire soviétique, ils sont désormais regroupés en une seule organisation^[1]. Lors du congrès, ouvert par Else Lüders, on compte 811 femmes de la zone d'occupation soviétique, 104 de celles occupées par les forces occidentales, ainsi que des invitées de l'étranger et des observateurs des puissances occupantes. En 1948, la DFD devient la branche est-allemande de la Fédération démocratique internationale des femmes (FDIF), une organisation internationale de femmes proche du mouvement communiste. Elli Schmidt devient présidente du DFD en 1949. En 1950 sont créées des branches régionales de la DFD en Allemagne de l'Ouest (dont à Berlin-Ouest), officiellement indépendantes de la RDA à partir du 8 mars 1951 mais qui y sont supprimées le 10 avril 1957, à la suite de l'interdiction du Parti communiste.

Organisation et influence[modifier | modifier le code]

L'organisation se présente comme l'héritière du mouvement d'émancipation des femmes. Initialement antifasciste, démocratique et indépendante sur le plan religieux, elle devient rapidement une organisation de masse à la solde du Parti socialiste unifié d'Allemagne (SED), le parti dirigeant de la RDA^[2]. La DFD est incorporée dans le bloc du Front national, qui regroupait l'ensemble des partis et organisations politiques autorisés par le régime est-allemand. Elle obtient également un quota de députées à la Chambre du peuple et, à partir de 1952, au sein des conseils de district. Chargée de mettre en œuvre le principe constitutionnel d'égalité entre les femmes et les hommes^[3], elle n'effectue en réalité qu'un travail superficiel et est parfois moquée comme étant un « club de tricoteuses ». De toutes les organisations de masse du pays, la DFD possède le budget le plus bas et son influence est très limitée.

Actions[modifier | modifier le code]

La DFD participe à la conception de la loi pour la protection de la mère et de l'enfant et pour les droits de la femme, adoptée le 27 septembre 1950.

Dans les années 1950, elle est chargée d'impulser une hausse du travail féminin, notamment (entre 1958 et 1962-1963) avec les « brigades des ménagères » (Hausfrauenbrigaden), des emplois à temps partiel faiblement rémunérés ou bénévoles, chargés de pallier la pénurie de main-d'œuvre et visant à conduire les femmes au foyer à occuper un emploi permanent^[4]. Dans les années 1960, les thèmes de la formation et de l'éducation viennent au premier plan. Au fil des évènements et des conférences données par le DFD, les sujets liés aux conseils en matière de santé et de grossesse deviennent plus importants.

Après le Congrès des femmes de 1964, la DFD commence à s'intéresser aux employées à plein temps ou à mi-temps, afin de leur faire acquérir une expérience professionnelle. À son initiative, émergent à partir de la seconde moitié des années 1960 des académies féminines et des classes spéciales pour femmes dans les établissements de formation. Dans les années 1970, le DFD crée plus de 200 centres de conseils familiaux, qui se concentrent surtout sur la préparation au mariage, au foyer ainsi qu'aux soins pour bébés.

Dans les années 1980, des tentatives d'approche de la part de militantes lesbiennes au sein du DFD sont empêchées.

Le congrès de 1987, qui réunit pendant deux jours 2300 déléguées et 76 délégations venues de 64 pays.
Ilse Thiele à la tribune du congrès de 1987.
Déléguées du congrès de 1987.

Fin et postérité[modifier | modifier le code]

En 1989, lors des manifestations pacifiques contre le régime, des banderoles tenues par des femmes tournent en dérision l'acronyme de la DFD (« Schluss mit dem DFD – Dienstbar, Folgsam, Dumpf »). Lors des premières élections législatives est-allemandes libres, en mars 1990, le DFD se présente mais n'obtient que 0,33 % des voix et un siège, gagné par Karin Bencze. Avec les 9 députés du Parti paysan démocratique d'Allemagne (DBD), elle participe à la formation du groupe DBD / DFD. À la suite de la dissolution du DBD fin d'août 1990, le groupe parlementaire disparaît et Karin Bencze rejoint en tant qu'apparentée le groupe du FDP. La DFD en tant qu'organisation de masse s'est effondrée^[5].

Après la réunification de l'Allemagne, le 26 octobre 1990, l'association à but non lucratif Demokratischer Frauenbund e. V. (« dfb » en minuscule) lui succède. Elle compte 5 000 membres en 2003^[6]. Elle conserve des bureaux dans les cinq Länder de l'ex-RDA et à Berlin, et elle est responsable de l'organisation et du maintien de certains centres d'accueil pour femmes. Sa présidente d'honneur est la femme de lettres Gisela Steineckert.

Chiffres et dates importantes[modifier | modifier le code]

7-9 mars 1947 : premier congrès à Berlin, 200 000 membres ;
29-30 mai 1948 : deuxième congrès à Berlin, 260 000 membres ; conseil fédéral en juillet ; la DFD devient membre de la FDIF ; collecte de signatures contre la bombe atomique ;
2-3 avril 1949: conférence « La Mère, l'Enfant et l'Enseignante en Allemagne » ;
1949 : séminaire des parents (60 000 participantes)
mai 1952 : quatrième congrès à Berlin
novembre 1960 : sixième congrès à Berlin
janvier 1982 : onzième congrès à Berlin
1985 : 1,5 million de membres
mars 1987 : douzième congrès à Berlin

Personnalités[modifier | modifier le code]

Présidentes[modifier | modifier le code]

Nom	Début	Fin
Anne-Marie Durand-Wever	Mars 1947	Avril 1948
Emmy Damerius-Koenen	Avril 1948	Mai 1949
Elli Schmidt	Mai 1949	Septembre 1953
Ilse Thiele	Septembre 1953	Novembre 1989
Eva Rohmann	Novembre 1989	1990
Gisela Steineckert	1990	1990

Autres[modifier | modifier le code]

Helene Beer (LDPD)
Katharina Kern (SED)
Else Lüders (CDU)
Johanna Melzer, membre de l'exécutif fédéral en Allemagne de l'Ouest
Irmgard Neumann
Maria Rentmeister (SED)
Ilse Rodenberg
Änne Saefkow (SED)
Wilhelmine Schirmer-Pröscher (LDPD)
Lilly Wächter
Maria Weiterer, première secrétaire générale

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Gerda Weber : Demokratischer Frauenbund Deutschlands (DFD). In: Martin Broszat, Hermann Weber (Hrsg.) : SBZ-Handbuch. Staatliche Verwaltungen, Parteien, gesellschaftliche Organisationen und ihre Führungskräfte in der Sowjetischen Besatzungszone Deutschlands, Oldenbourg, München 1990, (ISBN 3-486-55261-9).
Barbara Koelges : Der Demokratische Frauenbund. Von der DDR-Massenorganisation zum modernen politischen Frauenverband, Westdt. Verlag, Wiesbaden 2001, (ISBN 3-531-13682-8).
Petra Scheidt : Karriere im Stillstand? Der Demokratische Frauenbund Deutschlands im Spiegel seiner Kaderarbeit und der Kaderstrukturen seines hauptamtlichen Funktionärskorps. Franz Steiner Verlag, Stuttgart 2011, (ISBN 978-3-515-10083-0).
Frank Decker, Viola Neu (Hrsg.) : Handbuch der deutschen Parteien. VS Verlag für Sozialwissenschaften, Wiesbaden 2007, S. 236–240. (Online).

Notes et références[modifier | modifier le code]

↑ Demokratischer Frauenbund Deutschlands (DFD), in : Rainer Eppelmann, Horst Möller, Günter Nooke, Dorothee Wilms (Hrsg.) : Lexikon des DDR-Sozialismus, Schöningh, Paderborn 1996, S. 155–156, (ISBN 3-506-79329-2).
↑ Klaus von Beyme: Das Politische System der Bundesrepublik Deutschland: Eine Einführung. Opladen/Wiesbaden 1999, S. 233
↑ Der DFD - Geschichte eines Frauenbundes, mdr.de
↑ Hausfrauenbrigade in Deutsche Geschichte in Dokumenten und Bildern
↑ Astrid Lipinsky: Der Chinesische Frauenverband: eine kommunistische Massenorganisation unter marktwirtschaftlichen Bedingungen. LIT Verlag Münster, 2006, S. 49
↑ Wibke Bergemann, « Ein kleiner Triumph », jungle-world.com Jungle World Nr. 36, 27. august 2003 (consulté le 26 février 2016)

Source[modifier | modifier le code]

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Ligue démocratique des femmes d'Allemagne, sur Wikimedia Commons

(de) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en allemand intitulé « Demokratischer Frauenbund Deutschlands » (voir la liste des auteurs).

Article connexe[modifier | modifier le code]

Frauenschaft

[1] Demokratischer Frauenbund Deutschlands (DFD), in : Rainer Eppelmann, Horst Möller, Günter Nooke, Dorothee Wilms (Hrsg.) : Lexikon des DDR-Sozialismus, Schöningh, Paderborn 1996, S. 155–156, (ISBN 3-506-79329-2).

[2] Klaus von Beyme: Das Politische System der Bundesrepublik Deutschland: Eine Einführung. Opladen/Wiesbaden 1999, S. 233

[3] Der DFD - Geschichte eines Frauenbundes, mdr.de

[4] Hausfrauenbrigade in Deutsche Geschichte in Dokumenten und Bildern

[5] Astrid Lipinsky: Der Chinesische Frauenverband: eine kommunistische Massenorganisation unter marktwirtschaftlichen Bedingungen. LIT Verlag Münster, 2006, S. 49

[:0-6] Wibke Bergemann, « Ein kleiner Triumph », jungle-world.com Jungle World Nr. 36, 27. august 2003 (consulté le 26 février 2016)

[1]

[2]

[3]

[4]

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  |siege               = [[Berlin]]
  |origine             =
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+ |personnage_clef     = [[Ilse Thiele]]
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  |secretaire_general  =
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 }}
-La '''Ligue démocratique des femmes d'Allemagne''' (''Demokratischer Frauenbund Deutschlands'', DFD) était l'organisation féminine de masse de la [[République démocratique allemande]] (RDA), englobée au sein du [[Front national de la République démocratique allemande|Front national]]. Créée le 8 mars 1947, elle disparaît en 1990 avec la fin du régime et la [[réunification allemande]].
+La '''Ligue démocratique des femmes d'Allemagne''' (''Demokratischer Frauenbund Deutschlands'', DFD) était l'organisation féminine de masse de la [[République démocratique allemande]] (RDA), englobée au sein du [[Front national de la République démocratique allemande|Front national]]. Créée le {{date-|8 mars 1947}}, elle disparaît en 1990 avec la fin du régime et la [[réunification allemande]].
 == Histoire ==
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 [[Fichier:Fotothek df pk 0000280 021 (cropped).jpg|thumb|Bureau directeur du DFD lors du congrès de 1947.]]
-La DFD est fondée lors du Congrès allemand des femmes pour la paix, qui se tient du 7 au 9 mars 1947 à l'[[Admiralspalast]] de Berlin. Elle est issue des comités féminins antifascistes créés le 30 octobre 1945. À la demande de l'[[Administration militaire soviétique en Allemagne|administration militaire soviétique]], ils sont désormais regroupés en une seule organisation<ref>''Demokratischer Frauenbund Deutschlands (DFD)'', in : Rainer Eppelmann, Horst Möller, Günter Nooke, Dorothee Wilms (Hrsg.) : ''Lexikon des DDR-Sozialismus'', Schöningh, Paderborn 1996, S. 155–156, ISBN 3-506-79329-2.</ref>. Lors du congrès, ouvert par [[Else Lüders]], on compte 811 femmes de la [[Zone d'occupation soviétique en Allemagne|zone d'occupation soviétique]], 104 de [[Trizone|celles occupées par les forces occidentales]], ainsi que des invitées de l'étranger et des observateurs des puissances occupantes. [[Elli Schmidt]] devient présidente du DFD en 1949. En 1950 sont créées des branches régionales de la DFD en [[Allemagne de l'Ouest]] (dont à [[Berlin-Ouest]]), officiellement indépendantes de la RDA à partir du 8 mars 1951 mais qui y sont supprimées le 10 avril 1957, à la suite de l'interdiction du [[Parti communiste d'Allemagne|Parti communiste]].
+La DFD est fondée lors du Congrès allemand des femmes pour la paix, qui se tient du 7 au {{date-|9 mars 1947}} à l'[[Admiralspalast]] de Berlin. Elle est issue des comités féminins antifascistes créés le {{date-|30 octobre 1945}}. À la demande de l'[[Administration militaire soviétique en Allemagne|administration militaire soviétique]], ils sont désormais regroupés en une seule organisation<ref>''Demokratischer Frauenbund Deutschlands (DFD)'', in : Rainer Eppelmann, Horst Möller, Günter Nooke, Dorothee Wilms (Hrsg.) : ''Lexikon des DDR-Sozialismus'', Schöningh, Paderborn 1996, S. 155–156, {{ISBN|3-506-79329-2}}.</ref>. Lors du congrès, ouvert par [[Else Lüders]], on compte {{nombre|811|femmes}} de la [[Zone d'occupation soviétique en Allemagne|zone d'occupation soviétique]], 104 de [[Trizone|celles occupées par les forces occidentales]], ainsi que des invitées de l'étranger et des observateurs des puissances occupantes. En 1948, la DFD devient la branche est-allemande de la [[Fédération démocratique internationale des femmes]] (FDIF), une organisation internationale de femmes proche du mouvement communiste. [[Elli Schmidt]] devient présidente du DFD en 1949. En 1950 sont créées des branches régionales de la DFD en [[Allemagne de l'Ouest]] (dont à [[Berlin-Ouest]]), officiellement indépendantes de la RDA à partir du {{date-|8 mars 1951}} mais qui y sont supprimées le {{date-|10 avril 1957}}, à la suite de l'interdiction du [[Parti communiste d'Allemagne|Parti communiste]].
 === Organisation et influence ===
-L'organisation se présente comme l'héritière du [[histoire du féminisme|mouvement d'émancipation des femmes]]. Initialement antifasciste, démocratique et indépendante sur le plan religieux, elle devient rapidement une organisation de masse à la solde du [[Parti socialiste unifié d'Allemagne]] (SED), le parti dirigeant de la RDA<ref>Klaus von Beyme: ''[https://books.google.de/books?id=7FWgBgAAQBAJ&pg=PA233 Das Politische System der Bundesrepublik Deutschland: Eine Einführung''. Opladen/Wiesbaden 1999, S. 233]</ref>. La DFD est incorporée dans le bloc du [[Front national de la République démocratique allemande|Front national]], qui regroupait l'ensemble des partis et organisations politiques autorisés par le régime est-allemand. Elle obtient également un quota de députées à la [[Chambre du peuple (Allemagne)|Chambre du peuple]] et, à partir de 1952, au sein des conseils de district. Chargée de mettre en œuvre le principe constitutionnel d'égalité entre les femmes et les hommes<ref>[http://www.mdr.de/damals/archiv/artikel75264.html Der DFD - Geschichte eines Frauenbundes], mdr.de</ref>, elle n'effectue en réalité qu'un travail superficiel et est parfois moquée comme étant un « club de tricoteuses ». De toutes les organisations de masse du pays, la DFD possède le budget le plus bas et son influence est très limitée.
+L'organisation se présente comme l'héritière du [[histoire du féminisme|mouvement d'émancipation des femmes]]. Initialement antifasciste, démocratique et indépendante sur le plan religieux, elle devient rapidement une organisation de masse à la solde du [[Parti socialiste unifié d'Allemagne]] (SED), le parti dirigeant de la RDA<ref>Klaus von Beyme: [https://books.google.de/books?id=7FWgBgAAQBAJ&pg=PA233 ''Das Politische System der Bundesrepublik Deutschland: Eine Einführung''. Opladen/Wiesbaden 1999, S. 233]</ref>. La DFD est incorporée dans le bloc du [[Front national de la République démocratique allemande|Front national]], qui regroupait l'ensemble des partis et organisations politiques autorisés par le régime est-allemand. Elle obtient également un quota de députées à la [[Chambre du peuple (Allemagne)|Chambre du peuple]] et, à partir de 1952, au sein des conseils de district. Chargée de mettre en œuvre le principe constitutionnel d'égalité entre les femmes et les hommes<ref>[http://www.mdr.de/damals/archiv/artikel75264.html Der DFD - Geschichte eines Frauenbundes], mdr.de</ref>, elle n'effectue en réalité qu'un travail superficiel et est parfois moquée comme étant un « club de tricoteuses ». De toutes les organisations de masse du pays, la DFD possède le budget le plus bas et son influence est très limitée.
 === Actions ===
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 [[Fichier:Stamps of Germany (DDR) 1964, MiNr 1032.jpg|vignette|Timbre célébrant le congrès de 1964.]]
-La DFD participe à la conception de la loi pour la protection de la mère et de l'enfant et pour les droits de la femme, adoptée le 27 septembre 1950.
+La DFD participe à la conception de la loi pour la protection de la mère et de l'enfant et pour les droits de la femme, adoptée le {{date-|27 septembre 1950}}.
-Dans les années 1950, elle est chargée d'impulser une hausse du travail féminin, notamment (entre 1958 et 1962-1963) avec les « brigades des ménagères » (''Hausfrauenbrigaden''), des emplois à temps partiel faiblement rémunérés ou bénévoles, chargés de palier la pénurie de main-d'œuvre et visant à conduire les femmes au foyer à occuper un emploi permanent<ref>[http://germanhistorydocs.ghi-dc.org/sub_image.cfm?image_id=2977&language=german Hausfrauenbrigade] in ''Deutsche Geschichte in Dokumenten und Bildern''</ref>. Dans les années 1960, les thèmes de la formation et de l'éducation viennent au premier plan. Au fil des évènements et des conférences données par le DFD, les sujets liés aux conseils en matière de santé et de grossesse deviennent plus importants.
+Dans les années 1950, elle est chargée d'impulser une hausse du travail féminin, notamment (entre 1958 et 1962-1963) avec les « brigades des ménagères » (''Hausfrauenbrigaden''), des emplois à temps partiel faiblement rémunérés ou bénévoles, chargés de pallier la pénurie de main-d'œuvre et visant à conduire les femmes au foyer à occuper un emploi permanent<ref>[http://germanhistorydocs.ghi-dc.org/sub_image.cfm?image_id=2977&language=german Hausfrauenbrigade] in ''Deutsche Geschichte in Dokumenten und Bildern''</ref>. Dans les années 1960, les thèmes de la formation et de l'éducation viennent au premier plan. Au fil des évènements et des conférences données par le DFD, les sujets liés aux conseils en matière de santé et de grossesse deviennent plus importants.
 Après le Congrès des femmes de 1964, la DFD commence à s'intéresser aux employées à plein temps ou à mi-temps, afin de leur faire acquérir une expérience professionnelle. À son initiative, émergent à partir de la seconde moitié des années 1960 des académies féminines et des classes spéciales pour femmes dans les établissements de formation. Dans les années 1970, le DFD crée plus de 200 centres de conseils familiaux, qui se concentrent surtout sur la préparation au mariage, au foyer ainsi qu'aux soins pour bébés.
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 Bundesarchiv Bild 183-1987-0305-110, Berlin, XII. DFD-Kongress (cropped).jpg|Le congrès de 1987, qui réunit pendant deux jours 2300 déléguées et 76 délégations venues de 64 pays.
-Bundesarchiv Bild 183-1987-0305-113, Berlin, XII. DFD-Kongress (cropped).jpg|[[Ilse Thiele]] à la tribune du congrès de 1987.
+Bundesarchiv Bild 183-1987-0305-113, Berlin, XII. DFD-Kongress.jpg|[[Ilse Thiele]] à la tribune du congrès de 1987.
 Bundesarchiv Bild 183-1987-0305-102, Berlin, XII. DFD-Kongress (cropped).jpg|Déléguées du congrès de 1987.
-Stamps of Germany (DDR) 1987, MiNr 3079.jpg|Timbre émis pour le congrès de la DFD, célébrant son cinquantenaire.
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 === Fin et postérité ===
 [[Fichier:Bundesarchiv Bild 183-1990-0628-010, Berlin, Volkskammer, Karin Bencze, Günther Maleuda (cropped).jpg|vignette|La députée [[Karin Bencze]] et [[Günther Maleuda]] à la Chambre du peuple, le 28 juin 1990.]]
-En 1989, lors des [[Die Wende|manifestations pacifiques contre le régime]], des banderoles tenues par des femmes tournent en dérision l'acronyme de la DFD (« ''Schluss mit dem DFD – Dienstbar, Folgsam, Dumpf'' »). Lors des [[Élections législatives est-allemandes de 1990|premières élections législatives est-allemandes libres]], en mars 1990, le DFD se présente mais n'obtient que 0,33 % des voix et un siège, gagné par [[Karin Bencze]]. Avec les 9 députés du [[Parti paysan démocratique d'Allemagne]] (DBD), elle participe à la formation du groupe DBD / DFD. À la suite de la dissolution du DBD fin d'août 1990, le groupe parlementaire disparaît et Karin Bencze rejoint en tant qu'apparentée le groupe du FDP. La DFD en tant qu'organisation de masse s'est effondrée<ref>Astrid Lipinsky: ''[https://books.google.de/books?id=Wz5JeS4JkTUC&pg=PA49 Der Chinesische Frauenverband: eine kommunistische Massenorganisation unter marktwirtschaftlichen Bedingungen''. LIT Verlag Münster, 2006, S. 49]</ref>.
+En 1989, lors des [[Die Wende|manifestations pacifiques contre le régime]], des banderoles tenues par des femmes tournent en dérision l'acronyme de la DFD (« ''Schluss mit dem DFD – Dienstbar, Folgsam, Dumpf'' »). Lors des [[Élections législatives est-allemandes de 1990|premières élections législatives est-allemandes libres]], en {{date-|mars 1990}}, le DFD se présente mais n'obtient que 0,33 % des voix et un siège, gagné par [[Karin Bencze]]. Avec les {{nombre|9|députés}} du [[Parti paysan démocratique d'Allemagne]] (DBD), elle participe à la formation du groupe DBD / DFD. À la suite de la dissolution du DBD fin d'{{date-|août 1990}}, le groupe parlementaire disparaît et Karin Bencze rejoint en tant qu'apparentée le groupe du FDP. La DFD en tant qu'organisation de masse s'est effondrée<ref>Astrid Lipinsky: [https://books.google.de/books?id=Wz5JeS4JkTUC&pg=PA49 ''Der Chinesische Frauenverband: eine kommunistische Massenorganisation unter marktwirtschaftlichen Bedingungen''. LIT Verlag Münster, 2006, S. 49]</ref>.
-Après la [[réunification de l'Allemagne]], le 26 octobre 1990, l'association à but non lucratif ''Demokratischer Frauenbund e. V.'' (« dfb » en minuscule) lui succède. Elle compte 5000 membres en 2003<ref name=":0">{{Internetquelle|url = http://jungle-world.com/artikel/2003/35/11262.html|titel = Ein kleiner Triumph|autor = Wibke Bergemann|werk = jungle-world.com Jungle World Nr. 36|datum = 27. August 2003|zugriff = 2016-02-26}}</ref>. Elle conserve des bureaux dans les cinq Länder de l'ex-RDA et à Berlin, et elle est responsable de l'organisation et du maintien de certains centres d'accueil pour femmes. Sa présidente d'honneur est la femme de lettres [[Gisela Steineckert]].
+Après la [[réunification de l'Allemagne]], le {{date-|26 octobre 1990}}, l'association à but non lucratif ''Demokratischer Frauenbund e. V.'' (« dfb » en minuscule) lui succède. Elle compte {{nombre|5000|membres}} en 2003<ref name=":0">{{lien web|url = http://jungle-world.com/artikel/2003/35/11262.html|titre = Ein kleiner Triumph|nom = Wibke Bergemann|périodique = jungle-world.com Jungle World Nr. 36|date = 27. August 2003|consulté le = 2016-02-26}}</ref>. Elle conserve des bureaux dans les cinq Länder de l'ex-RDA et à Berlin, et elle est responsable de l'organisation et du maintien de certains centres d'accueil pour femmes. Sa présidente d'honneur est la femme de lettres [[Gisela Steineckert]].
+== Chiffres et dates importantes ==
+* 7-{{date-|9 mars 1947}} : premier congrès à Berlin, {{nombre|200000|membres}} ;
+* 29-{{date-|30 mai 1948}} : deuxième congrès à Berlin, {{nombre|260000|membres}} ; conseil fédéral en juillet ; la DFD devient membre de la [[Fédération démocratique internationale des femmes|FDIF]] ; collecte de signatures contre la bombe atomique ;
+* 2-{{date-|3 avril 1949}}: conférence « La Mère, l'Enfant et l'Enseignante en Allemagne » ;
+* 1949 : séminaire des parents ({{formatnum:60000}} participantes)
+* {{date-|mai 1952}} : quatrième congrès à Berlin
+* {{date-|novembre 1960}} : sixième congrès à Berlin
+* {{date-|janvier 1982}} : onzième congrès à Berlin
+* 1985 : 1,5 million de membres
+* {{date-|mars 1987}} : douzième congrès à Berlin
 == Personnalités ==
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 |[[Anne-Marie Durand-Wever]]
-|1947
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 |[[Emmy Damerius-Koenen]]
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 |[[Elli Schmidt]]
-|1949
+|{{date-|Mai 1949}}
-|Septembre 1953
+|{{date-|Septembre 1953}}
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 |[[Ilse Thiele]]
-|Septembre 1953
+|{{date-|Septembre 1953}}
-|Novembre 1989
+|{{date-|Novembre 1989}}
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 |[[Eva Rohmann]]
-|Novembre 1989
+|{{date-|Novembre 1989}}
 |1990
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 [[Fichier:Bundesarchiv Bild 183-H0613-0002-009, Berlin, 2. DDR-Frauenkongress, Bundesvorstand.jpg|vignette|Déléguées du congrès de 1969.]]
 * [[Helene Beer]] ([[Parti libéral-démocrate d'Allemagne|LDPD]])
-* [[Katharina Kern]]
+* [[Katharina Kern]] (SED)
 * [[Else Lüders]] ([[Union chrétienne-démocrate d'Allemagne (RDA)|CDU]])
+* [[Johanna Melzer]], membre de l'exécutif fédéral en Allemagne de l'Ouest
 * [[Irmgard Neumann]]
 * [[Maria Rentmeister]] (SED)
+* [[Ilse Rodenberg]]
+* [[Änne Saefkow]] (SED)
 * [[Wilhelmine Schirmer-Pröscher]] ([[Parti libéral-démocrate d'Allemagne|LDPD]])
 * [[Lilly Wächter]]
 * [[Maria Weiterer]], première secrétaire générale
-* [[Johanna Melzer]], membre de l'exécutif fédéral en Allemagne de l'Ouest
 == Bibliographie ==
-* Gerda Weber : ''Demokratischer Frauenbund Deutschlands (DFD).'' In: [[Martin Broszat]], Hermann Weber (Hrsg.) : ''SBZ-Handbuch. Staatliche Verwaltungen, Parteien, gesellschaftliche Organisationen und ihre Führungskräfte in der Sowjetischen Besatzungszone Deutschlands'', Oldenbourg, München 1990, ISBN 3-486-55261-9.
+* Gerda Weber : ''Demokratischer Frauenbund Deutschlands (DFD).'' In: [[Martin Broszat]], Hermann Weber (Hrsg.) : ''SBZ-Handbuch. Staatliche Verwaltungen, Parteien, gesellschaftliche Organisationen und ihre Führungskräfte in der Sowjetischen Besatzungszone Deutschlands'', Oldenbourg, München 1990, {{ISBN|3-486-55261-9}}.
-* Barbara Koelges : ''Der Demokratische Frauenbund. Von der DDR-Massenorganisation zum modernen politischen Frauenverband'', Westdt. Verlag, Wiesbaden 2001, ISBN 3-531-13682-8.
+* Barbara Koelges : ''Der Demokratische Frauenbund. Von der DDR-Massenorganisation zum modernen politischen Frauenverband'', Westdt. Verlag, Wiesbaden 2001, {{ISBN|3-531-13682-8}}.
-* Petra Scheidt : ''Karriere im Stillstand? Der Demokratische Frauenbund Deutschlands im Spiegel seiner Kaderarbeit und der Kaderstrukturen seines hauptamtlichen Funktionärskorps.'' Franz Steiner Verlag, Stuttgart 2011, ISBN 978-3-515-10083-0.
+* Petra Scheidt : ''Karriere im Stillstand? Der Demokratische Frauenbund Deutschlands im Spiegel seiner Kaderarbeit und der Kaderstrukturen seines hauptamtlichen Funktionärskorps.'' Franz Steiner Verlag, Stuttgart 2011, {{ISBN|978-3-515-10083-0}}.
-* Frank Decker, Viola Neu (Hrsg.) : ''Handbuch der deutschen Parteien.'' VS Verlag für Sozialwissenschaften, Wiesbaden 2007, S. 236–240. ([http://books.google.de/books?id=RprD8sG9mPwC&pg=PA237 Online]).
+* Frank Decker, Viola Neu (Hrsg.) : ''Handbuch der deutschen Parteien.'' VS Verlag für Sozialwissenschaften, Wiesbaden 2007, S. 236–240. ([https://books.google.de/books?id=RprD8sG9mPwC&pg=PA237 Online]).
 == Notes et références ==
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