« Guo Moruo » : différence entre les versions

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'''Guo Moruo''' (en [[langue chinoise|chinois]] 郭沫若 ; EFEO Kouo Mo-jo) est un [[écrivain chinois]] de la période moderne, ainsi qu'un homme politique. Il a été tout à la fois poète, dramaturge, l'un des fondateurs du groupe Création, mais aussi archéologue et spécialiste de la Chine antique. Il est né en [[1892]] sous le nom de '''Guo Kaizhen''' (郭開貞) dans le canton de [[Leshan]], province du [[Sichuan]] et décédé le {{Date|12|juin|1978}}.
'''Guo Moruo''' ([[langue chinoise|chinois]] 郭沫若 ; EFEO Kouo Mo-jo) est un [[écrivain chinois]] de la période moderne, ainsi qu'un homme politique et savant, le {{date de naissance-|16 novembre 1892}} sous le nom de '''Guo Kaizhen''' (郭開貞) dans le canton de [[Leshan]], province du [[Sichuan]], et mort le {{Date de mort-|12|juin|1978}}.

Il a été tout à la fois poète, dramaturge, l'un des fondateurs du groupe Création, mais aussi archéologue et spécialiste de la Chine antique.


== Biographie ==
== Biographie ==
Guo est issu d’une famille de commerçants.
Issu d’une famille de commerçants, le parcours de Guo Moruo commence par une formation classique dans quatre différentes écoles entre [[1906]] et [[1913]]. Un mariage à l’initiative de ses parents est annulé, avant qu’une semaine ne s’achève.


Le parcours de Guo Moruo commence par une formation dans quatre écoles différentes entre [[1906]] et [[1913]] : il y est formé aux [[Classique (dans les arts)|Classiques]], conformément à la tradition. Il lit aussi les poètes de la dynastie Tang et des traductions de romans étrangers<ref name="Dico">Paul Bady, dans André Lévy (dir.), ''Dictionnaire de littérature chinoise'', Presses universitaires de France, coll. « Quadrige », 1994, rééd. 2000, p. 97-98</ref>.
Ensuite, Guo Moruo se rend au [[Japon]] en [[1914]] pour se consacrer à des études de médecine et parvient à obtenir un diplôme de l’[[Université de Kyūshū|Université impériale de Kyūshū]] en [[1923]]. Malgré sa réussite sur ce domaine, il n’exercera jamais cette profession.


Un mariage à l’initiative de ses parents est annulé, avant qu’une semaine ne s’achève.
Après s’être également approprié des connaissances en [[anglais]], [[allemand]] et [[latin]] durant cette période, son intérêt l’attire vers le domaine littéraire, au début, en [[1917]], sous forme de traductions de poèmes, à partir de [[1919]] par des nouvelles, qu’il rédige lui-même.


Ensuite, Guo Moruo se rend au [[Japon]] en 1914 pour se consacrer à des études de médecine et obtient un diplôme de l’[[Université de Kyūshū|Université impériale de Kyūshū]] en 1923. Malgré sa réussite dans ce domaine, il n’exercera jamais cette profession.
La publication de son recueil lyrique ''Déesses'' en [[1921]] marque son irruption en tant que poète dans la littérature chinoise. Il est également l’un des initiateurs de l’association littéraire Création et l’utilise comme moyen pour présenter ses œuvres au public. De par ses origines, il n'est que peu intéressé par les nouvelles théories et tendances politiques, telles que le [[marxisme]]. Sa conscience politique ne s’éveille qu’en [[1924]] et l'incite alors à participer notamment à l’[[Expédition du Nord]] sous les ordres du général [[Tchang Kaï-chek]] en [[1925]], ainsi qu'à la [[révolte de Nanchang]] en [[1927]], dont l’échec le détermine à se retirer au [[Japon]] pour les dix années qui suivent.


Après avoir également acquis des connaissances en anglais, allemand et latin durant cette période, son intérêt l’attire vers le domaine littéraire, au début, en 1917, sous la forme de traduction de poèmes, et à partir de 1919 sous la forme de rédaction de nouvelles .
Forcé à retourner en Chine suite au déclenchement de la guerre, Guo Moruo se joint aux forces d’opposition par l’intermédiaire d’une association de résistance des créateurs artistiques et littéraires et occupe une position au sein de la direction de la section de propagande. Quand le [[Front uni]] entre le [[Guomindang]] et le [[Parti communiste chinois]] se disloque, il est muté à un poste moins important au niveau hiérarchique, mais plus approprié, au vu de ses talents littéraires. Suite aux divergences entre les communistes et le gouvernement, et les répressions, qu’elles impliquent, à la fin de guerre avec le Japon, Guo Moruo se voit obligé de fuir à [[Hong Kong]] en [[1947]], mais rejoint à nouveau les forces armées des communistes un an plus tard.


La publication de son recueil ''{{lien|texte=Les Déesses|fr=Les Déesses (Guo Moruo)|trad=女神 (詩集)|lang=zh}}'' (''Nüshen'') en 1921 marque son irruption dans la poésie chinoise. Influencé par le romantisme, ce recueil est empreint de révolte et de panthéisme<ref name="Dico"/>.
Avec la fondation de la [[République populaire de Chine]] en [[1949]], le gouvernement lui attribue les postes d’adjoint au [[Premier ministre]], de président du Conseil de la culture et de l’éducation, et peu de temps après il est également nommé à la présidence de l’[[Académie chinoise des sciences]] et, pour le reste de sa vie, à la direction de la [[Fédération des Écrivains]].

Revenu en Chine, il est l’un des fondateurs, avec [[Yu Dafu]], {{lien|Cheng Fangwu}}, [[Tian Han]], {{lien|Zhang Ziping}}, de la société littéraire {{lien|texte=Création|fr=Création (société littéraire)|trad=创造社|lang=zh}}, destinée à promouvoir le principe de [[l'art pour l'art]]. Paraissent ensuite plusieurs autres recueils de poèmes<ref name="Dico"/>.

Guo commence à s'intéresser au [[marxisme]] à partir de 1924. Il traduit ''L'Organisation sociale et la Révolution sociale'' de [[Kawakami Hajime]]. Il participe à l’[[Expédition du Nord]] aux côtés du [[Guomindang]] en 1926 en tant que commissaire politique. Après l'écrasement des communistes par le Guomindang à Shanghai en 1927, Guo se réfugie au Japon. Il y écrit son ''Autobiographie'' et entame des recherches sur la Chine ancienne<ref name="Dico"/>.

De retour en Chine après le déclenchement de la [[Guerre sino-japonaise (1937-1945)|guerre sino-japonaise]], il se consacre surtout à l'écriture de pièces de théâtre, dont la plus connue est ''[[Qu Yuan]]'' (1942), consacrée au poète antique de ce nom<ref name="Dico"/>. À [[Chongqing]], capitale du Guomindang, il occupe des fonctions politiques. Après la guerre, il séjourne à Hong Kong<ref name="Autobio">[[Simon Leys|Pierre Ryckmans]], « Note sur Kouo Mo-jo », dans {{harvsp|Kouo Mo-jo|1970|p=12-14}}</ref>.

Avec la fondation de la [[république populaire de Chine]] en 1949, Guo exerce de nombreuses fonctions officielles, dont celle de président de l'[[Académie chinoise des sciences]] et de président de la {{lien|Fédération des écrivains et des artistes|trad=China Federation of Literary and Art Circles}}<ref name="Dico"/>. Comme il est principalement occupé par ses nombreuses fonctions officielles, son activité d'écrivain est très réduite<ref name="Autobio"/>.

Le gouvernement lui attribue les postes d’adjoint au [[Premier ministre]], de président du Conseil de la culture et de l’éducation.


Les autres postes importants qu’il occupe sont :
Les autres postes importants qu’il occupe sont :
*en [[1950]], la présidence de la section chinoise du [[Conseil mondial de la paix]],
*en 1950, la présidence de la section chinoise du [[Conseil mondial de la paix]],
*en [[1954]], la vice-présidence de l’[[Assemblée nationale populaire (RPC)|Assemblée nationale]],
*en 1954, la vice-présidence de l’[[Assemblée nationale populaire (RPC)|Assemblée nationale]],
*en [[1955]], la vice-présidence du [[Conseil mondial de la paix]],
*en 1955, la vice-présidence du [[Conseil mondial de la paix]],
*en [[1958]], la présidence de la Nouvelle Université scientifique et technique de [[Pékin]],
*en 1958, la présidence de la Nouvelle Université scientifique et technique de [[Pékin]],
*en [[1969]], un siège au Comité central du Parti communiste.
*en 1969, un siège au Comité central du Parti communiste.


Dans le cadre de ses activités, il accompagne nombre de délégations à l’étranger.
Dans le cadre de ses activités, il accompagne nombre de délégations à l’étranger.


Guo n'a jamais été inquiété lors des campagnes visant les intellectuels. Il est le tout premier à faire son autocritique au début de la [[Révolution culturelle]], échappant durant cette période aux persécutions, protégé sans doute par [[Mao Zedong]] lui-même<ref name="Dico"/>.
Il est surprenant d’apprendre que Guo Moruo, contrairement à la majorité de ses collègues du domaine littéraire, ne fut pas inquiété lors de la [[Révolution culturelle]]. On peut penser que cela est dû au fait qu'il s'était assuré la bienveillance des personnages au pouvoir, tels que [[Mao Zedong]] et [[Jiang Qing]]. Il reçut par ailleurs le [[Prix Lénine pour la paix|Prix Staline international pour la paix]] en [[1951]].


Il a reçu par ailleurs le [[Prix Lénine pour la paix|Prix Staline international pour la paix]] en 1951.
D’un deuxième mariage avec Sato Komiko (1893-1984), une infirmière japonaise, Guo Moruo eut cinq enfants nés entre [[1916]] et le déclenchement de la [[guerre sino-japonaise]] en [[1937]], et cinq enfants d’une troisième liaison avec Yu Liqun (1916-1979).

D’un deuxième mariage avec Sato Komiko (1893-1984), une infirmière japonaise, Guo Moruo eut cinq enfants nés entre 1916 et le déclenchement de la [[guerre sino-japonaise (1937-1945)|guerre sino-japonaise]] en 1937, et cinq enfants d’une troisième femme, Yu Liqun (1916-1979).


== Œuvre ==
== Œuvre ==
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== Liste des œuvres ==
== Liste des œuvres ==
* ''Les Déesses'', 1921 – poèmes
* 1921 : ''Nüshen'' (''Les Déesses''), poèmes
*Sternenhimmel, 1923 Gedichtsammlung (Ciel étoilé – Recueil de poèmes)
* 1923 : ''Xingkong'' (''Le Ciel étoilé''), recueil de poèmes
* ''Wang Zhaojun'', 1923 (Drame)
* 1923 : ''Wang Zhaojun'', drame
* 1925 : ''Ping'' (''Le Vase''), recueil de poèmes
*Die Olive, 1926 – Autobiographische Erzählungen (L’olive – nouvelles autobiographiques)
* 1926 : ''Ganlan'' (''L’Olive''), nouvelles autobiographiques
*Abgefallene Blätter, 1926 – Briefroman (Feuilles Tombantes – roman épistolaire)
*Turm, 1926 Erzählungen (Tour – Nouvelles)
* 1926 : ''Tour'', nouvelles
*Drei rebellische Frauen, 1926 Drama (Trois femmes rebelles drame)
* 1926 : ''Trois femmes rebelles'', drame
*Die Vase, 1927 Gedichtsammlung (le vase – recueil de poèmes)
* 1927 : ''Qianmao'' (''L'Avant-garde''), recueil de poèmes
* 1928 : ''Luoye'' (''Feuilles tombantes''), roman épistolaire
* [[1928 en littérature|1928]] : ''Mes années d'enfance'' autobiographie {{commentaire biblio|Kouo Mo-jo, ''Autobiographie. Mes années d'enfance'', trad. [[Simon Leys|Pierre Ryckmans]], Gallimard, « Connaissance de l'Orient », 1970}}
* 1928 : ''Mes années d'enfance'' — autobiographie {{commentaire biblio|{{ouvrage|langue=|prénom1=|nom1=Kouo Mo-jo|lien auteur1=|traducteur=Pierre Ryckmans|titre=Autobiographie|sous-titre=Mes années d'enfance|lien titre=|numéro d'édition=|éditeur=Gallimard|lien éditeur=|collection=Connaissance de l'Orient|lieu=Paris|année=1970|volume=|tome=|pages totales=|passage=|isbn=|lire en ligne=|consulté le=}}}}
*Untersuchungen zur Geschichte des alten Chinas, 1930 (Enquêtes sur l’histoire de la Chine Ancienne)
* 1930 : Untersuchungen zur Geschichte des alten Chinas (Enquêtes sur l’histoire de la Chine Ancienne)
*Die schwarze Katze, 1930 – Autobiographie (Le chat noir – autobiographie)
* 1930 : Die schwarze Katze – Autobiographie (Le chat noir – autobiographie)
* [[1942 en littérature|1942]] : ''Qu Yuan'' – drame {{commentaire biblio|Kouo Mo-jo, ''K'iu Yuan'', trad. Liang Pai-tchin, Gallimard, « Connaissance de l'Orient », 1957.}}
* 1942 : ''Qu Yuan'' drame {{commentaire biblio|Kouo Mo-jo, ''K'iu Yuan'', trad. Liang Pai-tchin, Gallimard, « Connaissance de l'Orient », 1957.}}
*Lied der Wellen, 1948 – Autobiographie (Chant des vagues – Autobiographie)
*Zikaden, 1948 – Gedichte (CigalesPoèmes)
* 1948 : Lied der WellenAutobiographie (Chant des vaguesAutobiographie)
*Hundert Blumen blühen, 1957 – Gedichte (Cent fleurs fleurissent – Poèmes)
* 1948 : Zikaden – Gedichte (Cigales – Poèmes)
* 1957 : Hundert Blumen blühen – Gedichte (Cent fleurs fleurissent – Poèmes)
*Cai Wenji, 1959 – Drama (Cai Wenji – Drame)
* 1959 : Cai Wenji – Drama (Cai Wenji – Drame)
* 1970 : ''Poèmes'', traduction de Michelle Loi, Gallimard, « Connaissance de l'Orient »


===Traduction===
===Traduction===
*Goethe: Die Leiden des Jungen Werther, 1922
* 1922 : Goethe: ''Die Leiden des Jungen Werther''
* 1924 : [[Kawakami Hajime]], ''L’Organisation sociale et la Révolution sociale''
*Goethe: Faust I. Teil, 1928
* 1925 : Tourgueniev, ''[[Terres vierges]]''
*Goethe: Faust II. Teil, 1953
*Schiller: Wallenstein, 1926
* 1926 : Schiller: ''Wallenstein''
* 1928 : Nietzsche, ''[[Ainsi parlait Zarathoustra]]''
*Nietzsche: Also sprach Zarathustra, 1928
* 1928 : Goethe: ''Faust I. Teil''
*Marx: Kritik der Politischen Ökonomie, 1931 (Critique de l’Économie Politique)
* 1929 : [[Upton Sinclair]], ''[[La Jungle (roman)|La Jungle]]''
*Tolstoi: Krieg und Frieden, 1931
* 1931 : Marx, ''Kritik der Politischen Ökonomie'' (Critique de l’économie politique)
* 1935 : Tolstoi: ''Krieg und Frieden''
* 1953 : Goethe: ''Faust II. Teil''

== Références ==
{{Références|colonnes=}}

== Bibliographie ==
* [[Paul Demiéville]], « Un conte philosophique chinois », ''Choix d'études sinologiques (1921-1970)'', Leyde, E. J. Brill, 1973, p. 34-43 {{lire en ligne|lien=https://books.google.fr/books?id=RFzdT7tjtaoC&printsec=frontcover&dq=paul+demi%C3%A9ville+choix+d%27%C3%A9tudes+sinologiques&hl=fr&sa=X&ei=qnEpUd3LH5GShgfr9YGoDg&ved=0CDIQ6AEwAA}}
* [[Michelle Loi]], « L'œuvre autobiographique d'un écrivain chinois moderne : Guo Moruo (Kouo Mo-jo) », ''Revue de littérature comparée'', 2008/1 (n° 325), p. 53-65 {{lire en ligne|https://www.cairn.info/revue-de-litterature-comparee-2008-1-page-53.htm}}


==Voir aussi ==
==Voir aussi ==
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| commons = Category:Guo Moruo
| commons = Category:Guo Moruo
}}
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=== Bibliographie ===
* [[Paul Demiéville]], « Un conte philosophique chinois », ''Choix d'études sinologiques (1921-1970)'', Leyde, E. J. Brill, 1973, p. 34-43 {{lire en ligne|lien=http://books.google.fr/books?id=RFzdT7tjtaoC&printsec=frontcover&dq=paul+demi%C3%A9ville+choix+d%27%C3%A9tudes+sinologiques&hl=fr&sa=X&ei=qnEpUd3LH5GShgfr9YGoDg&ved=0CDIQ6AEwAA}}

=== Liens externes ===
=== Liens externes ===
* {{autorité}}
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* {{bases vie publique}}
* {{Bases art}}
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* {{en}} [http://www.chineseliterature.com.cn/modernliterature/author/-.htm Biographie sur le site chineseliterature.com]
* {{en}} [http://www.chineseliterature.com.cn/modernliterature/author/-.htm Biographie sur le site chineseliterature.com]
* {{en}} [http://english.cas.cn/eng2003/page/about_02.htm Biographie sur le site officiel de l'Académie des sciences chinoise]
* {{en}} [http://english.cas.cn/eng2003/page/about_02.htm Biographie sur le site officiel de l'Académie des sciences chinoise]


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Dernière version du 2 janvier 2023 à 23:28

Guo Moruo
Description de cette image, également commentée ci-après
Guo Moruo à Chongqing en 1941
Nom de naissance Guo Kaizhen
Naissance
Leshan (Chine)
Décès (à 85 ans)
Pékin (Chine)
Activité principale
écrivain
Auteur
Langue d’écriture chinois

Œuvres principales

Les Déesses

Guo Moruo (chinois 郭沫若 ; EFEO Kouo Mo-jo) est un écrivain chinois de la période moderne, ainsi qu'un homme politique et savant, né le sous le nom de Guo Kaizhen (郭開貞) dans le canton de Leshan, province du Sichuan, et mort le .

Il a été tout à la fois poète, dramaturge, l'un des fondateurs du groupe Création, mais aussi archéologue et spécialiste de la Chine antique.

Biographie[modifier | modifier le code]

Guo est issu d’une famille de commerçants.

Le parcours de Guo Moruo commence par une formation dans quatre écoles différentes entre 1906 et 1913 : il y est formé aux Classiques, conformément à la tradition. Il lit aussi les poètes de la dynastie Tang et des traductions de romans étrangers[1].

Un mariage à l’initiative de ses parents est annulé, avant qu’une semaine ne s’achève.

Ensuite, Guo Moruo se rend au Japon en 1914 pour se consacrer à des études de médecine et obtient un diplôme de l’Université impériale de Kyūshū en 1923. Malgré sa réussite dans ce domaine, il n’exercera jamais cette profession.

Après avoir également acquis des connaissances en anglais, allemand et latin durant cette période, son intérêt l’attire vers le domaine littéraire, au début, en 1917, sous la forme de traduction de poèmes, et à partir de 1919 sous la forme de rédaction de nouvelles .

La publication de son recueil Les Déesses (zh) (Nüshen) en 1921 marque son irruption dans la poésie chinoise. Influencé par le romantisme, ce recueil est empreint de révolte et de panthéisme[1].

Revenu en Chine, il est l’un des fondateurs, avec Yu Dafu, Cheng Fangwu (en), Tian Han, Zhang Ziping (en), de la société littéraire Création (zh), destinée à promouvoir le principe de l'art pour l'art. Paraissent ensuite plusieurs autres recueils de poèmes[1].

Guo commence à s'intéresser au marxisme à partir de 1924. Il traduit L'Organisation sociale et la Révolution sociale de Kawakami Hajime. Il participe à l’Expédition du Nord aux côtés du Guomindang en 1926 en tant que commissaire politique. Après l'écrasement des communistes par le Guomindang à Shanghai en 1927, Guo se réfugie au Japon. Il y écrit son Autobiographie et entame des recherches sur la Chine ancienne[1].

De retour en Chine après le déclenchement de la guerre sino-japonaise, il se consacre surtout à l'écriture de pièces de théâtre, dont la plus connue est Qu Yuan (1942), consacrée au poète antique de ce nom[1]. À Chongqing, capitale du Guomindang, il occupe des fonctions politiques. Après la guerre, il séjourne à Hong Kong[2].

Avec la fondation de la république populaire de Chine en 1949, Guo exerce de nombreuses fonctions officielles, dont celle de président de l'Académie chinoise des sciences et de président de la Fédération des écrivains et des artistes (en)[1]. Comme il est principalement occupé par ses nombreuses fonctions officielles, son activité d'écrivain est très réduite[2].

Le gouvernement lui attribue les postes d’adjoint au Premier ministre, de président du Conseil de la culture et de l’éducation.

Les autres postes importants qu’il occupe sont :

Dans le cadre de ses activités, il accompagne nombre de délégations à l’étranger.

Guo n'a jamais été inquiété lors des campagnes visant les intellectuels. Il est le tout premier à faire son autocritique au début de la Révolution culturelle, échappant durant cette période aux persécutions, protégé sans doute par Mao Zedong lui-même[1].

Il a reçu par ailleurs le Prix Staline international pour la paix en 1951.

D’un deuxième mariage avec Sato Komiko (1893-1984), une infirmière japonaise, Guo Moruo eut cinq enfants nés entre 1916 et le déclenchement de la guerre sino-japonaise en 1937, et cinq enfants d’une troisième femme, Yu Liqun (1916-1979).

Œuvre[modifier | modifier le code]

Liste des œuvres[modifier | modifier le code]

  • 1921 : Nüshen (Les Déesses), poèmes
  • 1923 : Xingkong (Le Ciel étoilé), recueil de poèmes
  • 1923 : Wang Zhaojun, drame
  • 1925 : Ping (Le Vase), recueil de poèmes
  • 1926 : Ganlan (L’Olive), nouvelles autobiographiques
  • 1926 : Tour, nouvelles
  • 1926 : Trois femmes rebelles, drame
  • 1927 : Qianmao (L'Avant-garde), recueil de poèmes
  • 1928 : Luoye (Feuilles tombantes), roman épistolaire
  • 1928 : Mes années d'enfance — autobiographie
    Kouo Mo-jo (trad. Pierre Ryckmans), Autobiographie : Mes années d'enfance, Paris, Gallimard, coll. « Connaissance de l'Orient »,
  • 1930 : Untersuchungen zur Geschichte des alten Chinas (Enquêtes sur l’histoire de la Chine Ancienne)
  • 1930 : Die schwarze Katze – Autobiographie (Le chat noir – autobiographie)
  • 1942 : Qu Yuan – drame
    Kouo Mo-jo, K'iu Yuan, trad. Liang Pai-tchin, Gallimard, « Connaissance de l'Orient », 1957.
  • 1948 : Lied der Wellen – Autobiographie (Chant des vagues – Autobiographie)
  • 1948 : Zikaden – Gedichte (Cigales – Poèmes)
  • 1957 : Hundert Blumen blühen – Gedichte (Cent fleurs fleurissent – Poèmes)
  • 1959 : Cai Wenji – Drama (Cai Wenji – Drame)
  • 1970 : Poèmes, traduction de Michelle Loi, Gallimard, « Connaissance de l'Orient »

Traduction[modifier | modifier le code]

  • 1922 : Goethe: Die Leiden des Jungen Werther
  • 1924 : Kawakami Hajime, L’Organisation sociale et la Révolution sociale
  • 1925 : Tourgueniev, Terres vierges
  • 1926 : Schiller: Wallenstein
  • 1928 : Nietzsche, Ainsi parlait Zarathoustra
  • 1928 : Goethe: Faust I. Teil
  • 1929 : Upton Sinclair, La Jungle
  • 1931 : Marx, Kritik der Politischen Ökonomie (Critique de l’économie politique)
  • 1935 : Tolstoi: Krieg und Frieden
  • 1953 : Goethe: Faust II. Teil

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e f et g Paul Bady, dans André Lévy (dir.), Dictionnaire de littérature chinoise, Presses universitaires de France, coll. « Quadrige », 1994, rééd. 2000, p. 97-98
  2. a et b Pierre Ryckmans, « Note sur Kouo Mo-jo », dans Kouo Mo-jo 1970, p. 12-14

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Paul Demiéville, « Un conte philosophique chinois », Choix d'études sinologiques (1921-1970), Leyde, E. J. Brill, 1973, p. 34-43 [lire en ligne]
  • Michelle Loi, « L'œuvre autobiographique d'un écrivain chinois moderne : Guo Moruo (Kouo Mo-jo) », Revue de littérature comparée, 2008/1 (n° 325), p. 53-65 [[ lire en ligne]]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Liens externes[modifier | modifier le code]