« Jean-Jacques Susini » : différence entre les versions

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'''Jean-Jacques Susini''', né le {{date-|30 juillet 1933}} à [[Alger]] et mort le {{date-|3 juillet 2017}}, est un [[Personnalité politique|homme politique]] [[France|français]].
'''Jean-Jacques Susini''', né le {{date de naissance|30 juillet 1933}} à [[Alger]] (alors en [[Algérie française]]) et mort le {{date de décès|3 juillet 2017}} à [[Paris]], est un [[Personnalité politique|homme politique]] [[France|français]].


Il est le cofondateur de l'[[Organisation armée secrète]] avec [[Pierre Lagaillarde]].
Il est le cofondateur de l'[[Organisation de l'armée secrète]] (OAS) avec [[Pierre Lagaillarde]].


== Biographie ==
== Biographie ==
D'origine corse, fils d'un cheminot qui fonda la fédération [[Force ouvrière]] outre-Méditerranée<ref>{{Article|langue=fr|titre=Jean-Jacques Susini, de l'OAS à la défense du lepénisme au sein du FN|périodique=Le Monde.fr|date=1998-12-22|issn=1950-6244|lire en ligne=https://www.lemonde.fr/archives/article/1998/12/22/jean-jacques-susini-de-l-oas-a-la-defense-du-lepenisme-au-sein-du-fn_3684175_1819218.html|consulté le=2017-07-03}}.</ref> et se montrera favorable à l'indépendance de l'Algérie<ref>{{Article|langue=fr|titre=Jean-Jacques Susini, de l'OAS au Front national|périodique=Le Monde.fr|date=2004-10-28|issn=1950-6244|lire en ligne=https://www.lemonde.fr/afrique/article/2004/10/28/jean-jacques-susini-de-l-oas-au-front-national_1671111_3212.html|consulté le=2017-07-03}}.</ref>, Jean-Jacques Susini est élevé à [[Alger]] par sa grand-mère, Thomasine Palmieri, une ancienne institutrice<ref>{{Article|langue=fr|auteur1=|titre=Jean-Jacques Susini fondateur et théoricien de l'OAS|périodique=[[Corse-Matin]]|date=12 avril 2012|issn=|lire en ligne=https://www.corsematin.com/article/jean-jacques-susini-fondateur-et-theoricien-de-loas|consulté le=2017-07-03|pages=}}.</ref>. Il passe son bac à 15 ans et entame des études de médecine à Lyon puis Strasbourg.
D'origine [[corse]], fils d'un cheminot qui fonda la fédération [[Force ouvrière]] outre-Méditerranée<ref>{{Article|langue=fr|titre=Jean-Jacques Susini, de l'OAS à la défense du lepénisme au sein du FN|périodique=Le Monde.fr|date=1998-12-22|issn=1950-6244|lire en ligne=https://www.lemonde.fr/archives/article/1998/12/22/jean-jacques-susini-de-l-oas-a-la-defense-du-lepenisme-au-sein-du-fn_3684175_1819218.html|consulté le=2017-07-03}}.</ref> et se montrera favorable à l'indépendance de l'Algérie<ref>{{Article|langue=fr|titre=Jean-Jacques Susini, de l'OAS au Front national|périodique=Le Monde.fr|date=2004-10-28|issn=1950-6244|lire en ligne=https://www.lemonde.fr/afrique/article/2004/10/28/jean-jacques-susini-de-l-oas-au-front-national_1671111_3212.html|consulté le=2017-07-03}}.</ref>, Jean-Jacques Susini est élevé à [[Alger]] par sa grand-mère, Thomasine Palmieri, une ancienne institutrice<ref>{{Article|langue=fr|auteur1=|titre=Jean-Jacques Susini fondateur et théoricien de l'OAS|périodique=[[Corse-Matin]]|date=12 avril 2012|issn=|lire en ligne=https://www.corsematin.com/article/jean-jacques-susini-fondateur-et-theoricien-de-loas|consulté le=2017-07-03|pages=}}.</ref>. Il passe son bac à 15 ans et entame des études de médecine à Lyon puis Strasbourg.


En [[1948]], il adhère au [[Rassemblement du peuple français|RPF]], parti fondé et dirigé par [[Charles de Gaulle]] et se situe clairement à l'aile droite du mouvement, parmi les partisans les plus convaincus d'un [[coup d'État]] contre la [[Quatrième République (France)|IV{{e}} République]]. Regrettant que le Général n'ait finalement mené ses troupes au bord du [[Rubicon]] « que pour y pêcher à la ligne » ([[André Malraux]]), il se rapproche du groupuscule d'extrême droite [[néofasciste]] [[Jeune Nation]] puis fonde sa propre organisation, le Mouvement national étudiant.
En [[1948]], il adhère au [[Rassemblement du peuple français|RPF]], parti fondé et dirigé par le [[Charles de Gaulle|général de Gaulle]] et se situe clairement à l'aile droite du mouvement, parmi les partisans les plus convaincus d'un [[coup d'État]] contre la [[Quatrième République (France)|{{IVe}} République]]. Regrettant que le Général n'ait finalement mené ses troupes au bord du [[Rubicon]] « que pour y pêcher à la ligne » ([[André Malraux]]), il se rapproche du groupuscule d'extrême droite [[néofasciste]] [[Jeune Nation]] puis fonde sa propre organisation, le Mouvement national étudiant.


En [[1958]], lors de l'[[opération Résurrection]], il monta un réseau d’une soixantaine d’étudiants, qui disposait de relais dans l’armée, replié dans la région du Forez, en vue d’y constituer un maquis. Quelques jours après l’investiture officielle du [[Charles de Gaulle|général de Gaulle]], ordre leur fut donné de réintégrer leurs lieux de résidence, les putschistes, ayant obtenu gain de cause<ref>{{Ouvrage|prénom1=Alain|nom1=Ruscio|titre=Nostalgérie|éditeur=La Découverte|collection=Cahiers libres|date=2015-04-16|isbn=978-2-7071-8564-8|lire en ligne=http://dx.doi.org/10.3917/dec.rusci.2015.01|consulté le=2022-09-01}}</ref>.
En [[1959]], Jean-Jacques Susini est président de l'Association générale des étudiants d'Algérie. Arrêté en [[janvier 1960]], après la [[semaine des barricades]], il est incarcéré à la [[prison de la Santé]].


En [[1959]], Jean-Jacques Susini est président de l'Association générale des étudiants d'Algérie.
Bénéficiant d'une liberté provisoire, il s'enfuit et trouve asile en [[Espagne]], à [[Madrid]], avec le général [[Raoul Salan]], [[Pierre Lagaillarde]], et [[Joseph Ortiz (activiste)|Joseph Ortiz]], où il crée l'[[Organisation armée secrète]] (OAS). Il dirige l'Action psychologique et la propagande (APP) de l'organisation. Il retourne à [[Alger]] le [[22 avril]] [[1961]] lors du [[putsch des généraux]], puis, après l'échec de l'insurrection fuit en Italie le [[20 juillet]] [[1962]], où il reste pendant cinq ans sous une fausse identité. Après l'arrestation de [[Raoul Salan]] et d'[[Edmond Jouhaud]], il prend le commandement de l'organisation<ref>{{Ouvrage |auteur= Clément Steuer|titre=Susini et l'OAS|éditeur= Editions L'Harmattan|lieu=Paris |année=2004|isbn= 2747567621 |isbn2= 9782747567626 |lire en ligne=|numéro= |passage=78}}.</ref>.


En [[janvier 1960]], il organise les [[semaine des barricades|journées des barricades]], avec [[Joseph Ortiz (activiste)|Joseph Ortiz]] et l'avocat [[Pierre Lagaillarde]], ce qui lui vaut d'être incarcéré à la [[prison de la Santé]].
Il est condamné deux fois par contumace, à la peine de mort par la [[Cour de sûreté de l'État (France)|Cour de sûreté de l'État]], pour son appartenance à l'OAS et comme inspirateur de l'attentat manqué contre le président de la République française [[Charles de Gaulle]], au mémorial du [[Mont Faron]] dominant [[Toulon]], en août [[1964]]. Une bombe placée dans une jarre n'explosa pas et fut découverte quelques jours plus tard. D'après [[Jacques Delarue]]<ref>''L'OAS contre de Gaulle'', [[Fayard (édition)|Fayard]], [[1994]].</ref>, cet attentat avait été organisé par Jean-Jacques Susini et Gilles Buscia<ref>{{Ouvrage |auteur= Vincent Quivy|titre=L'épreuve des faits|éditeur= Seuil|lieu=Paris |année=2003|isbn= 2747567621 |isbn2= 9782020530934|lire en ligne=|numéro= |passage=188}}.</ref>.


Bénéficiant d'une liberté provisoire, il s'enfuit et trouve asile en [[Espagne]], à [[Madrid]], avec le général [[Raoul Salan]], [[Pierre Lagaillarde]], et [[Joseph Ortiz (activiste)|Joseph Ortiz]], où il crée l'[[Organisation armée secrète]] (OAS). Il dirige l'Action psychologique et la propagande (APP) de l'organisation. Il retourne à [[Alger]] le {{date|22 avril 1961}} lors du [[putsch des généraux]], puis, après l'échec de l'insurrection, fuit en [[Italie]] le {{date|20 juillet 1962}}, où il reste pendant cinq ans sous une fausse identité. Après l'arrestation de [[Raoul Salan]] et d'[[Edmond Jouhaud]], il prend le commandement de l'organisation<ref>{{Ouvrage |langue=fr |auteur1=Clément Steuer |titre=Susini et l'OAS |lieu=Paris |éditeur=[[Éditions L'Harmattan|Editions L'Harmattan]] |année=2004 |pages totales=257 |passage=78 |isbn=2-7475-6762-1 |isbn2=9782747567626}}.</ref>.
[[Amnistie en France|Amnistié]] sur décision du [[général de Gaulle]] en [[1968]], avec les autres dirigeants de l'OAS encore incarcérés, il revient en France, mais, soupçonné d'avoir commandité un braquage, il est à nouveau arrêté en mars [[1970]] et placé seize mois en détention provisoire avant d'être acquitté par la [[Cour d'assises]] des [[Bouches-du-Rhône]].

Il est condamné deux fois, par contumace, à la peine de mort par la [[Cour de sûreté de l'État (France)|Cour de sûreté de l'État]], pour son appartenance à l'OAS et comme inspirateur de l'attentat manqué contre le président de la République française, le [[Charles de Gaulle|général de Gaulle]], au mémorial du [[Mont Faron]] dominant [[Toulon]], en août [[1964]]. Une bombe placée dans une jarre n'explosa pas et fut découverte quelques jours plus tard. D'après [[Jacques Delarue]]<ref>''L'OAS contre de Gaulle'', [[Fayard (édition)|Fayard]], [[1994]].</ref>, cet attentat avait été organisé par Jean-Jacques Susini et Gilles Buscia<ref>{{Ouvrage |langue=fr |auteur1=Vincent Quivy |titre=L'épreuve des faits |lieu=Paris |éditeur=[[Éditions du Seuil|Seuil]] |année=2003 |pages totales=257 |passage=188 |isbn=2-7475-6762-1 |isbn2=9782020530934}}.</ref>.

[[Amnistie en France|Amnistié]] sur décision du [[général de Gaulle]] en 1968, avec les autres dirigeants de l'OAS encore incarcérés, il revient en France, mais, soupçonné d'avoir commandité un braquage, il est à nouveau arrêté en mars [[1970]] et placé seize mois en détention provisoire avant d'être acquitté par la [[Cour d'assises (France)|cour d'assises]] des [[Bouches-du-Rhône]].
En octobre [[1972]], il est à nouveau arrêté et placé en détention provisoire pendant deux ans pour avoir organisé l'enlèvement et la disparition du colonel [[Raymond Gorel]], ex-trésorier de l'OAS et il est acquitté par la Cour d'assises des Bouches-du-Rhône. Il termine ses études de médecine en 1978 puis passe un [[Diplôme d'études approfondies|DEA]] de sciences économiques, prend la tête d'une PME et travaille comme consultant. Il est à nouveau amnistié en 1981, à la suite de l'élection de [[François Mitterrand]].
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Candidat pour le Front national aux [[Élections législatives françaises de 1997|élections législatives de 1997]] dans la [[Quatrième circonscription des Bouches-du-Rhône|4{{e}} circonscription]] des Bouches-du-Rhône<ref>{{Article|langue=fr|titre=Le retour de Jean-Jacques Susini, héraut de l'OAS|périodique=Le Monde.fr|date=1997-05-03|issn=1950-6244|lire en ligne=https://www.lemonde.fr/archives/article/1997/05/03/le-retour-de-jean-jacques-susini-heraut-de-l-oas_3756227_1819218.html|consulté le=2017-07-03}}.</ref>, il est battu par [[Guy Hermier]] (PCF). Après la scission du FN, il reste dans ce parti et s'oppose au [[Mouvement national républicain]] (MNR)<ref>{{Article|langue=fr|titre=La scission du Front national s'organise en Ile-de-France|périodique=Le Monde.fr|date=2004-06-07|issn=1950-6244|lire en ligne=https://www.lemonde.fr/archives/article/2004/06/07/la-scission-du-front-national-s-organise-en-ile-de-france_367891_1819218.html|consulté le=2017-07-03}}.</ref>.
Candidat pour le Front national aux [[Élections législatives françaises de 1997|élections législatives de 1997]] dans la [[Quatrième circonscription des Bouches-du-Rhône|4{{e}} circonscription]] des Bouches-du-Rhône<ref>{{Article|langue=fr|titre=Le retour de Jean-Jacques Susini, héraut de l'OAS|périodique=Le Monde.fr|date=1997-05-03|issn=1950-6244|lire en ligne=https://www.lemonde.fr/archives/article/1997/05/03/le-retour-de-jean-jacques-susini-heraut-de-l-oas_3756227_1819218.html|consulté le=2017-07-03}}.</ref>, il est battu au second tour par [[Guy Hermier]] (PCF) en obtenant 41,64 % des voix. Après la scission du FN, il reste dans ce parti et s'oppose au [[Mouvement national républicain]] (MNR)<ref>{{Article|langue=fr|titre=La scission du Front national s'organise en Ile-de-France|périodique=Le Monde.fr|date=2004-06-07|issn=1950-6244|lire en ligne=https://www.lemonde.fr/archives/article/2004/06/07/la-scission-du-front-national-s-organise-en-ile-de-france_367891_1819218.html|consulté le=2017-07-03}}.</ref>.


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Il meurt le {{date-|3 juillet 2017}}<ref>{{Lien web|url=http://lelab.europe1.fr/et-pendant-ce-temps-la-jean-marie-le-pen-rend-hommage-au-fondateur-de-loas-3379061|site=lelab.europe1.fr|titre=Et pendant ce temps-là, Jean-Marie Le Pen rend hommage au fondateur de l'OAS|auteur=Loïc Le Clerc|date=3 juillet 2017}}.</ref> à l'âge de 83 ans, à son domicile parisien dans le {{17e arrondissement de Paris}}<ref>[https://deces.matchid.io/id/a-wcSxOCuUNi État civil sur le fichier des personnes décédées en France depuis 1970]</ref>. Il est enterré au [[cimetière du Père-Lachaise]]<ref>{{Article|langue=fr|titre=Jean-Jacques Susini, ancien chef de l’OAS, est mort|périodique=Le Monde.fr|date=2017-07-06|lire en ligne=https://www.lemonde.fr/disparitions/article/2017/07/06/jean-jacques-susini-ancien-chef-de-l-oas-est-mort_5156909_3382.html|consulté le=2021-11-27}}</ref>.


== Ouvrages ==
== Ouvrages ==
* ''Histoire de l'OAS'', [[Éditions de la Table ronde|La Table ronde]], [[1964 en littérature|1964]] {{SUDOC|023602902}}.
* ''Histoire de l'OAS'', [[Éditions de la Table ronde|La Table ronde]], [[1964 en littérature|1964]] {{SUDOC|023602902}}.
* {{Ouvrage|langue=|auteur1=|préface=Jacques Austruy|titre=À qui profite l'inflation ?|passage=|lieu=Paris|éditeur=[[Presses universitaires de France]]|collection=Travaux et recherches de l'Université de droit, d'économie et de sciences sociales de Paris : sciences économiques|numéro dans collection=14|année=1985|pages totales=122|isbn=2-13-039288-1|lire en ligne=}}.
* {{Ouvrage|langue=fr|préface=Jacques Austruy|titre=À qui profite l'inflation ?|lieu=Paris|éditeur=[[Presses universitaires de France]]|collection=Travaux et recherches de l'Université de droit, d'économie et de sciences sociales de Paris : sciences économiques|numéro dans collection=14|année=1985|pages totales=122|isbn=2-13-039288-1}}.
* Avec [[Bertrand Le Gendre]], ''Confessions du {{numéro|2}} de l'OAS'', [[Les Arènes]], [[2012 en littérature|2012]] {{isbn|2-352-04188-0}}.
* Avec [[Bertrand Le Gendre]], ''Confessions du {{numéro|2}} de l'OAS'', [[Les Arènes]], [[2012 en littérature|2012]] {{isbn|2-352-04188-0}}.


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Dernière version du 19 septembre 2023 à 15:19

Jean-Jacques Susini
Fonctions
Cofondateur de l'Organisation de l'armée secrète
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Alger (Algérie française)
Date de décès (à 83 ans)
Lieu de décès Paris 17e (France)
Nationalité Français
Parti politique Front national
Diplômé de Paris II

Jean-Jacques Susini, né le à Alger (alors en Algérie française) et mort le à Paris, est un homme politique français.

Il est le cofondateur de l'Organisation de l'armée secrète (OAS) avec Pierre Lagaillarde.

Biographie[modifier | modifier le code]

D'origine corse, fils d'un cheminot qui fonda la fédération Force ouvrière outre-Méditerranée[1] et se montrera favorable à l'indépendance de l'Algérie[2], Jean-Jacques Susini est élevé à Alger par sa grand-mère, Thomasine Palmieri, une ancienne institutrice[3]. Il passe son bac à 15 ans et entame des études de médecine à Lyon puis Strasbourg.

En 1948, il adhère au RPF, parti fondé et dirigé par le général de Gaulle et se situe clairement à l'aile droite du mouvement, parmi les partisans les plus convaincus d'un coup d'État contre la IVe République. Regrettant que le Général n'ait finalement mené ses troupes au bord du Rubicon « que pour y pêcher à la ligne » (André Malraux), il se rapproche du groupuscule d'extrême droite néofasciste Jeune Nation puis fonde sa propre organisation, le Mouvement national étudiant.

En 1958, lors de l'opération Résurrection, il monta un réseau d’une soixantaine d’étudiants, qui disposait de relais dans l’armée, replié dans la région du Forez, en vue d’y constituer un maquis. Quelques jours après l’investiture officielle du général de Gaulle, ordre leur fut donné de réintégrer leurs lieux de résidence, les putschistes, ayant obtenu gain de cause[4].

En 1959, Jean-Jacques Susini est président de l'Association générale des étudiants d'Algérie.

En janvier 1960, il organise les journées des barricades, avec Joseph Ortiz et l'avocat Pierre Lagaillarde, ce qui lui vaut d'être incarcéré à la prison de la Santé.

Bénéficiant d'une liberté provisoire, il s'enfuit et trouve asile en Espagne, à Madrid, avec le général Raoul Salan, Pierre Lagaillarde, et Joseph Ortiz, où il crée l'Organisation armée secrète (OAS). Il dirige l'Action psychologique et la propagande (APP) de l'organisation. Il retourne à Alger le lors du putsch des généraux, puis, après l'échec de l'insurrection, fuit en Italie le , où il reste pendant cinq ans sous une fausse identité. Après l'arrestation de Raoul Salan et d'Edmond Jouhaud, il prend le commandement de l'organisation[5].

Il est condamné deux fois, par contumace, à la peine de mort par la Cour de sûreté de l'État, pour son appartenance à l'OAS et comme inspirateur de l'attentat manqué contre le président de la République française, le général de Gaulle, au mémorial du Mont Faron dominant Toulon, en août 1964. Une bombe placée dans une jarre n'explosa pas et fut découverte quelques jours plus tard. D'après Jacques Delarue[6], cet attentat avait été organisé par Jean-Jacques Susini et Gilles Buscia[7].

Amnistié sur décision du général de Gaulle en 1968, avec les autres dirigeants de l'OAS encore incarcérés, il revient en France, mais, soupçonné d'avoir commandité un braquage, il est à nouveau arrêté en mars 1970 et placé seize mois en détention provisoire avant d'être acquitté par la cour d'assises des Bouches-du-Rhône.

En octobre 1972, il est à nouveau arrêté et placé en détention provisoire pendant deux ans pour avoir organisé l'enlèvement et la disparition du colonel Raymond Gorel, ex-trésorier de l'OAS, et il est acquitté par la Cour d'assises des Bouches-du-Rhône. Il termine ses études de médecine en 1978 puis passe un DEA de sciences économiques, prend la tête d'une PME et travaille comme consultant. Il est à nouveau amnistié en 1981, à la suite de l'élection de François Mitterrand.

Candidat pour le Front national aux élections législatives de 1997 dans la 4e circonscription des Bouches-du-Rhône[8], il est battu au second tour par Guy Hermier (PCF) en obtenant 41,64 % des voix. Après la scission du FN, il reste dans ce parti et s'oppose au Mouvement national républicain (MNR)[9].

Il meurt le [10] à l'âge de 83 ans, à son domicile parisien dans le 17e arrondissement de Paris[11]. Il est enterré au cimetière du Père-Lachaise[12].

Ouvrages[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Jean-Jacques Susini, de l'OAS à la défense du lepénisme au sein du FN », Le Monde.fr,‎ (ISSN 1950-6244, lire en ligne, consulté le ).
  2. « Jean-Jacques Susini, de l'OAS au Front national », Le Monde.fr,‎ (ISSN 1950-6244, lire en ligne, consulté le ).
  3. « Jean-Jacques Susini fondateur et théoricien de l'OAS », Corse-Matin,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  4. Alain Ruscio, Nostalgérie, La Découverte, coll. « Cahiers libres », (ISBN 978-2-7071-8564-8, lire en ligne)
  5. Clément Steuer, Susini et l'OAS, Paris, Editions L'Harmattan, , 257 p. (ISBN 2-7475-6762-1 et 9782747567626), p. 78.
  6. L'OAS contre de Gaulle, Fayard, 1994.
  7. Vincent Quivy, L'épreuve des faits, Paris, Seuil, , 257 p. (ISBN 2-7475-6762-1 et 9782020530934), p. 188.
  8. « Le retour de Jean-Jacques Susini, héraut de l'OAS », Le Monde.fr,‎ (ISSN 1950-6244, lire en ligne, consulté le ).
  9. « La scission du Front national s'organise en Ile-de-France », Le Monde.fr,‎ (ISSN 1950-6244, lire en ligne, consulté le ).
  10. Loïc Le Clerc, « Et pendant ce temps-là, Jean-Marie Le Pen rend hommage au fondateur de l'OAS », sur lelab.europe1.fr, .
  11. État civil sur le fichier des personnes décédées en France depuis 1970
  12. « Jean-Jacques Susini, ancien chef de l’OAS, est mort », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]