Voir la source de Tres de mayo

== Postérité ==
[[fichier:Edouard_Manet_022.jpg|thumb|[[Édouard Manet]] ''[[L'Exécution de Maximilien]]'' (1868), Mannheim, ''Städtische Kunsthalle''.]]
Le thème et la composition de ce tableau ont été d'abord repris par [[Édouard Manet]], dans ''[[L'Exécution de Maximilien]]''<ref>{{article|langue=en|prénom1=Lee|nom1=Johnson|titre=A New Source for Manet's 'Execution of Maximilian'|périodique=[[The Burlington Magazine]]|volume=119|mois=août|année=1977|pages=560-564}}.</ref>, peint en plusieurs versions entre 1867 et 1869. En documentant un événement contemporain duquel ni Manet ni l'art émergeant de la photographie n'ont été les témoins<ref>{{en}} Arthur C. Danto, [http://www.thenation.com/doc/20070129/danto/2 « Surface Appeal »], ''The Nation'', 11 janvier 2007.</ref>, Manet semble avoir été influencé par l'œuvre de Goya. Il pourrait avoir vu le tableau au [[musée du Prado]] en 1865 avant d'avoir commencé ses propres peintures, qui étaient trop sensibles pour être exposées en France à l'époque de Manet<ref>{{en}} [http://www.moma.org/exhibitions/2006/Manet/detail_the_third_of_may.htm « Manet and the Execution of Maximilian »], [[Museum of Modern Art]], New York.</ref>. Il a très probablement vu une estampe de cette œuvre qui a été publiée en 1867<ref>{{en}} Beth A. Brombert, ''Édouard Manet: Rebel in a frock coat'', Chicago, [[University of Chicago Press]], 1997, p. 216 {{ISBN|0-226-07544-3}}.</ref>. <!--Le critique d'art [[Arthur Danto]] compare les tableaux de Goya et de Manet :
{{citation bloc|Le ''{{lang|es|Tres de mayo}}'' représente également une exécution, un événement du début de la guerre péninsulaire entre la France et l'Espagne. Napoléon Bonaparte a envahi l'Espagne en 1808, capturant sa famille royale et la remplaçant par son frère, Joseph. Les Français étaient aussi impopulaires en Espagne qu'il le furent par la suite au Mexique, et ont dû faire face à une féroce insurrection, qui a fini par triompher. L'exécution du trois mai a été un massacre de civils au hasard par les soldats français en représailles des attaques de la guérilla du jour antérieur. La peinture de Goya du massacre, qui montre des civils terrifiés faisant face à une escouade, avait pour but d'éveiller la colère et la haine chez les spectateurs espagnols. Le tableau de Goya est une image hautement romantique d'un épisode profondément émotionnel{{Note|Texte original : {{citation étrangère|langue=en|''The Third of May'' also depicts an execution, an early event in the so-called Peninsular War between France and Spain. Napoleon Bonaparte invaded Spain in 1808, capturing its royal family and replacing them with his brother, Joseph. The French were as unpopular in Spain as they later were in Mexico, and they encountered a fierce insurrection, which ultimately triumphed. The ''Third of May'' execution was an indiscriminate killing of civilians by French soldiers in reprisal for a guerrilla attack the previous day. Goya's painting of the massacre, which shows terrified civilians facing a firing squad, was intended to arouse anger and hatred on the part of Spanish viewers. Goya's is a highly romantic picture of a deeply emotional episode<ref name="danto">{{en}} Arthur C. Danto, [http://www.thenation.com/doc/20070129/danto/2 « Surface Appeal »], ''The Nation'', 11 janvier 2007.</ref>.}}|group="N"}}.}}-->

Le ''{{lang|es|Tres de mayo}}'' est cité comme une influence du tableau de [[Pablo Picasso]], ''[[Guernica (Picasso)|Guernica]]'', qui représente les conséquences du [[bombardement de Guernica]] par les [[Nazisme|nazis]] pendant la [[guerre d'Espagne]]<ref>{{en}} [http://www.ngv.vic.gov.au/picasso/education/ed_JTE_ITG.html « An Introduction to Guernica »], National Gallery of Victoria.</ref>{{,}}<ref>{{en}} [http://www.costatropicalnews.com/articles-on-the-costa-tropical/costa-tropical-andalucia-spain-arts-culture/spanish-wars-of-goya-and-picasso/ « The Spanish Wars of Goya and Picasso »] {{Lien archive|url=http://www.costatropicalnews.com/articles-on-the-costa-tropical/costa-tropical-andalucia-spain-arts-culture/spanish-wars-of-goya-and-picasso/ |horodatage archive=20100509091523 |titre=Copie archivée }}, ''Costa Tropical News''.</ref>. Une exposition de 2006 au Prado et au [[musée national centre d'art Reina Sofía]] montre le ''{{lang|es|Tres de mayo}}'', ''Guernica'' et l{{'}}''Exécution de Maximilien'' dans la même salle<ref>{{en}} Alan Riding, [https://www.nytimes.com/2006/06/10/arts/design/10pica.html?_r=1&pagewanted=print&oref=slogin « Picasso Comes Home to Spain's Pantheon »], ''The New York Times'', 10 juin 2006.</ref>. Dans la même salle était accroché le ''[[Massacre en Corée]]'', peint par Picasso pendant la [[guerre de Corée]], les bourreaux étant dans cette peinture l'armée américaine ou les alliés des [[Organisation des Nations unies|Nations unies]]<ref name="keen">{{article|langue=en|prénom1=Kirsten|nom1=Hoving Keen|titre=Picasso's Communist Interlude: The Murals of War and Peace|périodique=[[The Burlington Magazine]]|volume=122|numéro=928|mois=juillet|année=1980|pages=464}}.</ref>.

Il a aussi influencé l'artiste chinois [[Yue Minjun]] pour son tableau ''[[Execution (Yue Minjun)|Exécution]]''<ref>{{Lien web|url=http://rue89.nouvelobs.com/-3511|titre=De Goya à Yue Minjun, deux siècles d’art contre l’exécution|site=[[rue89]]|auteur=Pierre Haski|date=15 octobre 2007|consulté le=14 novembre 2016}}.</ref>.

L'artiste allemand [[Wolf Vostell]] a aussi utilisé le motif de la fusillade dans son tableau ''Miss America'' daté de [[1968]]<ref>Elke Linda Buchholz, ''Francisco de Goya : Sa vie et son œuvre'', Könemann, 2000, p. 73.</ref>. Wolf Vostell a résidé régulièrement en Espagne et a notamment étudié les peintures de Francisco de Goya, [[Titien]] et [[Pablo Picasso]]. À l'instar de Goya, dont il admire sa dimension critique et visionnaire, il est un artiste engagé en rendant compte à travers son expression artistique des événements historiques (avec dans cette œuvre ''Miss America'' la dénonciation des atrocités de la guerre et de ses traitements médiatiques)<ref>{{Lien web|url=http://www.oudeis.fr/wolf-vostell-au-carre-dart-de-nimes/|titre=Wolf Vostell au Carré d’art de Nimes|site=oudeis.fr|consulté le=15 novembre 2016}}.</ref>.

[[Aldous Huxley]] écrit en [[1957]] que Goya manquait de l'habileté de [[Pierre Paul Rubens|Rubens]] pour remplir le tableau d'une composition ordonnée ; mais il considère que le ''{{lang|es|Tres de mayo}}'' est réussi parce que Goya {{citation|parle son langage maternel, et est donc capable d'exprimer ce qu'il veut avec le maximum de force et de clarté<ref name="connell1589">{{Harvsp|Connell|2004|p=1589}}.</ref>}}.

[[Kenneth Clark]] note que le tableau s'éloigne radicalement de la peinture d'histoire, par son intensité singulière :
{{citation bloc|Avec Goya, on ne pense pas au studio ni même à l'artiste en train de travailler : on ne pense qu'à l'événement. Est-ce que cela implique que le ''{{lang|es|Tres de mayo}}'' est une sorte de journalisme supérieur, le document d'un incident dont la profondeur de champ est sacrifiée à l'effet immédiat ? J'ai honte de dire que je l'ai déjà pensé ; mais plus je regarde ce tableau extraordinaire ainsi que les œuvres de Goya, plus je reconnais que je m'étais clairement trompé{{Note|Texte original : {{citation étrangère|langue=en|With Goya we do not think of the studio or even of the artist at work. We think only of the event. Does this imply that The Third of May is a kind of superior journalism, the record of an incident in which depth of focus is sacrificed to an immediate effect? I am ashamed to say that I once thought so; but the longer I look at this extraordinary picture and at Goya's other works, the more clearly I recognise that I was mistaken<ref>{{Harvsp|Clark|1968|p=123}}</ref>}}.|group="N"}}.}}