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Le '''{{langue|en|Convention People's Party}}''' ('''CPP''') (en [[Akan (langue)|akan]], {{langue|ak|'''Apam Nkorɔfo Kuw'''}}) est un [[parti politique]] [[Ghana|ghanéen]] d'inspiration [[Socialisme|socialiste]] fondé sur les idées de l’ancien président [[Kwame Nkrumah]].
Le '''Parti de la convention du peuple''' ({{langue|en|Convention People's Party}}, '''CPP''') (en [[Akan (langue)|akan]], {{langue|ak|'''Apam Nkorɔfo Kuw'''}}) est un [[parti politique]] [[Ghana|ghanéen]] d'inspiration [[Socialisme|socialiste]] fondé sur les idées de l’ancien président [[Kwame Nkrumah]].


Le CPP est fondé le {{date-|12|juin|1949}} par [[Kwame Nkrumah]] afin de faire campagne pour l'indépendance de la [[Côte-de-l'Or (colonie britannique)|Côte-de-l'Or]], à l'époque colonie britannique, actuel Ghana<ref name="Kwame Nkrumah - Early years"/>. Il est le parti de Nkrumah à l'époque de la colonie britannique autonome de 1951 à 1957 et durant les premières années du Ghana indépendant, de 1957 à 1966. La constitution est modifiée en 1964 pour faire du CPP le seul parti légal, faisant ainsi du Ghana un pays à [[parti unique]]. Le CPP est interdit après le coup d'État du {{date-|24|février|1966}}, perpétré par le ''{{langue|en|National Liberation Council}}''. Les partis qui poursuivent sa tradition utiliseront diverses dénominations<!--<ref>{{article |langue=en |périodique=Africa |volume= 1 |numéro=1 |date=janvier 1928 |passage=107-111 |doi=10.2307/1155866 |en ligne le=21 août 2012 |titre=A Visit to the Gold Coast |auteur1=D. Westermann}}</ref>-->. Le parti est reformé, par des factions s'inspirant de Nkrumah, en 1996.
Le CPP est fondé le {{date-|12|juin|1949}} par [[Kwame Nkrumah]] afin de faire campagne pour l'indépendance de la [[Côte-de-l'Or (colonie britannique)|Côte-de-l'Or]], à l'époque colonie britannique, actuel Ghana<ref name="Kwame Nkrumah - Early years"/>. Il est le parti de Nkrumah à l'époque de la colonie britannique autonome de 1951 à 1957 et durant les premières années du Ghana indépendant, de 1957 à 1966. La constitution est modifiée en 1964 pour faire du CPP le seul parti légal, faisant ainsi du Ghana un pays à [[parti unique]]. Le CPP est interdit après le coup d'État du {{date-|24|février|1966}}, perpétré par le ''{{langue|en|National Liberation Council}}''. Les partis qui poursuivent sa tradition utiliseront diverses dénominations<!--<ref>{{article |langue=en |périodique=Africa |volume= 1 |numéro=1 |date=janvier 1928 |passage=107-111 |doi=10.2307/1155866 |en ligne le=21 août 2012 |titre=A Visit to the Gold Coast |auteur1=D. Westermann}}</ref>-->. Le parti est reformé, par des factions s'inspirant de Nkrumah, en 1996.


==Création du CPP==
== Création du CPP ==
La ''{{langue|en|United Gold Coast Convention}}'' (UGCC) est fondée le {{date-|4|8|1947}} dans le but d'obtenir l'indépendance pour le Ghana. Kwame Nkrumah pense que l'opposition de l'UGCC aux dirigeants coloniaux manque de force et n'insiste pas assez sur l'urgence de la situation ; il veut une indépendance immédiate. Rompant avec l'UGCC sur ces motifs, il fonde le CPP avec comme slogan {{citation|self-government now{{trad|fr|l'indépendance maintenant}}}}. Le {{date-|9|1|1950}}, le CPP appelle à une grève nationale et à des [[boycott]]s. Au cours de ces événements, deux policiers sont tués et les dirigeants du CPP sont arrêtés et emprisonnés. Cela sert seulement à augmenter la popularité de Nkrumah. À l'occasion des élections générales de 1951, le CPP l'emporte nettement, en dépit de l'emprisonnement de Nkrumah et des autres dirigeants du parti. Nkrumah est alors libéré pour former le premier gouvernement africain de la colonie<ref>Finley, Cheryl. "Of anniversaries and bicentennials", December 2006: 15(18).</ref>.
La ''{{langue|en|United Gold Coast Convention}}'' (UGCC) est fondée le {{date-|4|8|1947}} dans le but d'obtenir l'indépendance pour le Ghana. Kwame Nkrumah pense que l'opposition de l'UGCC aux dirigeants coloniaux manque de force et n'insiste pas assez sur l'urgence de la situation ; il veut une indépendance immédiate. Rompant avec l'UGCC sur ces motifs, il fonde le CPP avec comme slogan {{citation|l'indépendance maintenant{{trad|en|self-government now}}}}. Le {{date-|9|1|1950}}, le CPP appelle à une grève nationale et à des [[boycott]]s. Au cours de ces événements, deux policiers sont tués et les dirigeants du CPP sont arrêtés et emprisonnés. Cela sert seulement à augmenter la popularité de Nkrumah. À l'occasion des élections générales de 1951, le CPP l'emporte nettement, en dépit de l'emprisonnement de Nkrumah et des autres dirigeants du parti. Nkrumah est alors libéré pour former le premier gouvernement africain de la colonie<ref>Finley, Cheryl. "Of anniversaries and bicentennials", December 2006: 15(18).</ref>.


== Parvenir à l'indépendance ==
== Parvenir à l'indépendance ==
Nkrumah fonde donc le premier gouvernement africain de l’[[empire britannique]] en 1951<ref name="Kwame Nkrumah - Early years">{{lien web |langue=en |url=http://www.britannica.com/EBchecked/topic/416674/Kwame-Nkrumah#ref95736 |titre=Kwame Nkrumah - Early years |éditeur=Encyclopaedia Britannica |consulté le = 19 juillet 2015}}{{accès payant}}.</ref>. Ce n'est pas encore l'indépendance car il rejette l'idée que les dirigeants locaux qui avaient favorisé les britanniques puissent jouer un rôle dans le gouvernement, considérant cela comme anti-démocratique<ref name="Kwame Nkrumah - Early years"/>. Il finit paradoxalement comme le chef d'un parti unique<ref name="Kwame Nkrumah - Early years"/>. Il avait fondé le parti avec quelques autres, Dzenkle Dzewu, Saki Sheck et Kojo Botsio.
Nkrumah fonde donc le premier gouvernement africain de l’[[empire britannique]] en 1951<ref name="Kwame Nkrumah - Early years">{{lien web |langue=en |url=http://www.britannica.com/EBchecked/topic/416674/Kwame-Nkrumah#ref95736 |accès url=payant |titre=Kwame Nkrumah - Early years |éditeur=Encyclopaedia Britannica |consulté le = 19 juillet 2015}}.</ref>. Ce n'est pas encore l'indépendance car il rejette l'idée que les dirigeants locaux qui avaient favorisé les Britanniques puissent jouer un rôle dans le gouvernement, considérant cela comme anti-démocratique<ref name="Kwame Nkrumah - Early years"/>. Il finit paradoxalement comme le chef d'un parti unique<ref name="Kwame Nkrumah - Early years"/>. Il avait fondé le parti avec quelques autres, Dzenkle Dzewu, Saki Sheck et Kojo Botsio.


En 1956, de nouvelles élections sont organisées, accompagnées de la promesse britannique que, si le peuple le demande, une date sera donnée pour l'indépendance<ref name="Kwame Nkrumah, African Socialism Revisited, 1967">{{lien web |langue=en |url=http://www.marxists.org/subject/africa/nkrumah/1967/african-socialism-revisited.htm |titre=Kwame Nkrumah 1967: "African Socialism Revisited" |site=marxists.org |consulté le=19 juillet 2015}}</ref>. Le CPP remporte 71 des 104 sièges, ouvrant la voie de l'indépendance qui advient le {{date-|6|3|1957}}<ref name="Kwame Nkrumah, African Socialism Revisited, 1967"/>. En 1958, deux projets de loi concourrent à la chute de Nkrumah<ref name="Kwame Nkrumah, African Socialism Revisited, 1967"/>. L'un concerne le droit du travail et vise à rendre les grèves illégales, l’autre loi, sur la détention préventive, autorise le gouvernement à emprisonner des opposants politiques sans procès<ref name="Kwame Nkrumah, African Socialism Revisited, 1967"/>. L'étape finale est le référendum constitutionnel de 1964, honteusement truqué, qui instaure le CPP en tant que parti unique et Nkrumah comme [[président à vie]] du pays et du parti<ref name="Kwame Nkrumah, African Socialism Revisited, 1967"/>.
En 1956, de nouvelles élections sont organisées, accompagnées de la promesse britannique que, si le peuple le demande, une date sera donnée pour l'indépendance{{Référence nécessaire|date=28 juin 2023}}. Le CPP remporte 71 des {{nobr|104 sièges}}, ouvrant la voie de l'indépendance qui advient le {{date-|6|3|1957}}. En 1958, deux projets de loi concourent à la chute de Nkrumah{{Référence nécessaire|date=28 juin 2023}}. L'un concerne le droit du travail et vise à rendre les grèves illégales, l’autre loi, sur la détention préventive, autorise le gouvernement à emprisonner des opposants politiques sans procès{{Référence nécessaire|date=28 juin 2023}}. L'étape finale est le {{Lien|trad=1964 Ghanaian constitutional referendum|fr=référendum constitutionnel de 1964 au Ghana|texte=référendum constitutionnel de 1964}}, {{Citation|visiblement truqué}}, qui instaure le CPP en tant que parti unique<ref>{{Article|prénom1=Seth|nom1=Anthony|titre=The State of Ghana|périodique=African Affairs|volume=68|numéro=273|date=1969|issn=0001-9909|lire en ligne=https://www.jstor.org/stable/720657|consulté le=2023-06-28|pages=337–339}}</ref> et Nkrumah comme [[président à vie]] du pays et du parti.


La porte est ouverte à un renversement du CPP par le ''{{langue|en|National Liberation Council}}'', le {{date-|24|février|1966}}<ref name="Heads of State of Ghana (1957 - To Date)">{{Lien web |langue=en |url=http://articles.ghananation.com/articles/republic-of-ghana/3063-heads-of-state-of-ghana-1957-to-date.html|titre=Heads of State of Ghana (1957 - To Date)|site=ghananation.com |consulté le=19 juillet 2015 }}</ref>. Après le [[coup d'État]], le CPP est interdit.
La porte est ouverte à un renversement du CPP par le ''{{langue|en|National Liberation Council}}'', le {{date-|24|février|1966}}<ref name="Heads of State of Ghana (1957 - To Date)">{{Lien web |langue=en |url=http://articles.ghananation.com/articles/republic-of-ghana/3063-heads-of-state-of-ghana-1957-to-date.html|titre=Heads of State of Ghana (1957 - To Date)|site=ghananation.com |consulté le=19 juillet 2015 }}</ref>. Après le [[coup d'État]], le CPP est interdit.
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==Renaissance du CPP==
== Renaissance du CPP ==
[[File:Hon. Samia Nkrumah and President Romano Prodi.jpg|thumb||Samia Nkrumah, présidente du CPP, avec le {{52e}} [[président du Conseil des ministres d'Italie]], [[Romano Prodi]], au [[Parlement de la République italienne|parlement italien]], en 2011.]]
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Le CPP reste interdit jusqu'au {{date-|29|1|1996}}, lorsque le ''{{langue|en|National Convention Party}}'' et le ''{{langue|en|People's Convention Party}}'' fusionnent pour former un nouveau ''{{langue|en|Convention People's Party}}''<ref>{{lien web |langue=en |url=http://www.ghanaweb.com/GhanaHomePage/NewsArchive/artikel.php?ID=494 |titre=Arkaah says he can work with Rawlings despite |consulté le=19 juillet 2015 |site=ghanaweb.com |date=1 fév. 1996 }}</ref>. Le CPP participe à toutes les élections depuis 1996.
Le CPP reste interdit jusqu'au {{date-|29|1|1996}}, lorsque le ''{{langue|en|National Convention Party}}'' et le ''{{langue|en|People's Convention Party}}'' fusionnent pour former un nouveau ''{{langue|en|Convention People's Party}}''<ref>{{lien web |langue=en |url=http://www.ghanaweb.com/GhanaHomePage/NewsArchive/artikel.php?ID=494 |titre=Arkaah says he can work with Rawlings despite |consulté le=19 juillet 2015 |site=ghanaweb.com |date=1 fév. 1996 }}</ref>. Le CPP participe à toutes les élections depuis 1996.
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Aux élections du {{date-|7|12|2004}}, le parti gagne 3 sièges sur 230. Son candidat aux élections présidentielles, George Aggudey, n'obtient que 1 % des voix. Aux élections présidentielles et parlementaires de 2008, le parti remporte un siège au parlement, obtenu par Samia Nkrumah dans la circonscription du Jomoro. Le candidat à la présidentielle, Paa Kwesi Nduom, obtient 1,4 % des suffrages exprimés.
Aux élections du {{date-|7|12|2004}}, le parti gagne 3 sièges sur 230. Son candidat aux élections présidentielles, George Aggudey, n'obtient que 1 % des voix. Aux élections présidentielles et parlementaires de 2008, le parti remporte un siège au parlement, obtenu par Samia Nkrumah dans la circonscription du Jomoro. Le candidat à la présidentielle, Paa Kwesi Nduom, obtient 1,4 % des suffrages exprimés.


==Notes et références==
== Notes et références ==
===Crédit d'auteurs===
=== Crédit d'auteurs ===
{{Traduction/référence|en|Convention People's Party}}
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=== Traduction ===
=== Traduction ===
{{Références|group=trad}}
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=== Références ===
=== Références ===
{{Références}}
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===Bibliographie===
=== Bibliographie ===
*{{article |langue=en |nom1=Finley |prénom1=Cheryl |titre=Of golden anniversaries and bicentennials: the convergence of memory, tourism, and national history in Ghana |périodique=Journeys 7.2. |date=décembre 2006 |volume=15|numéro=18}}.
* {{article |langue=en |nom1=Finley |prénom1=Cheryl |titre=Of golden anniversaries and bicentennials: the convergence of memory, tourism, and national history in Ghana |périodique=Journeys 7.2. |date=décembre 2006 |volume=15|numéro=18}}.


===Liens externes===
=== Liens externes ===
*{{lien web |langue=en |url=http://www.ghanaweb.com/GhanaHomePage/republic/cpp.php |titre=Convention People's Party |éditeur=GhanaWeb}}{{commentaire biblio SRL|Page présentant le CPP sur le site GhanaWeb.}}
* {{lien web |langue=en |url=http://www.ghanaweb.com/GhanaHomePage/republic/cpp.php |titre=Convention People's Party |éditeur=GhanaWeb}}{{commentaire biblio SRL|Page présentant le CPP sur le site GhanaWeb.}}


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[[Catégorie:1996 au Ghana]]
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[[Catégorie:Histoire du Ghana]]
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[[Catégorie:Parti politique fondé en 1996]]
[[Catégorie:Parti politique au Ghana]]

Dernière version du 28 juin 2023 à 15:16

Convention People's Party
akan Apam Nkorɔfo Kuw
Image illustrative de l’article Parti de la convention du peuple
Logotype officiel.
Présentation
Secrétaire général Ivor Kobbina Greenstreet
Fondation . Dissous 1966. Recréé 29 janvier 1996.
Siège House No. 64, Mango Tree Avenue
Asylum Down, Accra, Ghana
Présidente Samia Nkrumah
Fondateur Kwame Nkrumah
Idéologie Nkrumaisme
Socialisme
Panafricanisme
Couleurs Rouge, blanc et vert
Site web http://conventionpeoplesparty.org/

Le Parti de la convention du peuple (Convention People's Party, CPP) (en akan, Apam Nkorɔfo Kuw) est un parti politique ghanéen d'inspiration socialiste fondé sur les idées de l’ancien président Kwame Nkrumah.

Le CPP est fondé le par Kwame Nkrumah afin de faire campagne pour l'indépendance de la Côte-de-l'Or, à l'époque colonie britannique, actuel Ghana[1]. Il est le parti de Nkrumah à l'époque de la colonie britannique autonome de 1951 à 1957 et durant les premières années du Ghana indépendant, de 1957 à 1966. La constitution est modifiée en 1964 pour faire du CPP le seul parti légal, faisant ainsi du Ghana un pays à parti unique. Le CPP est interdit après le coup d'État du , perpétré par le National Liberation Council. Les partis qui poursuivent sa tradition utiliseront diverses dénominations. Le parti est reformé, par des factions s'inspirant de Nkrumah, en 1996.

Création du CPP[modifier | modifier le code]

La United Gold Coast Convention (UGCC) est fondée le dans le but d'obtenir l'indépendance pour le Ghana. Kwame Nkrumah pense que l'opposition de l'UGCC aux dirigeants coloniaux manque de force et n'insiste pas assez sur l'urgence de la situation ; il veut une indépendance immédiate. Rompant avec l'UGCC sur ces motifs, il fonde le CPP avec comme slogan « l'indépendance maintenant[trad 1] ». Le , le CPP appelle à une grève nationale et à des boycotts. Au cours de ces événements, deux policiers sont tués et les dirigeants du CPP sont arrêtés et emprisonnés. Cela sert seulement à augmenter la popularité de Nkrumah. À l'occasion des élections générales de 1951, le CPP l'emporte nettement, en dépit de l'emprisonnement de Nkrumah et des autres dirigeants du parti. Nkrumah est alors libéré pour former le premier gouvernement africain de la colonie[2].

Parvenir à l'indépendance[modifier | modifier le code]

Nkrumah fonde donc le premier gouvernement africain de l’empire britannique en 1951[1]. Ce n'est pas encore l'indépendance car il rejette l'idée que les dirigeants locaux qui avaient favorisé les Britanniques puissent jouer un rôle dans le gouvernement, considérant cela comme anti-démocratique[1]. Il finit paradoxalement comme le chef d'un parti unique[1]. Il avait fondé le parti avec quelques autres, Dzenkle Dzewu, Saki Sheck et Kojo Botsio.

En 1956, de nouvelles élections sont organisées, accompagnées de la promesse britannique que, si le peuple le demande, une date sera donnée pour l'indépendance[réf. nécessaire]. Le CPP remporte 71 des 104 sièges, ouvrant la voie de l'indépendance qui advient le . En 1958, deux projets de loi concourent à la chute de Nkrumah[réf. nécessaire]. L'un concerne le droit du travail et vise à rendre les grèves illégales, l’autre loi, sur la détention préventive, autorise le gouvernement à emprisonner des opposants politiques sans procès[réf. nécessaire]. L'étape finale est le référendum constitutionnel de 1964 (en), « visiblement truqué », qui instaure le CPP en tant que parti unique[3] et Nkrumah comme président à vie du pays et du parti.

La porte est ouverte à un renversement du CPP par le National Liberation Council, le [4]. Après le coup d'État, le CPP est interdit.

Renaissance du CPP[modifier | modifier le code]

Samia Nkrumah, présidente du CPP, avec le 52e président du Conseil des ministres d'Italie, Romano Prodi, au parlement italien, en 2011.

Le CPP reste interdit jusqu'au , lorsque le National Convention Party et le People's Convention Party fusionnent pour former un nouveau Convention People's Party[5]. Le CPP participe à toutes les élections depuis 1996.

Aux élections du , le parti gagne 3 sièges sur 230. Son candidat aux élections présidentielles, George Aggudey, n'obtient que 1 % des voix. Aux élections présidentielles et parlementaires de 2008, le parti remporte un siège au parlement, obtenu par Samia Nkrumah dans la circonscription du Jomoro. Le candidat à la présidentielle, Paa Kwesi Nduom, obtient 1,4 % des suffrages exprimés.

Notes et références[modifier | modifier le code]

Crédit d'auteurs[modifier | modifier le code]

Traduction[modifier | modifier le code]

  1. (en) « self-government now »

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b c et d (en) « Kwame Nkrumah - Early years » Accès payant, Encyclopaedia Britannica (consulté le ).
  2. Finley, Cheryl. "Of anniversaries and bicentennials", December 2006: 15(18).
  3. Seth Anthony, « The State of Ghana », African Affairs, vol. 68, no 273,‎ , p. 337–339 (ISSN 0001-9909, lire en ligne, consulté le )
  4. (en) « Heads of State of Ghana (1957 - To Date) », sur ghananation.com (consulté le )
  5. (en) « Arkaah says he can work with Rawlings despite », sur ghanaweb.com, (consulté le )

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (en) Cheryl Finley, « Of golden anniversaries and bicentennials: the convergence of memory, tourism, and national history in Ghana », Journeys 7.2., vol. 15, no 18,‎ .

Liens externes[modifier | modifier le code]