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'''KOS''' ou '''Kontraobaveštajna služba''' ([[cyrillique]]: ''Контраобавештајна служба, КОС'') était le service de [[contre-espionnage]] de l’[[armée populaire yougoslave]].
Le '''Kontraobaveštajna služba''' ou '''KOS''' ([[cyrillique]]: ''Контраобавештајна служба, КОС'') était le service de [[contre-espionnage]] de l’[[armée populaire yougoslave]], créé par [[Tito]] et dépendant du ministère de la Défense.


== Création et structure ==
== Création et structure ==


Suite à la réorganisation de l’[[OZNA]] (Département de la Protection du Peuple) en 1946, deux nouvelles agences de sécurité et de renseignement furent crée par l'état yougoslave :
À la suite de la réorganisation de l’[[OZNA]] ([[police politique]] du régime, officiellement « Département de la Protection du Peuple ») en 1946, deux nouvelles agences de sécurité et de renseignement furent créées par l'[[État communiste]] [[République fédérative socialiste de Yougoslavie|yougoslave]] :
*'''KOS''' (''Kontraobaveštajna služba''), (Service de [[contre-espionnage]]), dépendant du ministère de la défense.
* '''KOS''' (''Kontraobaveštajna služba''), service de [[contre-espionnage]] dépendant du ministère de la défense.
*'''[[UDBA]]''' (''Uprava državne bezbednosti''), (Direction de la Sûreté de l'État), dépendant du ministère de l’intérieur.
* '''[[UDBA]]''' (''Uprava državne bezbednosti'' soit « Direction de la Sûreté de l'État »), police politique proprement-dite, destinée à surveiller la population yougoslave et à réprimer la [[dissidence]], dépendant du ministère de l’intérieur.


== Activités ==
== Activités ==


Peu d’informations sont aujourd’hui disponibles en raison de la classification comme [[secret défense]] de son activité. Néanmoins, le KOS avait prévu la défaite du [[parti communiste yougoslave]] lors des premières élections libres en [[Slovénie]] et [[Croatie]] au printemps 1990. Il engagea alors la dissolution et la confiscation des armes de la [[défense territoriale]], une des composantes de l'[[armée populaire yougoslave]] afin qu'elles ne tombent pas sous le contrôle des nouveaux gouvernements slovènes et croates. D'autres opérations pendant la [[guerre en Yougoslavie]] et la période [[Milošević]], ont été révélées par les médias et tout particulièrement l'opération Labrador<ref>http://www.borrull.org/e/noticia.php?id=11236</ref> et l'opération [[Opéra orientalis]].
Peu d’informations sont aujourd’hui disponibles en raison de la classification comme [[secret défense]] de son activité. Néanmoins, le KOS avait averti le gouvernement fédéral de la probable défaite du [[parti communiste yougoslave]] lors des premières élections libres en [[Slovénie]] et [[Croatie]] au printemps 1990. Il engagea alors la dissolution et la confiscation des armes de la [[défense territoriale]], une des composantes de l'[[armée populaire yougoslave]], afin qu'elles ne tombent pas sous le contrôle des nouveaux gouvernements « [[sécession]]nistes » slovène et croate. Mais le KOS n'eut pas le temps d'achever cette opération et même une partie de ses membres rejoignit ces nouveaux gouvernements. Durant les [[Guerre de Yougoslavie|guerres de dislocation de la Yougoslavie]], ceux qui étaient restés fidèles au gouvernement fédéral abandonnèrent le [[communisme]] et le [[fédéralisme]] pour se rallier à la doctrine nationaliste serbe de [[Slobodan Milošević|Milošević]] : à ce titre ils participèrent à toutes les opérations voulues par ce dernier et tout particulièrement les opérations « Labrador » et « [[Opéra orientalis]] », comme cela fut ensuite révélé par les médias<ref>[http://www.borrull.org/e/noticia.php?id=11236 BORR Terrorism News: Yugoslav Army's Central Intelligence Unit: Clandestine Operations Foment War<!-- Titre généré automatiquement -->]</ref>.


== Voir aussi ==
== Notes et références ==
{{Références}}
*[[JNA]]
*[[Aleksandar Vasiljević]]


==Références==
<references/>


== Liens externes ==
== Voir aussi ==
=== Articles connexes ===
* [[Armée populaire yougoslave|JNA]]
* [[Aleksandar Vasiljević]]


=== Liens externes ===
*[http://www.un.org/icty/transe54/021111ED.htm International Criminal Tribunal for the former Yugoslavia, 'questioning' transcripts on Operations "Labrador" and "Opera".]
* [http://www.un.org/icty/transe54/021111ED.htm International Criminal Tribunal for the former Yugoslavia, 'questioning' transcripts on Operations "Labrador" and "Opera".]
*[http://www.globalsecurity.org/military/world/serbia/kos.htm KOS @ GlobalSecurity.org]
* [http://www.globalsecurity.org/military/world/serbia/kos.htm KOS @ GlobalSecurity.org]


{{Portail|renseignement|Yougoslavie|communisme|Guerre froide}}


[[Catégorie:Service de renseignement]]
[[de:Kontraobaveštajna služba]]
[[Catégorie:République fédérative socialiste de Yougoslavie]]
[[en:Kontraobaveštajna služba]]
[[Catégorie:Organisme fondé en 1946]]
[[hr:KOS]]
[[Catégorie:Organisme disparu en 1992]]

Dernière version du 21 septembre 2019 à 17:55

Le Kontraobaveštajna služba ou KOS (cyrillique: Контраобавештајна служба, КОС) était le service de contre-espionnage de l’armée populaire yougoslave, créé par Tito et dépendant du ministère de la Défense.

Création et structure[modifier | modifier le code]

À la suite de la réorganisation de l’OZNA (police politique du régime, officiellement « Département de la Protection du Peuple ») en 1946, deux nouvelles agences de sécurité et de renseignement furent créées par l'État communiste yougoslave :

  • KOS (Kontraobaveštajna služba), service de contre-espionnage dépendant du ministère de la défense.
  • UDBA (Uprava državne bezbednosti soit « Direction de la Sûreté de l'État »), police politique proprement-dite, destinée à surveiller la population yougoslave et à réprimer la dissidence, dépendant du ministère de l’intérieur.

Activités[modifier | modifier le code]

Peu d’informations sont aujourd’hui disponibles en raison de la classification comme secret défense de son activité. Néanmoins, le KOS avait averti le gouvernement fédéral de la probable défaite du parti communiste yougoslave lors des premières élections libres en Slovénie et Croatie au printemps 1990. Il engagea alors la dissolution et la confiscation des armes de la défense territoriale, une des composantes de l'armée populaire yougoslave, afin qu'elles ne tombent pas sous le contrôle des nouveaux gouvernements « sécessionnistes » slovène et croate. Mais le KOS n'eut pas le temps d'achever cette opération et même une partie de ses membres rejoignit ces nouveaux gouvernements. Durant les guerres de dislocation de la Yougoslavie, ceux qui étaient restés fidèles au gouvernement fédéral abandonnèrent le communisme et le fédéralisme pour se rallier à la doctrine nationaliste serbe de Milošević : à ce titre ils participèrent à toutes les opérations voulues par ce dernier et tout particulièrement les opérations « Labrador » et « Opéra orientalis », comme cela fut ensuite révélé par les médias[1].

Notes et références[modifier | modifier le code]


Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]