« Principauté de Seborga » : différence entre les versions
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== Géographie == |
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Seborga est limitrophe des communes d'[[Ospedaletti]], [[Perinaldo]], [[Sanremo]] et [[Vallebona]]<ref>{{fr}} {{Lien web |titre=Seborga : une principauté d'opérette |url=https://www.geo.fr/voyage/seborga-une-principaute-doperette-216538 |site=Geo |consulté le=3 octobre 2010.}}</ref>. |
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Le mouvement sécessionniste " [[principauté de seborga]] " revendique le territoire de la [[Commune (Italie)|commune]] [[italie]]nne de [[Seborga]] située dans la [[Régions d'Italie|région]] de [[Ligurie]]. Seborga est limitrophe des communes d'[[Ospedaletti]], [[Perinaldo]], [[Sanremo]] et [[Vallebona]]. |
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== Histoire == |
== Histoire == |
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=== Origine de la principauté === |
=== Origine de la principauté === |
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[[Fichier:Seborga1.jpg|vignette|gauche|redresse=0.8|Vue de l'ancien palais de la monnaie de la principauté de Seborga.]] |
[[Fichier:Seborga1.jpg|vignette|gauche|redresse=0.8|Vue de l'ancien palais de la monnaie de la principauté de Seborga.]] |
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En [[954]], le comte de [[Vintimille]] cède le fief de Seborga aux [[Abbaye de Lérins|abbés de Lérins]], qui en font une principauté ecclésiastique qui va durer pendant huit cents ans<ref>{{Lien web |auteur=Sébastien Desurmont |titre=Seborga une principauté d' opérette |url=https://www.geo.fr/voyage/seborga-une-principaute-doperette-216538 |site=Geo.fr |éditeur=Geo |jour=11 |mois=septembre |année=2023 |consulté le=20 octobre 2023}}.</ref>. |
En [[954]], le comte de [[Vintimille]] cède le fief de Seborga aux [[Abbaye de Lérins|abbés de Lérins]], qui en font une principauté ecclésiastique qui va durer pendant huit cents ans<ref>{{Lien web |auteur=Sébastien Desurmont |titre=Seborga une principauté d' opérette |url=https://www.geo.fr/voyage/seborga-une-principaute-doperette-216538 |site=Geo.fr |éditeur=Geo |jour=11 |mois=septembre |année=2023 |consulté le=20 octobre 2023}}.</ref>. |
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En {{date-|janvier 1729}}, [[Victor-Amédée II|Victor-Amédée II de Sardaigne]] achète la principauté de Seborga à son propriétaire ecclésiastique, l'abbé Biancheri, mais sans en acquitter le prix ce qui explique que Seborga ne sera jamais mentionnée dans aucun traité ultérieur. Giuseppe Antonio Biancheri porte le titre de prince du {{date-|16 novembre 1710}} jusqu'à son décès le {{date-|4 novembre 1746}}, malgré le « protectorat » de la Maison de Savoie à partir de 1729<ref>{{it}} ''Seborga, Principato Sovrano'', G. Pistone, Edizioni Principato di Seborga, 1999</ref> qui ne sera jamais reconnu. Seborga figure bien dans le « contado di Nizza » de la carte des États du roi de [[Sardaigne]] de [[1779]]<ref>Cette portion de carte est reproduite à l'article « Comté de Nice » du ''Dictionnaire historique et démographique du comté de Nice'', volume IV de l'''[[Encyclopædia Niciensis]]'' publiée sous la direction de [[Ralph Schor]] en 2002</ref>. |
En {{date-|janvier 1729}}, [[Victor-Amédée II|Victor-Amédée II de Sardaigne]] achète la principauté de Seborga à son propriétaire ecclésiastique, l'abbé Biancheri, mais sans en acquitter le prix ce qui explique que Seborga ne sera jamais mentionnée dans aucun traité ultérieur. Giuseppe Antonio Biancheri porte le titre de prince du {{date-|16 novembre 1710}} jusqu'à son décès le {{date-|4 novembre 1746}}, malgré le « protectorat » de la Maison de Savoie à partir de 1729<ref>{{it}} ''Seborga, Principato Sovrano'', G. Pistone, Edizioni Principato di Seborga, 1999</ref> qui ne sera jamais reconnu. Seborga figure bien dans le « contado di Nizza » de la carte des États du roi de [[Sardaigne]] de [[1779]]<ref>Cette portion de carte est reproduite à l'article « Comté de Nice » du ''Dictionnaire historique et démographique du comté de Nice'', volume IV de l'''[[Encyclopædia Niciensis]]'' publiée sous la direction de [[Ralph Schor]] en 2002</ref>. |
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Dans les années 1950 quelques habitants du village de Seborga revendiquent la réactivation de l'indépendance par rapport à la République italienne, en vertu de son ancien statut de principauté ecclésiastique dont la localité aurait joui autrefois, et ils considèrent comme illégale l'annexion au royaume de Sardaigne, puis à l'Italie<ref name="StatelessNations1696">{{en}}James Minahan, ''Encyclopedia of the Stateless Nations'', Volume 4 S-Z, Greenwood Publishing Group, 2002, {{ISBN|978-0-313-32384-3}}, [https://books.google.com/books?id=Zu5GpDby9H0C&pg=PA1696&dq=%22Giorgio+Carbone%22+seborga&hl=it&ei=uh_VS_qBN6bJ_gaRmrTTDw&sa=X&oi=book_result&ct=result&resnum=1&ved=0CDIQ6AEwAA#v=onepage&q=%22Giorgio%20Carbone%22%20seborga&f=false pag 1696]</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=en |titre=Dictators of the world unite at world summit of micronations - countries too small to count |url=http://www.independent.co.uk/news/world/politics/microcon-2015-dictators-of-the-world-unite-at-world-summit-of-micronations-countries-too-small-to-10174346.html |site=The Independent |date=2015-04-13 |consulté le=2020-05-28}}</ref>. |
Dans les années 1950 quelques habitants du village de Seborga revendiquent la réactivation de l'indépendance par rapport à la République italienne, en vertu de son ancien statut de principauté ecclésiastique dont la localité aurait joui autrefois, et ils considèrent comme illégale l'annexion au royaume de Sardaigne, puis à l'Italie<ref name="StatelessNations1696">{{en}}James Minahan, ''Encyclopedia of the Stateless Nations'', Volume 4 S-Z, Greenwood Publishing Group, 2002, {{ISBN|978-0-313-32384-3}}, [https://books.google.com/books?id=Zu5GpDby9H0C&pg=PA1696&dq=%22Giorgio+Carbone%22+seborga&hl=it&ei=uh_VS_qBN6bJ_gaRmrTTDw&sa=X&oi=book_result&ct=result&resnum=1&ved=0CDIQ6AEwAA#v=onepage&q=%22Giorgio%20Carbone%22%20seborga&f=false pag 1696]</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=en |titre=Dictators of the world unite at world summit of micronations - countries too small to count |url=http://www.independent.co.uk/news/world/politics/microcon-2015-dictators-of-the-world-unite-at-world-summit-of-micronations-countries-too-small-to-10174346.html |site=The Independent |date=2015-04-13 |consulté le=2020-05-28}}</ref>. |
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L'auto proclamation du territoire de [[Seborga]] en tant que [[principauté]] remonte à 1963 lorsque le [[fleuriste]] du village, Giorgio Carbone, est proclamé « prince Giorgio {{Ier}} de Seborga »<ref name="DL 13/02/2011"/>. Un [[plébiscite]] auprès de la population du village approuve alors sa proclamation par 304 voix contre 4 |
L'auto proclamation du territoire de [[Seborga]] en tant que [[principauté]] remonte à 1963 lorsque le [[fleuriste]] du village, Giorgio Carbone, est proclamé « prince Giorgio {{Ier}} de Seborga »<ref name="DL 13/02/2011"/>. Un [[plébiscite]] auprès de la population du village approuve alors sa proclamation par 304 voix contre 4<ref>{{en}} {{Lien web |auteur=Caitlin Moran |titre=Noel Gallagher is my choice for monarch |url=http://www.timesonline.co.uk/tol/comment/columnists/caitlin_moran/article721656.ece |site=timesonlineK.co.uk |éditeur=[[The Times]] |date=30 janvier 2006 |consulté le={{date|15|juin|2008}}}}</ref>. Cette [[sécession]] se base sur le [[legs]] du village à l'[[abbaye de Lérins]] en 954 par un comte de [[Vintimille]] ainsi que sur la protection de la [[maison de Savoie]], disparue en 1946 et vécue comme une « annexion » à l'[[Italie]]<ref name="DL 13/02/2011"/>. Le « prince Giorgio {{Ier}} » constitue une association de droit italien type loi 1901 : Associazione Governo del Principato<ref>{{Lien web |langue=italien |titre=Gazette official |url=http://www.gazzettaufficiale.it/eli/gu/2007/09/05/34/s1/pdf |date=2017 |consulté le=14 juillet 2018}}</ref> (Ordinanza {{n°|576}}), et comptant une douzaine de membres. |
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Après la mort de Giorgio Carbone le {{date-|25 novembre 2009}}<ref>{{en}} {{Article |auteur1=Emily Langer |titre={{lang|en|'''His Tremendousness' oversaw the Italian village of Seborga''}} |périodique=[[The Washington Post]] |jour=4 |mois=décembre |année=2009 |lire en ligne=https://www.washingtonpost.com/wp-dyn/content/article/2009/12/03/AR2009120304504.html}}</ref>, la « |
Après la mort de Giorgio Carbone le {{date-|25 novembre 2009}}<ref>{{en}} {{Article |auteur1=Emily Langer |titre={{lang|en|'''His Tremendousness' oversaw the Italian village of Seborga''}} |périodique=[[The Washington Post]] |jour=4 |mois=décembre |année=2009 |lire en ligne=https://www.washingtonpost.com/wp-dyn/content/article/2009/12/03/AR2009120304504.html}}</ref>, la « Direction » du mouvement est assurée par Alberto Romano jusqu'à l'élection de Marcello Menegatto, un [[promoteur immobilier]], le {{date-|25 avril 2010}}, qui est investi le {{date-|22 mai}} suivant sous le nom de « Marcello {{Ier}} »<ref name="DL 13/02/2011"/>. Il souhaite « continuer la lutte pour la réactivation de la reconnaissance de l'indépendance de la principauté et développer son [[Économie (activité humaine)|économie]] ». |
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Le {{date-|22 février 2016}}, Nicolas Mutte, un écrivain [[Nationalité française|français]]<ref name="Figaro2018">{{Article |titre=Nicolas et Martial Mutte de Sabourg, princes rêvés de Seborga |périodique=[[Le Figaro]] |date=2018-07-11 |lire en ligne=http://www.lefigaro.fr/international/2018/07/11/01003-20180711ARTFIG00236-nicolas-et-martial-mutte-de-sabourg-princes-reves-de-seborga.php |consulté le=2018-07-14}}</ref>, s'autoproclame « prince de Seborga » sous le nom de « Nicolas {{Ier}} ». Il aurait reçu l'« allégeance » de certains proches de « Marcello {{Ier}} » qu'il appelle à démissionner<ref>{{Lien web |langue=en |titre=Ruler of self-declared principality on the Italian Riviera faces 'coup d'état' from rival |url=https://www.telegraph.co.uk/news/2016/06/21/ruler-of-self-declared-principality-on-the-italian-riviera-faces/ |site=www.telegraph.co.uk |date=21 juin 2016 |consulté le=25 juin 2016}}</ref>. Le {{date-|14 juin 2019}}, Nicolas et son frère Martial Mutte sont mis en examen pour {{citation|escroquerie en bande organisée, fausse monnaie, production de faux documents administratifs}}<ref>{{Article |titre=Prince autoproclamé à Seborga, en Italie, un Normand mis en examen |périodique=[[Ouest-France]] |date=18 juin 2019 |lire en ligne=https://www.ouest-france.fr/societe/justice/enquete-prince-autoproclame-seborga-en-italie-un-normand-mis-en-examen-6402342}}</ref>. |
Le {{date-|22 février 2016}}, Nicolas Mutte, un écrivain [[Nationalité française|français]]<ref name="Figaro2018">{{Article |titre=Nicolas et Martial Mutte de Sabourg, princes rêvés de Seborga |périodique=[[Le Figaro]] |date=2018-07-11 |lire en ligne=http://www.lefigaro.fr/international/2018/07/11/01003-20180711ARTFIG00236-nicolas-et-martial-mutte-de-sabourg-princes-reves-de-seborga.php |consulté le=2018-07-14}}</ref>, s'autoproclame « prince de Seborga » sous le nom de « Nicolas {{Ier}} ». Il aurait reçu l'« allégeance » de certains proches de « Marcello {{Ier}} » qu'il appelle à démissionner<ref>{{Lien web |langue=en |titre=Ruler of self-declared principality on the Italian Riviera faces 'coup d'état' from rival |url=https://www.telegraph.co.uk/news/2016/06/21/ruler-of-self-declared-principality-on-the-italian-riviera-faces/ |site=www.telegraph.co.uk |date=21 juin 2016 |consulté le=25 juin 2016}}</ref>. Le {{date-|14 juin 2019}}, Nicolas et son frère Martial Mutte sont mis en examen pour {{citation|escroquerie en bande organisée, fausse monnaie, production de faux documents administratifs}}<ref>{{Article |titre=Prince autoproclamé à Seborga, en Italie, un Normand mis en examen |périodique=[[Ouest-France]] |date=18 juin 2019 |lire en ligne=https://www.ouest-france.fr/societe/justice/enquete-prince-autoproclame-seborga-en-italie-un-normand-mis-en-examen-6402342}}</ref>. |
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Le {{date-|23 avril 2017}}, Marcello {{Ier}} est réélu par les membres du mouvement de [[Seborga]]<ref>{{Article |langue=it |titre=Seborga, Marcello I in trionfo: rieletto principe |périodique=Il Secolo XIX |date=24 avril 2017 |lire en ligne=http://www.ilsecoloxix.it/p/imperia/2017/04/24/AS6Ahs7G-rieletto_marcello_principe.shtml}}</ref>. Le {{date-|12 avril 2019}}, il annonce son intention d'abdiquer de la présidence de l'association, en restant en poste ad intérim jusqu'à l'élection de son successeur<ref>[https://www.principatodiseborga.com/2019/05/p=4567 Note officielle du prince Marcello {{Ier}}] sur principatodiseborga.com</ref>. |
Le {{date-|23 avril 2017}}, Marcello {{Ier}} est réélu par les membres du mouvement de [[Seborga]]<ref>{{Article |langue=it |titre=Seborga, Marcello I in trionfo: rieletto principe |périodique=Il Secolo XIX |date=24 avril 2017 |lire en ligne=http://www.ilsecoloxix.it/p/imperia/2017/04/24/AS6Ahs7G-rieletto_marcello_principe.shtml}}</ref>. Le {{date-|12 avril 2019}}, il annonce son intention d'abdiquer de la présidence de l'association, en restant en poste ad intérim jusqu'à l'élection de son successeur<ref>[https://www.principatodiseborga.com/2019/05/p=4567 Note officielle du prince Marcello {{Ier}}] sur principatodiseborga.com</ref>. |
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Lors de l'élection du {{date-|dimanche 10 novembre 2019}}, la fille du prince Giorgio {{Ier}}, Laura Di Bisceglie, est battue par Nina Döbler, épouse de Marcello Menegatto, le prince démissionnaire. Nina Döbler devient la première Dirigeante du mouvement et se proclame « |
Lors de l'élection du {{date-|dimanche 10 novembre 2019}}, la fille du prince Giorgio {{Ier}}, Laura Di Bisceglie, est battue par Nina Döbler, épouse de Marcello Menegatto, le prince démissionnaire. Nina Döbler devient la première Dirigeante du mouvement et se proclame « princesse de Seborga » pour sept ans<ref>{{Lien web |langue=it |titre=Nina Menegatto è la prima principessa di Seborga |url=https://www.riviera24.it/2019/11/nina-menegatto-e-la-prima-principessa-di-seborga-608360/ |site=riviera24.it |date=10 novembre 2019 |consulté le=11 novembre 2019}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Une petite révolution.. Nina Menegatto a été élue princesse de Seborga |url=https://www.nicematin.com/vie-locale/une-petite-revolution-nina-menegatto-a-ete-elue-princesse-de-seborga-432993 |site=Nice-Matin |date=2019-11-21 |consulté le=2020-04-24}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Dans la petite principauté italienne de Seborga, se joue un véritable « Game of Thrones » |url=https://www.nouvelobs.com/monde/20200910.OBS33110/dans-la-petite-principaute-italienne-de-seborga-se-joue-un-veritable-game-of-thrones.html |site=L'Obs |consulté le=2021-04-05}}</ref>. |
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Le {{date-|18 mars 2024}}, des policiers français se sont rendus à Seborga dans un groupe de prières, dans le cadre des investigations portant sur l'affaire Dupont de Ligonnès<ref>{{Lien web |Var matin=fr |titre=Des policiers français sur la piste de Xavier Dupont de Ligonnès dans un village près de Vintimille|url=https://www.varmatin.com/faits-diversdes-policiers-francais-sur-la-piste-de-xavier-dupont-de-ligonnes-dans-un-village-pres-de-vintimille-910236}|site=Var matin}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Affaire Dupont de Ligonnès : audition de Jean-Claude Romand, secte italienne… Les derniers actes de l’enquête.|url=https://www.leparisien.fr/faits-divers/affaire-dupont-de-ligonnes-audition-de-jean-claude-romand-secte-italienne-les-derniers-actes-de-lenquete-18-03-2024-IV6JGVPWPVF3NKQ6V276ZCDMRY.php |site=Le Parisien |consulté le=2024-03-18}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Xavier Dupont de Ligonnès caché dans une secte en Italie ?|url=https://www.letribunaldunet.fr/faits-divers/xavier-dupont-de-ligonnes-cache-dans-une-secte-en-italie.html-18-03-2024-IV6JGVPWPVF3NKQ6V276ZCDMRY.php |site=Le Tribunal du Net |consulté le=2024-03-18}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=fr |titre= Des policiers français sur la piste de Xavier Dupont de Ligonnès dans un village près de Vintimille|url=https://www.nicematin.com/faits-divers/des-policiers-francais-sur-la-piste-de-xavier-dupont-de-ligonnes-dans-un-village-pres-de-vintimille-910236 |site=Nice matin }}</ref>. |
Le {{date-|18 mars 2024}}, des policiers français se sont rendus à Seborga dans un groupe de prières, dans le cadre des investigations portant sur l'affaire Dupont de Ligonnès<ref>{{Lien web |Var matin=fr |titre=Des policiers français sur la piste de Xavier Dupont de Ligonnès dans un village près de Vintimille|url=https://www.varmatin.com/faits-diversdes-policiers-francais-sur-la-piste-de-xavier-dupont-de-ligonnes-dans-un-village-pres-de-vintimille-910236}|site=Var matin}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Affaire Dupont de Ligonnès : audition de Jean-Claude Romand, secte italienne… Les derniers actes de l’enquête.|url=https://www.leparisien.fr/faits-divers/affaire-dupont-de-ligonnes-audition-de-jean-claude-romand-secte-italienne-les-derniers-actes-de-lenquete-18-03-2024-IV6JGVPWPVF3NKQ6V276ZCDMRY.php |site=Le Parisien |consulté le=2024-03-18}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Xavier Dupont de Ligonnès caché dans une secte en Italie ?|url=https://www.letribunaldunet.fr/faits-divers/xavier-dupont-de-ligonnes-cache-dans-une-secte-en-italie.html-18-03-2024-IV6JGVPWPVF3NKQ6V276ZCDMRY.php |site=Le Tribunal du Net |consulté le=2024-03-18}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=fr |titre= Des policiers français sur la piste de Xavier Dupont de Ligonnès dans un village près de Vintimille|url=https://www.nicematin.com/faits-divers/des-policiers-francais-sur-la-piste-de-xavier-dupont-de-ligonnes-dans-un-village-pres-de-vintimille-910236 |site=Nice matin }}</ref>. |
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== Administration == |
== Administration == |
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=== Administration non reconnue === |
=== Administration non reconnue === |
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⚫ | Néanmoins, en 2008, la principauté, représentée par Giorgio Carbone, entre autres, saisit la [[Cour européenne des droits de l'homme]] (CEDH) siégeant à [[Strasbourg]], pour faire valoir son indépendance. La demande est jugée irrecevable en 2012{{note|À la suite du recours contre l'État italien, adressé le 24 octobre 2008, enregistré sous le n° 52856/08, la réponse de la CDEH du 20 décembre 2012 le juge irrecevable|group="note"}}{{,}}<ref name="ref_auto_1">[https://www.riviera24.it/photogallery_new/images/2014/08/lettera-a-romano-del-20-12-2012-214580.jpg Réponse de la CEDH] scan lettre.</ref>. |
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⚫ | Néanmoins |
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=== Régime du mouvement === |
=== Régime du mouvement === |
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La principauté est régie par une [[constitution]], par un [[dirigeant]], appelé ''prince'' ou ''princesse'', élu pour sept ans. Elle dispose d'un [[gouvernement]] de neuf [[ministre]]s nommé par les membres lors de l'assemblée générale dit « Conseil de la Couronne » et dit d'un « Conseil des prieurs »<ref name="DL 13/02/2011"/>, affichant les ambitions sécessionnistes du mouvement<ref>{{Lien web |langue=es |titre=Seborga, el pueblo italiano que se proclama independiente y tiene princesa, bandera y moneda propia |url=https://www.lanacion.com.ar/revista-lugares/seborga-el-pueblo-italiano-que-se-proclama-independiente-y-tiene-princesa-bandera-y-moneda-propia-nid10102023/ |date=2023-11-22 |consulté le=2024-05-15}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Le village italien de Seborga veut devenir indépendant depuis 1960 |url=https://www.20minutes.fr/insolite/3262363-20220330-italie-petit-village-seborga-veut-devenir-principaute-independante-depuis-1960 |date=2022-03-30 |consulté le=2024-05-15}}</ref>. |
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=== Dirigeants successifs === |
=== Dirigeants successifs === |
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|'''Fin du règne''' |
|'''Fin du règne''' |
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|'''Annotations''' |
|'''Annotations''' |
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|''Dirigeants inconnus'' |
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|954 |
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|1729 |
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|Principauté ecclésiastique |
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|Giorgio {{Ier}} |
|Giorgio {{Ier}} |
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|Alberto Romano |
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|{{date-|25 novembre 2009}} |
|{{date-|25 novembre 2009}} |
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|{{date-|25 avril 2010}} |
|{{date-|25 avril 2010}} |
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|Régent |
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|- |
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|Marcello {{Ier}} |
|Marcello {{Ier}} |
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Ligne 102 : | Ligne 103 : | ||
=== Relations extérieures === |
=== Relations extérieures === |
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Malgré |
Malgré sa non reconnaissance, des [[Consulat (diplomatie)|consulats diplomatique]]<nowiki/>s sont ouverts à l'étranger, dont deux en [[France]]<ref name="DL 13/02/2011"/>. Marcel Mentil, un entrepreneur alsacien nommé consul à [[Guewenheim]](68) en France<ref>{{Lien web |langue=FR-fr |titre=L’interview. Marcel Mentil, de Guewenheim, consul de la principauté de Seborga |url=https://www.lalsace.fr/haut-rhin/2012/10/27/marcel-mentil-de-guewenheim-consul-de-la-principaute-de-seborga |consulté le=2024-05-15}}</ref> et André Triquet, ancien garagiste dans les Alpes Maritimes, est nommé consul général<ref>{{Lien web |langue=fr |prénom=La |nom=rédaction |titre=La République italienne : une et indivisible |url=https://www.monacomatin.mc/vie-locale/la-republique-italienne-une-et-indivisible-43558 |date=2016-04-23 |consulté le=2024-05-15}}</ref>. |
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=== Fête nationale === |
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En 2019, Giovanni Luca, membre d'un autre mouvement sécessionniste mais religieux, s'autoproclame "[[Prince]] de [[Seborga]]" en tant que successeur du révérend [[Fauste de Ballon]], proclamé en 1729<ref>{{fr}}{{Lien web |titre=Principauté de seborga|url=https://principautedusabourg.fr/}}</ref>{{,}}<ref>{{lien web |langue=it |url=https://seborga.org/dicasteri/ |titre=Collegati al sito del Governo del Principato del Sabourg}}</ref>. |
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== Population et société == |
== Population et société == |
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[[Fichier: Principato di Seborga - Foglietto di francobolli.jpg|vignette| Timbres (2000).]] |
[[Fichier: Principato di Seborga - Foglietto di francobolli.jpg|vignette| Timbres (2000).]] |
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Le [[folklore]] créé par la principauté et entretenu par ses membres attire des [[Tourisme|touristes]]. Entre 1994 et 1996, des [[Pièce de monnaie|pièces de monnaie]] de la principauté sont émises<ref>[https://fr.numista.com/catalogue/seborga-1.html Pièces Principauté de Seborga] numisma.com</ref>, attirant l'attention des [[Numismatique|numismates]]<ref>{{Lien web |langue=fr |prénom=Frédérique |nom=Roussel |titre=Micronations, désirs d’ailleurs |url=https://www.liberation.fr/livres/2020/06/17/micronations-desirs-d-ailleurs_1791553/ |site=Libération |consulté le=2021-04-05}}</ref>. Cette monnaie, le luigino, est alors indexée au [[dollar américain]]<ref name="DL 13/02/2011"/>. Ces frappes monétaires ont un précédent historique car au {{s-|XVII}}, les [[Abbaye de Lérins|abbés de Lérins]], seigneurs de Seborga, avaient frappé monnaie<ref>Acchiardi (Gilbert), « Les monnaies de Seborga », ''Provence Numismatique'', {{n°|114}}.</ref>{{,}}<ref>[http://provence-historique.mmsh.univ-aix.fr/Pdf/PH-1968-HS_07.pdf Monnaies XVIIe] provence-historique</ref>, des [[Timbre postal|timbres]]<ref>[http://casado.net/seborga/philately/indexFR.html Timbres]casado.net</ref> sont aussi imprimés et le [[courrier]] est estampillé à l'effigie de l'ancienne principauté<ref name="DL 13/02/2011"/>{{note|Le courrier expédié de Seborga porte un timbre italien oblitéré par la poste italienne et dans le cas de présence d'un timbre de la principauté (affranchissement décoratif) deux oblitérations de la principauté|group="note"}}. La principauté édite ses propres vrai-faux [[passeport]]s et |
Le [[folklore]] créé par la principauté et entretenu par ses membres attire des [[Tourisme|touristes]]. Entre 1994 et 1996, des [[Pièce de monnaie|pièces de monnaie]] de la principauté sont émises<ref>[https://fr.numista.com/catalogue/seborga-1.html Pièces Principauté de Seborga] numisma.com</ref>, attirant l'attention des [[Numismatique|numismates]]<ref>{{Lien web |langue=fr |prénom=Frédérique |nom=Roussel |titre=Micronations, désirs d’ailleurs |url=https://www.liberation.fr/livres/2020/06/17/micronations-desirs-d-ailleurs_1791553/ |site=Libération |consulté le=2021-04-05}}</ref>. Cette monnaie, le luigino, est alors indexée au [[dollar américain]]<ref name="DL 13/02/2011"/>. Ces frappes monétaires ont un précédent historique car au {{s-|XVII}}, les [[Abbaye de Lérins|abbés de Lérins]], seigneurs de Seborga, avaient frappé monnaie<ref>Acchiardi (Gilbert), « Les monnaies de Seborga », ''Provence Numismatique'', {{n°|114}}.</ref>{{,}}<ref>[http://provence-historique.mmsh.univ-aix.fr/Pdf/PH-1968-HS_07.pdf Monnaies XVIIe] provence-historique</ref>, des [[Timbre postal|timbres]]<ref>[http://casado.net/seborga/philately/indexFR.html Timbres]casado.net</ref> sont aussi imprimés et le [[courrier]] est estampillé à l'effigie de l'ancienne principauté<ref name="DL 13/02/2011"/>{{note|Le courrier expédié de Seborga porte un timbre italien oblitéré par la poste italienne et dans le cas de présence d'un timbre de la principauté (affranchissement décoratif) deux oblitérations de la principauté|group="note"}}. La principauté édite ses propres vrai-faux [[passeport]]s et passeports diplomatiques{{note| Ces vrais-faux passeports sont vendus aux touristes dans l'épicerie du village.|group="note"}} et des [[Plaque d'immatriculation|plaques d'immatriculation]] qui restent cependant interdites par les autorités italiennes<ref name="DL 13/02/2011"/>. |
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Des produits alimentaires et autres articles touristiques sont vendus sous la marque {{lang|it|''Rosa Principe di Seborga''}} (en [[français]] « Rose prince de Seborga »), déposée auprès de l'[[Office de l'Union européenne pour la propriété intellectuelle]] (EUIPO) en 2012<ref>{{Lien web |langue=en |titre=EUTM file information : Rosa Principe di Seborga |description=fiche sur le site de l'EUIPO |url=https://euipo.europa.eu/eSearch/#details/trademarks/010659332 |site=euipo.europa.eu |consulté le=15 juillet 2018}}</ref> par le maire italien de Seborga. |
Des produits alimentaires et autres articles touristiques sont vendus sous la marque {{lang|it|''Rosa Principe di Seborga''}} (en [[français]] « Rose prince de Seborga »), déposée auprès de l'[[Office de l'Union européenne pour la propriété intellectuelle]] (EUIPO) en 2012<ref>{{Lien web |langue=en |titre=EUTM file information : Rosa Principe di Seborga |description=fiche sur le site de l'EUIPO |url=https://euipo.europa.eu/eSearch/#details/trademarks/010659332 |site=euipo.europa.eu |consulté le=15 juillet 2018}}</ref> par le maire italien de Seborga. |
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Version du 15 mai 2024 à 17:48
Principauté de Seborga Principato di Seborga (it) | |
Blason de la principauté de Seborga |
Drapeau de Seborga |
Panorama | |
Administration | |
---|---|
Pays | Italie |
Territoire revendiqué | Seborga |
Statut politique | Mouvement sécessionniste proclame |
Capitale | Seborga |
Dirigeante Mandat |
Nina Döbler 2019-2026 |
Démographie | |
Langue(s) | Italien, ligure, français |
Géographie | |
Coordonnées | 43° 49′ 34″ nord, 7° 41′ 40″ est |
Superficie | 14,91 km2 |
Divers | |
Monnaie | Luigino[1],[2], euro |
Fuseau horaire | UTC +1 |
Hymne | La Speranza |
Devise | Sub Umbra Sedi |
Sources | |
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La principauté de Seborga, en italien principato di Seborga, est une micronation revendiquant le territoire de la commune italienne de Seborga, dans la région de Ligurie.
Géographie
Seborga est limitrophe des communes d'Ospedaletti, Perinaldo, Sanremo et Vallebona[3].
Histoire
Origine de la principauté
En 954, le comte de Vintimille cède le fief de Seborga aux abbés de Lérins, qui en font une principauté ecclésiastique qui va durer pendant huit cents ans[4].
En , Victor-Amédée II de Sardaigne achète la principauté de Seborga à son propriétaire ecclésiastique, l'abbé Biancheri, mais sans en acquitter le prix ce qui explique que Seborga ne sera jamais mentionnée dans aucun traité ultérieur. Giuseppe Antonio Biancheri porte le titre de prince du jusqu'à son décès le , malgré le « protectorat » de la Maison de Savoie à partir de 1729[5] qui ne sera jamais reconnu. Seborga figure bien dans le « contado di Nizza » de la carte des États du roi de Sardaigne de 1779[6].
Dans les années 1950 quelques habitants du village de Seborga revendiquent la réactivation de l'indépendance par rapport à la République italienne, en vertu de son ancien statut de principauté ecclésiastique dont la localité aurait joui autrefois, et ils considèrent comme illégale l'annexion au royaume de Sardaigne, puis à l'Italie[7],[8].
L'auto proclamation du territoire de Seborga en tant que principauté remonte à 1963 lorsque le fleuriste du village, Giorgio Carbone, est proclamé « prince Giorgio Ier de Seborga »[2]. Un plébiscite auprès de la population du village approuve alors sa proclamation par 304 voix contre 4[9]. Cette sécession se base sur le legs du village à l'abbaye de Lérins en 954 par un comte de Vintimille ainsi que sur la protection de la maison de Savoie, disparue en 1946 et vécue comme une « annexion » à l'Italie[2]. Le « prince Giorgio Ier » constitue une association de droit italien type loi 1901 : Associazione Governo del Principato[10] (Ordinanza no 576), et comptant une douzaine de membres.
Après la mort de Giorgio Carbone le [11], la « Direction » du mouvement est assurée par Alberto Romano jusqu'à l'élection de Marcello Menegatto, un promoteur immobilier, le , qui est investi le suivant sous le nom de « Marcello Ier »[2]. Il souhaite « continuer la lutte pour la réactivation de la reconnaissance de l'indépendance de la principauté et développer son économie ».
Le , Nicolas Mutte, un écrivain français[12], s'autoproclame « prince de Seborga » sous le nom de « Nicolas Ier ». Il aurait reçu l'« allégeance » de certains proches de « Marcello Ier » qu'il appelle à démissionner[13]. Le , Nicolas et son frère Martial Mutte sont mis en examen pour « escroquerie en bande organisée, fausse monnaie, production de faux documents administratifs »[14].
Le , Marcello Ier est réélu par les membres du mouvement de Seborga[15]. Le , il annonce son intention d'abdiquer de la présidence de l'association, en restant en poste ad intérim jusqu'à l'élection de son successeur[16].
Lors de l'élection du , la fille du prince Giorgio Ier, Laura Di Bisceglie, est battue par Nina Döbler, épouse de Marcello Menegatto, le prince démissionnaire. Nina Döbler devient la première Dirigeante du mouvement et se proclame « princesse de Seborga » pour sept ans[17],[18],[19].
Le , des policiers français se sont rendus à Seborga dans un groupe de prières, dans le cadre des investigations portant sur l'affaire Dupont de Ligonnès[20],[21],[22],[23].
Administration
Administration non reconnue
L'indépendance de la principauté, bien que non reconnue, se base sur les trois procès contre l'État italien qui auraient été « tous gagnés » par la principauté de Seborga[2] ;
Néanmoins, en 2008, la principauté, représentée par Giorgio Carbone, entre autres, saisit la Cour européenne des droits de l'homme (CEDH) siégeant à Strasbourg, pour faire valoir son indépendance. La demande est jugée irrecevable en 2012[note 1],[24].
Régime du mouvement
La principauté est régie par une constitution, par un dirigeant, appelé prince ou princesse, élu pour sept ans. Elle dispose d'un gouvernement de neuf ministres nommé par les membres lors de l'assemblée générale dit « Conseil de la Couronne » et dit d'un « Conseil des prieurs »[2], affichant les ambitions sécessionnistes du mouvement[25],[26].
Dirigeants successifs
Nom | Début du règne | Fin du règne | Annotations |
Dirigeants inconnus | 954 | 1729 | Principauté ecclésiastique |
Giorgio Ier | |||
Alberto Romano | Régent | ||
Marcello Ier | Réélu pour 7 ans en 2017. Démission annoncée le | ||
Nina Döbler | En fonction | Épouse de Marcello Ier |
Relations extérieures
Malgré sa non reconnaissance, des consulats diplomatiques sont ouverts à l'étranger, dont deux en France[2]. Marcel Mentil, un entrepreneur alsacien nommé consul à Guewenheim(68) en France[27] et André Triquet, ancien garagiste dans les Alpes Maritimes, est nommé consul général[28].
Fête nationale
La fête de la principauté a lieu le 20 août, jour de la fête de saint Bernard[2].
Population et société
Démographie
La population du village de Seborga s'élève à 280 habitants en [29].
Économie
Le folklore créé par la principauté et entretenu par ses membres attire des touristes. Entre 1994 et 1996, des pièces de monnaie de la principauté sont émises[30], attirant l'attention des numismates[31]. Cette monnaie, le luigino, est alors indexée au dollar américain[2]. Ces frappes monétaires ont un précédent historique car au XVIIe siècle, les abbés de Lérins, seigneurs de Seborga, avaient frappé monnaie[32],[33], des timbres[34] sont aussi imprimés et le courrier est estampillé à l'effigie de l'ancienne principauté[2][note 2]. La principauté édite ses propres vrai-faux passeports et passeports diplomatiques[note 3] et des plaques d'immatriculation qui restent cependant interdites par les autorités italiennes[2].
Des produits alimentaires et autres articles touristiques sont vendus sous la marque Rosa Principe di Seborga (en français « Rose prince de Seborga »), déposée auprès de l'Office de l'Union européenne pour la propriété intellectuelle (EUIPO) en 2012[35] par le maire italien de Seborga.
Une activité plus traditionnelle est la culture des fleurs destinées à la parfumerie[2] et aux fleuristes [36].
Les autres activités sont l'immobilier, la restauration, une galerie d'art, un potier, des épiceries et une jardinerie[37].
Notes et références
Notes
- À la suite du recours contre l'État italien, adressé le 24 octobre 2008, enregistré sous le n° 52856/08, la réponse de la CDEH du 20 décembre 2012 le juge irrecevable
- Le courrier expédié de Seborga porte un timbre italien oblitéré par la poste italienne et dans le cas de présence d'un timbre de la principauté (affranchissement décoratif) deux oblitérations de la principauté
- Ces vrais-faux passeports sont vendus aux touristes dans l'épicerie du village.
Références
- (fr) « principauté de Seborga », sur drapeaufree.free.fr (consulté le )
- Georges Bourquard, « La principauté qui défie l’Italie », Le Dauphiné libéré, (lire en ligne, consulté le )
- (fr) « Seborga : une principauté d'opérette », sur Geo (consulté le )
- Sébastien Desurmont, « Seborga une principauté d' opérette », sur Geo.fr, Geo, (consulté le ).
- (it) Seborga, Principato Sovrano, G. Pistone, Edizioni Principato di Seborga, 1999
- Cette portion de carte est reproduite à l'article « Comté de Nice » du Dictionnaire historique et démographique du comté de Nice, volume IV de l'Encyclopædia Niciensis publiée sous la direction de Ralph Schor en 2002
- (en)James Minahan, Encyclopedia of the Stateless Nations, Volume 4 S-Z, Greenwood Publishing Group, 2002, (ISBN 978-0-313-32384-3), pag 1696
- (en) « Dictators of the world unite at world summit of micronations - countries too small to count », sur The Independent, (consulté le )
- (en) Caitlin Moran, « Noel Gallagher is my choice for monarch », sur timesonlineK.co.uk, The Times, (consulté le )
- (it) « Gazette official », (consulté le )
- (en) Emily Langer, « 'His Tremendousness' oversaw the Italian village of Seborga », The Washington Post, (lire en ligne)
- « Nicolas et Martial Mutte de Sabourg, princes rêvés de Seborga », Le Figaro, (lire en ligne, consulté le )
- (en) « Ruler of self-declared principality on the Italian Riviera faces 'coup d'état' from rival », sur www.telegraph.co.uk, (consulté le )
- « Prince autoproclamé à Seborga, en Italie, un Normand mis en examen », Ouest-France, (lire en ligne)
- (it) « Seborga, Marcello I in trionfo: rieletto principe », Il Secolo XIX, (lire en ligne)
- Note officielle du prince Marcello Ier sur principatodiseborga.com
- (it) « Nina Menegatto è la prima principessa di Seborga », sur riviera24.it, (consulté le ).
- « Une petite révolution.. Nina Menegatto a été élue princesse de Seborga », sur Nice-Matin, (consulté le )
- « Dans la petite principauté italienne de Seborga, se joue un véritable « Game of Thrones » », sur L'Obs (consulté le )
- « Des policiers français sur la piste de Xavier Dupont de Ligonnès dans un village près de Vintimille », sur Var matin
- « Affaire Dupont de Ligonnès : audition de Jean-Claude Romand, secte italienne… Les derniers actes de l’enquête. », sur Le Parisien (consulté le )
- « Xavier Dupont de Ligonnès caché dans une secte en Italie ? », sur Le Tribunal du Net (consulté le )
- « Des policiers français sur la piste de Xavier Dupont de Ligonnès dans un village près de Vintimille », sur Nice matin
- Réponse de la CEDH scan lettre.
- (es) « Seborga, el pueblo italiano que se proclama independiente y tiene princesa, bandera y moneda propia », (consulté le )
- « Le village italien de Seborga veut devenir indépendant depuis 1960 », (consulté le )
- « L’interview. Marcel Mentil, de Guewenheim, consul de la principauté de Seborga » (consulté le )
- La rédaction, « La République italienne : une et indivisible », (consulté le )
- « Statistiche demografiche ISTAT », sur demo.istat.it (consulté le )
- Pièces Principauté de Seborga numisma.com
- Frédérique Roussel, « Micronations, désirs d’ailleurs », sur Libération (consulté le )
- Acchiardi (Gilbert), « Les monnaies de Seborga », Provence Numismatique, no 114.
- Monnaies XVIIe provence-historique
- Timbrescasado.net
- (en) « EUTM file information : Rosa Principe di Seborga », fiche sur le site de l'EUIPO, sur euipo.europa.eu (consulté le )
- Coopérative agricole de Seborga agroflor.com
- Activités commerciales casado.net
Annexes
Bibliographie
- Comte Eugène Cais di Pierlas, I conti di Ventimiglia, il priorato di San Michele ed il principato di Seborga, Torino, Paravia, 1884 (OCLC 894092110)
- Nilo Calvini, Il principato di Seborga : un millennio di storia, Imperia : Dominici, 1992 (OCLC 165120727)
- Bruno Fuligni, L'État c'est moi (Histoire des monarchies privées, principautés de fantaisie et autres républiques pirates), Paris, Les Éditions de Paris, , 240 p. (ISBN 2-905291-69-9)
- Frédéric Lasserre, Les hommes qui voulaient être rois. Principautés et nations sur Internet, Département de géographie - Université Laval, 2000-2012
- (en) John Ryan, Micronations, Lonely Planet, 2006 (ISBN 9781741047301)
- Stéphane-Bertin Hoffmann, La reconnaissance des micro-nations ou l'utopie confrontée au Droit, Lulu, , 202 p. (ISBN 978-1-4457-1907-8, lire en ligne)
- (en-US) Lyn Mettler, « Countries in the making: 8 micronations open to visitors », sur Fox News, (consulté le )
- Graziano Graziani, Passeport pour l'utopie. Micronations, un inventaire, Éditions Plein Jour, 2020 (ISBN 978-2370670472)
Articles connexes
Liens externes