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Version du 16 mai 2024 à 00:05

Œuvre Sainte-Foy
Logo de l’association
Étiquette de l'Œuvre Sainte-Foy.
Cadre
But aide aux prisonniers résistants de l'occupant allemand pendant la Seconde Guerre mondiale
Zone d’influence Île-de-France
Fondation
Fondation Printemps 1942
Fondateur Yvonne Baratte et Marie-Hélène Lefaucheux
Origine charité chrétienne
Identité
Siège 182 boulevard Saint-Germain chez Pierre Lefaucheux et Marie-Hélène Lefaucheux, 6e arrondissement de Paris
puis 60 rue des Saints-Pères, 7e arrondissement de Paris
Méthode confection et distribution de colis anonymes, entraide, renseignement
Dissolution
Dissolution 1944
Fusionnée dans Comité des œuvres Sociales de la Résistance (COSOR)

L'Œuvre Sainte-Foy est une association d'aide aux détenus résistants des prisons franciliennes pendant la Seconde Guerre mondiale fondée en 1942. Au-delà de son engagement humanitaire, elle constitue un service social de la Résistance et forme un réseau de communication et de renseignement clandestin.

Activité

Au printemps 1942, Yvonne Baratte et Marie-Hélène Lefaucheux fondent l'Œuvre Sainte-Foy.

Elle est destinée à aider les prisonniers (dont Sainte-Foy est la patronne)[1],[2],[3],[4].

L'association confectionne et fournit des colis aux prisonniers civils de l'occupant allemand, c'est-à-dire les résistants français[5],[6],[7],[8],[9],[10],[4].

D'abord localisée dans l'appartement du couple Lefaucheux située au no 182 boulevard Saint-Germain dans le 6e arrondissement de Paris, elle s'installe ensuite au no 60 rue des Saints-Pères dans le 7e arrondissement de Paris.

Cette œuvre de charité chrétienne va jusqu'à livrer plus de 1 000 colis anonymes par mois aux prisons franciliennes des Allemands (Fresnes, la Santé, Romainville) en 1944[11],[12].

D'après les reçus des Allemands, cela représente un total de 11 000 colis anonymes distribués[4].

Lien avec la Résistance

De multiples responsables et bénévoles de l'association sont également résistantes. C'est le cas des deux fondatrices, Marie-Hélène Lefaucheux (qui appartient au mouvement OCM) et Yvonne Baratte, et de bénévoles comme Marcelle Bidault et Marie Médard.

De par ses actions officielles autorisées par l'occupant allemand, l'Œuvre Sainte-Foy établit un réseau de communication et de renseignement entre les détenus des prisons parisiennes et l'extérieur[4].

L'association constitue ainsi un service social de la Résistance clandestine[4].

Ce système, en liaison avec le service social des MUR (Mouvements Unis de la Résistance) de la zone Sud, donne naissance en février 1944 au COSOR (Comité des œuvres Sociales de la Résistance)[8],[2],[13].

Arrestations

Durant l'été 1944 plusieurs de ses membres sont recherchés par l'occupant allemand.

Le la Gestapo de la rue de la Pompe dirigée par Friedrich Berger arrête Yvonne Baratte à son domicile. Torturée, puis internée à Fresnes et Romainville, elle meurt en déportation à Ravensbrück.

Le la milice, sous la direction du commissaire de police Fourcade, investit les locaux de l’œuvre Sainte-Foy, rue des Saints-Pères, et y arrête les 15 bénévoles présents, dont Marcelle Bidault[14]. Les miliciens les emmènent dans leurs locaux situés rue de Monceau où elle sont torturées, puis internées à la prison de la petite Roquette, avant d'être libérées le au soir.[14].

Marie-Hélène Lefaucheux parvient à échapper aux arrestations.

Notes et références

  1. Baratte 1951, p. 10, 48-52.
  2. a et b « Les femmes du M.R.P. à l'Assemblée - Biographie de Marie-Hélène Lefaucheux », Forces nouvelles,‎ , p. 2/6 (lire en ligne)
  3. René Hostache, Le Conseil national de la résistance : les institutions de la clandestinité, , 498 p. (lire en ligne), p. 329
  4. a b c d et e Terrenoire 1946, p. 82, 83, 84.
  5. Bonnet 2013, p. 98-99.
  6. Archives nationales - Archives du Comité d’histoire de la Deuxième Guerre mondiale - Organisation civile et militaire (OCM), « Cote OCM, IX (72AJ/68 Dossier n° 5) - pièce 2 - Témoignage de Marie-Hélène Lefaucheux, recueilli par Marie Granet - mention de l’Œuvre Sainte-Foy et d'Yvonne Baratte en p.5 sur 6. » (consulté le )
  7. Yagil et Dreyfus 2010, p. 284.
  8. a et b Thibault 2006, p. 81, 99, 107.
  9. ADIR, « In Memoriam - Marie-Louise Messéan », Voix et visages (bulletin bimestriel), no 203,‎ , vue 16 (mention d'Yvonne Baratte et de l’œuvre Sainte-Foy) (lire en ligne)
  10. ADIR, « Marie-Hélène Lefaucheux : son aide aux prisonniers politiques sous l'occupation allemande », Voix et visages (bulletin mensuel), no 94,‎ , p. 5 (vue 21/39) (lire en ligne)
  11. Le Prat 2005.
  12. ADIR, « In Memoriam - Yvonne Baratte (auteur : Andrée Yvette Gouineau (1915-2016), alias Bluette Morat, déportée du convoi I.262 parti de Paris le 11 août 1944, médaillée de la Résistance avec rosette en 1946) », Voix et visages (bulletin mensuel), no 2,‎ , p. 1/5 (vue 5/17) (lire en ligne)
  13. Cointet 2018.
  14. a et b Archives nationales, « Témoignage de Marcelle Bidault, alias Élisabeth ou Agnès, recueilli par Marie Granet - cote Combat, II (72AJ/46 Dossier n° 2) », (consulté le )

Bibliographie

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Voir aussi

Articles connexes