« Schaeffler Gruppe » : différence entre les versions

	Schaeffler AG
	; Le siège de l'entreprise
Création	1946 (Industrie-GmbH, puis INA)
Dates clés	1956 : création d'INA France; 1996 : décès de Georg Schaeffler; 2001 : rachat de FAG; 2006 : rachat de Brampton-Renold; 2008 : rachat de Continental AG
Fondateurs	Georg Schaeffler et Wilhelm Schaeffler
Personnages clés	Maria-Elisabeth Schaeffler
Forme juridique	Société par actions privée
Siège social	Herzogenaurach, Bavière; Allemagne
Direction	Klaus Rosenfeld
Activité	automobile (73 %); machines-outils; aéronautique, etc.
Produits	Composants de précision et systèmes pour moteurs, transmissions et châssis; Roulements mécaniques pour applications industrielles; Guidages linéaires; Technologies pour mobilité électrique, digitalisation et industrie du futur;
Effectif	87 700 (31/12/2019)
Site web	www.schaeffler.fr
Capitalisation	6,9 milliards € (12/11/2019)
Dette	2,5 milliards € nets (31/12/2019)
Chiffre d'affaires	14,4 milliards € en 2019
Résultat net	1,16 milliard € / 8,1 % EBIT b.s.i.
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Schaeffler est une entreprise allemande spécialisée dans la conception, la production et la distribution de roulements, composants mécaniques de précision, modules et systèmes, utilisés dans l'industrie automobile et beaucoup d'autres domaines comme l'aéronautique, le transport ferroviaire, les machines-outils et les éoliennes^[1].

Société par actions privée détenue par Maria-Elisabeth Schaeffler (veuve d'un des frères fondateurs) et son fils Georg F.W. Schaeffler, elle est l'un des plus grands fabricants de roulements mécaniques au monde. Son siège social se situe à Herzogenaurach, ville de taille moyenne située en Moyenne-Franconie (Bavière), où se situent aussi les sièges mondiaux des équipementiers sportifs Adidas et Puma.

Histoire[modifier | modifier le code]

Wilhelm Schaeffler (1908-1980) et son frère Georg (1917-1996) sont nés tous deux à Bourdonnay en Lorraine au domaine de Marimont, dont leur père était administrateur à l’époque du Reichsland. À la fin de la Première Guerre mondiale, la famille part s'installer en Silésie, où une entreprise de textile est fondée.

Après avoir été chassés, au sortir de la Seconde Guerre mondiale, les Schaeffler sont réfugiés à Herzogenaurach, où ils fondent en 1946 ^[2], une entreprise spécialisée dans la fabrication de pièces mécaniques de précision : Industrie-GmbH, devenue quelques années plus tard INA (de l'allemand Industrie-NAdellager, soit « roulements à aiguilles industriels »).

En 1949, Georg Schaeffler invente le roulement à aiguilles à cage sans bagues, nouveau type de roulement mécanique plus compact que les roulements de l'époque^[2] et suffisamment solide pour une utilisation intensive dans des conditions où le volume doit être minimisé (par exemple, dans une automobile). Cette invention, ainsi que la promotion infatigable qu'en font les frères Schaeffler auprès des industriels principalement allemands à l'aide de leur célèbre coffret d'échantillons, assureront le succès de la jeune société. Dès 1951, pas une voiture allemande ne roule sans ce roulement INA et en 1952, la boîte de vitesses de la Volkswagen Coccinelle en est même dotée de treize unités. Cette voiture sera vendue à plus de 21,5 millions d'exemplaires.

Dès 1956, INA ouvre sa première filiale à l'étranger, à Haguenau (France), pour y produire des roulements mécaniques pour le marché européen. Ce site de production apporte à Haguenau un de ses plus gros employeurs. En 1958, une usine INA est ouverte à São Paulo (Brésil), à proximité du client Volkswagen.

Le nombre d'employés dans le monde augmente rapidement : 6 000 dès 1960 ; 12 000 en 1981, année de la mort de l'aîné des frères fondateurs, Wilhelm Schaeffler ; 25 000 en 2000.

En 1965, LuK GmbH (Lamellen und Kupplungsbau, soit « fabrication de lamelles et d'embrayages »), coentreprise avec la société qui deviendra Valeo, est fondée à Bühl (Bade-Wurtemberg). Au 1^er janvier 2000, INA rachète à Valeo sa part de la société LuK, qui devient donc filiale à 100 % d'INA^[3].

Lorsque son époux Georg meurt en 1996, Maria-Elisabeth Schaeffler prend les rênes de la société, son fils préférant se concentrer sur son cabinet d'avocat en droit des affaires à Dallas (États-Unis). INA est alors une société discrète et prospère, grâce aux inventions de ses fondateurs et de nombreux brevets. Bien qu'étant la plus grosse entreprise familiale industrielle allemande, INA est inconnue du grand public. En une décennie, Maria-Elisabeth Schaeffler la transforme en un groupe industriel d'envergure mondiale, qui s'attaque à plusieurs tabous allemands^[4].

À l'automne 2001, INA lance l'une des OPA les plus spectaculaires de l'histoire économique allemande en déposant une offre sur son concurrent coté en bourse : FAG Kugelfischer (de), en mauvaise santé économique. Un an plus tard, au terme de l'opération « Mozart », FAG est intégrée au groupe au coût de 730 millions d'euros et son titre disparaît de la cotation boursière^[4]^,^[5].

À la suite de cette fusion, le groupe change de dénomination officielle : INA Schaeffler KG devient Schaeffler Gruppe (Schaeffler Group en anglais).

En 2006, Schaeffler acquiert l'activité automobile du groupe britannique Renold plc. (Manchester), produisant sur deux sites français, Calais (Pas-de-Calais) et Saint-Siméon-de-Bressieux (Isère), des chaînes de distribution.

En 2008, la société emploie 66 000 personnes sur 180 sites dans 51 pays du monde^[6].

OPA sur Continental[modifier | modifier le code]

En juillet 2008, Schaeffler Group lance une OPA contre Continental AG, 4^e fabricant mondial de pneus, l'un des leaders mondiaux en caoutchoucs techniques (ressorts pneumatiques, tuyaux, courroies, bandes transporteuses, etc.) et devenu en 2007 le 5^e équipementier automobile du monde à la suite du rachat de Siemens VDO Automotive (composants électroniques entre autres).

Pour parvenir à ce rachat, Maria-Elisabeth Schaeffler et le directeur général du groupe Schaeffler, Jürgen Geißinger, créent pendant deux ans un montage financier complexe et très discret qui permet en pratique à Schaeffler de détenir 36 % de Continental AG, société trois fois plus grosse. Ce montage, lorsqu'il est dévoilé, surprend le monde des affaires allemand^[4]^,^[5].

Continental se défend par tous les moyens. Pour convaincre les actionnaires, Schaeffler augmente entre autres son offre à 75 euros par action et se limite par contrat à une participation maximale de 49,9 % pour au moins quatre ans. Fin août 2008, Continental cède finalement au rachat par Schaeffler et un consortium de banques, qui se voient alors brusquement offrir 92 % des 169 millions d'actions en bourse et doivent donc racheter Continental pour un montant total d'environ 11,7 milliards d'euros^[7].

Le temps, les luttes de pouvoir et la crise économique jouent alors contre Schaeffler : entre l'accord de l'Office fédéral de lutte contre les cartels, la cession des actions et la revente de ses surplus, son cours s'effondre à environ dix euros. La perte de valeurs ainsi générée est estimée à 4,6 milliards d'euros, Schaeffler et Continental totalisent en 2009-2010 à eux deux une dette de plus de vingt milliards d'euros.

Situation actuelle[modifier | modifier le code]

Depuis, la croissance soutenue du chiffre d'affaires, d'excellents résultats opérationnels et d'importantes restructurations de la dette ont permis de réduire celle-ci fortement. En octobre 2011, la société en commandite Schaeffler KG est transformée en Société par actions, Schaeffler AG.

Fin 2013, Schaeffler est en bonne santé économique et emploie 79 000 personnes sur 170 sites (dont 72 usines) dans 49 pays du monde.

Notes et références[modifier | modifier le code]

↑ Schaeffler, site Schaeffler
↑ ^{a et b} (en) Company history, INA Schaeffler KG (consulté le 19 juillet 2008).
↑ (en) Xavier Debontride, « Valeo cède sa participation dans LuK », Les Échos,‎ 23 novembre 1999 (lire en ligne, consulté le 10 novembre 2009)
↑ ^{a b et c} Allemagne - Une obscure femme d'affaires à l'assaut de « Conti », Le Devoir, 17 juillet 2008.
↑ ^{a et b} (en) With cat-like tread, The Economist, 17 juillet 2008 (consulté le 19 juillet 2008).
↑ (en) Schaeffler KG (INA) | Company | from 2001, INA Schaeffler KG (consulté le 19 juillet 2008)
↑ (en) Rowena Mason, « Schaeffler family buys out tyre giant Continental for €12bn », The Daily Telegraph,‎ 21 août 2008 (lire en ligne, consulté le 25 août 2008)

Liens externes[modifier | modifier le code]

[1] Schaeffler, site Schaeffler

[history-2] {a et b} (en) Company history, INA Schaeffler KG (consulté le 19 juillet 2008).

[echos-3] (en) Xavier Debontride, « Valeo cède sa participation dans LuK », Les Échos,‎ 23 novembre 1999 (lire en ligne, consulté le 10 novembre 2009)

[devoir-4] {a b et c} Allemagne - Une obscure femme d'affaires à l'assaut de « Conti », Le Devoir, 17 juillet 2008.

[economist-5] {a et b} (en) With cat-like tread, The Economist, 17 juillet 2008 (consulté le 19 juillet 2008).

[6] (en) Schaeffler KG (INA) | Company | from 2001, INA Schaeffler KG (consulté le 19 juillet 2008)

[tele-7] (en) Rowena Mason, « Schaeffler family buys out tyre giant Continental for €12bn », The Daily Telegraph,‎ 21 août 2008 (lire en ligne, consulté le 25 août 2008)

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+'''Schaeffler''' est une [[entreprise]] [[Allemagne|allemande]] spécialisée dans la conception, la production et la distribution de [[Roulement mécanique|roulements]], composants mécaniques de précision, modules et systèmes, utilisés dans l'industrie [[automobile]] et beaucoup d'autres domaines comme l'[[aéronautique]], le transport ferroviaire, les [[machine-outil|machines-outils]] et les éoliennes<ref>[http://www.schaeffler.fr Schaeffler], site Schaeffler</ref>.
-[[Fichier:Schaeffler stammsitz herzogenaurach.jpg|Le siège de l'entreprise.|vignette]]
-'''''Schaeffler''''' est une [[entreprise]] [[Allemagne|allemande]] spécialisée dans la conception, la production et la distribution de [[Roulement mécanique|roulements]], composants mécaniques de précision, modules et systèmes, utilisés dans l'industrie [[automobile]] et beaucoup d'autres domaines comme l'[[aéronautique]], le transport ferroviaire, les [[machine-outil|machines-outils]], les éoliennes etc.<ref>{{fr}} [http://www.schaeffler.fr ''Schaeffler''], site Schaeffler en français</ref>.
-[[Société par actions]] privée détenue par [[Maria-Elisabeth Schaeffler]] (veuve d'un des frères fondateurs) et son fils Georg F.W. Schaeffler, elle est l'un des plus grands fabricants de roulements mécaniques au monde. Son siège social se situe à [[Herzogenaurach]], ville de taille moyenne située en [[Moyenne-Franconie]] ([[Bavière]]), où se situe aussi le siège mondial des équipementiers sportifs [[Adidas]] et [[Puma]].
+[[Société par actions]] privée détenue par [[Maria-Elisabeth Schaeffler]] (veuve d'un des frères fondateurs) et son fils Georg F.W. Schaeffler, elle est l'un des plus grands fabricants de roulements mécaniques au monde. Son siège social se situe à [[Herzogenaurach]], ville de taille moyenne située en [[Moyenne-Franconie]] ([[Bavière]]), où se situent aussi les sièges mondiaux des équipementiers sportifs [[Adidas]] et [[Puma]].
-Schaeffler est membre de l'association européenne des équipementiers automobiles, le [[CLEPA]].
 == Histoire ==
 Wilhelm Schaeffler (1908-1980) et son frère Georg (1917-1996) sont nés tous deux à [[Bourdonnay]] en [[Lorraine]] au domaine de Marimont, dont leur père était administrateur à l’époque du [[Reichsland Elsass-Lothringen|Reichsland]]. À la fin de la [[Première Guerre mondiale]], la famille part s'installer en [[Silésie]], où une entreprise de textile est fondée.
-Après avoir été chassés, au sortir de la [[Seconde Guerre mondiale]], les Schaeffler sont réfugiés à [[Herzogenaurach]], où ils fondent en 1946 <ref name="history">{{en}} [http://www.ina.com/content.ina.de/en/company/history/from-1946-to-1960/history_1946-1960_1.jsp ''Company history''], INA Schaeffler KG. Consulté le 2008-07-19.</ref>, une entreprise spécialisée dans la fabrication de pièces mécaniques de précision : ''Industrie-GmbH'', devenue quelques années plus tard INA (de l'allemand ''Industrie-NAdellager'', soit « roulements à aiguilles industriels »).
+Après avoir été chassés, au sortir de la [[Seconde Guerre mondiale]], les Schaeffler sont réfugiés à [[Herzogenaurach]], où ils fondent en 1946 <ref name="history">{{en}} [http://www.ina.com/content.ina.de/en/company/history/from-1946-to-1960/history_1946-1960_1.jsp ''Company history''], INA Schaeffler KG (consulté le 19 juillet 2008).</ref>, une entreprise spécialisée dans la fabrication de pièces mécaniques de précision : Industrie-GmbH, devenue quelques années plus tard INA (de l'allemand ''{{Langue|de|texte=Industrie-NAdellager}}'', soit « roulements à aiguilles industriels »).
-[[Image:Needle_bearing.jpg|left|thumb|Exemple de [[Roulement mécanique#Roulement à aiguilles|roulement à aiguilles à cage sans bagues]]]]
+[[Image:Needle_bearing.jpg|left|thumb|Exemple de [[Roulement mécanique#Roulement à aiguilles|roulement à aiguilles à cage sans bagues]].]]
-En 1949, Georg Schaeffler invente le [[Roulement mécanique#Roulement à aiguilles|roulement à aiguilles à cage sans bagues]], nouveau type de roulement mécanique plus compact que les roulements de l'époque<ref name="history"/> et suffisamment solide pour une utilisation intensive dans des conditions où le volume doit être minimisé (par exemple, dans une automobile). Cette invention, ainsi que la promotion infatigable qu'en font les frères Schaeffler auprès des industriels principalement allemands à l'aide de leur célèbre coffret d'échantillons, assureront le succès de la jeune société. Dès 1951, pas une voiture allemande ne roule sans ce roulement INA et en 1952, la [[boîte de vitesses]] de la [[Volkswagen Coccinelle]] en est même dotée de 13 unités. Cette voiture sera vendue à plus de 21,5 millions d'exemplaires !
+En 1949, Georg Schaeffler invente le [[Roulement mécanique#Roulement à aiguilles|roulement à aiguilles à cage sans bagues]], nouveau type de roulement mécanique plus compact que les roulements de l'époque<ref name="history"/> et suffisamment solide pour une utilisation intensive dans des conditions où le volume doit être minimisé (par exemple, dans une automobile). Cette invention, ainsi que la promotion infatigable qu'en font les frères Schaeffler auprès des industriels principalement allemands à l'aide de leur célèbre coffret d'échantillons, assureront le succès de la jeune société. Dès 1951, pas une voiture allemande ne roule sans ce roulement INA et en 1952, la [[boîte de vitesses]] de la [[Volkswagen Coccinelle]] en est même dotée de treize unités. Cette voiture sera vendue à plus de {{unité|21.5|millions}} d'exemplaires.
 Dès 1956, INA ouvre sa première filiale à l'étranger, à [[Haguenau]] (France), pour y produire des [[roulement mécanique|roulements mécaniques]] pour le marché européen. Ce site de production apporte à Haguenau un de ses plus gros employeurs. En 1958, une usine INA est ouverte à [[São Paulo]] ([[Brésil]]), à proximité du client [[Volkswagen]].
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 Le nombre d'employés dans le monde augmente rapidement : {{formatnum:6000}} dès 1960 ; {{formatnum:12000}} en 1981, année de la mort de l'aîné des frères fondateurs, Wilhelm Schaeffler ; {{formatnum:25000}} en 2000.
-En 1965, [[LuK]] GmbH (''Lamellen und Kupplungsbau'', soit « fabrication de lamelles et d'[[embrayage|embrayages]] »), [[coentreprise]] avec la société qui deviendra [[Valeo]], est fondée à [[Bühl (Bade-Wurtemberg)]]. Au {{1er}} janvier 2000, INA rachète à [[Valeo]] sa part de la société [[LuK]], qui devient donc filiale à 100 % d'INA<ref name="echos">{{article
+En 1965, [[LuK]] GmbH ({{Langue|de|texte=Lamellen und Kupplungsbau}}, soit « fabrication de lamelles et d'[[embrayage]]s »), [[coentreprise]] avec la société qui deviendra [[Valeo]], est fondée à [[Bühl (Bade-Wurtemberg)]]. Au {{date-|1 janvier 2000}}, INA rachète à [[Valeo]] sa part de la société [[LuK]], qui devient donc filiale à 100 % d'INA<ref name="echos">{{article|langue=en|url=http://archives.lesechos.fr/archives/1999/LesEchos/18031-50-ECH.htm
+|titre=Valeo cède sa participation dans LuK|nom1=Debontride|prénom1=Xavier|date=23 novembre 1999|périodique=Les Échos |lien périodique=Les Échos |consulté le=10 novembre 2009}}</ref>.
-|langue=en|url=http://archives.lesechos.fr/archives/1999/LesEchos/18031-50-ECH.htm
-|titre=Valeo cède sa participation dans LuK
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-|périodique=Les Échos |lien périodique=Les Échos
-|consulté le=10 nov. 2009}}</ref>.
 Lorsque son époux Georg meurt en 1996, [[Maria-Elisabeth Schaeffler]] prend les rênes de la société, son fils préférant se concentrer sur son cabinet d'[[Avocat (métier)|avocat]] en [[droit des affaires]] à [[Dallas]] ([[États-Unis]]). INA est alors une société discrète et prospère, grâce aux inventions de ses fondateurs et de nombreux brevets. Bien qu'étant la plus grosse entreprise familiale industrielle allemande, INA est inconnue du grand public. En une décennie, [[Maria-Elisabeth Schaeffler]] la transforme en un groupe industriel d'envergure mondiale, qui s'attaque à plusieurs tabous allemands<ref name="devoir"/>.
-À l'automne 2001, INA lance l'une des [[Offre publique d'achat|OPA]] les plus spectaculaires de l'histoire économique allemande en déposant une offre sur son concurrent coté en [[Bourse des valeurs|Bourse]] : ''[[FAG Kugelfischer]]'', en mauvaise santé économique. Un an plus tard, au terme de l'opération « Mozart », FAG est intégrée au groupe au coût de 730 millions d'[[euro]]s et son titre disparaît de la cotation boursière<ref name="devoir">[http://www.ledevoir.com/economie/actualites-economiques/197988/allemagne-une-obscure-femme-d-affaires-a-l-assaut-de-conti ''Allemagne - Une obscure femme d'affaires à l'assaut de «Conti»''], ''[[Le Devoir]]'', 2008-07-17.</ref>{{,}}<ref name="economist"/>.
+À l'automne 2001, INA lance l'une des [[Offre publique d'achat|OPA]] les plus spectaculaires de l'histoire économique allemande en déposant une offre sur son concurrent coté en [[Bourse des valeurs|bourse]] : {{lien|lang=de|FAG Kugelfischer}}, en mauvaise santé économique. Un an plus tard, au terme de l'opération « Mozart », FAG est intégrée au groupe au coût de {{unité|730|millions}} d'euros et son titre disparaît de la cotation boursière<ref name="devoir">[https://www.ledevoir.com/economie/actualites-economiques/197988/allemagne-une-obscure-femme-d-affaires-a-l-assaut-de-conti ''Allemagne - Une obscure femme d'affaires à l'assaut de « Conti »''], ''[[Le Devoir]]'', 17 juillet 2008.</ref>{{,}}<ref name="economist"/>.
-À la suite de cette fusion, le groupe change de dénomination officielle : ''INA Schaeffler KG'' devient ''Schaeffler Gruppe'' {{de}} ou ''Schaeffler Group'' {{en}}.
+À la suite de cette fusion, le groupe change de dénomination officielle : INA Schaeffler KG devient [[groupe Schaeffler|{{langue|de|Schaeffler Gruppe}}]] ({{langue|en|Schaeffler Group}} en anglais).
-En 2006, Schaeffler acquiert l'activité automobile du groupe [[Royaume-Uni|britannique]] ''[[Renold]] [[Public limited company|plc.]]'' ([[Manchester]]), produisant sur deux sites français, [[Calais]] ([[Pas-de-Calais|62]]) et [[Saint-Siméon-de-Bressieux]] ([[Isère (département)|38]]), des [[Chaîne (mécanique)|chaînes]] de [[Distribution (de moteur à combustion interne)|distribution]].
+En 2006, Schaeffler acquiert l'activité automobile du groupe [[Royaume-Uni|britannique]] [[Renold]] [[Public limited company|plc.]] ([[Manchester]]), produisant sur deux sites français, [[Calais]] ([[Pas-de-Calais]]) et [[Saint-Siméon-de-Bressieux]] ([[Isère (département)|Isère]]), des [[Chaîne (mécanique)|chaînes]] de [[Distribution (de moteur à combustion interne)|distribution]].
+En 2008, la société emploie {{unité|66000|personnes}} sur {{unité|180|sites}} dans {{unité|51|pays}} du monde<ref>{{en}} [http://www.ina.com/content.ina.de/en/company/history/from-2001/history-2001-now.jsp ''Schaeffler KG (INA) | Company | from 2001''], INA Schaeffler KG (consulté le 19 juillet 2008)</ref>.
-En 2008, la société emploie {{formatnum:66000}} personnes sur 180 sites dans 51 pays du monde<ref>{{en}} [http://www.ina.com/content.ina.de/en/company/history/from-2001/history-2001-now.jsp ''Schaeffler KG (INA) | Company | from 2001''], INA Schaeffler KG. Consulté 2008-07-19</ref>.
 == OPA sur Continental ==
+En {{date-|juillet 2008}}, Schaeffler Group lance une [[Offre publique d'achat|OPA]] contre [[Continental AG]], {{4e|fabricant}} mondial de [[Pneumatique (véhicule)|pneus]], l'un des leaders mondiaux en caoutchoucs techniques (ressorts pneumatiques, tuyaux, courroies, bandes transporteuses, etc.) et devenu en 2007 le {{5e}} [[Équipementier|équipementier automobile]] du monde à la suite du rachat de [[Siemens VDO Automotive]] (composants électroniques entre autres).
+Pour parvenir à ce rachat, [[Maria-Elisabeth Schaeffler]] et le [[directeur général]] du groupe Schaeffler, Jürgen Geißinger, créent pendant deux ans un [[montage financier]] complexe et très discret qui permet en pratique à Schaeffler de détenir 36 % de Continental AG, société trois fois plus grosse. Ce montage, lorsqu'il est dévoilé, surprend le monde des affaires allemand<ref name="devoir"/>{{,}}<ref name="economist">{{en}} [http://www.economist.com/business/displayStory.cfm?source=hptextfeature&story_id=11750758 ''With cat-like tread''], ''[[The Economist]]'', 17 juillet 2008 (consulté le 19 juillet 2008).</ref>.
-En juillet 2008, ''Schaeffler Group'' lance une [[Offre publique d'achat|OPA]] contre [[Continental AG]], 4{{e}} fabricant mondial de [[Pneumatique (véhicule)|pneus]], l'un des leaders mondiaux en caoutchoucs techniques (ressorts pneumatiques, tuyaux, courroies, bandes transporteuses, etc.) et devenu en 2007 le 5{{e}} [[Équipementier|équipementier automobile]] du monde à la suite du rachat de [[Siemens VDO Automotive]] (composants électroniques entre autres).
+Continental se défend par tous les moyens. Pour convaincre les actionnaires, Schaeffler augmente entre autres son offre à {{unité|75|euros}} par action et se limite par contrat à une participation maximale de 49,9 % pour au moins quatre ans. Fin {{date-|août 2008}}, Continental cède finalement au rachat par Schaeffler et un [[consortium]] de banques, qui se voient alors brusquement offrir 92 % des {{unité|169|millions}} d'actions en bourse et doivent donc racheter Continental pour un montant total d'environ {{unité|11.7|milliards}} d'euros<ref name="tele">{{article
-Pour parvenir à ce rachat, [[Maria-Elisabeth Schaeffler]] et le [[directeur général]] du groupe Schaeffler, Jürgen Geißinger, créent pendant deux ans un [[montage financier]] complexe et très discret qui permet en pratique à Schaeffler de détenir 36 % de Continental AG, société trois fois plus grosse. Ce montage, lorsqu'il est dévoilé, surprend le monde des affaires allemand<ref name="devoir"/>{{,}}<ref name="economist">{{en}} [http://www.economist.com/business/displayStory.cfm?source=hptextfeature&story_id=11750758 ''With cat-like tread''], ''[[The Economist]]'', 2008-07-17. Consulté le 2008-07-19.</ref>.
+|langue=en|url=https://www.telegraph.co.uk/money/main.jhtml?xml=/money/2008/08/22/cnball122.xml|titre=Schaeffler family buys out tyre giant Continental for €12bn|nom=Mason|prénom=Rowena|date=21 août 2008|périodique=The Daily Telegraph |lien périodique=The Daily Telegraph |consulté le=25 août 2008}}</ref>.
+Le temps, les luttes de pouvoir et la crise économique jouent alors contre Schaeffler : entre l'accord de l'[[Office fédéral de lutte contre les cartels]], la cession des actions et la revente de ses surplus, son cours s'effondre à environ dix euros. La perte de valeurs ainsi générée est estimée à {{unité|4.6|milliards}} d'euros, Schaeffler et Continental totalisent en 2009-2010 à eux deux une dette de plus de vingt milliards d'euros.
-Continental se défend par tous les moyens. Pour convaincre les actionnaires, Schaeffler augmente entre autres son offre à 75 euros par action et se limite par contrat à une participation maximale de 49,9 % pour au moins quatre ans. Fin août 2008, Continental cède finalement au rachat par Schaeffler et un [[consortium]] de banques, qui se voient alors brusquement offrir 92 % des 169 millions d'actions en bourse et doivent donc racheter Continental pour un montant total d'environ 11,7 milliards d'euros<ref name="tele">{{article
-|langue=en|url=http://www.telegraph.co.uk/money/main.jhtml?xml=/money/2008/08/22/cnball122.xml
-|titre=Schaeffler family buys out tyre giant Continental for €12bn
-|nom1=Mason
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-|date=21 août 2008
-|périodique=The Daily Telegraph |lien périodique=The Daily Telegraph
-|consulté le=25 août 2008}}</ref>.
-Le temps, les luttes de pouvoir et la crise économique jouent alors contre Schaeffler : entre l'accord de l'[[Office fédéral de lutte contre les cartels]], la cession des actions et la revente de ses surplus, son cours s'effondre à environ 10 euros. La perte de valeurs ainsi générée est estimée à 4,6 milliards d'euros, Schaeffler et Continental totalisent en 2009-2010 à eux deux une dette de plus de 20 milliards d'euros.
 == Situation actuelle ==
+Depuis, la croissance soutenue du chiffre d'affaires, d'excellents résultats opérationnels et d'importantes restructurations de la dette ont permis de réduire celle-ci fortement. En {{date-|octobre 2011}}, la [[société en commandite]] Schaeffler KG est transformée en [[Société par actions]], Schaeffler AG.
+Fin 2013, Schaeffler est en bonne santé économique et emploie {{unité|79000|personnes}} sur {{unité|170|sites}} (dont {{unité|72|usines}}) dans {{unité|49|pays}} du monde.
-Depuis, la croissance soutenue du chiffre d'affaires, d'excellents résultats opérationnels et d'importantes restructurations de la dette ont permis de réduire celle-ci fortement. En octobre 2011, la [[société en commandite]] Schaeffler KG est transformée en [[Société par actions]], Schaeffler AG.
-Fin 2013, Schaeffler est en bonne santé économique et emploie {{formatnum:79000}} personnes sur 170 sites (dont 72 usines) dans 49 pays du monde.
 == Notes et références ==
@@ Ligne 107 : / Ligne 93 : @@
 * [http://www.schaeffler.fr Schaeffler France]
-{{Palette|Équipementiers automobiles}}
+{{Palette|Équipementiers automobiles|SDAX}}
 {{Portail|entreprises|Bavière|industrie}}
-[[Catégorie:Entreprise allemande de construction mécanique]]
+[[Catégorie:Entreprise de construction mécanique ayant son siège en Allemagne]]
 [[Catégorie:Entreprise fondée en 1946]]
 [[Catégorie:Entreprise ayant son siège en Bavière]]
+[[Catégorie:Roulement mécanique]]
+[[Catégorie:Entreprise du SDAX]]