« Bettina Graziani » : différence entre les versions

Biographie
Naissance	6 mai 1925; Laval (Mayenne)
Décès	2 mars 2015 (à 89 ans); 14e arrondissement de Paris
Nom de naissance	Simonne Micheline Bodin
Nationalité	Française
Activité	Mannequin
Conjoints	Guy Schoeller; Ali Khan
Taille	1,70 m
Cheveux	roux (1947)
Représentée par	Ford Models
Distinction	Commandeur des Arts et des Lettres‎ (2010)

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Bettina Graziani, née Simone Micheline Bodin, connue professionnellement sous le nom de Bettina^{[n 1]}, est une mannequine française née le 8 mai 1925 à Laval et morte le 2 mars 2015 à Paris. Elle est célèbre dans les années 1950 pour son rôle dans la mode, mannequin vedette de Givenchy et Fath puis, plus tard, pour sa liaison avec le prince Ali Khan. Paris Match la cite à l'époque comme « la Française la plus photographiée de France ».

Biographie[modifier | modifier le code]

Simone Bodin naît le 8 mai 1925 à Laval^[3]^,^{[n 2]} qu'elle quitte à l'âge de six mois pour rejoindre la Normandie : son père, employé des Chemins de fer, abandonne sa famille, ; elle est élevée avec sa sœur aînée par sa mère, institutrice à l'école Paul-Bert, de Caudebec-lès-Elbeuf. Au début de l'adolescence juste avant la Guerre, elle s'intéresse à la peinture. Durant l'exode, elle part avec sa sœur et sa mère vivre quelques années à Angers, avant de revenir en Normandie où elle découvre la danse^[4].

Mannequin[modifier | modifier le code]

Simone Bodin arrive à Paris à l'époque de la Libération pour devenir dessinatrice de mode^[5]. Elle garde des enfants et obtient un rendez vous avec le jeune couturier Jacques Costet pour lui présenter ses dessins^[6]. Celui-ci préfère lui faire essayer une robe ; Simone Bodin est embauchée le jour même comme mannequin et, dès le lendemain, commence à travailler^[6], apprenant là son métier^[7]. Financièrement, les débuts ne sont pas florissants. Elle fait ses premières photos avec les frères Séeberger^[8]^,^[9]. Elle rencontre le journaliste français Gilbert « Benno » Graziani, reporter photographe pour Paris Match ; elle abandonne son métier et part avec lui vivre un an à Juan-les-Pins^[8]. Ils se marient à Paris ^[10] mais divorcent rapidement fin 1946 . Elle garde son nom d'épouse.

Après son divorce d'avec Benno Graziani, alors que la maison Costet est fermée, Simone Graziani reprend son métier et obtient un rendez vous chez Lucien Lelong^[8]. Elle est invitée à rejoindre la cabine de Christian Dior, « Si Monsieur Lelong ne vous prend pas, moi, je vous engage car je vais ouvrir ma maison de couture » lui dit le futur grand couturier, alors inconnu, qu'elle croise dans le bureau de Lelong^[8]. Mais elle s'ennuie chez Lelong et part se présenter un mois plus tard chez Jacques Fath qui l'engage immédiatement ; son salaire précédent est multiplié par cinq^[8].

Bettina Graziani[modifier | modifier le code]

La carrière de Bettina Graziani débute réellement^[11] en 1947, année du New Look. Fath, qui a déjà une « Simone » dans sa cabine de mannequins, lui donne le pseudonyme de Bettina ^[12]^,^{[n 3]}. Le succès de Bettina Graziani est immédiat^[14]. Elle devient la muse de Fath pendant quatre ans, influençant parfois le couturier^[1] et travaillant également pour les magazines, posant en Grès^[15], Balmain ou Dior. Elle représente alors la Parisienne^[16] moderne et élégante^[17], comme une alternative plus jeune à ce que créaient Dior ou Balmain^[18]. Sollicitée de toute part, elle quitte le couturier pour se consacrer à sa carrière de modèle photographique^[19]. Dans les années 1950, invitée par Vogue à se rendre aux États-Unis , elle intègre l'agence d'Eileen Ford^[2]. Elle voyage beaucoup pour son plaisir^[2].

Muse de Hubert de Givenchy[modifier | modifier le code]

Bettina travaille alors avec Hubert de Givenchy lors de l'ouverture de sa maison de couture. C'est elle qui organise le premier défilé en février 1952 ; elle demande à ses amies, les plus célèbres mannequins de l'époque telles que Suzy Parker, Ivy Nicholson ou Sophie Litvak, de participer^[20]. « Bien sûr, c'était Bettina qui symbolisait peut-être le plus le style de la maison à ses débuts. Elle a été une précieuse collaboratrice, surtout au moment du lancement de la maison, et un fabuleux mannequin, qu'elle était déjà avant de venir chez moi. Elle était différente des autres par son style, et incarnait une image très forte de ces années là^[21]. ». Elle reste deux ans chez Givenchy^[11], alternant défilés et relations publiques^[22] comme attachée de presse^[23]^,^[24]. Laissant de côté un temps les séances photos pour les magazines, refusant diverses propositions, elle se consacre entièrement à la maison de couture, accompagnant Givenchy partout^[22]. Le couturier donne le nom de Bettina à une des créations de sa première collection^[18], un chemisier blanc, la « Blouse Bettina »^[25]^,^[23] immortalisé par un dessin de Gruau.

Laurence Benaïm, en résumant ces années là pour Hubert de Givenchy, rapporte à propos de Bettina : « Son égérie, la rousse Bettina, est le mannequin le plus photographié du moment : elle incarne cette nouvelle Parisienne qui fume en blouse de shirting au bar des Théâtres. Taille souple, œil de biche et lèvres Rouge Baiser^{[n 4]}, elle a cette insolence nouvelle qui ravit Penn^[26] ».

Magazines de mode[modifier | modifier le code]

Elle apparaît au cours de sa carrière dans de nombreux magazines de mode et en couverture du Elle français, sa première à l'initiative du photographe Jean Chevalier^[17], de L'Officiel de la mode, de l'Album du Figaro, ou du Vogue français et américain ; l'exception restera le Harper's Bazaar, grand concurrent de Vogue^[17]. Paris Match lui consacre un reportage à la suite d'une séance chez le coiffeur d'où elle ressort avec les cheveux très courts, lançant ainsi une nouvelle mode^[27] reprise plus tard par Victoire. Elle travaille avec les plus grands photographes de mode, comme Henry Clarke^[28]^,^[29], Horst P. Horst, Erwin Blumenfeld, Norman Parkinson^[27], Irving Penn, Lionel Kazan^[30], Georges Dambier, Mark Shaw, Willy Maywald^[31], Jean-Philippe Charbonnier ou Gordon Parks, est photographiée avec Picasso portant un chemisier décoré par l'artiste^[32], avec Bardot, et est dessinée par Christian Bérard^[33]. Elle a une relation avec l'Américain Peter Viertel^[34] puis avec l'éditeur Guy Schoeller^[35] qui publiera un livre à son sujet^[36]. L'année 1955 est le point culminant de sa carrière, elle s'affiche dans les magazines du monde entier, avec des séances de photos à sept mille francs par heure^[37].

Ali Kahn[modifier | modifier le code]

En 1955 elle entame une longue relation avec le prince Ali Khan^[32] , divorcé de Rita Hayworth , qu'elle avait déjà croisé chez Fath plusieurs années avant^{[n 5]}, et arrête sa carrière de mannequin du jour au lendemain^[37] passant de la cabine aux salons des maisons de couture, comme cliente. Mais elle travaille encore ponctuellement pour Valentino, toujours dans les relations publiques. En 1960, alors enceinte, elle survit à l'accident de voiture où Ali Khan trouve la mort^[33] mais perd son enfant.

En 1969, c'est Chanel qui la sollicite pour une collection^[37], puis elle devient attachée de presse aux États-Unis pour Emmanuel Ungaro^[11]. En 1972, Vogue Paris publie un article, L'éminence rousse, écrit par Françoise Sagan^[19].

Elle fait deux apparitions au cinéma, dans Bete Balanço ainsi que dans La Folie douce dix ans plus tard^[39]. En 1990, une exposition a lieu à la galerie Jean-Gabriel Mitterrand à Paris. La même année, elle est photographiée par Pierre et Gilles pour leur exposition sur les saintes^[40], et chez Azzedine Alaïa deux ans plus tard par Mario Testino^[41].

Bettina Graziani est nommée Commandeur des Arts et des Lettres^[42] en 2010 ; « Vous êtes devenu un emblème d'une certaine mode française » dira le ministre Frédéric Mitterrand lors de la cérémonie de remise de la décoration^[25]. Elle est proche d'Azzedine Alaïa^[11]^,^{[n 6]} qui l'habille régulièrement^[44] et a qui elle a fait don de sa collection de photographies pour sa fondation^[25].

Postérité[modifier | modifier le code]

Telle Barbara Goalen, Suzy Parker, Anne Saint-Marie, Lisa Fonssagrives, ou Dovima, Bettina est l'un des premiers « supermodels » des années 1940 à 1950, véritable icône^[45], Life la décrivant comme « le modèle de Paris ayant le plus de succès^[32] ». Mais Bettina Graziani reste surtout reconnue comme la muse de Jacques Fath et Hubert de Givenchy^[11]^,^{[n 7]}.

Décorations[modifier | modifier le code]

Commandeur de l'ordre des Arts et des Lettres (2010)^[47]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

↑ Ne pas confondre avec Bettina Lauer, mannequin en activité vers les années 1960 ayant souvent été photographiée par Rico Puhlmann, mais également par Irving Penn.
↑ Plusieurs sources citent Laval, à la frontière de la Bretagne dans les Pays de la Loire.
↑ Jacques Fath a également dans sa cabine Simone Steur, amie de Bettina depuis 1946, qu'il embauche un an après Bettina et rebaptise Sophie^[13] (Sophie Litvak plus tard).
↑ Rouge Baiser est un rouge à lèvres des Parfums Christian Dior qui a un énorme succès durant les années d'après guerre.
↑ Pour l'anecdote : en mai 1949, le Prince épouse Rita Hayworth ; celle-ci porte une robe de mariée créée par Fath^[38].
↑ En complément, Laurence Benaïm dans la biographie d'Azzedine Alaïa, cite une anecdote : « En 1991, Bettina Graziani, invitée au mariage de Liz Taylor dans la propriété de Michael Jackson, en Californie, se fait littéralement mitrailler par les photographes : elle porte le fameux sac « Tati » créé par Azzedine Alaïa […]^[43] ».
↑ Le mannequin et muse le plus important d'Hubert de Givenchy était Capucine, également amie personnelle du couturier^[46].

Références[modifier | modifier le code]

↑ ^{a et b} Schoeller, p. 9
↑ ^{a b et c} Schoeller, p. 12
↑ Schoeller, p. 5

« Née Simone Micheline Bodin, Bettina vit les premières années de sa vie en Bretagne. »
↑ Schoeller, p. 6
↑ Liaut, p. 69
↑ ^{a et b} Schoeller, p. 7
↑ Liaut, p. 69 et 70
↑ ^{a b c d et e} Schoeller, p. 8
↑ Schoeller, p. 76 « L'une des premières photos de Bettina mannequin, posant pour Jacques Costet […] (vers 1948) »
↑ Benoît Leprince, « Benno Graziani, photographe légendaire de Paris Match », Culture, sur parismatch.com, HFM, 28 novembre 2008 (consulté le 1^er avril 2013) : « En 1948, je suis marié avec Bettina, le mannequin vedette de chez Jacques Fath »
↑ ^{a b c d et e} (en) « Questionnaire: Bettina, model and muse », Fashion, sur interviewmagazine.com, Interview Magazine (consulté le 1^er avril 2013)
↑ (en) Adrian Room, Dictionary of Pseudonyms : 13,000 Assumed Names and Their Origins, Jefferson (N.C.), McFarland, 2010, 536 p. (ISBN 978-0-7864-4373-4), p. 206
↑ Liaut - Sophie (Litvak), p. 81, 83 et 84
↑ Liaut, p. 70
↑ Liaut, p. 71
↑ Laurence Benaïm, « Givenchy, pour Audrey Quarante ans de couture fêtés au palais Galliera », Le Monde,‎ 19 janvier 1992 (ISSN 0395-2037) « Bettina, l'égérie d'Hubert, incarne cette nouvelle Parisienne rive droite »
↑ ^{a b et c} Schoeller, p. 10
↑ ^{a et b} (en) Design Museum et Paula Reed, Fifty fashon looks that changed the 1950s, Londres, Conran Octopus, 2012, 112 p. (ISBN 978-1-84091-603-4), « Jacques Fath & Bettina. Le style parisien 1951 », p. 24 à 25
↑ ^{a et b} Schoeller, p. 75
↑ Liaut - Témoignage d'Hubert de Givenchy, p. 57
↑ Hubert de Givenchy cité in : Liaut - Témoignage d'Hubert de Givenchy, p. 58
↑ ^{a et b} Schoeller, p. 13 et « Je posais pour Givenchy et je m'occupais aussi de ses relations publiques. » p. 78
↑ ^{a et b} Patrick Cabasset, « Julien Macdonald restaure Givenchy », L'Officiel de la mode, Éditions Jalou, n^o 858,‎ septembre 2001, p. 124 à 125 (ISSN 0030-0403) « Il exhume le style original de Givenchy avec précaution, comme cette « Blouse Bettina », créée pour la collection printemps-été 1952 en l'honneur de Bettina Graziani, mannequin vedette, puis attachée de presse de la maison. »
↑ Didier Grumbach, Histoires de la mode, Paris, Éditions du Regard, 2008 (1^re éd. 1993 Éditions du Seuil), 452 p. (ISBN 978-2-84105-223-3), « Les nouvelles ressources de la profession », p. 123
↑ ^{a b et c} (en) Rosemary Feitelberg, « Honoring Bettina Graziani », sur wwd.com, WWD, 4 juin 2010 (consulté le 1^er avril 2013)
↑ Laurence Benaïm, Yves Saint Laurent : Biographie, Le Livre de poche, 2002 (1^re éd. 1995), 928 p., poche (ISBN 978-2-253-13709-2), « Une éducation parisienne », p. 58
↑ ^{a et b} Schoeller, p. 11, et p. 79 « Bettina lance la mode des cheveux courts (crew cut), inspirée des marines américains. C'était Jacques Fath qui rapporta cette idée de l'un de ses voyages aux États-Unis. »
↑ Dictionnaire mondial de la Photographie, Paris, Larousse, 2001, 766 p. (ISBN 2-03-750014-9, lire en ligne), « Clarke Henry - photographe américain », p. 130

« Avec la complicité des grands mannequins comme Suzy Parker, Capucine, Bettina, Anne Saint-Marie, etc., il traduit admirablement l'élégance de la femme « moderne », celle qui est jeune, vivace, insouciante et prête à séduire. »
↑ Schoeller, p. 79 « Une grande complicité me liait à Henry Clarke, avec qui je travaillait souvent. »
↑ (fr + en) Alexandra Kazan (préf. Olivier Saillard), Lionel Kazan, photographe, 1930-2016 / raconté par sa fille... Alexandra Kazan, Paris, Liénart, 2016, 280 p. (ISBN 2359061585, BNF 45034179), p. 57, 63, 65, 73, 109, 110, 111, 112, 113, 114, 115, 116, 11
↑ « Place des Vosges. Bettina en robe Jacques Fath, 1950 ». Image visible in : François Besse et Mathilde Kressmann (trad. du français), Paris Mode : 100 photos de légende, Paris, Parigramme, septembre 2013, 128 p. (ISBN 978-2-84096-880-1, présentation en ligne), p. 26 Note : Willy Maywald est l'auteur de la célèbre photo, utilisée de multiples fois dans les ouvrages, du Tailleur Bar prise sur les quais de Seine en 1947. C'est lui également qui a découvert Lisa Fonssagrives plusieurs années auparavant.
↑ ^{a b et c} (en) « A Famous Model in New Poses », Life, vol. 39, n^o 25,‎ 19 décembre 1955, p. 12 à 13 (ISSN 0024-3019)
↑ ^{a et b} Patrick Cabasset, « Folies couture », L'Officiel de la mode, Éditions Jalou, n^o 888,‎ 2004, p. 184 (ISSN 0030-0403) « Le charme de Bettina, fraîche beauté normande, qui posait également pour les dessins de Gruau ou de Bérard et quelques photographes, n'échappa pas à Ali Khan. Épris aussi de vitesse, l'imprudent homme du monde périt dans un accident de voiture avant d'avoir pu épouser la belle »
↑ (en) Douglas Martin, « Peter Viertel, 86, Author and Screenwriter, Is Dead », Arts, sur nytimes.com, New York Times, 6 novembre 2007 (consulté le 2 avril 2013) : « Mr. Viertel wrote that he abandoned her when she was pregnant for Bettina, a famous French model of the 50s. After Bettina dropped Mr. Viertel for Aly Khan. »
↑ Gérard Meudal, « Guy Schoeller », Portrait, sur liberation.fr, Libération, 25 mai 1995 (consulté le 1^er avril 2013) : « De son premier amour tout de même il consent à se souvenir, le mannequin Bettina Graziani, peut-être parce qu'elle le quitta pour un rival illustre, Ali Khan. »
↑ Voir bibliographie : Schoeller.
↑ ^{a b et c} Schoeller, p. 14
↑ Liaut - Sophie (Litvak), p. 82
↑ « Bettina Graziani » (présentation), sur l'Internet Movie Database
↑ Liaut, p. 73
↑ Schoeller, p. 80
↑ (en) Suzy Menkes, « Roster of French Honors », Fashion, sur nytimes.com, New York Times, 5 juillet 2010 (consulté le 2 avril 2013) : « the “Arts et Lettres,” which is given to worthy fashion contributors. Bettina Graziani, whose muse status ranges from Hubert de Givenchy in the late 1950s to Azzedine Alaïa today, was decorated in May »
↑ Laurence Benaïm, Azzedine Alaïa, le Prince des lignes, Paris, Grasset, coll. « Documents Français », octobre 2013, 160 p. (ISBN 978-2-246-81055-1, présentation en ligne), « Anatomie du temps », p. 114
↑ Schoeller, p. 15
↑ Olivier Saillard, « Dans le secret des muses des créateurs », Styles, sur lexpress.fr, L'Express, 18 mars 2010 (consulté le 1^er avril 2013) : « Il faut attendre les années 1950 pour qu'un prénom, souvent d'emprunt, devienne un nom. Praline, Lucky et la plus connue d'entre elles, Bettina, inaugurent l'ère des mannequins vedettes. »
↑ Liaut - Témoignage d'Hubert de Givenchy, p. 59
↑ « Nomination ou promotion dans l'ordre des Arts et des Lettres janvier 2010 », sur www.culture.gouv.fr (consulté le 21 mars 2022)

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Guy Schoeller, Bettina, Paris, Assouline, coll. « Mémoire De La Mode », septembre 1998, 80 p. (ISBN 978-2-84323-084-4, OCLC 406217524, présentation en ligne)
Association Azzedine Alaïa, Bettina, Carla Sozzani Editore srl, 2014, 60 p. (ISBN 978 88 7942 855-2)

Autobiographie[modifier | modifier le code]

Bettina par Bettina, Flammarion, 1964, 252 p. (OCLC 491781978, BNF 32921186, présentation en ligne)

Bibliographie connexe[modifier | modifier le code]

Jéromine Savignon, Jacques Fath, Paris, Éditions Assouline, mars 2009, 79 p. (ISBN 978-2-7594-0547-3, présentation en ligne)
Jean-Noël Liaut, Modèles et mannequins : 1945 - 1965, Paris, Filipacchi, 1994, 220 p. (ISBN 978-2-85018-341-6, BNF 35660421, présentation en ligne), « Bettina », p. 69 à 73

Exposition[modifier | modifier le code]

Bettina, du 13 novembre au 11 janvier 2015, galerie Azzedine Alaïa, Paris, Présentation en ligne

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notices d'autorité :
- VIAF
- ISNI
- BnF (données)
- IdRef
- GND
- Pays-Bas
- WorldCat
Hélène Guillaume, « Bettina Graziani, à toute allure », sur madame.lefigaro.fr, 27 novembre 2014 (consulté le 27 janvier 2019)

[3] Ne pas confondre avec Bettina Lauer, mannequin en activité vers les années 1960 ayant souvent été photographiée par Rico Puhlmann, mais également par Irving Penn.

[5] Plusieurs sources citent Laval, à la frontière de la Bretagne dans les Pays de la Loire.

[16] Jacques Fath a également dans sa cabine Simone Steur, amie de Bettina depuis 1946, qu'il embauche un an après Bettina et rebaptise Sophie^[13] (Sophie Litvak plus tard).

[29] Rouge Baiser est un rouge à lèvres des Parfums Christian Dior qui a un énorme succès durant les années d'après guerre.

[43] Pour l'anecdote : en mai 1949, le Prince épouse Rita Hayworth ; celle-ci porte une robe de mariée créée par Fath^[38].

[49] En complément, Laurence Benaïm dans la biographie d'Azzedine Alaïa, cite une anecdote : « En 1991, Bettina Graziani, invitée au mariage de Liz Taylor dans la propriété de Michael Jackson, en Californie, se fait littéralement mitrailler par les photographes : elle porte le fameux sac « Tati » créé par Azzedine Alaïa […]^[43] ».

[53] Le mannequin et muse le plus important d'Hubert de Givenchy était Capucine, également amie personnelle du couturier^[46].

[S9-1] {a et b} Schoeller, p. 9

[S12-2] {a b et c} Schoeller, p. 12

[4] Schoeller, p. 5

« Née Simone Micheline Bodin, Bettina vit les premières années de sa vie en Bretagne. »

[6] Schoeller, p. 6

[7] Liaut, p. 69

[S7-8] {a et b} Schoeller, p. 7

[9] Liaut, p. 69 et 70

[S8-10] {a b c d et e} Schoeller, p. 8

[11] Schoeller, p. 76 « L'une des premières photos de Bettina mannequin, posant pour Jacques Costet […] (vers 1948) »

[12] Benoît Leprince, « Benno Graziani, photographe légendaire de Paris Match », Culture, sur parismatch.com, HFM, 28 novembre 2008 (consulté le 1^er avril 2013) : « En 1948, je suis marié avec Bettina, le mannequin vedette de chez Jacques Fath »

[interviewmag-13] {a b c d et e} (en) « Questionnaire: Bettina, model and muse », Fashion, sur interviewmagazine.com, Interview Magazine (consulté le 1^er avril 2013)

[14] (en) Adrian Room, Dictionary of Pseudonyms : 13,000 Assumed Names and Their Origins, Jefferson (N.C.), McFarland, 2010, 536 p. (ISBN 978-0-7864-4373-4), p. 206

[15] Liaut - Sophie (Litvak), p. 81, 83 et 84

[17] Liaut, p. 70

[18] Liaut, p. 71

[monde1992-19] Laurence Benaïm, « Givenchy, pour Audrey Quarante ans de couture fêtés au palais Galliera », Le Monde,‎ 19 janvier 1992 (ISSN 0395-2037) « Bettina, l'égérie d'Hubert, incarne cette nouvelle Parisienne rive droite »

[S10-20] {a b et c} Schoeller, p. 10

[Reed-2012-21] {a et b} (en) Design Museum et Paula Reed, Fifty fashon looks that changed the 1950s, Londres, Conran Octopus, 2012, 112 p. (ISBN 978-1-84091-603-4), « Jacques Fath & Bettina. Le style parisien 1951 », p. 24 à 25

[S75-22] {a et b} Schoeller, p. 75

[23] Liaut - Témoignage d'Hubert de Givenchy, p. 57

[24] Hubert de Givenchy cité in : Liaut - Témoignage d'Hubert de Givenchy, p. 58

[S13-25] {a et b} Schoeller, p. 13 et « Je posais pour Givenchy et je m'occupais aussi de ses relations publiques. » p. 78

[lofficiel2001-26] {a et b} Patrick Cabasset, « Julien Macdonald restaure Givenchy », L'Officiel de la mode, Éditions Jalou, n^o 858,‎ septembre 2001, p. 124 à 125 (ISSN 0030-0403) « Il exhume le style original de Givenchy avec précaution, comme cette « Blouse Bettina », créée pour la collection printemps-été 1952 en l'honneur de Bettina Graziani, mannequin vedette, puis attachée de presse de la maison. »

[27] Didier Grumbach, Histoires de la mode, Paris, Éditions du Regard, 2008 (1^re éd. 1993 Éditions du Seuil), 452 p. (ISBN 978-2-84105-223-3), « Les nouvelles ressources de la profession », p. 123

[wwd2010-28] {a b et c} (en) Rosemary Feitelberg, « Honoring Bettina Graziani », sur wwd.com, WWD, 4 juin 2010 (consulté le 1^er avril 2013)

[LBenaim-30] Laurence Benaïm, Yves Saint Laurent : Biographie, Le Livre de poche, 2002 (1^re éd. 1995), 928 p., poche (ISBN 978-2-253-13709-2), « Une éducation parisienne », p. 58

[S11-31] {a et b} Schoeller, p. 11, et p. 79 « Bettina lance la mode des cheveux courts (crew cut), inspirée des marines américains. C'était Jacques Fath qui rapporta cette idée de l'un de ses voyages aux États-Unis. »

[Larousse-2001-32] Dictionnaire mondial de la Photographie, Paris, Larousse, 2001, 766 p. (ISBN 2-03-750014-9, lire en ligne), « Clarke Henry - photographe américain », p. 130

« Avec la complicité des grands mannequins comme Suzy Parker, Capucine, Bettina, Anne Saint-Marie, etc., il traduit admirablement l'élégance de la femme « moderne », celle qui est jeune, vivace, insouciante et prête à séduire. »

[33] Schoeller, p. 79 « Une grande complicité me liait à Henry Clarke, avec qui je travaillait souvent. »

[34] (fr + en) Alexandra Kazan (préf. Olivier Saillard), Lionel Kazan, photographe, 1930-2016 / raconté par sa fille... Alexandra Kazan, Paris, Liénart, 2016, 280 p. (ISBN 2359061585, BNF 45034179), p. 57, 63, 65, 73, 109, 110, 111, 112, 113, 114, 115, 116, 11

[35] « Place des Vosges. Bettina en robe Jacques Fath, 1950 ». Image visible in : François Besse et Mathilde Kressmann (trad. du français), Paris Mode : 100 photos de légende, Paris, Parigramme, septembre 2013, 128 p. (ISBN 978-2-84096-880-1, présentation en ligne), p. 26 Note : Willy Maywald est l'auteur de la célèbre photo, utilisée de multiples fois dans les ouvrages, du Tailleur Bar prise sur les quais de Seine en 1947. C'est lui également qui a découvert Lisa Fonssagrives plusieurs années auparavant.

[life1955-36] {a b et c} (en) « A Famous Model in New Poses », Life, vol. 39, n^o 25,‎ 19 décembre 1955, p. 12 à 13 (ISSN 0024-3019)

[lofficiel2004-37] {a et b} Patrick Cabasset, « Folies couture », L'Officiel de la mode, Éditions Jalou, n^o 888,‎ 2004, p. 184 (ISSN 0030-0403) « Le charme de Bettina, fraîche beauté normande, qui posait également pour les dessins de Gruau ou de Bérard et quelques photographes, n'échappa pas à Ali Khan. Épris aussi de vitesse, l'imprudent homme du monde périt dans un accident de voiture avant d'avoir pu épouser la belle »

[38] (en) Douglas Martin, « Peter Viertel, 86, Author and Screenwriter, Is Dead », Arts, sur nytimes.com, New York Times, 6 novembre 2007 (consulté le 2 avril 2013) : « Mr. Viertel wrote that he abandoned her when she was pregnant for Bettina, a famous French model of the 50s. After Bettina dropped Mr. Viertel for Aly Khan. »

[39] Gérard Meudal, « Guy Schoeller », Portrait, sur liberation.fr, Libération, 25 mai 1995 (consulté le 1^er avril 2013) : « De son premier amour tout de même il consent à se souvenir, le mannequin Bettina Graziani, peut-être parce qu'elle le quitta pour un rival illustre, Ali Khan. »

[40] Voir bibliographie : Schoeller.

[S14-41] {a b et c} Schoeller, p. 14

[42] Liaut - Sophie (Litvak), p. 82

[44] « Bettina Graziani » (présentation), sur l'Internet Movie Database

[45] Liaut, p. 73

[46] Schoeller, p. 80

[47] (en) Suzy Menkes, « Roster of French Honors », Fashion, sur nytimes.com, New York Times, 5 juillet 2010 (consulté le 2 avril 2013) : « the “Arts et Lettres,” which is given to worthy fashion contributors. Bettina Graziani, whose muse status ranges from Hubert de Givenchy in the late 1950s to Azzedine Alaïa today, was decorated in May »

[48] Laurence Benaïm, Azzedine Alaïa, le Prince des lignes, Paris, Grasset, coll. « Documents Français », octobre 2013, 160 p. (ISBN 978-2-246-81055-1, présentation en ligne), « Anatomie du temps », p. 114

[50] Schoeller, p. 15

[51] Olivier Saillard, « Dans le secret des muses des créateurs », Styles, sur lexpress.fr, L'Express, 18 mars 2010 (consulté le 1^er avril 2013) : « Il faut attendre les années 1950 pour qu'un prénom, souvent d'emprunt, devienne un nom. Praline, Lucky et la plus connue d'entre elles, Bettina, inaugurent l'ère des mannequins vedettes. »

[52] Liaut - Témoignage d'Hubert de Givenchy, p. 59

[54] « Nomination ou promotion dans l'ordre des Arts et des Lettres janvier 2010 », sur www.culture.gouv.fr (consulté le 21 mars 2022)

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 {{Homonymes|Bettina|Graziani}}
-{{Infobox Mannequin
+{{Infobox Biographie2
  | nom               = Bettina
- | image             =
+ | image             = Bettina-Graziani-strolling-in-the-streets-of-Geneva-391832707506.jpg
- | taille image      =
- | légende           =
- | date de naissance = {{date de naissance|6|mai|1925}}
- | lieu de naissance = [[Laval (Mayenne)|Laval]], [[France]]
  | nationalité       = [[France|Française]]
- | date de décès     = {{Date de décès|2|mars|2015|8|mai|1925|âge=oui}}
- | lieu de décès     = [[Paris 14e]], [[France]]
  | cheveux           = roux (1947)
  | yeux              =
@@ Ligne 20 : / Ligne 14 : @@
  | agence            = [[Ford Model Management|Ford]] (1950)<ref name=S12>{{harvsp|Schoeller|p=12|id=GS1998}}</ref>
  | période active    = Années 1950
- | distinctions      = [[Ordre des Arts et des Lettres]]
- | site officiel     =
 }}
-'''Bettina Graziani''', connue professionnellement sous le nom de {{terme défini|Bettina}}<ref group=n>Ne pas confondre avec Bettina Lauer, mannequin en activité vers les [[années 1960]] ayant souvent été photographiée par Rico Puhlmann, mais également par [[Irving Penn]].</ref>, est un [[Mannequinat|mannequin]] français née le [[6 mai]] [[1925 en France|1925]] à Laval et morte le [[2 mars]] [[2015]] à [[Paris]]. Elle est célèbre dans les [[années 1950]] pour son rôle dans la mode, mannequin vedette de [[Hubert de Givenchy|Givenchy]] et [[Jacques Fath|Fath]], puis plus tard pour sa liaison avec le [[prince Ali Khan]]. ''[[Paris Match]]'' la cite à l'époque comme {{Citation|la Française la plus photographiée de France}}.
+'''Bettina Graziani''', née Simone Micheline Bodin, connue professionnellement sous le nom de {{terme défini|Bettina}}<ref group=n>Ne pas confondre avec Bettina Lauer, mannequin en activité vers les [[années 1960]] ayant souvent été photographiée par Rico Puhlmann, mais également par [[Irving Penn]].</ref>, est une [[Mannequinat|mannequine]] française née le {{Date de naissance|8|5|1925}} à [[Laval (Mayenne)|Laval]] et morte le {{Date de décès|2|3|2015}} à [[Paris]]. Elle est célèbre dans les [[années 1950]] pour son rôle dans la mode, mannequin vedette de [[Hubert de Givenchy|Givenchy]] et [[Jacques Fath|Fath]] puis, plus tard, pour sa liaison avec le prince [[Ali Khan]]. [[Paris Match]] la cite à l'époque comme {{Citation|la Française la plus photographiée de France}}.
 == Biographie ==
+Simone Bodin naît le 8 mai 1925 à Laval<ref>{{harvsp|Schoeller|p=5|id=GS1998}} {{Citation bloc|Née Simone Micheline Bodin, Bettina vit les premières années de sa vie en Bretagne. }}</ref>{{,}}<ref group=n>Plusieurs sources citent [[Laval (Mayenne)|Laval]], à la frontière de la Bretagne dans les [[Pays de la Loire]].</ref> qu'elle quitte à l'âge de six mois pour rejoindre la Normandie : son père, employé des Chemins de fer, abandonne sa famille, ; elle est élevée avec sa sœur aînée par sa mère, institutrice à l'école Paul-Bert, de Caudebec-lès-[[Elbeuf]]. Au début de l'adolescence juste avant la Guerre, elle s'intéresse à la peinture. Durant l'[[Exode de 1940 en France|exode]], elle part avec sa sœur et sa mère vivre quelques années à Angers, avant de revenir en Normandie où elle découvre la danse<ref>{{harvsp|Schoeller|p=6|id=GS1998}}</ref>.
-=== Simone ===
-Elle est née '''Simone Micheline Bodin''', puis deviendra '''Simone Micheline Bodin Graziani''' à la suite de son mariage. Simone est d'origine bretonne<ref>{{harvsp|Schoeller|p=5|id=GS1998}} {{Citation bloc|Née Simone Micheline Bodin, Bettina vit les premières années de sa vie en Bretagne. }}</ref>{{,}}<ref group=n>Plusieurs sources citent [[Laval (Mayenne)|Laval]], à la frontière de la Bretagne dans les [[Pays de la Loire]].</ref> mais quitte cette région à l'âge de six mois pour rejoindre la Normandie : son père, employé des Chemins de Fer, abandonne sa famille, et elle est élevée avec sa sœur aînée par sa mère, institutrice à l'école Paul-Bert, de Caudebec-lès-[[Elbeuf]]. Au début de l'adolescence juste avant la Guerre, elle s'intéresse à la peinture. Durant l'[[Exode de 1940 en France|exode]], elle part avec sa sœur et sa mère vivre quelques années à Angers, avant de revenir en Normandie<ref>{{harvsp|Schoeller|p=6|id=GS1998}}</ref>. Elle y découvre la danse.
+=== Mannequin ===
-Simone Bodin arrive à Paris aux environs de la [[Libération de Paris|Libération]], voulant être dessinatrice de mode<ref>{{harvsp|Liaut|p=69|id=JNL1994}}</ref>. Elle garde des enfants, et obtient un rendez vous avec le jeune couturier Jacques Costet pour lui présenter ses dessins<ref name=S7>{{harvsp|Schoeller|p=7|id=GS1998}}</ref>. Celui-ci préfère lui faire essayer une robe ; elle est embauchée le jour même comme [[Mannequin-cabine|mannequin]] et dès le jour suivant commence à travailler<ref name=S7 />, apprenant là son métier<ref>{{harvsp|Liaut|p=69 et 70|id=JNL1994}}</ref>. Financièrement, les débuts ne sont pas florissants. Elle fait ses premières [[Photographie de mode|photos]] avec les [[frères Séeberger]]<ref name=S8>{{harvsp|Schoeller|p=8|id=GS1998}}</ref>{{,}}<ref>{{harvsp|Schoeller|p=76|id=GS1998}} {{Citation|L'une des premières photos de Bettina mannequin, posant pour Jacques Costet […] (vers 1948)}}</ref>. Elle rencontre le journaliste et photographe français Gilbert « Benno » Graziani ; c'est le coup de foudre, elle quitte le couturier, son métier de mannequin, et part vivre un an à Juan-les-Pins<ref name=S8 />.
+Simone Bodin arrive à Paris à l'époque de la [[Libération de Paris|Libération]] pour devenir dessinatrice de mode<ref>{{harvsp|Liaut|p=69|id=JNL1994}}</ref>. Elle  garde des enfants et obtient un rendez vous avec le jeune couturier Jacques Costet pour lui présenter ses dessins<ref name="S7">{{harvsp|Schoeller|p=7|id=GS1998}}</ref>. Celui-ci préfère lui faire essayer une robe ; Simone Bodin est embauchée le jour même comme [[Mannequin-cabine|mannequin]] et, dès le lendemain, commence à travailler<ref name="S7" />, apprenant là son métier<ref>{{harvsp|Liaut|p=69 et 70|id=JNL1994}}</ref>. Financièrement, les débuts ne sont pas florissants. Elle fait ses premières [[Photographie de mode|photos]] avec les [[frères Séeberger]]<ref name="S8">{{harvsp|Schoeller|p=8|id=GS1998}}</ref>{{,}}<ref>{{harvsp|Schoeller|p=76|id=GS1998}} {{Citation|L'une des premières photos de Bettina mannequin, posant pour Jacques Costet […] (vers 1948)}}</ref>. Elle rencontre le journaliste français Gilbert « Benno » Graziani, reporter photographe pour [[Paris Match ]]; elle abandonne son métier et part avec lui vivre un an à [[Juan-les-Pins]]<ref name="S8" />. Ils se marient à Paris <ref>{{Lien web|auteur=Benoît Leprince |url=http://www.parismatch.com/Culture-Match/Livres/Actu/Benno-Graziani-photographe-legendaire-de-Paris-Match-70098/ |titre=Benno Graziani, photographe légendaire de Paris Match |série= Culture|jour=28 |mois=11 |année=2008 |site=parismatch.com |éditeur=[[Hachette Filipacchi Médias|HFM]]|citation=En 1948, je suis marié avec Bettina, le mannequin vedette de chez Jacques Fath|consulté le={{1er}} avril 2013}}</ref> mais divorcent rapidement fin 1946 . Elle garde son nom d'épouse.
+Après son divorce d'avec Benno Graziani, alors que la maison Costet est fermée, Simone Graziani reprend son métier et obtient un rendez vous chez [[Lucien Lelong]]<ref name="S8" />. Elle est invitée à rejoindre la [[Mannequin-cabine|cabine]] de [[Christian Dior]], {{Citation|Si Monsieur Lelong ne vous prend pas, moi, je vous engage car je vais ouvrir ma maison de couture}} lui dit le futur [[grand couturier]], alors inconnu, qu'elle croise dans le bureau de Lelong<ref name="S8" />. Mais elle s'ennuie chez Lelong et part se présenter un mois plus tard chez [[Jacques Fath]] qui l'engage immédiatement ; son salaire précédent est multiplié par cinq<ref name="S8" />.
-Elle se marie à Paris avec Benno Graziani<ref>{{Lien web |langue= fr|auteur=Benoît Leprince |url=http://www.parismatch.com/Culture-Match/Livres/Actu/Benno-Graziani-photographe-legendaire-de-Paris-Match-70098/ |titre=Benno Graziani, photographe légendaire de Paris Match |série= Culture|jour=28 |mois=11 |année=2008 |site=parismatch.com |éditeur=[[Hachette Filipacchi Médias|HFM]]|citation=En 1948, je suis marié avec Bettina, le mannequin vedette de chez Jacques Fath|consulté le={{1er}} avril 2013}}</ref>, reporter photographe de Paris Match, divorce rapidement, avant d'avoir une relation avec l'américain [[Peter Viertel]]<ref>{{Lien web |langue=en |auteur=Douglas Martin|url=https://www.nytimes.com/2007/11/06/arts/06viertel.html?_r=0 |titre=Peter Viertel, 86, Author and Screenwriter, Is Dead |série=Arts |jour=6 |mois=11 |année=2007 |site=nytimes.com |éditeur=[[New York Times]] |citation=''{{Lang|en|Mr. Viertel wrote that he abandoned her when she was pregnant for Bettina, a famous French model of the 50s. After Bettina dropped Mr. Viertel for Aly Khan}}''|consulté le=2 avril 2013}}</ref> puis l'éditeur [[Guy Schoeller]]<ref>{{Lien web |langue=fr |auteur=Gérard meudal |url=http://www.liberation.fr/portrait/0101140943-guy-schoeller-l-ex-mari-de-francoise-sagan-donne-l-impression-d-avoir-connu-tout-le-monde-mais-la-principale-invention-de-cet-editeur-de-80-ans-c-est-la-collection-bouquins-du-vin-des-femmes-et-des-bo |titre=Guy Schoeller |série=Portrait |jour=25 |mois= 5|année=1995 |site=liberation.fr |éditeur=[[Libération (journal)|Libération]] |citation=De son premier amour tout de même il consent à se souvenir, le mannequin Bettina Graziani, peut-être parce qu'elle le quitta pour un rival illustre, Ali Khan.|consulté le={{1er}} avril 2013}}</ref> qui publiera un livre à son sujet<ref>Voir bibliographie : {{harvsp|Schoeller|p=|id=GS1998}}</ref>, pour enfin vivre de longues années, sans jamais l'épouser, avec le [[Prince Ali Khan]]<ref name="life1955">{{article|langue=en |titre=A Famous Model in New Poses|périodique=Life|lien périodique=Life (magazine) |numéro=25 |volume=39 |jour=19 |mois=12 |année=1955|pages=12 à 13 |issn=0024-3019|consulté le= 31 mars 2013}}</ref> qui avait divorcé de [[Rita Hayworth]].
+=== Bettina Graziani ===
-Après son mariage avec Benno Graziani fin 1946 et alors que la maison Costet est fermée, Simone Graziani reprend son métier et obtient un rendez vous chez [[Lucien Lelong]]<ref name=S8 />. Elle est invitée à rejoindre la [[Mannequin-cabine|cabine]] de [[Christian Dior]], {{Citation|Si M. Lelong ne vous prend pas, moi, je vous engage car je vais ouvrir ma maison de couture}} lui dit le futur [[grand couturier]], alors inconnu, qu'elle croise dans le bureau de Lelong<ref name=S8 />. Mais elle s'ennuie chez Lelong et part se présenter un mois plus tard chez [[Jacques Fath]] qui l'engage immédiatement ; son salaire est multiplié par cinq<ref name=S8 />.
+La carrière de Bettina Graziani débute réellement<ref name="interviewmag" /> en 1947, année du {{Lang|en|[[New Look]]}}. Fath, qui a déjà une « Simone » dans sa cabine de mannequins, lui donne le pseudonyme de Bettina <ref>{{Ouvrage |langue=en |prénom1=Adrian |nom1=Room |titre=Dictionary of Pseudonyms |sous-titre=13,000 Assumed Names and Their Origins |éditeur=McFarland |lieu=Jefferson (N.C.) |année=2010 |pages totales=536 |passage=206 |isbn=978-0-7864-4373-4 |consulté le=31 mars 2013}}</ref>{{,}}{{Note|Jacques Fath a également dans sa cabine Simone Steur, amie de Bettina depuis 1946, qu'il embauche un an après Bettina et rebaptise Sophie<ref>{{harvsp|Liaut|texte=Liaut - Sophie (Litvak)|p=81, 83 et 84|id=JNL1994}}</ref> ([[Sophie Litvak]] plus tard).|group=n}}. Le succès de Bettina Graziani est immédiat<ref>{{harvsp|Liaut|p=70|id=JNL1994}}</ref>. Elle devient la muse de Fath pendant quatre ans, influençant parfois le couturier<ref name=S9>{{harvsp|Schoeller|p=9|id=GS1998}}</ref> et travaillant également pour les magazines, posant en [[Madame Grès|Grès]]<ref>{{harvsp|Liaut|p=71|id=JNL1994}}</ref>, [[Pierre Balmain|Balmain]] ou Dior. Elle représente alors la [[Parisienne (stéréotype)|Parisienne]]<ref name="monde1992">{{article|langue=fr |prénom1=Laurence |nom1=Benaïm |lien auteur1=Laurence Benaïm |titre=Givenchy, pour Audrey Quarante ans de couture fêtés au palais Galliera|périodique= Le Monde|lien périodique=Le Monde |jour=19 |mois=1 |année=1992 |issn=0395-2037 |consulté le=2 avril 2013 }} {{Citation|Bettina, l'égérie d'Hubert, incarne cette nouvelle Parisienne rive droite}}</ref> moderne et élégante<ref name=S10>{{harvsp|Schoeller|p=10|id=GS1998}}</ref>, comme une alternative plus jeune à ce que créaient Dior ou Balmain<ref name="Reed-2012">{{Ouvrage |langue=en |nom1=Design Museum |lien auteur1=Design Museum |prénom2=Paula |nom2=Reed |titre=Fifty fashon looks that changed the 1950s |éditeur=Conran Octopus |lieu=Londres |année=2012 |pages totales=112 |passage=24 à 25 |isbn=978-1-84091-603-4 |consulté le=31 mars 2013 |titre chapitre=Jacques Fath & Bettina. Le style parisien 1951}}</ref>. Sollicitée de toute  part, elle quitte le couturier pour se consacrer à sa carrière de modèle photographique<ref name=S75>{{harvsp|Schoeller|p=75|id=GS1998}}</ref>. Dans les [[Mode des années 1950 en France|années 1950]], invitée par ''[[Vogue]]'' à se rendre aux États-Unis , elle intègre l'agence d'[[Eileen Ford]]<ref name=S12 />.  Elle voyage beaucoup pour son plaisir<ref name=S12 />.
-=== Bettina ===
+=== Muse de Hubert de Givenchy ===
+Bettina travaille alors avec [[Hubert de Givenchy]] lors de l'ouverture de sa maison de couture. C'est elle qui organise le premier défilé en février 1952 ; elle demande à ses amies, les plus célèbres mannequins de l'époque telles que [[Suzy Parker]], [[Ivy Nicholson]] ou [[Sophie Litvak]], de participer<ref>{{harvsp|Liaut|texte=Liaut - Témoignage d'Hubert de Givenchy|p=57|id=JNL1994}}</ref>. {{Citation|Bien sûr, c'était Bettina qui symbolisait peut-être le plus le style de la maison à ses débuts. Elle a été une précieuse collaboratrice, surtout au moment du lancement de la maison, et un fabuleux mannequin, qu'elle était déjà avant de venir chez moi. Elle était différente des autres par son style, et incarnait une image très forte de ces années là<ref>Hubert de Givenchy cité ''in'' : {{harvsp|Liaut|texte=Liaut - Témoignage d'Hubert de Givenchy|p=58|id=JNL1994}}</ref>.}}. Elle reste deux ans chez [[Givenchy]]<ref name="interviewmag" />, alternant défilés et relations publiques<ref name="S13">{{harvsp|Schoeller|p=13|id=GS1998}} et {{Citation|Je posais pour Givenchy et je m'occupais aussi de ses relations publiques.}} {{page|78}}</ref> comme [[Attaché de presse|attachée de presse]]<ref name="lofficiel2001">{{article|langue=fr |prénom1=Patrick |nom1=Cabasset|titre=Julien Macdonald restaure Givenchy|périodique=L'Officiel de la mode|lien périodique=L'Officiel |éditeur= [[Éditions Jalou]]|numéro=858 |mois=9 |année=2001|pages=124 à 125 |issn=0030-0403 |consulté le=2 avril 2013 }} {{Citation|Il exhume le style original de Givenchy avec précaution, comme cette « Blouse Bettina », créée pour la collection printemps-été 1952 en l'honneur de Bettina Graziani, mannequin vedette, puis attachée de presse de la maison.}}</ref>{{,}}<ref>{{Ouvrage |langue=fr |auteur1=Didier Grumbach |lien auteur1=Didier Grumbach |titre=Histoires de la mode |éditeur=Éditions du Regard |lieu=Paris |année=2008 |année première édition=1993 Éditions du Seuil |pages totales=452 |passage=123 |isbn=978-2-84105-223-3 |consulté le=6 novembre 2013 |titre chapitre=Les nouvelles ressources de la profession}}</ref>. Laissant de côté un temps les séances photos pour les magazines, refusant diverses propositions, elle se consacre entièrement à la maison de couture, accompagnant Givenchy partout<ref name="S13" />. Le couturier donne le nom de ''Bettina'' à une des créations de sa première collection<ref name="Reed-2012" />, un chemisier blanc, la « Blouse Bettina »<ref name="wwd2010" />{{,}}<ref name="lofficiel2001" /> immortalisé par un dessin de [[René Gruau|Gruau]].
-Sa carrière débute alors réellement<ref name="interviewmag" /> en 1947, année du {{Lang|en|[[New Look]]}} {{incise|style corseté qui inspire assez peu Fath}}. Elle reçoit son pseudonyme de ce couturier qui a déjà une « Simone » dans sa cabine de mannequins<ref>{{ouvrage |langue=en |prénom1=Adrian |nom1= Room|titre=Dictionary of Pseudonyms |sous-titre=13,000 Assumed Names and Their Origins|éditeur=McFarland |année=2010|pages totales=536 |passage=206 |isbn=978-0-7864-4373-4 |consulté le=31 mars 2013 }}</ref>{{,}}{{Note|Jacques Fath a également dans sa cabine Simone Steur, amie de Bettina depuis 1946, qu'il embauche un an après Bettina et rebaptise Sophie<ref>{{harvsp|Liaut|texte=Liaut - Sophie (Litvak)|p=81, 83 et 84|id=JNL1994}}</ref> ([[Sophie Litvak]] plus tard).|group=n}}. Le succès de Bettina est immédiat<ref>{{harvsp|Liaut|p=70|id=JNL1994}}</ref>. Elle devient la muse de Fath pendant quatre ans, influençant parfois le couturier<ref name=S9>{{harvsp|Schoeller|p=9|id=GS1998}}</ref> et travaillant également pour les magazines, posant en [[Madame Grès|Grès]]<ref>{{harvsp|Liaut|p=71|id=JNL1994}}</ref>, [[Pierre Balmain|Balmain]] ou Dior. Elle représente alors la [[Parisienne (stéréotype)|Parisienne]]<ref name="monde1992">{{article|langue=fr |prénom1=Laurence |nom1=Benaïm |lien auteur1=Laurence Benaïm |titre=Givenchy, pour Audrey Quarante ans de couture fêtés au palais Galliera|périodique= Le Monde|lien périodique=Le Monde |jour=19 |mois=1 |année=1992 |issn=0395-2037 |consulté le=2 avril 2013 }} {{Citation|Bettina, l'égérie d'Hubert, incarne cette nouvelle Parisienne rive droite}}</ref> moderne et élégante<ref name=S10>{{harvsp|Schoeller|p=10|id=GS1998}}</ref>, comme une alternative plus jeune à ce que créaient Dior ou Balmain<ref name="Reed-2012">{{ouvrage |langue=en |prénom1= |nom1=Design Museum |lien auteur1=Design Museum |prénom2=Paula |nom2=Reed |titre=Fifty fashon looks that changed the 1950s |éditeur=Conran Octopus|lieu=Londres |année=2012 |titre chapitre= Jacques Fath & Bettina. Le style parisien 1951|pages totales=112 |passage=24 à 25 |isbn=978 1 84091 603 4 |consulté le=31 mars 2013 }}</ref>. Sollicitée de toute  part, elle quitte le couturier pour se consacrer à sa carrière de modèle photographique<ref name=S75>{{harvsp|Schoeller|p=75|id=GS1998}}</ref>. Dans les [[Mode des années 1950 en France|années 1950]], invitée à se rendre aux États Unis par ''[[Vogue]]'', elle intègre l'agence d'[[Eileen Ford]]<ref name=S12 />. Elle divorce peu de temps après et voyage beaucoup pour son plaisir<ref name=S12 />.
+[[Laurence Benaïm]], en résumant ces années là pour Hubert de Givenchy, rapporte à propos de Bettina : {{citation|Son égérie, la rousse Bettina, est le mannequin le plus photographié du moment : elle incarne cette nouvelle [[Parisienne (stéréotype)|Parisienne]] qui fume en blouse de shirting au bar des Théâtres. Taille souple, œil de biche et lèvres Rouge Baiser<ref group=n>''Rouge Baiser'' est un rouge à lèvres des [[Parfums Christian Dior]] qui a un énorme succès durant les années d'après guerre.</ref>, elle a cette insolence nouvelle qui ravit [[Irving Penn|Penn]]<ref name="LBenaim">{{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Laurence|nom1=Benaïm|lien auteur1=Laurence Benaïm|titre=Yves Saint Laurent|sous-titre=Biographie|éditeur=[[Le Livre de poche]]|année=2002|année première édition=1995|pages totales=928|format livre=poche|passage=58|isbn=978-2-253-13709-2|consulté le=14 avril 2013|titre chapitre=Une éducation parisienne}}</ref>}}.
-Bettina travaille alors avec [[Hubert de Givenchy]] lors de l'ouverture de sa maison de couture. C'est elle qui organise le premier défilé en février 1952 ; elle demande à ses amies, les plus célèbres mannequins de l'époque telles que [[Suzy Parker]], [[Ivy Nicholson]] ou [[Sophie Litvak]], de participer<ref>{{harvsp|Liaut|texte=Liaut - Témoignage d'Hubert de Givenchy|p=57|id=JNL1994}}</ref>. {{Citation|Bien sûr, c'était Bettina qui symbolisait peut-être le plus le style de la maison à ses débuts. Elle a été une précieuse collaboratrice, surtout au moment du lancement de la maison, et un fabuleux mannequin, qu'elle était déjà avant de venir chez moi. Elle était différente des autres par son style, et incarnait une image très forte de ces années là<ref>Hubert de Givenchy cité ''in'' : {{harvsp|Liaut|texte=Liaut - Témoignage d'Hubert de Givenchy|p=58|id=JNL1994}}</ref>.}} Elle reste deux ans chez [[Givenchy]]<ref name="interviewmag" />, alternant défilés et relations publiques<ref name=S13>{{harvsp|Schoeller|p=13|id=GS1998}} et {{Citation|Je posais pour Givenchy et je m'occupais aussi de ses relations publiques.}} {{page|78}}</ref> comme [[Attaché de presse|attachée de presse]]<ref name="lofficiel2001">{{article|langue=fr |prénom1=Patrick |nom1=Cabasset|titre=Julien Macdonald restaure Givenchy|périodique=L'Officiel de la mode|lien périodique=L'Officiel |éditeur= [[Éditions Jalou]]|numéro=858 |mois=9 |année=2001|pages=124 à 125 |issn=0030-0403 |consulté le=2 avril 2013 }} {{Citation|Il exhume le style original de Givenchy avec précaution, comme cette « Blouse Bettina », créée pour la collection printemps-été 1952 en l'honneur de Bettina Graziani, mannequin vedette, puis attachée de presse de la maison.}}</ref>{{,}}<ref>{{ouvrage |langue=fr |auteur1=Didier Grumbach |lien auteur=Didier Grumbach |titre=Histoires de la mode|éditeur=Éditions du Regard |lieu=Paris |année=2008 | année première édition =1993 Éditions du Seuil|pages totales=452 |isbn=978-2-84105-223-3 |passage=123 |titre chapitre=Les nouvelles ressources de la profession|consulté le=6 novembre 2013}}</ref>. Laissant de côté un temps les séances photos pour les magazines, refusant diverses propositions, elle se consacre entièrement à la maison de couture, accompagnant Givenchy partout<ref name=S13 />. Le couturier donne le nom de ''Bettina'' à une de ses créations de sa première collection<ref name="Reed-2012" />, un chemisier blanc, la « Blouse Bettina »<ref name="wwd2010" />{{,}}<ref name="lofficiel2001" /> immortalisé par un dessin de [[René Gruau|Gruau]].
+=== Magazines de mode ===
-[[Laurence Benaïm]], en résumant ces années là pour Hubert de Givenchy, rapporte à propos de Bettina : {{citation|Son égérie, la rousse Bettina, est le mannequin le plus photographié du moment : elle incarne cette nouvelle [[Parisienne (stéréotype)|Parisienne]] qui fume en blouse de shirting au bar des Théâtres. Taille souple, œil de biche et lèvres Rouge Baiser<ref group=n>''Rouge Baiser'' est un rouge à lèvres des [[Parfums Christian Dior]] qui a un énorme succès durant les années d'après guerre.</ref>, elle a cette insolence nouvelle qui ravit [[Irving Penn|Penn]]<ref name="LBenaim">{{ouvrage|langue=fr|prénom1=Laurence|nom1=Benaïm|lien auteur=Laurence Benaïm |titre=Yves Saint Laurent |sous-titre=Biographie |éditeur=Le Livre de poche|lien éditeur=Le Livre de poche |année= 2002|année première édition =1995|pages totales= 928|passage=58 |titre chapitre=Une éducation parisienne |format=poche|isbn=978-2253137092 |consulté le=14 avril 2013}}</ref>}}.
+Elle apparaît au cours de sa carrière dans de nombreux [[Magazine de mode|magazines de mode]] et en couverture du [[Elle (magazine)|''Elle'' français]], sa première à l'initiative du photographe Jean Chevalier<ref name="S10" />, de ''[[L'Officiel de la couture et de la mode de Paris|L'Officiel de la mode]]'', de l'''Album du Figaro'', ou du [[Vogue français|''Vogue'' français]] et américain ; l'exception restera le ''[[Harper's Bazaar]]'', grand concurrent de ''[[Vogue]]''<ref name="S10" />. ''[[Paris Match]]'' lui consacre un reportage à la suite d'une séance chez le coiffeur d'où elle ressort avec les cheveux très courts, lançant ainsi une nouvelle mode<ref name="S11">{{harvsp|Schoeller|p=11|id=GS1998}}, et {{page|79}} {{Citation|Bettina lance la mode des cheveux courts (''crew cut''), inspirée des marines américains. C'était Jacques Fath qui rapporta cette idée de l'un de ses voyages aux États-Unis.}}</ref> reprise plus tard par [[Victoire Doutreleau|Victoire]]. Elle travaille avec les plus grands [[Photographie de mode|photographes de mode]], comme [[Henry Clarke]]<ref name="Larousse-2001">{{Ouvrage |langue=fr |titre=Dictionnaire mondial de la Photographie |éditeur=[[Éditions Larousse|Larousse]] |lieu=Paris |année=2001 |pages totales=766 |passage=130 |isbn=2-03-750014-9 |lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k1200506v/f130.image.r=Suzy%20Parker |titre chapitre=Clarke Henry - photographe américain}} {{Citation bloc|Avec la complicité des grands mannequins comme Suzy Parker, Capucine, Bettina, Anne Saint-Marie{{etc}}, il traduit admirablement l'élégance de la femme « moderne », celle qui est jeune, vivace, insouciante et prête à séduire.}}</ref>{{,}}<ref>{{harvsp|Schoeller|p=79|id=GS1998}} {{Citation|Une grande complicité me liait à Henry Clarke, avec qui je travaillait souvent.}}</ref>, [[Horst P. Horst]], [[Erwin Blumenfeld]], [[Norman Parkinson]]<ref name="S11" />, [[Irving Penn]], [[Lionel Kazan]]<ref>{{Ouvrage|langue=français, anglais|auteur1=Alexandra Kazan|préface=Olivier Saillard|titre=Lionel Kazan, photographe, 1930-2016 / raconté par sa fille... Alexandra Kazan|passage=57, 63, 65, 73, 109, 110,  111, 112, 113, 114, 115, 116, 11|lieu=Paris|éditeur=Liénart|date=2016|pages totales=280|isbn=2359061585|bnf=FRBNF45034179|lire en ligne=}}</ref>,  [[Georges Dambier]], [[Mark Shaw (photographe)|Mark Shaw]], [[Willy Maywald]]<ref>« Place des Vosges. Bettina en robe Jacques Fath, 1950 ». Image visible ''in'' : {{Ouvrage |langue=fr |langue originale=fr |auteur1=François Besse |auteur2=Mathilde Kressmann |titre=Paris Mode |sous-titre=100 photos de légende |éditeur=Parigramme |lieu=Paris |année=2013 |mois=9 |pages totales=128 |passage=26 |isbn=978-2-84096-880-1 |présentation en ligne=http://www.parigramme.com/livre-paris-mode-355.htm}} Note : Willy Maywald est l'auteur de la célèbre photo, utilisée de multiples fois dans les ouvrages, du [[New Look|Tailleur Bar]] prise sur les quais de Seine en 1947. C'est lui également qui a découvert [[Lisa Fonssagrives]] plusieurs années auparavant.</ref>, [[Jean-Philippe Charbonnier]] ou [[Gordon Parks]], est photographiée avec [[Picasso]] portant un chemisier décoré par l'artiste<ref name="life1955">{{article|langue=en|titre=A Famous Model in New Poses|périodique=Life|lien périodique=Life (magazine)|volume=39|numéro=25|jour=19|mois=12|année=1955|issn=0024-3019|consulté le=31 mars 2013|pages=12 à 13}}</ref>, avec [[Brigitte Bardot|Bardot]], et est dessinée par [[Christian Bérard]]<ref name="lofficiel2004">{{article|prénom1=Patrick |nom1=Cabasset |titre=Folies couture|périodique=L'Officiel de la mode|lien périodique=L'Officiel |éditeur= [[Éditions Jalou]]|numéro=888 |mois= |année=2004|pages=184 |issn=0030-0403 |consulté le=2 avril 2013 }} {{Citation|Le charme de Bettina, fraîche beauté normande, qui posait également pour les dessins de Gruau ou de Bérard et quelques photographes, n'échappa pas à Ali Khan. Épris aussi de vitesse, l'imprudent homme du monde périt dans un accident de voiture avant d'avoir pu épouser la belle}}</ref>. Elle a une relation avec l'Américain [[Peter Viertel]]<ref>{{Lien web |langue=en |auteur=Douglas Martin |titre=Peter Viertel, 86, Author and Screenwriter, Is Dead |url=https://www.nytimes.com/2007/11/06/arts/06viertel.html?_r=0 |série=Arts |site=nytimes.com |éditeur=[[New York Times]] |jour=6 |mois=11 |année=2007 |consulté le=2 avril 2013 |citation=''{{Lang|en|Mr. Viertel wrote that he abandoned her when she was pregnant for Bettina, a famous French model of the 50s. After Bettina dropped Mr. Viertel for Aly Khan}}''.}}</ref> puis avec l'éditeur [[Guy Schoeller]]<ref>{{Lien web |langue=fr |auteur=Gérard Meudal |titre=Guy Schoeller |url=http://www.liberation.fr/portrait/0101140943-guy-schoeller-l-ex-mari-de-francoise-sagan-donne-l-impression-d-avoir-connu-tout-le-monde-mais-la-principale-invention-de-cet-editeur-de-80-ans-c-est-la-collection-bouquins-du-vin-des-femmes-et-des-bo |série=Portrait |site=liberation.fr |éditeur=[[Libération (journal)|Libération]] |jour=25 |mois=5 |année=1995 |consulté le={{1er}} avril 2013 |citation=De son premier amour tout de même il consent à se souvenir, le mannequin Bettina Graziani, peut-être parce qu'elle le quitta pour un rival illustre, Ali Khan.}}</ref> qui publiera un livre à son sujet<ref>Voir bibliographie : {{harvsp|Schoeller|p=|id=GS1998}}.</ref>. L'année 1955 est le point culminant de sa carrière, elle s'affiche dans les magazines du monde entier, avec des séances de photos à sept mille francs par heure<ref name="S14">{{harvsp|Schoeller|p=14|id=GS1998}}</ref>.
+=== Ali Kahn ===
-Elle apparaît au cours de sa carrière dans de nombreux [[Magazine de mode|magazines de mode]] et en couverture du [[Elle (magazine)|''Elle'' français]], sa première à l'initiative du photographe Jean Chevalier<ref name=S10 />, de ''[[L'Officiel de la couture et de la mode de Paris|L'Officiel de la mode]]'', de l'''Album du Figaro'', ou du [[Vogue français|''Vogue'' français]] et américain ; l'exception restera le ''[[Harper's Bazaar]]'', grand concurrent de ''[[Vogue]]''<ref name=S10 />. ''[[Paris Match]]'' lui consacre un reportage à la suite d'une séance chez le coiffeur d'où elle ressort avec les cheveux très courts, lançant ainsi une nouvelle mode<ref name=S11>{{harvsp|Schoeller|p=11|id=GS1998}}, et {{page|79}} {{Citation|Bettina lance la mode des cheveux courts (''crew cut''), inspirée des marines américains. C'était Jacques Fath qui rapporta cette idée de l'un de ses voyages aux États-Unis.}}</ref> reprise plus tard par [[Victoire Doutreleau|Victoire]]. Elle travaille avec les plus grands [[Photographie de mode|photographes de mode]], comme [[Henry Clarke]]<ref name="Larousse-2001">{{Ouvrage |langue=fr |titre=Dictionnaire mondial de la Photographie |éditeur=[[Éditions Larousse|Larousse]] |titre chapitre=Clarke Henry - photographe américain |lieu=Paris |année=2001 |pages totales= |passage=130 |isbn=2-03-750014-9 |lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k1200506v/f130.image.r=Suzy%20Parker }} {{Citation bloc|Avec la complicité des grands mannequins comme Suzy Parker, Capucine, Bettina, Anne Saint-Marie{{etc}}, il traduit admirablement l'élégance de la femme « moderne », celle qui est jeune, vivace, insouciante et prête à séduire.}}</ref>{{,}}<ref>{{harvsp|Schoeller|p=79|id=GS1998}} {{Citation|Une grande complicité me liait à Henry Clarke, avec qui je travaillait souvent.}}</ref>, [[Horst P. Horst]], [[Erwin Blumenfeld]], [[Norman Parkinson]]<ref name=S11 />, [[Irving Penn]], [[Georges Dambier]], [[Mark Shaw (photographe)|Mark Shaw]], [[Willy Maywald]]<ref>« Place des Vosges. Bettina en robe Jacques Fath, 1950 ». Image visible ''in'' : {{ouvrage |langue=fr |auteur1=François Besse |auteur2= Mathilde Kressmann |titre=Paris Mode |sous-titre=100 photos de légende |éditeur=Parigramme  |lieu= |année=2013 |mois=9|pages totales=128 |passage=26 |isbn=978-2-84096-880-1 |présentation en ligne=http://www.parigramme.com/livre-paris-mode-355.htm }} Note : Willy Maywald est l'auteur de la célèbre photo, utilisée de multiples fois dans les ouvrages, du [[New Look|Tailleur Bar]] prise sur les quais de Seine en 1947. C'est lui également qui a découvert [[Lisa Fonssagrives]] plusieurs années auparavant.</ref>, [[Jean-Philippe Charbonnier]] ou [[Gordon Parks]], est photographiée avec [[Picasso]] portant un chemisier décoré par l'artiste<ref name="life1955" />, avec [[Brigitte Bardot|Bardot]], et est dessinée par [[Christian Bérard]]<ref name="lofficiel2004">{{article|langue=fr |prénom1=Patrick |nom1=Cabasset |titre=Folies couture|périodique=L'Officiel de la mode|lien périodique=L'Officiel |éditeur= [[Éditions Jalou]]|numéro=888 |mois= |année=2004|pages=184 |issn=0030-0403 |consulté le=2 avril 2013 }} {{Citation|Le charme de Bettina, fraîche beauté normande, qui posait également pour les dessins de Gruau ou de Bérard et quelques photographes, n'échappa pas à Ali Khan. Épris aussi de vitesse, l'imprudent homme du monde périt dans un accident de voiture avant d'avoir pu épouser la belle}}</ref>.
+En 1955 elle entame une longue relation avec le prince [[Ali Khan]]<ref name="life1955" /> , divorcé de [[Rita Hayworth]] , qu'elle avait déjà croisé chez Fath plusieurs années avant{{Note|Pour l'anecdote : en mai 1949, le Prince épouse [[Rita Hayworth]] ; celle-ci porte une robe de mariée créée par Fath<ref>{{harvsp|Liaut|texte=Liaut - Sophie (Litvak)|p=82|id=JNL1994}}</ref>.|group=n}}, et arrête sa carrière de mannequin du jour au lendemain<ref name="S14" /> passant de la [[Mannequin-cabine|cabine]] aux salons des maisons de couture, comme cliente. Mais elle travaille encore ponctuellement pour [[Valentino Garavani|Valentino]], toujours dans les relations publiques. En 1960, alors enceinte, elle survit à l'accident de voiture où Ali Khan trouve la mort<ref name="lofficiel2004" /> mais perd son enfant.
-L'année 1955 est le point culminant de sa carrière, s'affichant dans les magazines du monde entier, avec des séances de photos à sept mille francs par heure<ref name=S14>{{harvsp|Schoeller|p=14|id=GS1998}}</ref>. La même année elle rencontre Ali Khan, qu'elle avait déjà croisé chez Fath plusieurs années avant{{Note|Pour l'anecdote : en mai 1949, le Prince épouse [[Rita Hayworth]] ; celle-ci porte une robe de mariée créée par Fath<ref>{{harvsp|Liaut|texte=Liaut - Sophie (Litvak)|p=82|id=JNL1994}}</ref>.|group=n}}, et arrête sa carrière de mannequin du jour au lendemain<ref name=S14 /> passant de la [[Mannequin-cabine|cabine]] aux salons des maisons de couture, comme cliente. Mais elle travaille encore ponctuellement pour [[Valentino Garavani|Valentino]], toujours dans les relations publiques. En 1960, alors enceinte, elle survit à l'accident de voiture où Ali Khan trouve la mort<ref name="lofficiel2004" /> mais perd son enfant. En 1969, c'est [[Chanel]] qui la sollicite pour une collection<ref name=S14 />, puis elle devient attachée de presse aux États-Unis pour [[Emmanuel Ungaro]]<ref name="interviewmag" />. En 1972, ''[[Vogue Paris]]'' publie un article, ''L'éminence rousse'', écrit par [[Françoise Sagan]]<ref name=S75 />.
+En 1969, c'est [[Chanel]] qui la sollicite pour une collection<ref name="S14" />, puis elle devient attachée de presse aux États-Unis pour [[Emmanuel Ungaro]]<ref name="interviewmag" />. En 1972, ''[[Vogue Paris]]'' publie un article, ''L'éminence rousse'', écrit par [[Françoise Sagan]]<ref name="S75" />.
-Elle fait deux apparitions au cinéma, dans ''Bete Balanço'' ainsi que dans ''[[La Folie douce]]'' dix ans plus tard<ref>{{Imdb nom| id=0337168 | nom=Bettina Graziani}}</ref>. En [[Années 1990 en mode|1990]], une exposition a lieu à la galerie Jean-Gabriel Mitterrand à Paris. La même année, elle est photographiée par [[Pierre et Gilles]] pour leur exposition sur les saintes, et chez Azzedine Alaïa deux ans plus tard par [[Mario Testino]]<ref>{{harvsp|Schoeller|p=80|id=GS1998}}</ref>.
+Elle fait deux apparitions au cinéma, dans ''Bete Balanço'' ainsi que dans ''[[La Folie douce]]'' dix ans plus tard<ref>{{Imdb nom| id=0337168 | nom=Bettina Graziani}}</ref>. En [[Années 1990 en mode|1990]], une exposition a lieu à la galerie Jean-Gabriel Mitterrand à Paris. La même année, elle est photographiée par [[Pierre et Gilles]] pour leur exposition sur les saintes<ref>{{harvsp|Liaut|p=73|id=JNL1994}}</ref>, et chez Azzedine Alaïa deux ans plus tard par [[Mario Testino]]<ref>{{harvsp|Schoeller|p=80|id=GS1998}}</ref>.
-Bettina Graziani est [[Ordre des Arts et des Lettres|Commandeur des Arts et des Lettres]]<ref>{{Lien web |langue=en |auteur=Suzy Menkes |lien auteur=Suzy Menkes |url=https://www.nytimes.com/2010/07/06/fashion/06iht-rlegion.html |titre=Roster of French Honors  |série=Fashion |jour=5 |mois=7 |année= 2010|site=nytimes.com |éditeur=[[New York Times]] |citation=''{{Lang|en|the “Arts et Lettres,” which is given to worthy fashion contributors. Bettina Graziani, whose muse status ranges from Hubert de Givenchy in the late 1950s to Azzedine Alaïa today, was decorated in May}}'' |consulté le=2 avril 2013}}</ref> depuis 2010 ; {{Citation|Vous êtes devenu un emblème d'une certaine mode française}} dira le ministre Frédéric Mitterrand lors de la cérémonie de remise de la décoration<ref name="wwd2010">{{Lien web |langue=en |auteur=Rosemary Feitelberg |url=http://www.wwd.com/markets-news/ready-to-wear-sportswear/honoring-bettina-graziani-3097560 |titre=Honoring Bettina Graziani |jour=4 |mois=6 |année=2010 |site=wwd.com |éditeur=[[Women's Wear Daily|WWD]] |consulté le={{1er}} avril 2013}}</ref>. Elle est proche de nos jours d'[[Azzedine Alaïa]]<ref name="interviewmag" />{{,}}{{#tag:ref|En complément, Laurence Benaïm dans la biographie d'Azzedine Alaïa, cite une anecdote : {{Citation|En 1991, Bettina Graziani, invitée au mariage de Liz Taylor dans la propriété de Michael Jackson, en Californie, se fait littéralement mitrailler par les photographes : elle porte le fameux sac « Tati » créé par Azzedine Alaïa […]<ref>{{ouvrage|nom=Benaïm|prénom=Laurence|lien auteur=Laurence Benaïm|langue=fr|titre=Azzedine Alaïa, le Prince des lignes|éditeur=Grasset|lien éditeur=Éditions Grasset & Fasquelle|collection=Documents Français|année=2013|lieu=Paris|mois=10|pages totales=160|isbn=978-2-246-81055-1|présentation en ligne=https://www.20minutes.fr/livres/1235417-20131012-azzedine-alaia-prince-lignes-laurence-benaim-chez-grasset-paris-france |consulté le=décembre 2013 |passage=114 |titre chapitre=Anatomie du temps }}</ref>}}. |group=n}} qui l'habille régulièrement<ref>{{harvsp|Schoeller|p=15|id=GS1998}}</ref> et a qui elle a fait don de sa collection de photographies<ref name="wwd2010" /> pour sa fondation. Elle a également posé pour le duo [[Pierre et Gilles]]<ref>{{harvsp|Liaut|p=73|id=JNL1994}}</ref>.
+Bettina Graziani est nommée [[Ordre des Arts et des Lettres|Commandeur des Arts et des Lettres]]<ref>{{Lien web |langue=en |auteur=Suzy Menkes |lien auteur=Suzy Menkes |url=https://www.nytimes.com/2010/07/06/fashion/06iht-rlegion.html |titre=Roster of French Honors  |série=Fashion |jour=5 |mois=7 |année= 2010|site=nytimes.com |éditeur=[[New York Times]] |citation=''{{Lang|en|the “Arts et Lettres,” which is given to worthy fashion contributors. Bettina Graziani, whose muse status ranges from Hubert de Givenchy in the late 1950s to Azzedine Alaïa today, was decorated in May}}'' |consulté le=2 avril 2013}}</ref> en 2010 ; {{Citation|Vous êtes devenu un emblème d'une certaine mode française}} dira le ministre Frédéric Mitterrand lors de la cérémonie de remise de la décoration<ref name="wwd2010">{{Lien web |langue=en |auteur=Rosemary Feitelberg |url=http://www.wwd.com/markets-news/ready-to-wear-sportswear/honoring-bettina-graziani-3097560 |titre=Honoring Bettina Graziani |jour=4 |mois=6 |année=2010 |site=wwd.com |éditeur=[[Women's Wear Daily|WWD]] |consulté le={{1er}} avril 2013}}</ref>. Elle est proche d'[[Azzedine Alaïa]]<ref name="interviewmag" />{{,}}{{#tag:ref|En complément, Laurence Benaïm dans la biographie d'Azzedine Alaïa, cite une anecdote : {{Citation|En 1991, Bettina Graziani, invitée au mariage de Liz Taylor dans la propriété de Michael Jackson, en Californie, se fait littéralement mitrailler par les photographes : elle porte le fameux sac « [[Collection Tati|Tati]] » créé par Azzedine Alaïa […]<ref>{{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Laurence|nom1=Benaïm|lien auteur1=Laurence Benaïm|titre=Azzedine Alaïa, le Prince des lignes|éditeur=[[Éditions Grasset & Fasquelle|Grasset]]|collection=Documents Français|lieu=Paris|année=2013|mois=10|pages totales=160|passage=114|isbn=978-2-246-81055-1|présentation en ligne=https://www.20minutes.fr/livres/1235417-20131012-azzedine-alaia-prince-lignes-laurence-benaim-chez-grasset-paris-france|consulté le=décembre 2013|titre chapitre=Anatomie du temps}}</ref>}}. |group=n}} qui l'habille régulièrement<ref>{{harvsp|Schoeller|p=15|id=GS1998}}</ref> et a qui elle a fait don de sa collection de photographies pour sa [[Fondation Azzedine Alaïa|fondation]]<ref name="wwd2010" />.
+=== Postérité ===
-Telle [[Barbara Goalen]], [[Suzy Parker]], [[Anne Saint-Marie]], [[Lisa Fonssagrives]], ou [[Dovima]], Bettina est l'un des premiers « supermodels » des [[années 1940]] à 1950, véritable icône<ref>{{Lien web |langue=fr |auteur= [[Olivier Saillard]] |url=http://www.lexpress.fr/styles/mode-beaute/mode/dans-le-secret-des-muses-des-createurs_855861.html |titre= Dans le secret des muses des créateurs|série=Styles |jour=18 |mois=3 |année=2010 |site=lexpress.fr |éditeur=[[L'Express]] |citation=Il faut attendre les années 1950 pour qu'un prénom, souvent d'emprunt, devienne un nom. Praline, Lucky et la plus connue d'entre elles, Bettina, inaugurent l'ère des mannequins vedettes. |consulté le={{1er}} avril 2013}}</ref>, ''Life'' la décrivant comme {{Citation|le modèle de Paris ayant le plus de succès<ref name="life1955" />}}.
-Mais Bettina Graziani restera surtout reconnue comme la muse de Jacques Fath et Hubert de Givenchy<ref name="interviewmag">{{Lien web |langue=en |url=http://www.interviewmagazine.com/fashion/questionnaire-bettina#_ |titre=Questionnaire: Bettina, model and muse |série=Fashion |site=interviewmagazine.com |éditeur=[[Interview (magazine)|Interview Magazine]] |consulté le={{1er}} avril 2013}}</ref>{{,}}{{note|Le mannequin et muse le plus important d'Hubert de Givenchy était [[Capucine (actrice)|Capucine]], également amie personnelle du couturier<ref>{{harvsp|Liaut|texte=Liaut - Témoignage d'Hubert de Givenchy|p=59|id=JNL1994}}</ref>.|groupe=n}}.
+Telle [[Barbara Goalen]], [[Suzy Parker]], [[Anne Saint-Marie]], [[Lisa Fonssagrives]], ou [[Dovima]], Bettina est l'un des premiers « supermodels » des années 1940 à 1950, véritable icône<ref>{{Lien web|auteur= [[Olivier Saillard]] |url=http://www.lexpress.fr/styles/mode-beaute/mode/dans-le-secret-des-muses-des-createurs_855861.html |titre= Dans le secret des muses des créateurs|série=Styles |jour=18 |mois=3 |année=2010 |site=lexpress.fr |éditeur=[[L'Express]] |citation=Il faut attendre les années 1950 pour qu'un prénom, souvent d'emprunt, devienne un nom. Praline, Lucky et la plus connue d'entre elles, Bettina, inaugurent l'ère des mannequins vedettes. |consulté le={{1er}} avril 2013}}</ref>, ''Life'' la décrivant comme {{Citation|le modèle de Paris ayant le plus de succès<ref name="life1955" />}}. Mais Bettina Graziani reste surtout reconnue comme la muse de Jacques Fath et Hubert de Givenchy<ref name="interviewmag">{{Lien web |langue=en |url=http://www.interviewmagazine.com/fashion/questionnaire-bettina#_ |titre=Questionnaire: Bettina, model and muse |série=Fashion |site=interviewmagazine.com |éditeur=[[Interview (magazine)|Interview Magazine]] |consulté le={{1er}} avril 2013}}</ref>{{,}}{{note|Le mannequin et muse le plus important d'Hubert de Givenchy était [[Capucine (actrice)|Capucine]], également amie personnelle du couturier<ref>{{harvsp|Liaut|texte=Liaut - Témoignage d'Hubert de Givenchy|p=59|id=JNL1994}}</ref>.|groupe=n}}.
+== Décorations ==
+* {{Déco Commandeur de l'ordre des Arts et des Lettres}} (2010)<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Nomination ou promotion dans l'ordre des Arts et des Lettres janvier 2010 |url=https://www.culture.gouv.fr/Nous-connaitre/Organisation/Conseil-de-l-Ordre-des-Arts-et-des-Lettres/Arretes-de-Nominations-dans-l-ordre-des-Arts-et-des-Lettres/Nomination-ou-promotion-dans-l-ordre-des-Arts-et-des-Lettres-janvier-2010 |site=www.culture.gouv.fr |consulté le=2022-03-21}}</ref>
 == Notes et références ==
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 == Annexes ==
 === Bibliographie ===
-* {{ouvrage |langue=fr |prénom1=Guy |nom1=Schoeller |lien auteur1=Guy Schoeller |titre=Bettina |éditeur=Assouline |lien éditeur= |lieu=Paris |année=1998 |mois=9 |collection=Mémoire De La Mode |pages totales=80 |oclc=406217524 |isbn=9782843230844 |présentation en ligne=http://www.worldcat.org/title/bettina/oclc/406217524/editions?referer=di&editionsView=true|id=GS1998 }} {{plume}}
+* {{Ouvrage |id=GS1998 |langue=fr |prénom1=Guy |nom1=Schoeller |lien auteur1=Guy Schoeller |titre=Bettina |éditeur=Assouline |collection=Mémoire De La Mode |lieu=Paris |année=1998 |mois=9 |pages totales=80 |isbn=978-2-84323-084-4 |oclc=406217524 |présentation en ligne=http://www.worldcat.org/title/bettina/oclc/406217524/editions?referer=di&editionsView=true}} {{plume}}
+* {{Ouvrage |auteur institutionnel= [[Association Azzedine Alaïa]]|titre= Bettina |lieu= |éditeur=[[Carla Sozzani|Carla Sozzani Editore srl]]|année=2014|pages totales=60|isbn=978 88 7942 855-2}}
 ====  Autobiographie ====
-* {{ouvrage |langue=fr |prénom1= |nom1= |titre=Bettina par Bettina|sous-titre= |éditeur=Flammarion |lien éditeur=Groupe Flammarion |lieu= |année=1964 |pages totales=252 |isbn= |oclc= 491781978| bnf=32921186p |présentation en ligne=http://www.worldcat.org/title/bettina-par-bettina/oclc/491781978 }}
+* {{Ouvrage |langue=fr |titre=Bettina par Bettina |éditeur=[[Groupe Flammarion|Flammarion]] |année=1964 |pages totales=252 |oclc=491781978 |bnf=32921186p |présentation en ligne=http://www.worldcat.org/title/bettina-par-bettina/oclc/491781978}}
 ==== Bibliographie connexe ====
-* {{ouvrage |langue=fr |prénom1= Jéromine|nom1=Savignon |titre=Jacques Fath |éditeur=Éditions Assouline |lien éditeur= |lieu= |année= 2009|mois=3|pages totales=79 |passage= |isbn=978-2759405473 |présentation en ligne= http://www.assouline.com/9782759403912.html }}
+* {{Ouvrage |langue=fr |prénom1=Jéromine |nom1=Savignon |titre=Jacques Fath |éditeur=Éditions Assouline |lieu=Paris |année=2009 |mois=3 |pages totales=79 |isbn=978-2-7594-0547-3 |présentation en ligne=http://www.assouline.com/9782759403912.html}}
-* {{ouvrage |langue= fr|prénom1=Jean-Noël |nom1=Liaut|lien auteur=Jean-Noël Liaut |titre=Modèles et mannequins|sous-titre=1945 - 1965 |éditeur=Filipacchi |lien éditeur=Daniel Filipacchi |lieu=Paris |année=1994 |pages totales=220|passage=69 à 73|titre chapitre=Bettina |isbn= 9782850183416|bnf=35660421d  |présentation en ligne=http://www.lexpress.fr/informations/modeles-et-mannequins_607300.html|id=JNL1994 }} {{plume}} <!--{{harvsp|Liaut|p=xx|id=JNL1994}}-->
+* {{Ouvrage |id=JNL1994 |langue=fr |prénom1=Jean-Noël |nom1=Liaut |lien auteur1=Jean-Noël Liaut |titre=Modèles et mannequins |sous-titre=1945 - 1965 |éditeur=[[Daniel Filipacchi|Filipacchi]] |lieu=Paris |année=1994 |pages totales=220 |passage=69 à 73 |isbn=978-2-85018-341-6 |bnf=35660421d |présentation en ligne=http://www.lexpress.fr/informations/modeles-et-mannequins_607300.html |titre chapitre=Bettina}} {{plume}} <!--{{harvsp|Liaut|p=xx|id=JNL1994}}-->
 === Exposition ===
-''Bettina'', du 13 novembre au 11 janvier 2015, Galerie Azzedine Alaïa, Paris, <small>[http://www.lexpress.fr/styles/mode/galerie-azzedine-alaia-exposition-bettina-mannequin-annees-1950_1621913.html Présentation en ligne]</small>
+''Bettina'', du 13 novembre au 11 janvier 2015, galerie Azzedine Alaïa, Paris, <small>[http://www.lexpress.fr/styles/mode/galerie-azzedine-alaia-exposition-bettina-mannequin-annees-1950_1621913.html Présentation en ligne]</small>
 === Liens externes ===
-* {{Autorité}}acte de décès 459/2015
+* {{Autorité}}
-* {{img}} [http://life.time.com/ipad-app/givenchy-rare-early-photos-from-a-fashionable-life/#1 Givenchy: Rare and Classic Photos From a Fashionable Life], ''[[Life (magazine)|Life]]''
-* {{img}} [https://www.flickr.com/photos/53035820@N02/sets/72157624846589866/detail/ Bettina sur flickr.com]
 * {{Lien web |auteur=Hélène Guillaume |titre=Bettina Graziani, à toute allure |url=http://madame.lefigaro.fr/style/bettina-graziani-a-toute-allure-271114-82815 |date=27 novembre 2014 |site=madame.lefigaro.fr |consulté le=27 janvier 2019}}
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 <!-- elle est connue dans les sources sous ce pseudonyme, pas sous son nom : clef de tri = B-->
-{{DEFAULTSORT:Graziani, Bettina}}
+{{DEFAULTSORT:Bettina}}
 [[Catégorie:Nom de scène]]
-[[Catégorie:Commandeur des Arts et des Lettres]]
 [[Catégorie:Mannequin femme français]]
-[[Catégorie:Naissance en mai 1925]]
 [[Catégorie:Givenchy]]
+[[Catégorie:Commandeur des Arts et des Lettres]]
+[[Catégorie:Naissance en mai 1925]]
+[[Catégorie:Naissance à Laval (Mayenne)]]
 [[Catégorie:Décès en mars 2015]]
-[[Catégorie:Décès à Paris]]
+[[Catégorie:Décès dans le 14e arrondissement de Paris]]
 [[Catégorie:Décès à 89 ans]]