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[[Fichier:Japan admin levels.svg|thumb|Carte des subdivisions du Japon]]
{{Politique du Japon}}
L''''Organisation territoriale''' du [[Japon]] est définie par la [[loi d'autonomie locale]] de [[1947]]. Elle subdivise le pays en plusieurs échelons hiérarchisés. Le [[Japon]] étant un [[État unitaire]], les juridictions locales dépendent largement, notamment sur le plan financier, du gouvernement central, et dépendent pour ce qui est de la règlementation de leur fonction publique et de leur administration du [[Ministère japonais des Affaires intérieures et des Communications|ministère des Affaires intérieures et des Communications]]. Ce système fut ainsi qualifié d'{{japonais|« autonomie à 30 % »|三割自治|''San wari jichi''}}.
L''''organisation territoriale du [[Japon]]''' est définie par la [[loi d'autonomie locale]] de [[1947]]. Elle subdivise le pays en plusieurs échelons hiérarchisés. Le [[Japon]] étant un [[État unitaire]], les juridictions locales dépendent largement, notamment sur le plan financier, du gouvernement central, et dépendent pour ce qui est de la règlementation de leur fonction publique et de leur administration du [[ministère des Affaires intérieures et des Communications]]. Ce système fut ainsi qualifié d'{{japonais|« autonomie à 30 % »|三割自治|''San wari jichi''}}.


==Hiérarchie administrative==
==Hiérarchie administrative==
===Échelon préfectoral===
===Échelon préfectoral===
{{Article détaillé|Préfectures du Japon}}
{{Article détaillé|Préfectures du Japon}}
Les 47 {{japonais|[[préfectures japonaises|都道府県|''todofuken''}}, ou départements, forment les plus grandes subdivisions administratives japonaises. Elles regroupent quatre réalités différentes :
Les 47 {{japonais|[[préfectures du Japon|préfectures japonaises]]|都道府県|''todōfuken''}}, ou départements, forment les plus grandes subdivisions administratives japonaises. Elles regroupent quatre réalités différentes :
* une {{japonais|préfecture [[métropole|métropolitaine]]|都|''to''}}, ou tout simplement [[métropole]], pour l'élément particulier que constitue la capitale : [[Tōkyō]].
* une {{japonais|préfecture [[métropole|métropolitaine]]|都|''to''}}, ou tout simplement [[métropole]], pour l'élément particulier que constitue la capitale : [[Tokyo]].
* une {{japonais|préfecture [[île|insulaire]]|道|''dō''}}, pour symboliser la spécificité administrative qu'a toujours représenté [[Hokkaidō]].
* une {{japonais|préfecture [[île|insulaire]]|道|''dō''}}, pour symboliser la spécificité administrative qu'a toujours représenté [[Hokkaidō]].
* deux {{japonais|préfectures urbaines|府|''fu''}} créées au XIX{{e}} pour distinguer les deux plus importantes régions urbaines après [[Tōkyō]] : [[Ōsaka]] et l'ancienne capitale [[Kyōto]].
* deux {{japonais|préfectures gouvernementales|府|''fu''}} créées au {{XIXe siècle}} pour distinguer les deux plus importantes régions urbaines après [[Tokyo]] : [[Osaka]] et l'ancienne capitale [[Kyoto]].
* 43 {{japonais|préfectures « rurales »|県|''ken''}}, ou tout simplement préfectures ou départements.
* 43 {{japonais|préfectures « rurales »|県|''ken''}}, ou tout simplement préfectures ou départements.
Elles ont remplacé les anciennes [[provinces du Japon]] à la suite de la [[restauration de Meiji]] de [[1867]].


===Échelon du district et sous-préfectoral===
===Échelon du district et sous-préfectoral===
{{Article détaillé|Sous-préfectures du Japon|Districts du Japon}}
{{Article détaillé|Sous-préfectures du Japon|Districts du Japon}}
Les préfectures peuvent être également subdivisées en deux types de subdivisions qui ne constituent pas des entités politiques (elles n'ont ni exécutif, ni conseil élu, mais gèrent administrativement certains services comme l'état civil, la voirie, ...), mais uniquement administratives et territoriales :
Les préfectures peuvent être également subdivisées en deux types de subdivisions qui ne constituent pas des entités politiques (elles n'ont ni exécutif, ni conseil élu, mais gèrent administrativement certains services comme l'état civil, la voirie, etc.), mais uniquement administratives et territoriales :
* Les {{japonais|[[sous-préfectures du Japon|sous-préfectures]]|支庁|''shichō''}} : uniquement à [[Hokkaidō]] et dans les îles du Pacifique rattachées à la préfecture de [[Tōkyō]].
* les {{japonais|[[sous-préfectures du Japon|sous-préfectures]]|支庁|''shichō''}} ;
* Les {{japonais|[[districts du Japon]]|郡|''gun''}} ou districts ruraux : subdivisent les [[sous-préfectures du Japon|sous-préfectures]] à [[Hokkaidō]], et directement les préfectures ailleurs, sans pour autant s'étendre sur l'ensemble du territoire préfectoral. En effet, elle ne regroupe que les municipalités rurales, à savoir les [[bourgs du Japon|bourgs]] et [[villages du Japon|villages]].
* les {{japonais|[[districts du Japon]]|郡|''gun''}} ou districts ruraux : subdivisent les [[sous-préfectures du Japon|sous-préfectures]] à [[Hokkaidō]], et directement les préfectures ailleurs, sans pour autant s'étendre sur l'ensemble du territoire préfectoral. En effet, elle ne regroupe que les municipalités rurales, à savoir les [[bourgs du Japon|bourgs]] et [[villages du Japon|villages]].


===Échelon municipal===
===Échelon municipal===
{{Article détaillé|Municipalités du Japon}}
{{Article détaillé|Municipalités du Japon}}
En novembre [[2008]], le [[Japon]] possédait toujours 1 805 {{japonais|[[Municipalités du Japon|municipalités]]|市区町村|''shikuchōson''}} ou communes, mais ce nombre est appelé à être diminué à 1000 selon la loi de fusion des municipalités de [[2004]]. Elle comporte deux types de communes (urbaines et rurales) et quatre statuts :
Au {{date|1er|août|2011}}, le [[Japon]] possédait toujours 1 746 {{japonais|[[Municipalités du Japon|municipalités]]|市区町村|''shikuchōson''}} ou communes, mais ce nombre est appelé à être diminué à 1000 selon la loi de fusion des municipalités de [[2004]]. Elle comporte deux types de communes (urbaines et rurales) et quatre statuts :
* 806 municipalités urbaines depuis [[2008]], elles forment des subdivisions directes des [[préfectures du Japon|préfectures]] :
* 809 municipalités urbaines depuis [[2010]], elles forment des subdivisions directes des [[préfectures du Japon|préfectures]] :
:* 783 {{japonais|[[Villes du Japon|villes]]|市|''shi''}} depuis [[2008]] (nombre appelé à augmenter selon la réforme de [[2004]]) : municipalité de plus de 50 000 habitants ou bien produit de la fusion de plusieurs communes qui forment un total d'au moins 30 000 habitants. Trois statuts particuliers ont été créés pour distinguer les villes les plus importantes qui se sont portées candidates pour les obtenir :
** 786 {{japonais|[[Villes du Japon|villes]]|市|''shi''}} depuis [[2010]] (nombre appelé à augmenter selon la réforme de [[2004]]) : municipalité de plus de {{unité|50000|habitants}} ou bien produit de la fusion de plusieurs communes qui forment un total d'au moins 30 000 habitants. Trois statuts particuliers ont été créés pour distinguer les villes les plus importantes qui se sont portées candidates pour les obtenir :
:** 43 {{japonais|[[Ville spéciale du Japon|villes spéciales]]|特例市|''tokurei-shi''}} depuis [[2008]] : villes de plus de 200 000 habitants.
*** 40 {{japonais|[[Ville spéciale du Japon|villes spéciales]]|特例市|''tokurei-shi''}} depuis le {{date|1er|avril|2011}} : villes de plus de {{unité|200000|habitants}}.
:** 39 {{japonais|[[Ville noyau du Japon|villes noyaux]]|中核市|''chūkaku-shi''}} depuis [[2008]] : villes de plus de 300 000 habitants et un territoire d'au moins 100 km{{2}}.
*** 41 {{japonais|[[Ville noyau du Japon|villes noyaux]]|中核市|''chūkaku-shi''}} depuis le {{date|1er|avril|2011}} : villes de plus de 300 000 habitants.
:** 17 {{japonais|[[villes désignées par ordonnance gouvernementale]]|政令指定都市|''Seirei shitei to-shi''}} depuis [[2007]] : villes de plus de plus de 500 000 habitants reconnues comme métropoles d'envergure régionale, nationale ou internationale. Elles disposent de compétences étendues, et sont les seules à être divisées en {{japonais|[[arrondissement (Japon)|arrondissements]]|区|''ku''}}, qui ne doivent pas être confondus avec les [[Arrondissement spécial de Tōkyō|arrondissements spéciaux]] de [[Tōkyō]] car ils ne constituent pas des municipalités à part entière mais sont des entités administratives spéciales chargées notamment de la gestion du registre familial [[koseki]], de l'[[assurance maladie]] et de l'impôt sur la propriété.
*** 19 {{japonais|[[villes désignées par ordonnance gouvernementale]]|政令指定都市|''Seirei shitei to-shi''}} depuis le {{date|1er|avril|2010}} : villes de plus de {{unité|500000|habitants}} reconnues comme métropoles d'envergure régionale, nationale ou internationale. Elles disposent de compétences étendues, et sont les seules à être divisées en {{japonais|[[arrondissement (Japon)|arrondissements]]|区|''ku''}}, qui ne doivent pas être confondus avec les [[Arrondissement spécial de Tōkyō|arrondissements spéciaux]] de [[Tōkyō]] car ils ne constituent pas des municipalités à part entière mais sont des entités administratives spéciales chargées notamment de la gestion du registre familial [[koseki]], de l'[[assurance maladie]] et de l'impôt sur la propriété.
:* 23 {{japonais|[[Arrondissement spécial de Tōkyō|arrondissement spécial]]|特別区|''tokubetsu-ku''}} créés en [[1947]] pour remplacer la ville de [[Tōkyō]], supprimée en tant qu'échelon municipal. Ils sont donc compris dans la préfecture métropolitaine de [[Tōkyō]]. Ils ont des compétences réduites par rapport aux autres communes.
** 23 {{japonais|[[Arrondissement spécial de Tōkyō|arrondissements spéciaux]]|特別区|''tokubetsu-ku''}} créés en [[1947]] pour remplacer la [[ville de Tokyo]], supprimée en tant qu'échelon municipal. Ils sont donc compris dans la préfecture métropolitaine de [[Tokyo]]. Ils ont des compétences réduites par rapport aux autres communes.
* 999 municipalités rurales depuis [[2008]] (nombre appelé à diminuer par le biais de fusions) elles forment des subdivisions des [[districts du Japon|districts ruraux]] et des sous-préfectures de [[Tōkyō]] :
* 937 municipalités rurales depuis [[2011]] (nombre appelé à diminuer par le biais de fusions) elles forment des subdivisions des [[districts du Japon|districts ruraux]] et des {{quoi|sous-préfectures de [[Tokyo]]}} :
:* 806 {{japonais|[[Bourgs du Japon|bourgs]]|町|''machi'' ou ''chō''}} depuis [[2008]] : communes de moins de 50 000 habitants, mais dont le seuil minimal varie selon les préfectures :
** 753 {{japonais|[[Bourgs du Japon|bourgs]]|町|''machi'' ou ''chō''}} depuis [[2011]] : communes de moins de 50 000 habitants, mais dont le seuil minimal varie selon les préfectures :
:**Plus de 3 000 habitants : [[préfecture de Toyama|préfectures de Toyama]], d'[[préfecture d'Okayama|Okayama]] et de [[préfecture de Hyôgo|Hyôgo]],
*** Plus de 3 000 habitants : [[préfecture de Toyama|préfectures de Toyama]], d'[[préfecture d'Okayama|Okayama]] et de [[préfecture de Hyôgo|Hyôgo]],
:**Plus de 4 000 habitants : [[préfecture de Tottori|préfectures de Tottori]], de [[préfecture de Hiroshima|Hiroshima]] et de [[préfecture de Nagasaki|Nagasaki]],
*** Plus de 4 000 habitants : [[préfecture de Tottori|préfectures de Tottori]], de [[préfecture de Hiroshima|Hiroshima]] et de [[préfecture de Nagasaki|Nagasaki]],
:**Plus de 5 000 habitants : [[Hokkaidō|préfectures d'Hokkaidō]], de [[préfecture de Miyagi|Miyagi]], d'[[préfecture d'Akita|Akita]], d'[[préfecture d'Ibaraki|Ibaraki]], de [[préfecture de Saitama|Saitama]], de [[préfecture de Chiba|Chiba]], de [[préfecture de Kanagawa|Kanagawa]], de [[préfecture de Yamanashi|Yamanashi]], de [[préfecture de Gifu|Gifu]], d'[[préfecture d'Aichi|Aichi]], de [[Préfecture de Kyōto|Kyōto]], de [[préfecture de Wakayama|Wakayama]], de [[préfecture de Tokushima|Tokushima]], de [[préfecture de Fukuoka|Fukuoka]], de [[préfecture de Kumamoto|Kumamoto]], de [[préfecture de Miyazaki|Miyazaki]], de [[préfecture de Kagoshima|Kagoshima]], de [[préfecture de Mie|Mie]], de [[préfecture de Shiga|Shiga]], de [[préfecture de Yamaguchi|Yamaguchi]] et d'[[préfecture d'Ehime|Ehime]],
*** Plus de 5 000 habitants : [[Hokkaidō|préfectures d'Hokkaidō]], de [[préfecture de Miyagi|Miyagi]], d'[[préfecture d'Akita|Akita]], d'[[préfecture d'Ibaraki|Ibaraki]], de [[préfecture de Saitama|Saitama]], de [[préfecture de Chiba|Chiba]], de [[préfecture de Kanagawa|Kanagawa]], de [[préfecture de Yamanashi|Yamanashi]], de [[préfecture de Gifu|Gifu]], d'[[préfecture d'Aichi|Aichi]], de [[Préfecture de Kyōto|Kyōto]], de [[préfecture de Wakayama|Wakayama]], de [[préfecture de Tokushima|Tokushima]], de [[préfecture de Fukuoka|Fukuoka]], de [[préfecture de Kumamoto|Kumamoto]], de [[préfecture de Miyazaki|Miyazaki]], de [[préfecture de Kagoshima|Kagoshima]], de [[préfecture de Mie|Mie]], de [[préfecture de Shiga|Shiga]], de [[préfecture de Yamaguchi|Yamaguchi]] et d'[[préfecture d'Ehime|Ehime]],
:**Plus de 7 000 habitants : [[préfecture de Saga]],
*** Plus de 7 000 habitants : [[préfecture de Saga]],
:**Plus de 8 000 habitants : [[préfecture d'Aomori|préfectures d'Aomori]], de [[préfecture de Yamagata|Yamagata]], de [[préfecture de Fukushima|Fukushima]], de [[préfecture de Nagano|Nagano]], de [[préfecture d'Ōsaka|Ōsaka]], de [[préfecture de Nara|Nara]], de [[préfecture de Shimane|Shimane]], de [[préfecture de Kōchi|Kōchi]], d'[[préfecture d'Ōita|Ōita]], d'[[préfecture d'Okinawa|Okinawa]], d'[[préfecture d'Ishikawa|Ishikawa]] et de [[préfecture de Shizuoka|Shizuoka]],
*** Plus de 8 000 habitants : [[préfecture d'Aomori|préfectures d'Aomori]], de [[préfecture de Yamagata|Yamagata]], de [[préfecture de Fukushima|Fukushima]], de [[préfecture de Nagano|Nagano]], de [[préfecture d'Ōsaka|Ōsaka]], de [[préfecture de Nara|Nara]], de [[préfecture de Shimane|Shimane]], de [[préfecture de Kōchi|Kōchi]], d'[[préfecture d'Ōita|Ōita]], d'[[préfecture d'Okinawa|Okinawa]], d'[[préfecture d'Ishikawa|Ishikawa]] et de [[préfecture de Shizuoka|Shizuoka]],
:**Plus de 10 000 habitants : [[préfecture d'Iwate|préfectures d'Iwate]], de [[préfecture de Gunma|Gunma]], de [[préfecture de Tōkyō|Tōkyō]], de [[préfecture de Niigata|Niigata]], de [[préfecture de Fukui|Fukui]] et de [[préfecture de Kagawa|Kagawa]],
*** Plus de 10 000 habitants : [[préfecture d'Iwate|préfectures d'Iwate]], de [[préfecture de Gunma|Gunma]], de [[préfecture de Tōkyō|Tōkyō]], de [[préfecture de Niigata|Niigata]], de [[préfecture de Fukui|Fukui]] et de [[préfecture de Kagawa|Kagawa]],
:**Plus de 15 000 habitants : [[préfecture de Tochigi]].
*** Plus de 15 000 habitants : [[préfecture de Tochigi]].
:* 193 {{japonais|[[villages du Japon|villages]]|村|''mura'' ou ''son''}} depuis [[2008]] : communes dont la population est inférieure à un seuil différent selon les préfectures (tels que définis ci-dessus).
** 184 {{japonais|[[villages du Japon|villages]]|村|''mura'' ou ''son''}} depuis [[2010]] : communes dont la population est inférieure à un seuil différent selon les préfectures (tels que définis ci-dessus).


==Gouvernement local==
==Gouvernement local==
Les préfectures et les municipales disposent toutes d'un champs de compétence particulier, d'un exécutif et d'une assemblée élus.
Les préfectures et les municipalités disposent toutes d'un champ de compétence particulier, d'un exécutif et d'une assemblée élus.


===Exécutif local===
===Exécutif local===
Le chef de l'exécutif est appelé :
Le chef de l'exécutif est appelé :
* dans les [[préfectures du Japon|préfectures]] : {{japonais|[[gouverneur (Japon)|gouverneur]]|知事|''Chiji''}} (le gouverneur de [[Tōkyō]] est quelquefois désigné, par abus de langage, dans la presse occidentale comme le maire de Tōkyō),
* dans les [[préfectures du Japon|préfectures]] : {{japonais|[[gouverneur (Japon)|gouverneur]]|知事|''Chiji''|le gouverneur de [[Tōkyō]] est quelquefois désigné, par abus de langage, dans la presse occidentale comme le « maire de Tōkyō »}},
* dans les [[villes du Japon|villes]] et [[arrondissement spécial de Tōkyō|arrondissements spéciaux]] de [[Tōkyō]] : {{japonais|[[maire (Japon)|maire]]|長|''Chō''}}.
* dans les [[municipalités du Japon|municipalités]] : {{japonais|[[maire (Japon)|maire]]|長|''Chō''}}.
* dans les [[bourgs du Japon|bourgs]] et [[villages du Japon|villages]] en revanche optent pour une gouvernance directe par les citoyens par le biais d'une {{japonais|[[assemblée générale (Japon)|assemblée générale]]|総会|''Sōkai''}}.


Gouverneur et maire sont tous deux élus au [[suffrage universel direct]] pour un mandat de 4 ans, et nomme leur vice-gouverneur ou leur maire-adjoint, les dirigeants des bureaux, départements et services qui constituent le gouvernement de leur collectivité, ainsi que ceux des services indépendants mais dépendant de la collectivité (notamment les commissions de l'éducation ou de la sécurité publique) en accord avec l'assemblée locale. Il existe un certain nombre de départements que chaque exécutif est obligé de comporter : affaires générales, finances, affaires sociales, santé, environnement, fiscalité et transports. À ceci s'ajoutent des services optionnels que les collectivités peuvent choisir de créer en fonction de leur besoin : agriculture, pêche, forêts, commerce et industrie.
Gouverneur et maire sont tous deux élus au [[suffrage universel direct]] pour un mandat de 4 ans, et nomment leur vice-gouverneur ou leur maire-adjoint, les dirigeants des bureaux, départements et services qui constituent le gouvernement de leur collectivité, ainsi que ceux des services indépendants mais dépendant de la collectivité (notamment les commissions de l'éducation ou de la sécurité publique) en accord avec l'assemblée locale. Il existe un certain nombre de départements que chaque exécutif est obligé de comporter : affaires générales, finances, affaires sociales, santé, environnement, fiscalité et transports. À ceci s'ajoutent des services optionnels que les collectivités peuvent choisir de créer en fonction de leur besoin : agriculture, pêche, forêts, commerce et industrie.


Le chef de l'exécutif représente sa collectivité auprès du gouvernement central, des autres collectivités, à l'étranger ou devant la justice. Il assure la continuité de l'État et l'application de la loi. Il prépare le budget et peut participer à l'élaboration des ordonnances locales, deux éléments soumis au vote de l'Assemblée. Il peut sinon prendre des décisions règlementaires par le biais de {{japonais|Règlements locaux|規則|''Kisoku''}}, qui eux ne sont pas soumis à confirmation de l'Assemblée.
Le chef de l'exécutif représente sa collectivité auprès du gouvernement central, des autres collectivités, à l'étranger ou devant la justice. Il assure la continuité de l'État et l'application de la loi. Il prépare le budget et peut participer à l'élaboration des ordonnances locales, deux éléments soumis au vote de l'Assemblée. Il peut sinon prendre des décisions règlementaires par le biais de {{japonais|Règlements locaux|規則|''Kisoku''}}, qui eux ne sont pas soumis à confirmation de l'Assemblée.


===Assemblées locales===
===Assemblées locales===
Les [[préfectures du Japon|préfectures]], [[villes du Japon|villes]] et [[arrondissement spécial de Tōkyō|arrondissements spéciaux]] de [[Tōkyō]] disposent chacun d'une {{japonais|[[assemblée locale (Japon)|assemblée]]|議会|''Gikai''}}, dont les membres sont élus au [[suffrage universel direct]] pour un mandat de 4 ans généralement décalé de deux ans avec celui du chef de l'exécutif, au [[scrutin majoritaire plurinominal]] à un tour.
Les [[préfectures du Japon|préfectures]], [[villes du Japon|villes]] et [[arrondissement spécial de Tōkyō|arrondissements spéciaux]] de [[Tōkyō]] disposent chacun d'une {{japonais|[[assemblée locale (Japon)|assemblée]]|議会|''Gikai''}}, dont les membres sont élus au [[suffrage universel direct]] pour un mandat de 4 ans au [[scrutin majoritaire plurinominal]] à un tour. Cependant, les [[bourgs du Japon|bourgs]] ou [[villages du Japon|villages]] (notamment les moins peuplés) peuvent décider de remplacer ces conseils élus à leur niveau par une {{japonais|assemblée générale|総会|''Sōkai''}} réunissant l'ensemble des électeurs de la commune, selon l'article 94 de la [[loi d'autonomie locale]]<ref>{{en}} [http://nippon.zaidan.info/seikabutsu/1999/00168/contents/027.htm Texte de 1999 de la loi d'autonomie locale]</ref>.


Les attributions d'une assemblée locale comportent :
Les attributions d'une assemblée locale, et le cas échéant d'une assemblée générale, comportent :
* l'élaboration, le débat, l'amendement et le vote des {{japonais|Ordonnances locales|条例|''jōrei''}} : véritables lois de la collectivité, elles règlementent les droits et devoirs des citoyens dans ses champs de compétence, ainsi que la tarification des transports en commun et les différents programmes de transfert d'argent. Les violations aux ordonnances peuvent être punies par des peines limitées, allant jusqu'à 2 ans de prison ou 1 million de [[yen]]s d'amendes.
* l'élaboration, le débat, l'amendement et le vote des {{japonais|Ordonnances locales|条例|''jōrei''}} : véritables lois de la collectivité, elles règlementent les droits et devoirs des citoyens dans ses champs de compétence, ainsi que la tarification des transports en commun et les différents programmes de [[transfert d'argent]]. Les violations aux ordonnances peuvent être punies par des peines limitées, allant jusqu'à 2 ans de prison ou 1 million de [[yen]]s d'amendes.
* le vote du budget et des arrêtés de compte.
* le vote du budget et des arrêtés de compte.
* le vote des contrats publics passés par l'exécutif dans le cadre des programmes de la collectivité prévus par ordonnance.
* le vote des contrats publics passés par l'exécutif dans le cadre des programmes de la collectivité prévus par ordonnance.
* confirmation des nominations du chef de l'exécutif.
* confirmation des nominations du chef de l'exécutif.
* un pouvoir d'investigation, d'inspection, d'audit, de demander un sondage d'opinion et de rapports afin de contrôler l'action de l'exécutif.
* un pouvoir d'investigation, d'inspection, d'audit, de demander un sondage d'opinion et de rapports afin de contrôler l'action de l'exécutif.
* le vote d'une [[motion de censure]] (avec un quorum minimum des deux tiers de la totalité des membres de l'Assemblée, et devant être accepté par au moins trois quarts des présents) contre le chef de l'exécutif. Cependant, contrairement à une [[motion de censure]] au niveau national, elle n'entraîne pas automatiquement la chute de l'exécutif : celui-ci peut se maintenir s'il dissout l'Assemblée dans les 10 jours et si l'Assemblée nouvellement élue ne vote pas à nouveau contre lui une [[motion de censure]].
* le vote d'une [[motion de censure]] (avec un quorum minimum des deux tiers de la totalité des membres de l'Assemblée, et devant être accepté par au moins trois quarts des présents) contre le chef de l'exécutif. Cependant, contrairement à une [[motion de censure]] au niveau national, elle n'entraîne pas automatiquement la chute de l'exécutif : celui-ci peut se maintenir s'il dissout l'Assemblée dans les 10 jours et si l'Assemblée nouvellement élue ne vote pas à nouveau contre lui une [[motion de censure]].


==Voir aussi==
== Références ==
{{Références}}
* {{en}}{{pdf}} [http://www.clair.or.jp/e/forum/pdf/en2004.pdf « ''Local Government in Japan'' », ''Council of Local Authorities for International Relations'', 2004]


== Voir aussi ==
[[Catégorie:Politique du Japon]]
* [[Système japonais d'adresses]]
[[Catégorie:Géographie du Japon]]
* {{en}} [http://www.clair.or.jp/e/forum/pdf/en2004.pdf « ''Local Government in Japan'' », ''Council of Local Authorities for International Relations'', 2004] {{pdf}}


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[[en:Government of Japan#Local government]]
{{Portail|Japon}}
[[ja:地方公共団体#日本]]

[[Catégorie:Politique au Japon]]
[[Catégorie:Subdivision au Japon|*]]

Dernière version du 30 août 2023 à 01:58

Carte des subdivisions du Japon

L'organisation territoriale du Japon est définie par la loi d'autonomie locale de 1947. Elle subdivise le pays en plusieurs échelons hiérarchisés. Le Japon étant un État unitaire, les juridictions locales dépendent largement, notamment sur le plan financier, du gouvernement central, et dépendent pour ce qui est de la règlementation de leur fonction publique et de leur administration du ministère des Affaires intérieures et des Communications. Ce système fut ainsi qualifié d'« autonomie à 30 % » (三割自治, San wari jichi?).

Hiérarchie administrative[modifier | modifier le code]

Échelon préfectoral[modifier | modifier le code]

Les 47 préfectures japonaises (都道府県, todōfuken?), ou départements, forment les plus grandes subdivisions administratives japonaises. Elles regroupent quatre réalités différentes :

  • une préfecture métropolitaine (, to?), ou tout simplement métropole, pour l'élément particulier que constitue la capitale : Tokyo.
  • une préfecture insulaire (, ?), pour symboliser la spécificité administrative qu'a toujours représenté Hokkaidō.
  • deux préfectures gouvernementales (, fu?) créées au XIXe siècle pour distinguer les deux plus importantes régions urbaines après Tokyo : Osaka et l'ancienne capitale Kyoto.
  • 43 préfectures « rurales » (, ken?), ou tout simplement préfectures ou départements.

Elles ont remplacé les anciennes provinces du Japon à la suite de la restauration de Meiji de 1867.

Échelon du district et sous-préfectoral[modifier | modifier le code]

Les préfectures peuvent être également subdivisées en deux types de subdivisions qui ne constituent pas des entités politiques (elles n'ont ni exécutif, ni conseil élu, mais gèrent administrativement certains services comme l'état civil, la voirie, etc.), mais uniquement administratives et territoriales :

Échelon municipal[modifier | modifier le code]

Au , le Japon possédait toujours 1 746 municipalités (市区町村, shikuchōson?) ou communes, mais ce nombre est appelé à être diminué à 1000 selon la loi de fusion des municipalités de 2004. Elle comporte deux types de communes (urbaines et rurales) et quatre statuts :

Gouvernement local[modifier | modifier le code]

Les préfectures et les municipalités disposent toutes d'un champ de compétence particulier, d'un exécutif et d'une assemblée élus.

Exécutif local[modifier | modifier le code]

Le chef de l'exécutif est appelé :

Gouverneur et maire sont tous deux élus au suffrage universel direct pour un mandat de 4 ans, et nomment leur vice-gouverneur ou leur maire-adjoint, les dirigeants des bureaux, départements et services qui constituent le gouvernement de leur collectivité, ainsi que ceux des services indépendants mais dépendant de la collectivité (notamment les commissions de l'éducation ou de la sécurité publique) en accord avec l'assemblée locale. Il existe un certain nombre de départements que chaque exécutif est obligé de comporter : affaires générales, finances, affaires sociales, santé, environnement, fiscalité et transports. À ceci s'ajoutent des services optionnels que les collectivités peuvent choisir de créer en fonction de leur besoin : agriculture, pêche, forêts, commerce et industrie.

Le chef de l'exécutif représente sa collectivité auprès du gouvernement central, des autres collectivités, à l'étranger ou devant la justice. Il assure la continuité de l'État et l'application de la loi. Il prépare le budget et peut participer à l'élaboration des ordonnances locales, deux éléments soumis au vote de l'Assemblée. Il peut sinon prendre des décisions règlementaires par le biais de Règlements locaux (規則, Kisoku?), qui eux ne sont pas soumis à confirmation de l'Assemblée.

Assemblées locales[modifier | modifier le code]

Les préfectures, villes et arrondissements spéciaux de Tōkyō disposent chacun d'une assemblée (議会, Gikai?), dont les membres sont élus au suffrage universel direct pour un mandat de 4 ans au scrutin majoritaire plurinominal à un tour. Cependant, les bourgs ou villages (notamment les moins peuplés) peuvent décider de remplacer ces conseils élus à leur niveau par une assemblée générale (総会, Sōkai?) réunissant l'ensemble des électeurs de la commune, selon l'article 94 de la loi d'autonomie locale[1].

Les attributions d'une assemblée locale, et le cas échéant d'une assemblée générale, comportent :

  • l'élaboration, le débat, l'amendement et le vote des Ordonnances locales (条例, jōrei?) : véritables lois de la collectivité, elles règlementent les droits et devoirs des citoyens dans ses champs de compétence, ainsi que la tarification des transports en commun et les différents programmes de transfert d'argent. Les violations aux ordonnances peuvent être punies par des peines limitées, allant jusqu'à 2 ans de prison ou 1 million de yens d'amendes.
  • le vote du budget et des arrêtés de compte.
  • le vote des contrats publics passés par l'exécutif dans le cadre des programmes de la collectivité prévus par ordonnance.
  • confirmation des nominations du chef de l'exécutif.
  • un pouvoir d'investigation, d'inspection, d'audit, de demander un sondage d'opinion et de rapports afin de contrôler l'action de l'exécutif.
  • le vote d'une motion de censure (avec un quorum minimum des deux tiers de la totalité des membres de l'Assemblée, et devant être accepté par au moins trois quarts des présents) contre le chef de l'exécutif. Cependant, contrairement à une motion de censure au niveau national, elle n'entraîne pas automatiquement la chute de l'exécutif : celui-ci peut se maintenir s'il dissout l'Assemblée dans les 10 jours et si l'Assemblée nouvellement élue ne vote pas à nouveau contre lui une motion de censure.

Références[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]