Aller au contenu

« Utilisateur:ArmelleHDI2024 /Angéline Japsenne » : différence entre les versions

Une page de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Contenu supprimé Contenu ajouté
Jilucorg (discuter | contributions)
m Wikipédia n'est pas une source pour Wikipédia. Si un article WP comporte des sources utiles, ce sont ces sources-là qu'il convient d'utiliser
Pharma (discuter | contributions)
m v2.05 - Correction syntaxique (Ponctuation avant une référence - Orthographe et typographie)
Ligne 15 : Ligne 15 :
| hommage = Croix de chevalier de l'Ordre de Léopold
| hommage = Croix de chevalier de l'Ordre de Léopold
}}
}}
'''Angéline Jacqueline Martine Louise Japsenne''', née à Verviers le 31 juillet 1887, est une personnalité [[Belgique|belge]]. Elle est issue d’une famille ouvrière originaire de Vaux-sous-Chèvrement<ref name="ref_auto_7">E. GUBIN ''et al.'', ''« Dictionnaire des Femmes belges : XIX<sup>ème</sup> et XX<sup>ème</sup> siècles »'', Racine, Bruxelles, 2006, p. 334.</ref> et a pour père Jean-Pierre Japsenne, né le 18 décembre 1862. Il n’existe aucune information quant à sa mère. Angéline décède en 1988, à Bruxelles<ref name="ref_auto_3">E. GUBIN ''et al.'', ''« Dictionnaire des Femmes belges : XIX<sup>ème</sup> et XX<sup>ème</sup> siècles »'', Racine, Bruxelles, 2006, p. 335.</ref>.
'''Angéline Jacqueline Martine Louise Japsenne''', née à Verviers le 31 juillet 1887, est une personnalité [[Belgique|belge]]. Elle est issue d’une famille ouvrière originaire de Vaux-sous-Chèvrement<ref name="ref_auto_7">E. GUBIN ''et al.'', ''« Dictionnaire des Femmes belges : XIX<sup>ème</sup> et XX<sup>ème</sup> siècles »'', Racine, Bruxelles, 2006, {{p.|334}}.</ref> et a pour père Jean-Pierre Japsenne, né le 18 décembre 1862. Il n’existe aucune information quant à sa mère. Angéline décède en 1988, à Bruxelles<ref name="ref_auto_3">E. GUBIN ''et al.'', ''« Dictionnaire des Femmes belges : XIX<sup>ème</sup> et XX<sup>ème</sup> siècles »'', Racine, Bruxelles, 2006, {{p.|335}}.</ref>.


== Carrière et études ==
== Carrière et études ==
Durant son enfance, elle étudia à l’Ecole normale de Liège où elle réussit brillamment<ref name="ref_auto_6">T. PATTEEUW, ''“ De kunstopleiding Art et Artisanat in het Mater Dei instituut in Banneux”'', Tijd-Schrift, n°3, pg. 63., 2017, p. 64.</ref>. Avant de se lancer pleinement dans la défense des droits des femmes en passant par l’enseignement ménager, Angéline donne des cours aux enfants et se charge de leur éducation à domicile ; elle était donc préceptrice<ref>A. ROUCLOU, ''et al.'',  ''« Vie Féminine : 100 ans de mobilisation féminine »'', Carhop, Bruxelles, 2021, p. 39.</ref>. En 1920, elle est engagée par Victoire Cappe en tant que secrétaire générale des Ligues Ouvrières Féminines Catholiques (LOFC)<ref>E. GUBIN ''et al.,'' ''« Dictionnaire des Femmes belges : XIX<sup>ème</sup> et XX<sup>ème</sup> siècles »'', Racine, Bruxelles, 2006, p. 334.</ref>. Quelques années plus tard, en 1932, elle deviendra membre du Conseil supérieur de l’enseignement technique<ref name="ref_auto_6" /> et vice-présidente des Ligues féminines francophones en 1933<ref>A. ROUCLOU, ''et al.,''  ''« Vie Féminine : 100 ans de mobilisation féminine »'', Carhop, Bruxelles, 2021, p. 39.</ref>. Son objectif, en rejoignant ce Conseil, était de mettre en évidence les points faibles de l’enseignement technique dédié aux jeunes femmes et envisager de nouvelles possibilités<ref name="ref_auto_6" />. Elle s’intéressait principalement à l’enseignement artistique et avait un lien étroit avec l’Institut Mater Dei, fondé par l’ordre monastique de sœurs Annonciades d’Hervlee, qui était une école d’art et artisanat. Cette école avait pour objectif de fournir d’autres alternatives d’enseignement, effectivement la qualité de l’éducation des filles n’était pas suffisante selon Angéline. Malgré ses efforts, cet enseignement technique ne semblait pas les préparer de manière correcte<ref>T. PATTEEUW, ''“ De kunstopleiding Art et Artisanat in het Mater Dei instituut in Banneux”'', Tijd-Schrift, n°3, pg. 63., 2017, p. 36 et 84.</ref>. C’est pourquoi, le 6 juillet 1938, Angéline envoie une lettre à Mère Alphonsine pour lui faire part de ses préoccupations concernant l’inefficacité actuelle de l’enseignement technique pour les jeunes filles, et lui demande des informations concernant des institutions mettant en œuvres les mêmes conceptions qu’elle<ref>T. PATTEEUW, ''“ De kunstopleiding Art et Artisanat in het Mater Dei instituut in Banneux”'', Tijd-Schrift, n°3, pg. 63., 2017, p. 64 et 65.</ref>. Avant de prendre sa retraite dans le courant de l’année 1952,<ref name="ref_auto_5">E. GUBIN ''et al.,'' ''« Dictionnaire des Femmes belges : XIX<sup>ème</sup> et XX<sup>ème</sup> siècles »'', Racine, Bruxelles, 2006, p. 335.</ref> Angéline a également réussi à intégrer "le Conseil central et le comité exécutif de la ligue nationale des travailleurs chrétiens qui considèrent les LOFC comme l'organisation générale des femmes de la classe ouvrière"<ref name="ref_auto_3" />.
Durant son enfance, elle étudia à l’École normale de Liège où elle réussit brillamment<ref name="ref_auto_6">T. PATTEEUW, ''“ De kunstopleiding Art et Artisanat in het Mater Dei instituut in Banneux”'', Tijd-Schrift, {{|3}}, pg. 63., 2017, {{p.|64}}.</ref>. Avant de se lancer pleinement dans la défense des droits des femmes en passant par l’enseignement ménager, Angéline donne des cours aux enfants et se charge de leur éducation à domicile ; elle était donc préceptrice<ref name="ref_auto_8">A. ROUCLOU, ''et al.'',  ''« Vie Féminine : {{nobr|100 ans}} de mobilisation féminine »'', Carhop, Bruxelles, 2021, {{p.|39}}.</ref>. En 1920, elle est engagée par Victoire Cappe en tant que secrétaire générale des Ligues Ouvrières Féminines Catholiques (LOFC)<ref>E. GUBIN ''et al., « Dictionnaire des Femmes belges : XIX<sup>ème</sup> et XX<sup>ème</sup> siècles »'', Racine, Bruxelles, 2006, {{p.|334}}.</ref>. Quelques années plus tard, en 1932, elle deviendra membre du Conseil supérieur de l’enseignement technique<ref name="ref_auto_6" /> et vice-présidente des Ligues féminines francophones en 1933<ref name="ref_auto_8" />. Son objectif, en rejoignant ce Conseil, était de mettre en évidence les points faibles de l’enseignement technique dédié aux jeunes femmes et envisager de nouvelles possibilités<ref name="ref_auto_6" />. Elle s’intéressait principalement à l’enseignement artistique et avait un lien étroit avec l’Institut Mater Dei, fondé par l’ordre monastique de sœurs Annonciades d’Hervlee, qui était une école d’art et artisanat. Cette école avait pour objectif de fournir d’autres alternatives d’enseignement, effectivement la qualité de l’éducation des filles n’était pas suffisante selon Angéline. Malgré ses efforts, cet enseignement technique ne semblait pas les préparer de manière correcte<ref>T. PATTEEUW, ''“ De kunstopleiding Art et Artisanat in het Mater Dei instituut in Banneux”'', Tijd-Schrift, {{|3}}, pg. 63., 2017, {{p.|36}} et 84.</ref>. C’est pourquoi, le 6 juillet 1938, Angéline envoie une lettre à Mère Alphonsine pour lui faire part de ses préoccupations concernant l’inefficacité actuelle de l’enseignement technique pour les jeunes filles, et lui demande des informations concernant des institutions mettant en œuvres les mêmes conceptions qu’elle<ref>T. PATTEEUW, ''“ De kunstopleiding Art et Artisanat in het Mater Dei instituut in Banneux”'', Tijd-Schrift, {{|3}}, pg. 63., 2017, {{p.|64}} et 65.</ref>. Avant de prendre sa retraite dans le courant de l’année 1952<ref name="ref_auto_5">E. GUBIN ''et al., « Dictionnaire des Femmes belges : XIX<sup>ème</sup> et XX<sup>ème</sup> siècles »'', Racine, Bruxelles, 2006, {{p.|335}}.</ref>, Angéline a également réussi à intégrer "le Conseil central et le comité exécutif de la ligue nationale des travailleurs chrétiens qui considèrent les LOFC comme l'organisation générale des femmes de la classe ouvrière"<ref name="ref_auto_3" />.


== Engagements ==
== Engagements ==
Une fois ayant intégré ce Conseil supérieur de l’enseignement technique, Angéline prendra de nombreuses initiatives pour la cause qu’elle défend. En 1932, elle demande à ce que l’enseignement ménager soit obligatoire pour toutes les filles (belges) âgées de quatorze ans ou plus, et ce quelle que soit leur classe sociale<ref>E. GUBIN et V. PIETTE, « Travail ou pas travail ? Essai sur le travail ménager dans l’entre-deux-guerres », ''Revue Belge de philologie et d’histoire'', tom. 79., disponible sur www.persee.fr/doc/rbph_0035-0818_2001_num_79_2_4538, 2001, p. 666.</ref>. Deux ans après cette demande, une école est réorganisée et réagréée à cette fin. Il s’agit de l’école Pratique de Formation Familiale Ménagère, reconnue et subsidiée par l’Etat belge, et dont elle deviendra la directrice en 1934. Durant l’année 1935, pas moins de six milles femmes adultes ont suivi les cours proposés par l’école<ref>A. ROUCLOU, ''et al.,''  ''« Vie Féminine : 100 ans de mobilisation féminine »'', Carhop, Bruxelles, 2021, p. 107.</ref>. Elle dirigera ce bâtiment jusqu’en 1952, année à laquelle elle prit sa retraite<ref name="ref_auto_5" />. La Navette était le journal de l’école<ref>A. ROUCLOU, ''et al.'',  ''« Vie Féminine : 100 ans de mobilisation féminine »'', Carhop, Bruxelles, 2021, p. 107.</ref> qui permettait à la Ligue Ouvrière Féminine Catholique de multiplier et d’assurer les cours ménagers dans les différentes sections locales. Angéline Japsenne prône un enseignement distinct en fonction des sexes car chacun apporte une contribution différente mais égale à la société<ref>T. PATTEEUW, ''“ De kunstopleiding Art et Artisanat in het Mater Dei instituut in Banneux”'', Tijd-Schrift, n°3, pg. 63., 2017, p. 65. </ref>. Elle dit qu’il ne faut pas empêcher les filles d’avoir une éducation qui leur permettrait d’exercer une profession rémunérée. Néanmoins, une fois mariée, la femme doit, selon elle, se consacrer à son mari, à son ménage et à ses enfants<ref>A. ROUCLOU ''et al''.,  ''« Vie Féminine : 100 ans de mobilisation féminine »'', Carhop, Bruxelles, 2021, p. 108.</ref>.
Une fois ayant intégré ce Conseil supérieur de l’enseignement technique, Angéline prendra de nombreuses initiatives pour la cause qu’elle défend. En 1932, elle demande à ce que l’enseignement ménager soit obligatoire pour toutes les filles (belges) âgées de quatorze ans ou plus, et ce quelle que soit leur classe sociale<ref>E. GUBIN et V. PIETTE, « Travail ou pas travail ? Essai sur le travail ménager dans l’entre-deux-guerres », ''Revue Belge de philologie et d’histoire'', tom. 79., disponible sur www.persee.fr/doc/rbph_0035-0818_2001_num_79_2_4538, 2001, {{p.|666}}.</ref>. Deux ans après cette demande, une école est réorganisée et réagréée à cette fin. Il s’agit de l’école Pratique de Formation Familiale Ménagère, reconnue et subsidiée par l’État belge, et dont elle deviendra la directrice en 1934. Durant l’année 1935, pas moins de six mille femmes adultes ont suivi les cours proposés par l’école<ref>A. ROUCLOU, ''et al., ''  ''« Vie Féminine : {{nobr|100 ans}} de mobilisation féminine »'', Carhop, Bruxelles, 2021, {{p.|107}}.</ref>. Elle dirigera ce bâtiment jusqu’en 1952, année à laquelle elle prit sa retraite<ref name="ref_auto_5" />. La Navette était le journal de l’école<ref>A. ROUCLOU, ''et al.'',  ''« Vie Féminine : {{nobr|100 ans}} de mobilisation féminine »'', Carhop, Bruxelles, 2021, {{p.|107}}.</ref> qui permettait à la Ligue Ouvrière Féminine Catholique de multiplier et d’assurer les cours ménagers dans les différentes sections locales. Angéline Japsenne prône un enseignement distinct en fonction des sexes car chacun apporte une contribution différente mais égale à la société<ref>T. PATTEEUW, ''“ De kunstopleiding Art et Artisanat in het Mater Dei instituut in Banneux”'', Tijd-Schrift, {{|3}}, pg. 63., 2017, {{p.|65}}. </ref>. Elle dit qu’il ne faut pas empêcher les filles d’avoir une éducation qui leur permettrait d’exercer une profession rémunérée. Néanmoins, une fois mariée, la femme doit, selon elle, se consacrer à son mari, à son ménage et à ses enfants<ref>A. ROUCLOU ''et al''.,  ''« Vie Féminine : {{nobr|100 ans}} de mobilisation féminine »'', Carhop, Bruxelles, 2021, {{p.|108}}.</ref>.


== LOFC ==
== LOFC ==
La Fédération des Ligues Ouvrières Féminines a été fondée en 1920 et est composée de deux branches : les Kristene Arbeidersvrouwen (KAV) du côté flamand, et les Ligues Ouvrières Féminines Chrétiennes ([[LOFC]]) du côté francophone<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Episode N°2 : Les Ligues Ouvrières Féminines Chrétiennes |url=https://www.viefeminine.be/1920-2020-cent-ans-d-action-de-vie-4650 |consulté le=2024-05-16}}</ref> qui a été créée par Jérôme Van Langermeersch en 1893<ref name="ref_auto_2">T. PATTEEUW, ''“ De kunstopleiding Art et Artisanat in het Mater Dei instituut in Banneux”'', Tijd-Schrift, n°3, pg. 63., 2017, p. 63.</ref>. C’est à cette dernière qu’appartenait Angéline Japsenne. La présidente des KAV est [[Maria Baers]] à partir de 1920, et [[Victoire Cappe]] à partir de 1925 pour les LOFC<ref>A. ROUCLOU ''et al.,''  ''« Vie Féminine : 100 ans de mobilisation féminine »'', Carhop, Bruxelles, 2021, p. 14 et 19.</ref>. Ces deux branches découlent en réalité du Secrétariat général des œuvres sociales féminines chrétiennes (OSFC) qui a commencé à s’intéresser aux épouses et mères de familles ouvrières au lendemain de la [[Première Guerre mondiale]]<ref>A. ROUCLOU ''et al''.,  ''« Vie Féminine : 100 ans de mobilisation féminine »'', Carhop, Bruxelles, 2021, p. 35.</ref>. Ce n’est qu’en 1930, après dix années en tant que secrétaire, qu’Angéline Japsenne deviendra présidente des LOFC<ref>T. PATTEEUW, ''“ De kunstopleiding Art et Artisanat in het Mater Dei instituut in Banneux”'', Tijd-Schrift, n°3, pg. 63., 2017, p. 31.</ref> qui comptent à cette époque pas moins de 125 000 membres. De sa création jusqu’aux années 70<ref>A. ROUCLOU ''et al.'',  ''« Vie Féminine : 100 ans de mobilisation féminine »'', Carhop, Bruxelles, 2021, p. 1.</ref>, les LOFC étaient un mouvement purement féminin. Ce n’est qu’après cette date que le mouvement prendra une autre tournure en devenant féministe. Par ailleurs, le nom du mouvement changera pour devenir « [[Vie féminine]] », encore sur pied aujourd’hui. Les Ligues Ouvrières Féminines Catholiques créeront un nombre important d’écoles durant la majeure partie du vingtième siècle. En 1936, ces écoles étaient au nombre de 296, contre 450 à la fin de l’année suivante<ref>{{Lien web |langue=français |auteur=ULB |titre=Favoriser le travail maternelle ou concilier maternité et salariat ? |url=https://dipot.ulb.ac.be/dspace/bitstream/2013/210615/11/2db41a2f-4261-4fda-b341-8a2a1a862d9c.txt |format=pdf |accès url=libre |site=https://dipot.ulb.ac.be |consulté le=17 mai 2024}}</ref>. Toutes celles-ci se trouvaient sur le territoire de la [[Communauté française de Belgique|Communauté française]] (actuellement Fédération Wallonie-Bruxelles). On assiste donc à une « reconversion du destin féminin en destin domestique », le but étant d’apprendre à entretenir une maison correctement afin de gagner du temps et de l’argent.
La Fédération des Ligues Ouvrières Féminines a été fondée en 1920 et est composée de deux branches : les Kristene Arbeidersvrouwen (KAV) du côté flamand, et les Ligues Ouvrières Féminines Chrétiennes ([[LOFC]]) du côté francophone<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Episode N°2 : Les Ligues Ouvrières Féminines Chrétiennes |url=https://www.viefeminine.be/1920-2020-cent-ans-d-action-de-vie-4650 |consulté le=2024-05-16}}</ref> qui a été créée par Jérôme Van Langermeersch en 1893<ref name="ref_auto_2">T. PATTEEUW, ''“ De kunstopleiding Art et Artisanat in het Mater Dei instituut in Banneux”'', Tijd-Schrift, {{|3}}, pg. 63., 2017, {{p.|63}}.</ref>. C’est à cette dernière qu’appartenait Angéline Japsenne. La présidente des KAV est [[Maria Baers]] à partir de 1920, et [[Victoire Cappe]] à partir de 1925 pour les LOFC<ref>A. ROUCLOU ''et al., ''  ''« Vie Féminine : {{nobr|100 ans}} de mobilisation féminine »'', Carhop, Bruxelles, 2021, {{p.|14}} et 19.</ref>. Ces deux branches découlent en réalité du Secrétariat général des œuvres sociales féminines chrétiennes (OSFC) qui a commencé à s’intéresser aux épouses et mères de familles ouvrières au lendemain de la [[Première Guerre mondiale]]<ref>A. ROUCLOU ''et al''.,  ''« Vie Féminine : {{nobr|100 ans}} de mobilisation féminine »'', Carhop, Bruxelles, 2021, {{p.|35}}.</ref>. Ce n’est qu’en 1930, après dix années en tant que secrétaire, qu’Angéline Japsenne deviendra présidente des LOFC<ref>T. PATTEEUW, ''“ De kunstopleiding Art et Artisanat in het Mater Dei instituut in Banneux”'', Tijd-Schrift, {{|3}}, pg. 63., 2017, {{p.|31}}.</ref> qui comptent à cette époque pas moins de {{nombre|125000|membres}}. De sa création jusqu’aux années 1970<ref>A. ROUCLOU ''et al.'',  ''« Vie Féminine : {{nobr|100 ans}} de mobilisation féminine »'', Carhop, Bruxelles, 2021, {{p.|1}}.</ref>, les LOFC étaient un mouvement purement féminin. Ce n’est qu’après cette date que le mouvement prendra une autre tournure en devenant féministe. Par ailleurs, le nom du mouvement changera pour devenir « [[Vie féminine]] », encore sur pied aujourd’hui. Les Ligues Ouvrières Féminines Catholiques créeront un nombre important d’écoles durant la majeure partie du vingtième siècle. En 1936, ces écoles étaient au nombre de 296, contre 450 à la fin de l’année suivante<ref>{{Lien web |langue=français |auteur=ULB |titre=Favoriser le travail maternelle ou concilier maternité et salariat ? |url=https://dipot.ulb.ac.be/dspace/bitstream/2013/210615/11/2db41a2f-4261-4fda-b341-8a2a1a862d9c.txt |format=pdf |accès url=libre |site=https://dipot.ulb.ac.be |consulté le=17 mai 2024}}</ref>. Toutes celles-ci se trouvaient sur le territoire de la [[Communauté française de Belgique|Communauté française]] (actuellement Fédération Wallonie-Bruxelles). On assiste donc à une « reconversion du destin féminin en destin domestique », le but étant d’apprendre à entretenir une maison correctement afin de gagner du temps et de l’argent.


== Œuvres ==
== Œuvres ==
Angéline est la rédactrice en chef de la revue mensuelle « la Ligue des Femmes »<ref>A. ROUCLOU ''et al.'',  ''« Vie Féminine : 100 ans de mobilisation féminine »'', Carhop, Bruxelles, 2021, p. 39.</ref> grâce à laquelle la propagande de la formation ménagère des femmes pourra se répandre<ref>E. GUBIN ''et al.'', ''« Dictionnaire des Femmes belges : XIX<sup>ème</sup> et XX<sup>ème</sup> siècles »'', Racine, Bruxelles, 2006? p. 335.</ref>. Mais la propagande se fera aussi via d’autres moyens : Angéline se rend dans chaque arrondissement, province ou encore ville importante dans lesquels elle est appelée. Elle fonda également une ligue locale des suites d’une réunion avec d’autres femmes<ref>A. ROUCLOU ''et al.'',  ''« Vie Féminine : 100 ans de mobilisation féminine »'', Carhop, Bruxelles, 2021, p. 52.</ref>. Elle créa aussi une organisation caritative nommée l’œuvre du trousseau, mais également d’autres services tels que les achats en commun et les Services maternels et infantiles<ref name="ref_auto_3" />. Elle met également en place une méthode d’enseignement en ce qui concerne la formation ménagère des femmes des classes ouvrières. Celle-ci est basée sur les principes de « scientific house-management »<ref name="ref_auto_3" />, que l’on traduit en français par « l’arrangement scientifique de la maison ». Ce principe consiste en ce que, pour que les tâches ménagères soient correctement réalisées, il faut que la maison, et tout particulièrement la cuisine, soient conçues de manière intelligente et réfléchie<ref>S. PARHAM, ''“Food and Urbanism : The convivial city and a sustainable future”'', Bloosmbury, 2015, p. 36.</ref>. Angéline demande donc aux architectes de s’entretenir avec des spécialistes de l’économie domestique avant de faire les plans des cuisines<ref>H. HEYNEN et A. VAN CAUDENBERG, ''“The rational kitchen in the interwar period in Belgium : discourses and realities”'', vol. 1.,  Home culture , 2004, p. 5.</ref> mais cette demande n’aboutira à aucun résultat, du moins en Belgique<ref>M. KODO, ''« Cuisines, domesticité et condition féminine au début du XX<sup>ème</sup> siècle »'', dir. J-D. BERGILEZ., 2017, p. 98 et 99.
Angéline est la rédactrice en chef de la revue mensuelle « la Ligue des Femmes »<ref>A. ROUCLOU ''et al.'',  ''« Vie Féminine : {{nobr|100 ans}} de mobilisation féminine »'', Carhop, Bruxelles, 2021, {{p.|39}}.</ref> grâce à laquelle la propagande de la formation ménagère des femmes pourra se répandre<ref>E. GUBIN ''et al.'', ''« Dictionnaire des Femmes belges : XIX<sup>ème</sup> et XX<sup>ème</sup> siècles »'', Racine, Bruxelles, 2006? {{p.|335}}.</ref>. Mais la propagande se fera aussi via d’autres moyens : Angéline se rend dans chaque arrondissement, province ou encore ville importante dans lesquels elle est appelée. Elle fonda également une ligue locale des suites d’une réunion avec d’autres femmes<ref>A. ROUCLOU ''et al.'',  ''« Vie Féminine : {{nobr|100 ans}} de mobilisation féminine »'', Carhop, Bruxelles, 2021, {{p.|52}}.</ref>. Elle créa aussi une organisation caritative nommée l’œuvre du trousseau, mais également d’autres services tels que les achats en commun et les Services maternels et infantiles<ref name="ref_auto_3" />. Elle met également en place une méthode d’enseignement en ce qui concerne la formation ménagère des femmes des classes ouvrières. Celle-ci est basée sur les principes de « scientific house-management »<ref name="ref_auto_3" />, que l’on traduit en français par « l’arrangement scientifique de la maison ». Ce principe consiste en ce que, pour que les tâches ménagères soient correctement réalisées, il faut que la maison, et tout particulièrement la cuisine, soient conçues de manière intelligente et réfléchie<ref>S. PARHAM, ''“Food and Urbanism : The convivial city and a sustainable future”'', Bloosmbury, 2015, {{p.|36}}.</ref>. Angéline demande donc aux architectes de s’entretenir avec des spécialistes de l’économie domestique avant de faire les plans des cuisines<ref>H. HEYNEN et A. VAN CAUDENBERG, ''“The rational kitchen in the interwar period in Belgium : discourses and realities”'', vol. 1.,  Home culture , 2004, {{p.|5}}.</ref> mais cette demande n’aboutira à aucun résultat, du moins en Belgique<ref>M. KODO, ''« Cuisines, domesticité et condition féminine au début du XX<sup>ème</sup> siècle »'', dir. J-D. BERGILEZ., 2017, {{p.|98}} et 99.


<nowiki>https://issuu.com/mounitkodo/docs/memoire_mounit_kodo_-_cuisines__dom</nowiki>  </ref>. On peut également appeler cela la « rationalisation du travail domestique » : économiser des efforts et du temps, et donc de l’argent<ref>S. PARHAM, ''“Food and Urbanism : The convivial city and a sustainable future”'', Bloosmbury, 2015, p. 29.</ref>. Elle développa cette méthode dans son article « La maison du minimum » parût dans la Revue de la femme belge afin de fournir des logements décents aux classes populaires<ref name="ref_auto_4">H. HEYNEN et A. VAN CAUDENBERG, ''“The rational kitchen in the interwar period in Belgium : discourses and realities”'', vol. 1.,  Home culture , 2004, p. 24.</ref>. En 1939, le Vrouwenbewiging publie un bon exemple de plan d’une maison ouvrière réalisé par Angéline<ref name="ref_auto_2" />. En plus de cela, elle écrira un sous-titre dans la revue « Vie Féminine » qui s’intitulera « Du bonheur sur 93m2 »<ref>F. FLORE, ''« Lessen in Modern Women. Een architectuurhistorisch onderzoek naar de communicatie van modellen voor “goed wonen” in België 1945-1958.'', Université Gent, Gent, 2005-2006, p. 52.</ref> et s’occupera également de la rubrique « La chronique féminine (vie sociale) du Journal Parlé »<ref>I. DUMONT-WILDEN ''et al., "Pourquoi pas "'', n°1087, gazette hebdomadaire, Bruxelles, 1935, p. 1187.</ref>.
<nowiki>https://issuu.com/mounitkodo/docs/memoire_mounit_kodo_-_cuisines__dom</nowiki>  </ref>. On peut également appeler cela la « rationalisation du travail domestique » : économiser des efforts et du temps, et donc de l’argent<ref>S. PARHAM, ''“Food and Urbanism : The convivial city and a sustainable future”'', Bloosmbury, 2015, {{p.|29}}.</ref>. Elle développa cette méthode dans son article « La maison du minimum » parût dans la Revue de la femme belge afin de fournir des logements décents aux classes populaires<ref name="ref_auto_4">H. HEYNEN et A. VAN CAUDENBERG, ''“The rational kitchen in the interwar period in Belgium : discourses and realities”'', vol. 1.,  Home culture , 2004, {{p.|24}}.</ref>. En 1939, le Vrouwenbewiging publie un bon exemple de plan d’une maison ouvrière réalisé par Angéline<ref name="ref_auto_2" />. En plus de cela, elle écrira un sous-titre dans la revue « Vie Féminine » qui s’intitulera « Du bonheur sur {{unité|93|m|2}} »<ref>F. FLORE, ''« Lessen in Modern Women. Een architectuurhistorisch onderzoek naar de communicatie van modellen voor “goed wonen” in België 1945-1958.'', Université Gent, Gent, 2005-2006, {{p.|52}}.</ref> et s’occupera également de la rubrique « La chronique féminine (vie sociale) du Journal Parlé »<ref>I. DUMONT-WILDEN ''et al., "Pourquoi pas "'', {{|1087}}, gazette hebdomadaire, Bruxelles, 1935, {{p.|1187}}.</ref>.


== Hommages ==
== Hommages ==
Ligne 35 : Ligne 35 :


== Influences ==
== Influences ==
Angéline Japsenne a été guidée durant toute sa carrière par deux personnalités qui l’influenceront dans ses convictions et choix de carrière : Maria Gabriella Baers<ref>M-A. ARNOULD ''et al.'', ''« Bibliographie Nationale »'', vol. 4., Académie Royale des sciences- des lettres et des beaux-arts de Belgique, 1985, p. 5.</ref> et Victoire Ida Jeanne Cappe<ref>R. DEBEVER ''et al.,'' ''“Nouvelle Bibliographie Nationale »'', vol. 1., Académie Royale des sciences – des lettres et des beaux-arts de Belgique , 1988, p. 19.</ref>. Maria Baers, née le 20 septembre 1883 et issue d’une famille aisée, a occupé divers postes tout au long de sa carrière : de créatrice et dirigeante du Mouvement social féminin chrétien à membre du bureau de l’Union catholique internationale de Service social ainsi que présidente de la KAV<ref name="ref_auto_1">A. ROUCLOU ''et al.,''  ''« Vie Féminine : 100 ans de mobilisation féminine »'', Carhop, Bruxelles, 2021, p. 19.</ref>, son objectif était de défendre les intérêts professionnels des femmes<ref>M-A. ARNOULD ''et al.,'' ''« Bibliographie Nationale »'', vol. 4., Académie Royale des sciences- des lettres et des beaux-arts de Belgique, 1985, p. 8.</ref>. Après avoir étudié chez les [[Sœurs de Notre-Dame du Bon-Conseil|sœurs de Notre-Dame]], Maria compléta son éducation en suivant des cours de philosophie et de sociologie à l’[[Institut Saint-Louis (Bruxelles)|Institut Saint Louis]] à Bruxelles, puis à l’[[Université de Fribourg]] en Suisse<ref>M-A. ARNOULD ''et al.,'' ''« Bibliographie Nationale »'', vol. 4., Académie Royale des sciences- des lettres et des beaux-arts de Belgique, 1985, p. 5.</ref>. Elle a rencontré Victoire Cappe via les cercles d’études<ref name="ref_auto_1" />. Victoire Cappe (18 mars 1886)<ref>A. ROUCLOU ''et al.,''  ''« Vie Féminine : 100 ans de mobilisation féminine »'', Carhop, Bruxelles, 2021, p. 14.</ref>, qui fût un véritable mentor et une importante amie pour Angéline Japsenne<ref name="ref_auto_2" />, est issue d’une famille bourgeoise et libérale<ref>R. DEBEVER ''et al.'', ''“Nouvelle Bibliographie Nationale »'', vol. 1., Académie Royale des sciences – des lettres et des beaux-arts de Belgique , 1988, p. 19.</ref>. Après avoir fait ses études à l’école normale de Liège aux côtés d’Angéline Japsenne,<ref>E. GERARD et P. WYNANTS, ''« Histoire du mouvement ouvrier chrétien en Belgique »'', tom. 2., Kadocs-Studies, 1994, p. 355.</ref> Cappe attachera une grande importance au travail éducatif des femmes<ref>R. DEBEVER ''et al.'', ''“Nouvelle Bibliographie Nationale »'', vol. 1., Académie Royale des sciences – des lettres et des beaux-arts de Belgique , 1988, p. 19 et 20.</ref>. Elle n’hésite donc pas à promouvoir les organismes de défense et d’organisation du travail féminin<ref name="ref_auto_7" />. C’est pour cette raison qu’en 1912, elle est nommée secrétaire générale (aux côtés de Maria Baers, par ailleurs) au sein du [[Secrétariat général des unions professionnelles féminines chrétiennes de Belgique|Secrétariat général des unions professionnelles féminines chrétiennes]]<ref name="ref_auto_2" /> et qu’elle sera également, par la suite, présidente des LOFC<ref>A. ROUCLOU ''et al.'',  ''« Vie Féminine : 100 ans de mobilisation féminine »'', Carhop, Bruxelles, 2021, p. 14.</ref>. En plus de cela, Victoire Cappe a aussi pour vocation d’enseigner<ref>R. DEBEVER ''et al.'', ''“Nouvelle Bibliographie Nationale »'', vol. 1., Académie Royale des sciences – des lettres et des beaux-arts de Belgique , 1988, p. 20.</ref>. C’est pour cette raison qu’elle mit en place des cours du soir et des cercles d’études, toujours destinés aux jeunes femmes<ref>A. ROUCLOU ''et al''.,  ''« Vie Féminine : 100 ans de mobilisation féminine »'', Carhop, Bruxelles, 2021, p. 14.</ref>. Le Congrès de Francfort, organisé par les CIAM (Congrès Internationaux d’Architecture Moderne) et qui a eu lieu en 1929, a aussi eu un rôle important dans le développement des idées d’Angéline. C’est suite à cet évènement qu’elle a rédigé « La maison du minimum » et que s’en suit la campagne sur les bonnes manières de vivre pour former les femmes des classes ouvrières aux techniques ménagères<ref name="ref_auto_4" />.
Angéline Japsenne a été guidée durant toute sa carrière par deux personnalités qui l’influenceront dans ses convictions et choix de carrière : Maria Gabriella Baers<ref>M-A. ARNOULD ''et al.'', ''« Bibliographie Nationale »'', vol. 4., Académie Royale des sciences- des lettres et des beaux-arts de Belgique, 1985, {{p.|5}}.</ref> et Victoire Ida Jeanne Cappe<ref>R. DEBEVER ''et al., “Nouvelle Bibliographie Nationale »'', vol. 1., Académie Royale des sciences – des lettres et des beaux-arts de Belgique , 1988, {{p.|19}}.</ref>. Maria Baers, née le 20 septembre 1883 et issue d’une famille aisée, a occupé divers postes tout au long de sa carrière : de créatrice et dirigeante du Mouvement social féminin chrétien à membre du bureau de l’Union catholique internationale de Service social ainsi que présidente de la KAV<ref name="ref_auto_1">A. ROUCLOU ''et al., ''  ''« Vie Féminine : {{nobr|100 ans}} de mobilisation féminine »'', Carhop, Bruxelles, 2021, {{p.|19}}.</ref>, son objectif était de défendre les intérêts professionnels des femmes<ref>M-A. ARNOULD ''et al., « Bibliographie Nationale »'', vol. 4., Académie Royale des sciences- des lettres et des beaux-arts de Belgique, 1985, {{p.|8}}.</ref>. Après avoir étudié chez les [[Sœurs de Notre-Dame du Bon-Conseil|sœurs de Notre-Dame]], Maria compléta son éducation en suivant des cours de philosophie et de sociologie à l’[[Institut Saint-Louis (Bruxelles)|Institut Saint Louis]] à Bruxelles, puis à l’[[Université de Fribourg]] en Suisse<ref>M-A. ARNOULD ''et al., « Bibliographie Nationale »'', vol. 4., Académie Royale des sciences- des lettres et des beaux-arts de Belgique, 1985, {{p.|5}}.</ref>. Elle a rencontré Victoire Cappe via les cercles d’études<ref name="ref_auto_1" />. Victoire Cappe (18 mars 1886)<ref>A. ROUCLOU ''et al., ''  ''« Vie Féminine : {{nobr|100 ans}} de mobilisation féminine »'', Carhop, Bruxelles, 2021, {{p.|14}}.</ref>, qui fût un véritable mentor et une importante amie pour Angéline Japsenne<ref name="ref_auto_2" />, est issue d’une famille bourgeoise et libérale<ref>R. DEBEVER ''et al.'', ''“Nouvelle Bibliographie Nationale »'', vol. 1., Académie Royale des sciences – des lettres et des beaux-arts de Belgique , 1988, {{p.|19}}.</ref>. Après avoir fait ses études à l’école normale de Liège aux côtés d’Angéline Japsenne<ref>E. GERARD et P. WYNANTS, ''« Histoire du mouvement ouvrier chrétien en Belgique »'', tom. 2., Kadocs-Studies, 1994, {{p.|355}}.</ref>, Cappe attachera une grande importance au travail éducatif des femmes<ref>R. DEBEVER ''et al.'', ''“Nouvelle Bibliographie Nationale »'', vol. 1., Académie Royale des sciences – des lettres et des beaux-arts de Belgique , 1988, {{p.|19}} et 20.</ref>. Elle n’hésite donc pas à promouvoir les organismes de défense et d’organisation du travail féminin<ref name="ref_auto_7" />. C’est pour cette raison qu’en 1912, elle est nommée secrétaire générale (aux côtés de Maria Baers, par ailleurs) au sein du [[Secrétariat général des unions professionnelles féminines chrétiennes de Belgique|Secrétariat général des unions professionnelles féminines chrétiennes]]<ref name="ref_auto_2" /> et qu’elle sera également, par la suite, présidente des LOFC<ref>A. ROUCLOU ''et al.'',  ''« Vie Féminine : {{nobr|100 ans}} de mobilisation féminine »'', Carhop, Bruxelles, 2021, {{p.|14}}.</ref>. En plus de cela, Victoire Cappe a aussi pour vocation d’enseigner<ref>R. DEBEVER ''et al.'', ''“Nouvelle Bibliographie Nationale »'', vol. 1., Académie Royale des sciences – des lettres et des beaux-arts de Belgique , 1988, {{p.|20}}.</ref>. C’est pour cette raison qu’elle mit en place des cours du soir et des cercles d’études, toujours destinés aux jeunes femmes<ref>A. ROUCLOU ''et al''.,  ''« Vie Féminine : {{nobr|100 ans}} de mobilisation féminine »'', Carhop, Bruxelles, 2021, {{p.|14}}.</ref>. Le Congrès de Francfort, organisé par les CIAM (Congrès Internationaux d’Architecture Moderne) et qui a eu lieu en 1929, a aussi eu un rôle important dans le développement des idées d’Angéline. C’est suite à cet évènement qu’elle a rédigé « La maison du minimum » et que s’en suit la campagne sur les bonnes manières de vivre pour former les femmes des classes ouvrières aux techniques ménagères<ref name="ref_auto_4" />.


== Notes et références ==
== Notes et références ==
Ligne 47 : Ligne 47 :
DEBEVER, R. ''et al''., ''“Nouvelle Bibliographie Nationale »'', vol. 1., Académie Royale des sciences – des lettres et des beaux-arts de Belgique , 1988.
DEBEVER, R. ''et al''., ''“Nouvelle Bibliographie Nationale »'', vol. 1., Académie Royale des sciences – des lettres et des beaux-arts de Belgique , 1988.


DUMONT-WILDEN, I. ''et al., "Pourquoi pas "'', n°1087, gazette hebdomadaire, Bruxelles, 1935, p. 1187.
DUMONT-WILDEN, I. ''et al., "Pourquoi pas "'', {{|1087}}, gazette hebdomadaire, Bruxelles, 1935, {{p.|1187}}.


FLORE, F., ''« Lessen in Modern Women. Een architectuurhistorisch onderzoek naar de communicatie van modellen voor “goed wonen” in België 1945-1958.'', Université Gent, Gent, 2005-2006.
FLORE, F., ''« Lessen in Modern Women. Een architectuurhistorisch onderzoek naar de communicatie van modellen voor “goed wonen” in België 1945-1958.'', Université Gent, Gent, 2005-2006.
Ligne 55 : Ligne 55 :
GUBIN, E. ''et al.'', ''« Dictionnaire des Femmes belges : XIX<sup>ème</sup> et XX<sup>ème</sup> siècles »'', Racine, Bruxelles, 2006.
GUBIN, E. ''et al.'', ''« Dictionnaire des Femmes belges : XIX<sup>ème</sup> et XX<sup>ème</sup> siècles »'', Racine, Bruxelles, 2006.


GUDIN, E. et PIETTE, V., ''“Féminisme international : Les femmes, la guerre et la paix en Belgique”'', in Sextant, vol. 23-24, Groupe interdisciplinaire d’Etudes sur les femmes de l’Université Libre de Bruxelles, 2007.
GUDIN, E. et PIETTE, V., ''“Féminisme international : Les femmes, la guerre et la paix en Belgique”'', in Sextant, vol. 23-24, Groupe interdisciplinaire d’Études sur les femmes de l’Université Libre de Bruxelles, 2007.


GUBIN, E. et PIETTE, V., « Travail ou pas travail ? Essai sur le travail ménager dans l’entre-deux-guerres », ''Revue Belge de philologie et d’histoire'', tom. 79., 2001., p. 645-678, www.persee.fr/doc/rbph_0035-0818_2001_num_79_2_4538
GUBIN, E. et PIETTE, V., « Travail ou pas travail ? Essai sur le travail ménager dans l’entre-deux-guerres », ''Revue Belge de philologie et d’histoire'', tom. 79., 2001., {{p.|645-678}}, www.persee.fr/doc/rbph_0035-0818_2001_num_79_2_4538


HEYNEN H. et VAN CAUDENBERG, A., ''“The rational kitchen in the interwar period in Belgium : discourses and realities”'', vol. 1.,  Home culture , 2004.
HEYNEN H. et VAN CAUDENBERG, A., ''“The rational kitchen in the interwar period in Belgium : discourses and realities”'', vol. 1.,  Home culture , 2004.
Ligne 65 : Ligne 65 :
PARHAM, S., ''“Food and Urbanism : The convivial city and a sustainable future”'', Bloosmbury, 2015.
PARHAM, S., ''“Food and Urbanism : The convivial city and a sustainable future”'', Bloosmbury, 2015.


PATTEEUW, T., ''“ De kunstopleiding Art et Artisanat in het Mater Dei instituut in Banneux”'', Tijd-Schrift, n°3, pg. 63., 2017.
PATTEEUW, T., ''“ De kunstopleiding Art et Artisanat in het Mater Dei instituut in Banneux”'', Tijd-Schrift, {{|3}}, pg. 63., 2017.


ROUCLOU, A. ''et al.'',  ''« Vie Féminine : 100 ans de mobilisation féminine »'', Carhop, Bruxelles, 2021.
ROUCLOU, A. ''et al.'',  ''« Vie Féminine : {{nobr|100 ans}} de mobilisation féminine »'', Carhop, Bruxelles, 2021.


=== Autres ===
=== Autres ===

Version du 18 mai 2024 à 18:56

Angéline Japsenne
Nom de naissance Angéline Jaqueline Martine Louise Japsenne
Naissance
Verviers (Belgique)
Décès
Bruxelles (Belgique)
Nationalité Belge
Pays de résidence Belgique
Activité principale
Membre des Ligues Ouvrières Féminines Catholiques
Distinctions
Croix de chevalier de l'Ordre de Léopold

Angéline Jacqueline Martine Louise Japsenne, née à Verviers le 31 juillet 1887, est une personnalité belge. Elle est issue d’une famille ouvrière originaire de Vaux-sous-Chèvrement[1] et a pour père Jean-Pierre Japsenne, né le 18 décembre 1862. Il n’existe aucune information quant à sa mère. Angéline décède en 1988, à Bruxelles[2].

Carrière et études

Durant son enfance, elle étudia à l’École normale de Liège où elle réussit brillamment[3]. Avant de se lancer pleinement dans la défense des droits des femmes en passant par l’enseignement ménager, Angéline donne des cours aux enfants et se charge de leur éducation à domicile ; elle était donc préceptrice[4]. En 1920, elle est engagée par Victoire Cappe en tant que secrétaire générale des Ligues Ouvrières Féminines Catholiques (LOFC)[5]. Quelques années plus tard, en 1932, elle deviendra membre du Conseil supérieur de l’enseignement technique[3] et vice-présidente des Ligues féminines francophones en 1933[4]. Son objectif, en rejoignant ce Conseil, était de mettre en évidence les points faibles de l’enseignement technique dédié aux jeunes femmes et envisager de nouvelles possibilités[3]. Elle s’intéressait principalement à l’enseignement artistique et avait un lien étroit avec l’Institut Mater Dei, fondé par l’ordre monastique de sœurs Annonciades d’Hervlee, qui était une école d’art et artisanat. Cette école avait pour objectif de fournir d’autres alternatives d’enseignement, effectivement la qualité de l’éducation des filles n’était pas suffisante selon Angéline. Malgré ses efforts, cet enseignement technique ne semblait pas les préparer de manière correcte[6]. C’est pourquoi, le 6 juillet 1938, Angéline envoie une lettre à Mère Alphonsine pour lui faire part de ses préoccupations concernant l’inefficacité actuelle de l’enseignement technique pour les jeunes filles, et lui demande des informations concernant des institutions mettant en œuvres les mêmes conceptions qu’elle[7]. Avant de prendre sa retraite dans le courant de l’année 1952[8], Angéline a également réussi à intégrer "le Conseil central et le comité exécutif de la ligue nationale des travailleurs chrétiens qui considèrent les LOFC comme l'organisation générale des femmes de la classe ouvrière"[2].

Engagements

Une fois ayant intégré ce Conseil supérieur de l’enseignement technique, Angéline prendra de nombreuses initiatives pour la cause qu’elle défend. En 1932, elle demande à ce que l’enseignement ménager soit obligatoire pour toutes les filles (belges) âgées de quatorze ans ou plus, et ce quelle que soit leur classe sociale[9]. Deux ans après cette demande, une école est réorganisée et réagréée à cette fin. Il s’agit de l’école Pratique de Formation Familiale Ménagère, reconnue et subsidiée par l’État belge, et dont elle deviendra la directrice en 1934. Durant l’année 1935, pas moins de six mille femmes adultes ont suivi les cours proposés par l’école[10]. Elle dirigera ce bâtiment jusqu’en 1952, année à laquelle elle prit sa retraite[8]. La Navette était le journal de l’école[11] qui permettait à la Ligue Ouvrière Féminine Catholique de multiplier et d’assurer les cours ménagers dans les différentes sections locales. Angéline Japsenne prône un enseignement distinct en fonction des sexes car chacun apporte une contribution différente mais égale à la société[12]. Elle dit qu’il ne faut pas empêcher les filles d’avoir une éducation qui leur permettrait d’exercer une profession rémunérée. Néanmoins, une fois mariée, la femme doit, selon elle, se consacrer à son mari, à son ménage et à ses enfants[13].

LOFC

La Fédération des Ligues Ouvrières Féminines a été fondée en 1920 et est composée de deux branches : les Kristene Arbeidersvrouwen (KAV) du côté flamand, et les Ligues Ouvrières Féminines Chrétiennes (LOFC) du côté francophone[14] qui a été créée par Jérôme Van Langermeersch en 1893[15]. C’est à cette dernière qu’appartenait Angéline Japsenne. La présidente des KAV est Maria Baers à partir de 1920, et Victoire Cappe à partir de 1925 pour les LOFC[16]. Ces deux branches découlent en réalité du Secrétariat général des œuvres sociales féminines chrétiennes (OSFC) qui a commencé à s’intéresser aux épouses et mères de familles ouvrières au lendemain de la Première Guerre mondiale[17]. Ce n’est qu’en 1930, après dix années en tant que secrétaire, qu’Angéline Japsenne deviendra présidente des LOFC[18] qui comptent à cette époque pas moins de 125 000 membres. De sa création jusqu’aux années 1970[19], les LOFC étaient un mouvement purement féminin. Ce n’est qu’après cette date que le mouvement prendra une autre tournure en devenant féministe. Par ailleurs, le nom du mouvement changera pour devenir « Vie féminine », encore sur pied aujourd’hui. Les Ligues Ouvrières Féminines Catholiques créeront un nombre important d’écoles durant la majeure partie du vingtième siècle. En 1936, ces écoles étaient au nombre de 296, contre 450 à la fin de l’année suivante[20]. Toutes celles-ci se trouvaient sur le territoire de la Communauté française (actuellement Fédération Wallonie-Bruxelles). On assiste donc à une « reconversion du destin féminin en destin domestique », le but étant d’apprendre à entretenir une maison correctement afin de gagner du temps et de l’argent.

Œuvres

Angéline est la rédactrice en chef de la revue mensuelle « la Ligue des Femmes »[21] grâce à laquelle la propagande de la formation ménagère des femmes pourra se répandre[22]. Mais la propagande se fera aussi via d’autres moyens : Angéline se rend dans chaque arrondissement, province ou encore ville importante dans lesquels elle est appelée. Elle fonda également une ligue locale des suites d’une réunion avec d’autres femmes[23]. Elle créa aussi une organisation caritative nommée l’œuvre du trousseau, mais également d’autres services tels que les achats en commun et les Services maternels et infantiles[2]. Elle met également en place une méthode d’enseignement en ce qui concerne la formation ménagère des femmes des classes ouvrières. Celle-ci est basée sur les principes de « scientific house-management »[2], que l’on traduit en français par « l’arrangement scientifique de la maison ». Ce principe consiste en ce que, pour que les tâches ménagères soient correctement réalisées, il faut que la maison, et tout particulièrement la cuisine, soient conçues de manière intelligente et réfléchie[24]. Angéline demande donc aux architectes de s’entretenir avec des spécialistes de l’économie domestique avant de faire les plans des cuisines[25] mais cette demande n’aboutira à aucun résultat, du moins en Belgique[26]. On peut également appeler cela la « rationalisation du travail domestique » : économiser des efforts et du temps, et donc de l’argent[27]. Elle développa cette méthode dans son article « La maison du minimum » parût dans la Revue de la femme belge afin de fournir des logements décents aux classes populaires[28]. En 1939, le Vrouwenbewiging publie un bon exemple de plan d’une maison ouvrière réalisé par Angéline[15]. En plus de cela, elle écrira un sous-titre dans la revue « Vie Féminine » qui s’intitulera « Du bonheur sur 93 m2 »[29] et s’occupera également de la rubrique « La chronique féminine (vie sociale) du Journal Parlé »[30].

Hommages

En hommage aux nombreux efforts qu’elle a fournis et causes qu’elle a défendues, Angéline Japsenne était titulaire de la Croix de chevalier de l’Ordre de Léopold[2].

Influences

Angéline Japsenne a été guidée durant toute sa carrière par deux personnalités qui l’influenceront dans ses convictions et choix de carrière : Maria Gabriella Baers[31] et Victoire Ida Jeanne Cappe[32]. Maria Baers, née le 20 septembre 1883 et issue d’une famille aisée, a occupé divers postes tout au long de sa carrière : de créatrice et dirigeante du Mouvement social féminin chrétien à membre du bureau de l’Union catholique internationale de Service social ainsi que présidente de la KAV[33], son objectif était de défendre les intérêts professionnels des femmes[34]. Après avoir étudié chez les sœurs de Notre-Dame, Maria compléta son éducation en suivant des cours de philosophie et de sociologie à l’Institut Saint Louis à Bruxelles, puis à l’Université de Fribourg en Suisse[35]. Elle a rencontré Victoire Cappe via les cercles d’études[33]. Victoire Cappe (18 mars 1886)[36], qui fût un véritable mentor et une importante amie pour Angéline Japsenne[15], est issue d’une famille bourgeoise et libérale[37]. Après avoir fait ses études à l’école normale de Liège aux côtés d’Angéline Japsenne[38], Cappe attachera une grande importance au travail éducatif des femmes[39]. Elle n’hésite donc pas à promouvoir les organismes de défense et d’organisation du travail féminin[1]. C’est pour cette raison qu’en 1912, elle est nommée secrétaire générale (aux côtés de Maria Baers, par ailleurs) au sein du Secrétariat général des unions professionnelles féminines chrétiennes[15] et qu’elle sera également, par la suite, présidente des LOFC[40]. En plus de cela, Victoire Cappe a aussi pour vocation d’enseigner[41]. C’est pour cette raison qu’elle mit en place des cours du soir et des cercles d’études, toujours destinés aux jeunes femmes[42]. Le Congrès de Francfort, organisé par les CIAM (Congrès Internationaux d’Architecture Moderne) et qui a eu lieu en 1929, a aussi eu un rôle important dans le développement des idées d’Angéline. C’est suite à cet évènement qu’elle a rédigé « La maison du minimum » et que s’en suit la campagne sur les bonnes manières de vivre pour former les femmes des classes ouvrières aux techniques ménagères[28].

Notes et références

  1. a et b E. GUBIN et al., « Dictionnaire des Femmes belges : XIXème et XXème siècles », Racine, Bruxelles, 2006, p. 334.
  2. a b c d et e E. GUBIN et al., « Dictionnaire des Femmes belges : XIXème et XXème siècles », Racine, Bruxelles, 2006, p. 335.
  3. a b et c T. PATTEEUW, “ De kunstopleiding Art et Artisanat in het Mater Dei instituut in Banneux”, Tijd-Schrift, no 3, pg. 63., 2017, p. 64.
  4. a et b A. ROUCLOU, et al.« Vie Féminine : 100 ans de mobilisation féminine », Carhop, Bruxelles, 2021, p. 39.
  5. E. GUBIN et al., « Dictionnaire des Femmes belges : XIXème et XXème siècles », Racine, Bruxelles, 2006, p. 334.
  6. T. PATTEEUW, “ De kunstopleiding Art et Artisanat in het Mater Dei instituut in Banneux”, Tijd-Schrift, no 3, pg. 63., 2017, p. 36 et 84.
  7. T. PATTEEUW, “ De kunstopleiding Art et Artisanat in het Mater Dei instituut in Banneux”, Tijd-Schrift, no 3, pg. 63., 2017, p. 64 et 65.
  8. a et b E. GUBIN et al., « Dictionnaire des Femmes belges : XIXème et XXème siècles », Racine, Bruxelles, 2006, p. 335.
  9. E. GUBIN et V. PIETTE, « Travail ou pas travail ? Essai sur le travail ménager dans l’entre-deux-guerres », Revue Belge de philologie et d’histoire, tom. 79., disponible sur www.persee.fr/doc/rbph_0035-0818_2001_num_79_2_4538, 2001, p. 666.
  10. A. ROUCLOU, et al.,   « Vie Féminine : 100 ans de mobilisation féminine », Carhop, Bruxelles, 2021, p. 107.
  11. A. ROUCLOU, et al.« Vie Féminine : 100 ans de mobilisation féminine », Carhop, Bruxelles, 2021, p. 107.
  12. T. PATTEEUW, “ De kunstopleiding Art et Artisanat in het Mater Dei instituut in Banneux”, Tijd-Schrift, no 3, pg. 63., 2017, p. 65.
  13. A. ROUCLOU et al.,  « Vie Féminine : 100 ans de mobilisation féminine », Carhop, Bruxelles, 2021, p. 108.
  14. « Episode N°2 : Les Ligues Ouvrières Féminines Chrétiennes » (consulté le )
  15. a b c et d T. PATTEEUW, “ De kunstopleiding Art et Artisanat in het Mater Dei instituut in Banneux”, Tijd-Schrift, no 3, pg. 63., 2017, p. 63.
  16. A. ROUCLOU et al.,   « Vie Féminine : 100 ans de mobilisation féminine », Carhop, Bruxelles, 2021, p. 14 et 19.
  17. A. ROUCLOU et al.,  « Vie Féminine : 100 ans de mobilisation féminine », Carhop, Bruxelles, 2021, p. 35.
  18. T. PATTEEUW, “ De kunstopleiding Art et Artisanat in het Mater Dei instituut in Banneux”, Tijd-Schrift, no 3, pg. 63., 2017, p. 31.
  19. A. ROUCLOU et al.« Vie Féminine : 100 ans de mobilisation féminine », Carhop, Bruxelles, 2021, p. 1.
  20. ULB, « Favoriser le travail maternelle ou concilier maternité et salariat ? » Accès libre [PDF], sur https://dipot.ulb.ac.be (consulté le )
  21. A. ROUCLOU et al.« Vie Féminine : 100 ans de mobilisation féminine », Carhop, Bruxelles, 2021, p. 39.
  22. E. GUBIN et al., « Dictionnaire des Femmes belges : XIXème et XXème siècles », Racine, Bruxelles, 2006? p. 335.
  23. A. ROUCLOU et al.« Vie Féminine : 100 ans de mobilisation féminine », Carhop, Bruxelles, 2021, p. 52.
  24. S. PARHAM, “Food and Urbanism : The convivial city and a sustainable future”, Bloosmbury, 2015, p. 36.
  25. H. HEYNEN et A. VAN CAUDENBERG, “The rational kitchen in the interwar period in Belgium : discourses and realities”, vol. 1.,  Home culture , 2004, p. 5.
  26. M. KODO, « Cuisines, domesticité et condition féminine au début du XXème siècle », dir. J-D. BERGILEZ., 2017, p. 98 et 99. https://issuu.com/mounitkodo/docs/memoire_mounit_kodo_-_cuisines__dom  
  27. S. PARHAM, “Food and Urbanism : The convivial city and a sustainable future”, Bloosmbury, 2015, p. 29.
  28. a et b H. HEYNEN et A. VAN CAUDENBERG, “The rational kitchen in the interwar period in Belgium : discourses and realities”, vol. 1.,  Home culture , 2004, p. 24.
  29. F. FLORE, « Lessen in Modern Women. Een architectuurhistorisch onderzoek naar de communicatie van modellen voor “goed wonen” in België 1945-1958., Université Gent, Gent, 2005-2006, p. 52.
  30. I. DUMONT-WILDEN et al., "Pourquoi pas ", no 1087, gazette hebdomadaire, Bruxelles, 1935, p. 1187.
  31. M-A. ARNOULD et al., « Bibliographie Nationale », vol. 4., Académie Royale des sciences- des lettres et des beaux-arts de Belgique, 1985, p. 5.
  32. R. DEBEVER et al., “Nouvelle Bibliographie Nationale », vol. 1., Académie Royale des sciences – des lettres et des beaux-arts de Belgique , 1988, p. 19.
  33. a et b A. ROUCLOU et al.,   « Vie Féminine : 100 ans de mobilisation féminine », Carhop, Bruxelles, 2021, p. 19.
  34. M-A. ARNOULD et al., « Bibliographie Nationale », vol. 4., Académie Royale des sciences- des lettres et des beaux-arts de Belgique, 1985, p. 8.
  35. M-A. ARNOULD et al., « Bibliographie Nationale », vol. 4., Académie Royale des sciences- des lettres et des beaux-arts de Belgique, 1985, p. 5.
  36. A. ROUCLOU et al.,   « Vie Féminine : 100 ans de mobilisation féminine », Carhop, Bruxelles, 2021, p. 14.
  37. R. DEBEVER et al., “Nouvelle Bibliographie Nationale », vol. 1., Académie Royale des sciences – des lettres et des beaux-arts de Belgique , 1988, p. 19.
  38. E. GERARD et P. WYNANTS, « Histoire du mouvement ouvrier chrétien en Belgique », tom. 2., Kadocs-Studies, 1994, p. 355.
  39. R. DEBEVER et al., “Nouvelle Bibliographie Nationale », vol. 1., Académie Royale des sciences – des lettres et des beaux-arts de Belgique , 1988, p. 19 et 20.
  40. A. ROUCLOU et al.« Vie Féminine : 100 ans de mobilisation féminine », Carhop, Bruxelles, 2021, p. 14.
  41. R. DEBEVER et al., “Nouvelle Bibliographie Nationale », vol. 1., Académie Royale des sciences – des lettres et des beaux-arts de Belgique , 1988, p. 20.
  42. A. ROUCLOU et al.,  « Vie Féminine : 100 ans de mobilisation féminine », Carhop, Bruxelles, 2021, p. 14.

Bibliographie

Doctrine

ARNOULD, M-A. et al., « Bibliographie Nationale », vol. 4., Académie Royale des sciences- des lettres et des beaux-arts de Belgique, 1985.

DEBEVER, R. et al., “Nouvelle Bibliographie Nationale », vol. 1., Académie Royale des sciences – des lettres et des beaux-arts de Belgique , 1988.

DUMONT-WILDEN, I. et al., "Pourquoi pas ", no 1087, gazette hebdomadaire, Bruxelles, 1935, p. 1187.

FLORE, F., « Lessen in Modern Women. Een architectuurhistorisch onderzoek naar de communicatie van modellen voor “goed wonen” in België 1945-1958., Université Gent, Gent, 2005-2006.

GERARD, E. et WYNANTS, P., « Histoire du mouvement ouvrier chrétien en Belgique », tom. 2., Kadocs-Studies, 1994.

GUBIN, E. et al., « Dictionnaire des Femmes belges : XIXème et XXème siècles », Racine, Bruxelles, 2006.

GUDIN, E. et PIETTE, V., “Féminisme international : Les femmes, la guerre et la paix en Belgique”, in Sextant, vol. 23-24, Groupe interdisciplinaire d’Études sur les femmes de l’Université Libre de Bruxelles, 2007.

GUBIN, E. et PIETTE, V., « Travail ou pas travail ? Essai sur le travail ménager dans l’entre-deux-guerres », Revue Belge de philologie et d’histoire, tom. 79., 2001., p. 645-678, www.persee.fr/doc/rbph_0035-0818_2001_num_79_2_4538

HEYNEN H. et VAN CAUDENBERG, A., “The rational kitchen in the interwar period in Belgium : discourses and realities”, vol. 1.,  Home culture , 2004.

KODO, M., « Cuisines, domesticité et condition féminine au début du XXème siècle », dir. J-D. BERGILEZ., 2017, https://issuu.com/mounitkodo/docs/memoire_mounit_kodo_-_cuisines__dom  

PARHAM, S., “Food and Urbanism : The convivial city and a sustainable future”, Bloosmbury, 2015.

PATTEEUW, T., “ De kunstopleiding Art et Artisanat in het Mater Dei instituut in Banneux”, Tijd-Schrift, no 3, pg. 63., 2017.

ROUCLOU, A. et al.« Vie Féminine : 100 ans de mobilisation féminine », Carhop, Bruxelles, 2021.

Autres

https://www.viefeminine.be/1920-2020-cent-ans-d-action-de-vie-4650

https://dipot.ulb.ac.be/dspace/bitstream/2013/210615/11/2db41a2f-4261-4fda-b341-8a2a1a862d9c.txt