« Château japonais » : différence entre les versions

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[[Fichier:Le château d'Himeji au milieu des cerisiers en fleurs.JPG|vignette|upright=1.5|Le [[château de Himeji]], dans la [[préfecture de Hyōgo]], est l'un des châteaux les plus importants du Japon et appartient au [[Patrimoine mondial|patrimoine de l'humanité]].]]
{{ébauche|japon|histoire militaire}}
[[Fichier:Le château d'Himeji au milieu des cerisiers en fleurs.JPG|thumb|upright=1.8|Le [[château de Himeji]], dans la [[préfecture de Hyōgo]], est l'un des châteaux les plus importants du [[Japon]], et appartient au [[Patrimoine mondial|patrimoine de l'humanité]].]]


Les {{nihongo|'''[[château-fort|châteaux]] [[japon]]ais'''|城|shiro}} sont des fortifications construites principalement de [[pierre (matériau)|pierre]] et de [[bois]]. Ils ont évolué à partir des édifices de bois construits lors des siècles précédents, jusqu'aux formes les plus connues, qui apparaissent à la fin du {{s-|XVI|e}} et au début du {{s-|XVII|e}}, suivant l'exemple du [[Azuchi-jō|château d'Azuchi]], construit par [[Oda Nobunaga]], le premier de son genre à faire appel à la pierre pour la base du château, de manière à le rendre plus robuste. De même que dans d'autres parties du monde, les châteaux japonais étaient construits pour défendre des points stratégiques ou importants, tels que des ponts, des fleuves ou des routes, et prenaient presque toujours en compte les caractéristiques du lieu pour en tirer profit à des fins défensives.
Les {{japonais|'''[[château-fort|châteaux]] japonais'''|城|shiro}} sont des fortifications construites principalement de [[pierre (matériau)|pierre]] et de [[bois]], dont les plus connues apparaissent à la fin du {{s-|XVI}} et au début du {{s-|XVII}}.

Les châteaux japonais connurent plusieurs étapes de destruction. Pendant le [[shogunat Tokugawa]] apparut une loi destinée à limiter le nombre de châteaux que chaque ''[[daimyō]]'' (seigneur féodal) pouvait posséder, en limitant ce nombre à un seul par [[Han (Japon)|fief]], ce qui amena à la destruction de plusieurs d'entre eux. Après la chute du régime shogunal et le retour au pouvoir de l'[[Empereur du Japon]] à l'époque de la [[restauration Meiji]], bon nombre de châteaux furent également détruits et d'autres démantelés, dans un effort de rompre avec le passé et de moderniser le pays. Pendant la [[Seconde Guerre mondiale]], beaucoup de châteaux furent détruits par les bombardements dans les régions de la côte du [[océan Pacifique|Pacifique]], et seuls quelques châteaux, situés dans des zones reculées, comme le [[Matsue-jō|château de Matsue]] ou le [[Matsumoto-jō|château de Matsumoto]] restèrent intacts.

Après la Seconde Guerre mondiale, beaucoup de châteaux furent reconstruits avec des matériaux modernes, tels que le [[béton]], bien que dans quelques rares cas on ait fait appel aux matériaux d'origine et en ayant recours aux mêmes techniques qu'à l'époque de leur splendeur. De nos jours, douze seulement ont su conserver leur structure originelle, avec en particulier le [[château de Himeji]] (le « château du Héron blanc »), localisé dans la [[préfecture de Hyōgo]]. Parmi les châteaux existants, qu'ils soient d'origine, reconstruits, ou en ruine, beaucoup d'entre eux ont reçu de l'[[UNESCO]] le statut de [[Patrimoine mondial|patrimoine de l'humanité]], pendant que d'autres se sont vu attribuer celui de [[Trésor national (Japon)|Trésor national]] ou de [[Bien culturel important]].

À l'orée du {{s-|XXI|e}}, de nombreux de ces châteaux se sont reconvertis en [[musée]]s et abritent des objets d'importance de la région, et racontent l'histoire des villes où ils se trouvent.


== Étymologie ==
== Étymologie ==
{{Article connexe|Kanji}}


En [[japonais]], le ''kanji'' utilisé est 城, qui se lit ''shiro'', selon la prononciation ''[[kun'yomi]]''<ref name="japdic">{{en}} {{lien web|url=http://www.yamasa.cc/members/ocjs/kanjidic.nsf/542e273e7326836c49256b0400118691/0b3606cff7a2096149256a90002ec1b7!OpenDocument |titre=Yamasa Online Kanji Dictionary |consulté le=12 mais 2009}}</ref>, lorsque le ''kanji'' est employé seul, ou ''jō'' selon la prononciation ''[[on'yomi]]''<ref name="japdic" /> lorsqu'il fait partie d'un mot. Un exemple en est {{nihongo|''Kumamoto-jō''|熊本'''城'''}}, le château Kumamoto<ref name="linkedhist">{{en}} {{lien web|url=http://www.japanlinked.com/about_japan/culture/japanese_castles.html |titre=Japanese Castles |consulté le=12 ma&is 2009}}</ref>.
En [[japonais]], le [[kanji]] utilisé pour désigner un château est « {{langue|ja|}} », qui se lit « ''shiro'' », selon la prononciation ''[[kun'yomi]]''<ref name="japdic">{{Lien brisé|langue=en |url=http://www.yamasa.cc/members/ocjs/kanjidic.nsf/542e273e7326836c49256b0400118691/0b3606cff7a2096149256a90002ec1b7!OpenDocument |site=yamasa.cc |titre=Yamasa Online Kanji Dictionary |consulté le=12 mai 2009}}.</ref>, lorsque le kanji est employé seul, ou « ''jō'' » selon la prononciation ''[[on'yomi]]''<ref name="japdic" /> lorsqu'il fait partie d'un mot ({{ex}} le {{japonais|[[château de Kumamoto]]|熊本城|Kumamoto-jō}}).


En français, pour se référer à un château, on se contentera donc de mentionner son nom, en utilisant seulement son nom, et en omettant la terminaison ''jō'', redondante avec le mot français « château ». D'autres aspects importants à prendre en compte sont liés au fait que les châteaux sont en général nommés selon la ville, la région ou la [[préfecture du Japon|préfecture]] où ils se trouvent. Ainsi, le [[Gifu-jō|château de Gifu]] se trouve dans la ville de [[Gifu (Gifu)|Gifu]], de même que le [[château de Komoro]], ou encore le [[château de Hiroshima]].
Les châteaux sont en général nommés selon la ville, la région ou la [[préfecture du Japon|préfecture]] où ils se trouvent. Ainsi, le [[château de Gifu]] se trouve dans la ville de [[Gifu (Gifu)|Gifu]], ; de même pour le [[château de Komoro]] ou encore le [[château de Hiroshima]].
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== Description ==
En [[idioma español|español]], para referirse a un castillo se omite la terminación ''jō'', mencionando solamente su nombre. Otro aspecto importante a considerar es que generalmente los castillos están nombrados de acuerdo a la ciudad, región o [[prefecturas de Japón|prefectura]] en la que se encuentran. Por ejemplo el [[Castillo Gifu]] se encuentra en la [[Gifu (Gifu)|ciudad homónima]], lo mismo que el [[Castillo Komoro]], el [[Castillo Hiroshima]], etc.
{{…}}


La tour principale du château, ou donjon, est appelée ''[[tenshu]]''. Le château est entouré de murs d'enceinte, de douves, et de tours de garde appelées ''[[yagura]]''.
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== Histoire ==
== Histoire ==
=== Premières fortifications ===
=== Premières fortifications ===
Les premières fortifications au Japon datent de la [[période Yayoi]] (environ - 300 à environ 300), qui se caractérise par l'expansion de la culture du riz et l'introduction dans l'[[archipel]] de [[métal|métaux]], le [[fer]], tout d'abord, puis le [[bronze]], du fait de visiteurs venus du continent asiatique<ref>{{harvsp|Turnbull|2008| p=4}}.</ref>. Les communautés de culture Yayoi commencèrent à grandir et à remplacer les populations indigènes, ce qui amena à la construction de fortifications pour protéger leurs intérêts et leurs implantations<ref name="Turnbull5">{{harvsp|Turnbull|2008| p=5}}.</ref>. Les premières fortifications furent construites sur des hauteurs de façon à permettre de surveiller d'éventuelles attaques<ref name="Turnbull5" />.
==== Période Yayoi ====
{{Article connexe|Période Yayoi}}
Les premières fortifications au Japon datent de la [[période Yayoi]] (environ -300 à environ 300), période qui se caractérise par l'expansion de la culture du riz ainsi que par l'introduction dans l'[[archipel]] de [[métal|métaux]], le [[fer]], tout d'abord, puis le [[bronze]], du fait de visiteurs venus du continent asiatique<ref>{{harvsp|Turnbull|2008| p=4|sp=sí}}</ref>. Les communautés de culture Yayoi commencèrent à grandir et à prendre la place des populations indigènes, amenant à la construction de fortifications pour protéger leurs intérêts et leurs implantations<ref name="Turnbull5">{{harvsp|Turnbull|2008| p=5}}</ref>. Les premières fortifications furent construites sur des hauteurs de façon à permettre par ailleurs de surveiller d'éventuelles attaques<ref name="Turnbull5" />.


Au delà des témoignages archéologiques, les anciennes chroniques chinoises se rapportant au Japon, que la Chine connaissait jadis sous le nom de ''Wa'', firent état de la construction de fortifications à cette époque. Le document le plus ancien qui traite de ce sujet se trouve dans le ''Wei Zhi'', qui documente l'histoire de la dynastie [[Wei]] (220 - 265)<ref name="Turnbull5" />. Une autre chronique importante se trouve dans le ''Hao Hanshu'', compilé aux alentours de l'an 445.
Au-delà des témoignages archéologiques, les anciennes chroniques chinoises se rapportant au Japon que la Chine connaissait jadis sous le nom de « ''Wa'' », firent état de la construction de fortifications à cette époque. Le document le plus ancien traitant de ce sujet se trouve dans le ''Wei Zhi'', qui documente l'histoire de la dynastie [[Royaume de Wei|Wei]] (220-265)<ref name="Turnbull5" />. Une autre chronique importante se trouve dans le ''Hao Hanshu'', compilé aux alentours de l'an 445.


Au cours des études menées sur les anciens sites d'implantations de la période, comme ceux que l'on peut trouver à Otsuka, près de [[Yokohama]] et à Yoshinogari, à [[Kyūshū]], on a découvert d'autre part que quelques implantations étaient protégés par des digues, y compris pour celles qui se trouvaient situées sur des hauteurs<ref name="Turnbull6">{{harvsp|Turnbull|2008| p=6}}</ref>.
Los des études menées sur les anciens sites d'implantations de la période, comme ceux d'Otsuka, près de [[Yokohama]] et à Yoshinogari, à [[Kyūshū]], on a découvert que quelques implantations étaient protégées par des digues, y compris celles situées sur des hauteurs<ref name="Turnbull6">{{harvsp|Turnbull|2008| p=6}}.</ref>. Ces premières fortifications sont en bois.


=== Moyen Âge et Époque moderne ===
== Les derniers authentiques donjons du Japon ==
{{…}}
[[File:JapaneseCastle12ExistenceKeepTower.jpg|thumb|5OOpx|Les 12 derniers authentiques châteaux du Japon]]


Les châteaux les plus connus apparaissent à la fin du {{s-|XVI}} et au début du {{s-|XVII}}, suivant l'exemple du [[château d'Azuchi]], construit par [[Oda Nobunaga]], le premier de son genre à faire appel à la pierre pour la base du château, pour rendre plus solidte. De même que dans d'autres civilisations, les châteaux japonais étaient construits pour défendre des points stratégiques, tels que des ponts, des fleuves ou des routes, et ils prenaient presque toujours en compte les caractéristiques du lieu pour en tirer profit à des fins défensives.
Seuls douze donjons sont encore considérés comme originaux:


Les châteaux japonais connurent plusieurs étapes de destruction. Pendant le [[shogunat Tokugawa]] fut publiée une loi destinée à limiter le nombre de châteaux que chaque [[daimyō]] (seigneur féodal) pouvait posséder : un seul par [[Han (Japon)|fief]], ce qui amena la destruction de plusieurs d'entre eux. Après la chute du régime shogunal et le retour au pouvoir de l'[[empereur du Japon]] à l'époque de la [[restauration Meiji]], bon nombre de châteaux furent également détruits et d'autres démantelés, dans un effort de rompre avec le passé et de moderniser le pays.
# [[Château de Bitchū Matsuyama]], dans la [[préfecture d'Okayama]]
# [[Château de Hikone]], dans la [[préfecture de Shiga]]
# [[Château de Himeji]], dans la [[Préfecture de Hyōgo]]
# [[Château de Hirosaki]], dans la [[Préfecture d'Aomori]]
# [[Château d'Inuyama]], dans la [[Préfecture d'Aichi]]
# [[Château de Kōchi]], dans la [[Préfecture de Kōchi]]
# [[Château de Marugame]], dans la [[Préfecture de Kagawa]]
# [[Château de Maruoka]], dans la [[préfecture de Fukui]]
# [[Château de Matsue]], dans la [[préfecture de Shimane]]
# [[Château de Matsumoto]], dans la [[Préfecture de Nagano]]
# [[Château de Matsuyama]] , dans la [[Préfecture d'Ehime]]
# [[Château d'Uwajima]], dans la [[Préfecture d'Ehime]]


=== Époque contemporaine ===


Pendant la [[Seconde Guerre mondiale]], de nombreux châteaux furent détruits par les bombardements dans les régions de la côte du [[océan Pacifique|Pacifique]], et seuls quelques uns, situés dans des zones reculées, comme le [[Matsue-jō|château de Matsue]] ou le [[château de Matsumoto]] restèrent intacts.


Après la Seconde Guerre mondiale, beaucoup furent reconstruits avec des matériaux modernes, tels que le [[béton]], bien que dans quelques rares cas on ait fait appel aux matériaux d'origine, en ayant recours aux mêmes techniques qu'à l'époque de leur splendeur. De nos jours, douze seulement ont [[Châteaux japonais authentiques|conservé leur structure originelle]], en particulier le [[château de Himeji]] (le « château du Héron blanc »), dans la [[préfecture de Hyōgo]]. Parmi les châteaux existants, qu'ils soient d'origine, reconstruits, ou en ruine, beaucoup ont reçu de l'[[UNESCO]] le statut de [[Patrimoine mondial|patrimoine de l'humanité]], pendant que d'autres se sont vu attribuer celui de [[Trésor national (Japon)|trésor national]] ou de [[bien culturel important]].


À l'orée du {{s-|XXI}}, nombre de ces châteaux se sont reconvertis en [[musée]]s et abritent des objets d'importance de la région, racontant l'histoire des villes où ils se trouvent.
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== Historia ==
=== Primeras fortificaciones ===
==== Período Yayoi ====
{{VT|Período Yayoi}}


== Les derniers authentiques donjons du Japon ==
Además de la evidencia arqueológica, antiguos registros de China referentes a Japón, antiguamente conocido en este país como [[Wa (Japón)|Wa]], mencionan la construcción de fortificaciones en este período. El registro más antiguo sobre este tema se encuentra en el ''Wei Zhi'', el cual documenta la historia de la Dinastía Wei (220 - 265&nbsp;d.&nbsp;C.).<ref name="Turnbull5" /> Otro importante registro es en el ''Hao Hanshu'', compilado alrededor del año 445&nbsp;d.&nbsp;C.
{{article détaillé|Châteaux japonais authentiques}}
[[Fichier:JapaneseCastle12ExistenceKeepTower.jpg|vignette|600px|Les douze derniers authentiques châteaux du Japon (de gauche à droite) : [[château de Himeji]], [[château de Matsue]], [[château de Matsuyama]], [[château de Hikone]], [[château de Bitchū Matsuyama]], [[château de Kōchi]], [[château de Matsumoto]], [[château de Maruoka]], [[château d'Uwajima]], [[château d'Inuyama]], [[château de Hirosaki]], [[château de Marugame]].]]


Seuls douze donjons sont encore considérés comme originaux :
Durante los estudios realizados en antiguos asentamientos del período, como los encontrados en Otsuka, cerca de [[Yokohama]] y Yoshinogari, en [[Kyūshū]], se ha descubierto, además, que algunos asentamientos estaban protegidos por [[dique]]s, incluso en aquellos ubicados en sitios elevados.<ref name="Turnbull6">{{Cita Harvard |Turnbull|2008| p=6|sp=sí}}.</ref>
* [[château de Bitchū Matsuyama]], dans la [[préfecture d'Okayama]] ;
* [[château de Hikone]], dans la [[préfecture de Shiga]] ;
* [[château de Himeji]], dans la [[préfecture de Hyōgo]] ;
* [[château de Hirosaki]], dans la [[préfecture d'Aomori]] ;
* [[château d'Inuyama]], dans la [[préfecture d'Aichi]] ;
* [[château de Kōchi]], dans la [[préfecture de Kōchi]] ;
* [[château de Marugame]], dans la [[préfecture de Kagawa]] ;
* [[château de Maruoka]], dans la [[préfecture de Fukui]] ;
* [[château de Matsue]], dans la [[préfecture de Shimane]] ;
* [[château de Matsumoto]], dans la [[préfecture de Nagano]] ;
* [[château de Matsuyama]], dans la [[préfecture d'Ehime]] ;
* [[château d'Uwajima]], dans la [[préfecture d'Ehime]].


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==== Período Yamato ====
{{VT|Período Yamato}}
[[Archivo:NintokuTomb.jpg|thumb|250px|El ''Daisenryō-Kofun'', en [[Osaka]], es la tumba más grande de este tipo y su construcción data del [[siglo V]] d. C.]]
El desarrollo de la cultura Yayoi culminó con el establecimiento de un [[Estado]] unificado conocido actualmente como Yamato, establecido por un linaje dominante que a la postre se convertiría en la [[Emperador de Japón|casa imperial]].<ref name="Turnbull6" /> El dominio sobre sus oponentes de la corte de Yamato, asentada en lo que hoy corresponde a la [[Prefectura de Nara]], dio como resultado la ausencia de fortificaciones a partir del año 300, desarrollándose en su lugar la construcción de ''[[Kofun]]''; [[túmulo]]s funerarios de gran tamaño.<ref name="Turnbull6" />


== Tourisme ==
La atención hacia las fortificaciones resurgió alrededor del año 664, después de que una fuerza expedicionaria partiera de Japón, en un intento de ayudar a sus aliados de [[Paekche]] en contra de la coalición formada por el reino de [[Silla (Corea)|Silla]] y la [[dinastía Tang]].<ref name="Turnbull9">{{Cita Harvard |Turnbull|2008| p=9|sp=sí}}.</ref> Después de una estrepitosa derrota en [[663]], donde murieron unos 10.000 soldados, los habitantes de Japón comenzaron a preocuparse por una posible invasión por parte de [[China]] o [[Corea]], por lo que el [[Emperador Tenchi]], según el ''[[Nihon Shoki]]'', decretó que se erigieran las defensas necesarias en las islas de [[isla de Tsushima|Tsushima]] e [[Isla Iki|Iki]], así como en las tierras de [[Tsukushi]], para protegerse en caso de una invasión. Dentro de las edificaciones construidas para este propósito destaca el {{nihongo|''Mizuki''|水城|extra=«castillo de agua»}}, una gran construcción de 40 metros de largo por 15 de alto con [[foso]]s, su finalidad era la defensa de los cuarteles ubicados en [[Dazaifu]].<ref name="Turnbull9" />


De nombreux châteaux japonais sont ouverts au public pour la visite, et deux proposent un hébergement : le [[château de Hirado]] (préfecture de Nagasaki) depuis 2017, et le [[château d'Ōzu]] (préfecture d'Ehime) depuis 2020<ref>{{Lien web |url=https://www.nippon.com/fr/guide-to-japan/l00301/ |titre=Dormir dans un château japonais, ou comment déclencher une nouvelle vague de tourisme |auteur=Hisaki Amano |site=Nippon.com |en ligne le=27 décembre 2022 |consulté le=25 janvier 2023 }}.</ref>.
[[Archivo:Kinojo Nishimon.JPG|thumb|250px|La puerta occidental reconstruida del [[Castillo Ki]], una fortificación del [[siglo VII]] basada en la [[arquitectura]] [[corea]]na.]]
Después de la construcción de esta fortificación, conservada en su mayor parte hasta el día de hoy, se comenzaron a construir fortificaciones que pueden identificarse más con el actual concepto de ''castillo'', primero a lo largo de Kyūshū y después tierra adentro hasta el centro de control de Yamato, hasta lo que hoy corresponde a Nara. El estilo de tales fortificaciones es claramente coreano, debido a que fueron refugiados de Paekche quienes llevaron a cabo la construcción. Un ejemplo es la construcción del [[Castillo Ki]], llevada a cabo por Ongye Pongnyu, quien escapó junto con los sobrevivientes de la derrota del año 663 y que como muestra de agradecimiento colaboró en la construcción de castillos en Japón basados en el modelo de los ''sanseong'' o castillos coreanos.<ref name="Turnbull9" />


== Notes et références ==
Las fortificaciones erigidas en dicho período fueron mantenidas y reparadas durante aproximadamente cuatro décadas, hasta que la situación se normalizó en Asia debido a la retirada de la dinastía Tang de Corea, península que quedó gobernada por Silla, lo que desvaneció la posibilidad de una invasión de Japón.<ref name="Turnbull11">{{Cita Harvard |Turnbull|2008| p=11|sp=sí}}.</ref> À partir de este momento, la corte Yamato centró su atención en el noreste del país, en las tribus que se resistían al mandato central y que fueron identificadas como ''[[emishi]]''. Los intentos por subyugar a los ''emishi'' comenzaron alrededor de la segunda mitad del [[siglo VII]], por lo que junto con las campañas militares, se establecieron diversas fortificaciones de madera en el norte del país.<ref name="Turnbull11" /> En la [[provincia de Echigo]] se construyeron dos fortificaciones en 647 y 648, práctica que continuaría por dos siglos más en las provincias de [[provincia de Mutsu|Mutsu]] y [[provincia de Dewa|Dewa]] conforme la frontera de Yamato iba avanzando.<ref name="Turnbull12">{{Cita Harvard |Turnbull|2008| p=12|sp=sí}}.</ref> Durante este período las fortificaciones no sólo sirvieron para fines militares, sino que eran verdaderos centros de la administración imperial.<ref name="Turnbull13">{{Cita Harvard |Turnbull|2008| p=13|sp=sí}}.</ref> En [[774]], una vez que se hubieron construido fortificaciones de gran tamaño e importancia estratégica, comenzó una campaña a gran escala de «pacificación» de la zona que duraría cuarenta años, con expediciones importantes en [[776]], [[788]], [[794]], [[801]] y [[811]], después de las cuales se declaró finalizada con éxito la misión de pacificación.<ref name="Turnbull13" />
{{Traduction/Référence|es|Castillo japonés|33620123|type=note}}

{{Références|colonnes=2}}
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== Annexes ==
== Annexes ==
=== Notes ===
{{références|colonnes=2|groupe=N}}

=== Références ===
{{Traduction/Référence|es|Castillo japonés}}
{{Références|colonnes=2}}

=== Bibliographie ===
=== Bibliographie ===
* {{Ouvrage|langue=en|titre=The Heart of the Warrior|sous-titre=Origins and Religious Background of the Samurai System in Feudal Japan|prénom1=Catharina|nom1=Blomberg|lieu=Sandgate/Folkestone/Kent|éditeur=Routledge|lien éditeur=Routledge|année=1994|pages totales=240|isbn=978-1-873-41013-4|ISBN10=1-873-41013-1|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=GMKDs1cZB5kC&printsec=frontcover}}.
{{trop d'ouvrages}}
* {{Ouvrage|langue=en|titre=Samurai|sous-titre=1550-1600|titre original=Samurai, fifteen hundred to sixteen hundred|prénom1=Anthony|nom1=Bryant|prénom2=Angus|nom2=McBride|lieu=Oxford|éditeur=Osprey Publishing|lien éditeur=Osprey Publishing|collection=Warrior|numéro dans collection=7|année=1994|pages totales=66|isbn=978-1-855-32345-2|isbn2=1-855-32345-1}}.
* {{ouvrage|nom=Blomberg|prénom=Catharina|année=1994|titre=The Heart of the Warrior: Origins and Religious Background of the Samurai System in Feudal Japan|editeur=Routledge |isbn=1-87341-013-1}}
* {{Ouvrage|langue=en|titre=Sekigahara 1600|sous-titre=The Final Struggle for Power|prénom1=Anthony J.|nom1=Bryant|lieu=Oxford|éditeur=Osprey Publishing|lien éditeur=Osprey Publishing|collection=Campaign|numéro dans collection=40|année=1995|pages totales=96|isbn=978-1-855-32395-7|ISBN10=1-855-32395-8}}.
* {{ouvrage|nom=Bryant|prénom=Anthony|année=1994|titre=Samurai: 1550-1600|editeur=Osprey Publishing |isbn=1-85532-345-1}}
* {{Ouvrage|auteur1=[[Louis Frédéric]]|titre=Japan Encyclopedia|éditeur=Harvard University Press|année=2005|isbn=0-674-01753-6}}.
* {{ouvrage|nom=Bryant |prénom=Anthony |editeurl=Osprey Publishing |titre=Sekigahara 1600: The final struggle for power |année=1995 |isbn=1-85532-395-8 }}
* {{Ouvrage|langue=fr|titre=Le Château et sa ville au Japon. Pouvoir et économie du {{XVIe|s}} au {{s-|XVIII}}|prénom1=Christian|nom1=Kessler|prénom2=Francis|nom2=Mothe|prénom3=Roland|nom3=Stehlin|lieu=Paris|éditeur=Sudestasie|année=1995|pages totales=393|isbn=978-2-858-81084-0|ISBN10=2-858-81084-2}}.
* {{ouvrage|nom=Frédéric|prénom=Louis|année=2005|titre=Japan encyclopedia|editeur=Harvard University Press |isbn=0-67401-753-6}}
* {{Ouvrage|langue=en|titre=Castles of the Samurai|sous-titre=Power and Beauty|prénom1=Jennifer|nom1=Mitchelhill|prénom2=David|nom2=Green|éditeur=Kodansha International|année=2003|pages totales=110|isbn=978-4-770-02954-6|ISBN10=4-770-02954-3|url=https://books.google.fr/books?id=cPROFNty2-kC&printsec=frontcover&hl=fr&source=gbs_ge_summary_r&cad=0#v=onepage&q&f=false}}.
* {{ouvrage|nom=Mitchelhill|prénom=Jennifer|année=2003|titre=Castles of the samurai: power and beauty|editeur=Kodansha International |isbn=4-77002-954-3}}
* {{ouvrage|nom=Sansom|prénom=George|année=1961|titre=A History of Japan 1334-1615|editeur=Stanford University Press |isbn=}}
* {{Ouvrage|prénom1=George|nom1=Sansom|titre=A History of Japan 1334-1615|éditeur=Stanford University Press|année=1961}}.
* {{ouvrage|nom=Turnbull|prénom=Stephen|année=1979|titre=Samurai Armies 1550-1615|lieu=Oxford|editeur=Osprey Publishing |isbn=0-85045-302-X}}
* {{Ouvrage|langue=en|titre=Samurai Armies 1550-1615|prénom1=Stephen R.|nom1=Turnbull|lien auteur1=Stephen Turnbull|prénom2=Richard|nom2=Hook|lieu=Oxford|éditeur=Osprey Publishing|lien éditeur=Osprey Publishing|collection=Men-at-arms|numéro dans collection=86|année=1979|pages totales=48|isbn=978-0-850-45302-7|ISBN10=0-850-45302-X}}.
* {{ouvrage|nom= Turnbull|prénom= Stephen|editeur= Sterling Publishing Co|titre= Samurai Warfare|année= 1996|isbn= 1-85409-280-4}}
* {{Ouvrage|langue=en|titre=Samurai Warfare|prénom1=Stephen|nom1=Turnbull|lieu=London|éditeur=Sterling Publishing Co|année=1996|pages totales=158|isbn=978-1-854-09280-9|ISBN10=1-854-09280-4}}.
* {{ouvrage|nom=Turnbull |prénom=Stephen |editeur=Cassell & Co |titre=The Samurai Sourcebook |année=1998 |isbn=1-85409-523-4 }}
* {{Ouvrage|langue=en|titre=The Samurai Sourcebook|prénom1=Stephen R.|nom1=Turnbull|lien auteur1=Stephen Turnbull|lieu=Londres|éditeur=Cassell & Co|année=1998|pages totales=320|isbn=978-1-854-09523-7|ISBN10=1-854-09523-4}}
* {{Ouvrage|langue=en|titre=Japanese Castles 1540-1640|prénom1=Stephen R.|nom1=Turnbull|lien auteur1=Stephen Turnbull|prénom2=Peter|nom2=Dennis|responsabilité2=Illustrations|lieu=Oxford|éditeur=Osprey Publishing|lien éditeur=Osprey Publishing|collection=Fortress|numéro dans collection=5|année=2003|pages totales=64|isbn=978-1-841-76429-0|ISBN10=1-841-76429-9}}.
* {{ouvrage|nom=Turnbull|prénom=Stephen|année=2002|titre=War in Japan 1467-1615|lieu=Oxford|editeur=Osprey Publishing |isbn=1-84176-480-9}}
* {{ouvrage|nom=Turnbull|prénom=Stephen|année=2003|titre=Japanese castles 1540-1640|lieu=Oxford|editeur=Osprey Publishing |isbn=1-84176-429-9}}
* {{Ouvrage|prénom1=Stephen|nom1=Turnbull|titre=Japanese Castles 1540-1640|éditeur=Osprey Publishing|lieu=Oxford|année=2003|pages totales=64|isbn=1-84176-429-9}}.
* {{ouvrage|nom= Turnbull|prénom= Stephen|editeur= Osprey Publishing|titre= Ninja, AD 1460 - 1650 |année= 2003b|isbn= 1-84176-525-2}}
* {{Ouvrage|prénom1=Stephen|nom1=Turnbull|titre=Ninja, AD 1460 - 1650|éditeur=Osprey Publishing|année=2003b|pages totales=64|isbn=978-1-84176-525-9|isbn2=1-84176-525-2}}.
* {{ouvrage|nom= Turnbull|prénom= Stephen|editorial= Libsa|titre= Samuráis, La Historia de los Grandes Guerreros de Japón |année= 2006|isbn= 84-662-1229-9}}
* {{Ouvrage|langue=es|titre=Samuráis, La Historia de los Grandes Guerreros de Japón|prénom1=Stephen R.|nom1=Turnbull|lien auteur1=Stephen Turnbull|lieu=México|éditeur=Libsa|année=2006|pages totales=240|isbn=978-9-681-34131-2|isbn2=978-8-466-21229-8|ISBN10=8-466-21229-9}}.
* {{ouvrage|nom=Turnbull|prénom=Stephen|año=2008|titre=Japanese Castles AD 250-1540|lieu=Oxford|editeur=Osprey Publishing |année=2008|isbn=1-84603-253-9}}
* {{Ouvrage|langue=en|titre=Japanese Castles AD 250-1540|prénom1=Stephen R.|nom1=Turnbull|lien auteur1=Stephen Turnbull|prénom2=Peter|nom2=Dennis|lieu=Oxford|éditeur=Osprey Publishing|lien éditeur=Osprey Publishing|collection=Fortress|année=2008|isbn=978-1-846-03253-0|isbn2=1-846-03253-9|isbn10=1-846-03253-9}}.


=== Article connexe ===
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* [[Féodalité au Japon]]
* [[Liste de châteaux japonais]]
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Dernière version du 5 août 2023 à 22:58

Le château de Himeji, dans la préfecture de Hyōgo, est l'un des châteaux les plus importants du Japon et appartient au patrimoine de l'humanité.

Les châteaux japonais (, shiro?) sont des fortifications construites principalement de pierre et de bois, dont les plus connues apparaissent à la fin du XVIe siècle et au début du XVIIe siècle.

Étymologie[modifier | modifier le code]

En japonais, le kanji utilisé pour désigner un château est «  », qui se lit « shiro », selon la prononciation kun'yomi[1], lorsque le kanji est employé seul, ou «  » selon la prononciation on'yomi[1] lorsqu'il fait partie d'un mot (ex. : le château de Kumamoto (熊本城, Kumamoto-jō?)).

Les châteaux sont en général nommés selon la ville, la région ou la préfecture où ils se trouvent. Ainsi, le château de Gifu se trouve dans la ville de Gifu, ; de même pour le château de Komoro ou encore le château de Hiroshima.

Description[modifier | modifier le code]

La tour principale du château, ou donjon, est appelée tenshu. Le château est entouré de murs d'enceinte, de douves, et de tours de garde appelées yagura.

Histoire[modifier | modifier le code]

Premières fortifications[modifier | modifier le code]

Les premières fortifications au Japon datent de la période Yayoi (environ - 300 à environ 300), qui se caractérise par l'expansion de la culture du riz et l'introduction dans l'archipel de métaux, le fer, tout d'abord, puis le bronze, du fait de visiteurs venus du continent asiatique[2]. Les communautés de culture Yayoi commencèrent à grandir et à remplacer les populations indigènes, ce qui amena à la construction de fortifications pour protéger leurs intérêts et leurs implantations[3]. Les premières fortifications furent construites sur des hauteurs de façon à permettre de surveiller d'éventuelles attaques[3].

Au-delà des témoignages archéologiques, les anciennes chroniques chinoises se rapportant au Japon que la Chine connaissait jadis sous le nom de « Wa », firent état de la construction de fortifications à cette époque. Le document le plus ancien traitant de ce sujet se trouve dans le Wei Zhi, qui documente l'histoire de la dynastie Wei (220-265)[3]. Une autre chronique importante se trouve dans le Hao Hanshu, compilé aux alentours de l'an 445.

Los des études menées sur les anciens sites d'implantations de la période, comme ceux d'Otsuka, près de Yokohama et à Yoshinogari, à Kyūshū, on a découvert que quelques implantations étaient protégées par des digues, y compris celles situées sur des hauteurs[4]. Ces premières fortifications sont en bois.

Moyen Âge et Époque moderne[modifier | modifier le code]

Les châteaux les plus connus apparaissent à la fin du XVIe siècle et au début du XVIIe siècle, suivant l'exemple du château d'Azuchi, construit par Oda Nobunaga, le premier de son genre à faire appel à la pierre pour la base du château, pour rendre plus solidte. De même que dans d'autres civilisations, les châteaux japonais étaient construits pour défendre des points stratégiques, tels que des ponts, des fleuves ou des routes, et ils prenaient presque toujours en compte les caractéristiques du lieu pour en tirer profit à des fins défensives.

Les châteaux japonais connurent plusieurs étapes de destruction. Pendant le shogunat Tokugawa fut publiée une loi destinée à limiter le nombre de châteaux que chaque daimyō (seigneur féodal) pouvait posséder : un seul par fief, ce qui amena la destruction de plusieurs d'entre eux. Après la chute du régime shogunal et le retour au pouvoir de l'empereur du Japon à l'époque de la restauration Meiji, bon nombre de châteaux furent également détruits et d'autres démantelés, dans un effort de rompre avec le passé et de moderniser le pays.

Époque contemporaine[modifier | modifier le code]

Pendant la Seconde Guerre mondiale, de nombreux châteaux furent détruits par les bombardements dans les régions de la côte du Pacifique, et seuls quelques uns, situés dans des zones reculées, comme le château de Matsue ou le château de Matsumoto restèrent intacts.

Après la Seconde Guerre mondiale, beaucoup furent reconstruits avec des matériaux modernes, tels que le béton, bien que dans quelques rares cas on ait fait appel aux matériaux d'origine, en ayant recours aux mêmes techniques qu'à l'époque de leur splendeur. De nos jours, douze seulement ont conservé leur structure originelle, en particulier le château de Himeji (le « château du Héron blanc »), dans la préfecture de Hyōgo. Parmi les châteaux existants, qu'ils soient d'origine, reconstruits, ou en ruine, beaucoup ont reçu de l'UNESCO le statut de patrimoine de l'humanité, pendant que d'autres se sont vu attribuer celui de trésor national ou de bien culturel important.

À l'orée du XXIe siècle, nombre de ces châteaux se sont reconvertis en musées et abritent des objets d'importance de la région, racontant l'histoire des villes où ils se trouvent.

Les derniers authentiques donjons du Japon[modifier | modifier le code]

Les douze derniers authentiques châteaux du Japon (de gauche à droite) : château de Himeji, château de Matsue, château de Matsuyama, château de Hikone, château de Bitchū Matsuyama, château de Kōchi, château de Matsumoto, château de Maruoka, château d'Uwajima, château d'Inuyama, château de Hirosaki, château de Marugame.

Seuls douze donjons sont encore considérés comme originaux :

Tourisme[modifier | modifier le code]

De nombreux châteaux japonais sont ouverts au public pour la visite, et deux proposent un hébergement : le château de Hirado (préfecture de Nagasaki) depuis 2017, et le château d'Ōzu (préfecture d'Ehime) depuis 2020[5].

Notes et références[modifier | modifier le code]

(es) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en espagnol intitulé « Castillo japonés » (voir la liste des auteurs).
  1. a et b (en) « Yamasa Online Kanji Dictionary »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur yamasa.cc (consulté le ).
  2. Turnbull 2008, p. 4.
  3. a b et c Turnbull 2008, p. 5.
  4. Turnbull 2008, p. 6.
  5. Hisaki Amano, « Dormir dans un château japonais, ou comment déclencher une nouvelle vague de tourisme », sur Nippon.com, (consulté le ).

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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